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Philo 35 : La tragédie truculente
FR-EN
Les chatouilles de la passion :
Balzac ou la tragédie truculente
„Wer sich von Idealen trennen kann, ist alsbald geheilt und zählt hinfort zu den ‚Gesunden‘. – Aber in dem ist von Stund an auch der Geist todt und aus ihm redet nichts mehr als der besinnungslose Wille.“ (Julius Bahnsen)
Il est temps de se demander si l’œuvre de Balzac, avec les quatre-vingt-quinze livres de la Comédie humaine et le reste, n’est pas de la littérature de gare. La Peau de chagrin, roman incohérent et diffus, et son premier grand succès, s’ouvre sur la description d’un jeune homme qui va se suicider parce que : « il n’était qu’un homme de talent sans protecteurs, sans amis, sans paillasse, sans tambour, un véritable zéro social, inutile à l’État, qui n’en avait aucun souci ». Plus tard, ce jeune homme raconte son histoire et l’on apprend alors que la véritable cause de sa volonté morbide était en fait un amour malheureux. Sans cela, tout montre qu’il aurait pu continuer de vivre d’un travail de nègre qui l’occupait, en espérant par ailleurs pouvoir lancer sous son propre nom une œuvre philosophique à laquelle il travaillait depuis plusieurs années. Rien à voir, donc, avec « l’homme de talent sans protecteurs etc. » réduit à la ruine irrémédiable. Cette négligence dans le travail de cohérence des parties, typique des productions abondantes de la littérature de gare écrites à la chaîne, est plus grave dans cet exemple que dans le fait, plus ridicule en soi, que l’inscription de la peau de chagrin et dont Balzac va jusqu’à nous donner la typographie arabe soit dite être le sanskrit d’un brahmane de l’Inde. Plus grave car dans ce dernier cas la négligence ne porte que sur un détail d’érudition tandis que dans le premier elle porte sur le travail de composition lui-même, l’auteur ayant, sans raison discernable, entraîné son lecteur sur une fausse voie. Une voie qu’il n’a pas suivie car il n’entendait pas en réalité traiter le sujet de l’homme de talent sans protecteurs et sans amis mais celui de l’amoureux transi. Plus précisément, Balzac cherchait à traiter les deux en même temps mais il n’a pu le faire en produisant un récit cohérent et donc intéressant.
Poursuivons. L’homme de talent « sans amis » est finalement diverti de sa route fatale vers la Seine par des amis, justement, qui le cherchaient pour lui apprendre la bonne nouvelle de sa nomination, par leur entremise, à la tête d’un journal. En outre, le « zéro social » avait beaucoup fait parler de lui dans les cercles mondains, par sa proximité avec la salonnière très en vue dont il était un favori mais qui devait finalement le pousser au suicide. Voilà pour la cohérence de composition d’une œuvre truculente en même temps que tragique, les deux mêlés non pas, comme dans les véritables chefs-d’œuvre, de façon à renforcer le tragique par le contraste de personnages secondaires, mais dans la ratatouille d’un esprit inapte au tragique, aveugle. La face à la fois poupine et porcine du jeune Balzac, avec un double menton à vingt ans et quelques (cf. le portrait ci-dessous), pourra difficilement infirmer ce jugement d’un point de vue caractérologique.
Pour ce qui est du style, je crois qu’« une étreinte aussi forte que leur amour » suffit à en rendre compte. Quand Balzac veut décrire quelque chose de très intense, c’est le mot « chatouilles » qui lui vient sous la plume, ce qui n’étonnera guère de la part d’un romancier « physiologiste ». Quant à la pensée, « [j]’ai un sérail imaginaire où je possède toutes les femmes que je n’ai pas eues » : c’est ainsi que l’antiquaire miraculeux décrit sa grande sagesse. À ce compte, il est fort peu d’hommes qui soient dépourvus de sagesse car sans doute en trouve-t-on fort peu qui manquent entièrement de ce genre d’imagination.
Il est temps de se poser la question, si nous voulons tenir notre place dans la littérature mondiale. Pour une personne qui se destinerait à l’écriture, l’exemple de Balzac n’est ni meilleur ni moins bon que Gaston Lagaffe. Il peut certes arriver qu’en prenant des modèles supérieurs à nos capacités on ne parvienne à rien de bon, d’authentique, de durable : la question est de savoir dans quelle mesure un Français a les moyens de choisir d’autres modèles qu’un Balzac. C’est le véritable problème, qui n’est pas le goût du public français, lequel peut très bien, on le sait, lire et goûter des auteurs étrangers supérieurs.
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Ce n’est pas parce qu’un enfant aime peindre que c’est un fou dont la peinture est la thérapie.
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Je trouve qu’il n’y a pas assez d’amendements déposés sur les textes de loi au Parlement.
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Il paraît que les autorités chinoises considèrent que l’Occident est entré dans une phase terminale de déclin. C’est réconfortant de savoir qu’on n’est pas tout seul.
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Mathématiques et Politique :
Quelques apories d’Alain Badiou
Selon Alain Badiou, dans son Éloge des mathématiques (2015), si l’on ne connaît pas les mathématiques contemporaines, et particulièrement si l’on ne connaît pas « certains théorèmes des années soixante-dix et quatre-vingt », on ne saurait parler de l’infini car on en a « une compréhension pauvre et fausse ». Nous croyons quant à nous que c’est la conception qui décrit par là même comme pauvre et fausse la discussion de l’infini chez les grands philosophes qui doit être pauvre et fausse, et qu’une telle affirmation est de la suffisance. Puisque Kant, puisque Leibniz, puisque Descartes n’ont pas connu ces théorèmes de nos années soixante-dix et quatre-vingt, la critique porte forcément sur eux également (même si Badiou ne paraît pas s’en rendre compte, aveuglé par la suffisance), or nous trouvons leur compréhension de l’infini suffisamment pertinente quand d’étroits esprits spécialisés, plus récents, en conduisent d’aucuns à de tels contes.
Du reste, la suite du petit livre (d’entretiens) de Badiou ne vérifie pas son affirmation en discutant l’infini de manière bien originale, du moins y est-t-il question tantôt de l’infini dans ce qu’il a de plus classique et tantôt de bizarreries restant indiscutées, telles que « toute une hiérarchie d’infinis de plus en plus puissants ». L’idée d’infini puissant n’a certainement aucun avenir philosophique, quoi que disent les théorèmes.
(ii)
Dans le même livre, la démonstration de l’inexistence de Dieu se fonde sur la logique classique (« ce qui précisément est contradictoire » : cf. la citation complète ci-dessous) et n’est donc nullement suffisante de la part d’un philosophe qui prétend faire usage de la « logique paracohérente », « qui s’accommode des contradictions », dans sa pensée et son œuvre. Il faut en effet qu’il montre de surcroît que la logique paracohérente ne s’accommode pas de la contradiction qu’il prétend trouver dans l’existence de Dieu. Cette démonstration manquant, l’existence de Dieu peut être contradictoire et cependant possible, paraît-il, comme une de ces contradictions dont s’accommode la logique paracohérente. Il faut par conséquent montrer que l’usage de cette logique est autre chose qu’une facilité grossière qui permet d’un côté de maintenir des propositions que l’on tient pour vraies en dépit de la logique classique mais d’un autre côté serait sans emploi quand la logique classique permet d’écarter ce que l’on tient pour faux.
« [O]n démontre en effet – très jolie et très simple démonstration – qu’il ne peut exister un ensemble de tous les ensembles. Mais il est alors impossible, si le multiple axiomatisé est la forme immanente de l’être en tant qu’être, qu’il existe un être tel que tout être soit en lui, car ce devrait être un multiple de tous les multiples, ce qui précisément est contradictoire. » (Éloge des mathématiques, IV)
(iii)
Badiou parle de « l’aristocratie » des mathématiques, car « les mathématiques ont pris un tour inaccessible ». Qu’en est-il de l’aristocratie des éclairagistes de théâtre ? Nous prenons cet exemple non point parce que, dans la grande tradition française du philosophe vaudevilliste, Badiou a écrit pour le théâtre, mais parce qu’Antonin Artaud a parlé de cette spécialité de manière inspirée. Pour qui n’est pas éclairagiste, la technique est inaccessible, du moins en l’état de la formation de cette personne. Si celle-ci consacrait suffisamment de temps à l’une ou l’autre technique, les mathématiques et l’éclairage théâtral, la technique lui deviendrait accessible, en fonction de ses capacités. Par conséquent, lorsqu’on parle d’aristocratie des mathématiques, on ne les a pas encore distinguées de n’importe quelle autre spécialité du savoir ; et ce n’est pas tant à la philosophie de montrer que tel domaine spécialisé de connaissances a philosophiquement de l’importance qu’aux spécialistes eux-mêmes d’établir en quoi leur spécialité peut présenter de l’intérêt en dehors des questions techniques de son domaine circonscrit (ce dont ils sont généralement incapables, de manière convaincante).
Lorsque Badiou prétend trouver un intérêt des mathématiques, ou même seulement de la formation mathématique, en politique, il se fourvoie complètement, et ce sans doute moins encore par méconnaissance du politique que des mathématiques, qu’il connaît plus en praticien qu’en philosophe. Badiou croit en effet que la rigueur de la démonstration mathématique permet à l’esprit formé par elle d’éviter les écueils du débat public, le vague des notions, le symbolisme douteux, les pièges de la rhétorique, que les mathématiques sont l’instrument d’un « accord absolu » possible en politique. Or les problèmes mathématiques sont fondés sur des définitions : « soit a, ceci… ; b, cela… » mais aucun objet de ce monde n’est susceptible d’une définition au sens mathématique, dans la mesure où ces objets sont des objets d’expérience et non des objets de l’intuition pure a priori.
Même les objets de la physique sont seulement des schémas du monde de notre expérience. Quand, dans ses expérimentations, un physicien laisse rouler une bille sur une pente pour en mesurer la vitesse, il crée un schéma du réel dans lequel le frottement de la pente et la résistance de l’air sont plus ou moins négligeables, et la formule résultant de ses mesures est un résultat correct à l’intérieur de l’imprécision considérée, à savoir que le frottement et la résistance du milieu ne modifient le résultat qu’au niveau de la fraction de seconde et que le physicien utilise, dans son expérimentation, un chronomètre dont la seconde est l’unité. On voit donc qu’un accord absolu sur les mesures du dispositif schématique n’empêcherait nullement que la transposition de ces mesures à des dispositifs où les frottements et la résistance prendraient de l’ampleur conduise à fausser les prédictions. L’accord absolu de la méthode expérimentale n’a qu’une valeur relative dans l’expérience (l’empirie) : il faut la corréler à l’ensemble des autres expérimentations (sur les frottements, la résistance du milieu, etc.) qui peuvent, dans l’empirie, influer sur le phénomène. Ces développements sur la physique montrent que même les problèmes de physique ne se laissent pas définir au sens mathématique, comme des objets isolés : les objets de l’empirie ne sont pas connus a priori mais comme des ensembles de qualités et de relations dont on n’utilise que des schémas. Les prédictions rendues possibles par les mesures physiques ne sont valables que pour un ensemble de conditions particulières : plus les conditions réelles s’éloignent des conditions du schématisme, moins les prédictions peuvent être fiables.
Si l’on conçoit, à présent, la politique comme une simple physique sociale, nos remarques précédentes s’appliquent encore : on traiterait les problèmes sociaux selon le schématisme propre aux sciences. La critique de l’anthropologie comme détrimentale à l’homme, comme objectification illégitime du sujet pensant, n’est guère soutenable pour ceux qui, dans le même temps, conçoivent la politique comme une physique.
Mais en politique, la notion mathématique d’« accord absolu » au terme d’une démonstration est encore moins pertinente, car ce serait un accord absolu sur ce que veulent les gens, et cette volition ne dépend pas de façon absolue d’une démonstration. Une démonstration de ce que doivent vouloir les gens, appelons-le le bien commun, ne peut avoir qu’un faible effet sur les volitions particulières. Même en accordant que les gens doivent vouloir le bien commun, et même en s’accordant en outre sur ce qu’est ce bien commun, une démonstration ne modifie pas fondamentalement la volition dans un sens ou dans l’autre ; la contrainte de la loi s’impose. Ainsi, même si la démonstration avait en politique un effet contraignant sur l’admission, il est certain qu’au contraire des mathématiques, où l’admission est le fin mot de l’histoire (l’accord intellectuel absolu conclut le problème), cet accord absolu resterait lettre morte quant à son objet politique à défaut d’une contrainte spécifique sur les conduites particulières, la loi.
De sorte que les mathématiques ne peuvent avoir aucune efficacité privilégiée en politique par rapport à toute autre forme de discipline intellectuelle. Au contraire, l’habitude d’employer ses facultés sur des objets a priori plutôt que sur des objets de l’expérience empirique, par exemple dans l’étude du droit, prédispose bien moins l’esprit au traitement des problèmes politiques.
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EN
Shortcomings of the First Amendment
1/ Free speech easement of the public space derives from a power able to discretionarily favor some speech and repress other;
2/ Legislatures keep voting speech-averse statutes knowing their judicial evisceration will take time and therefore the statutes have the deterrent effects the legislatures desire.
1/
American historian Alfred Whitney Griswold is quoted saying “Books won’t stay banned. They won’t burn. Ideas won’t go to jail. In the long run of history, the censor and the inquisitor have always lost.” Of course, it means that books won’t burn as a result of state action without judicial redress, but the imprecision of the utterance sounds ominous, as if it meant or could mean “you have no right to burn books.” As far as state action is concerned, there is no difference between book burning and censorship, if not that a state (or state church or state single party) that would burn books but fail to prohibit its selling, owning, etc., would be a better place for speech than a state censoring books. But as far as people are concerned, book burning doesn’t make much sense unless it is done in the public space but then, if I burned books on the street, I would be arrested by the police so soon as they can get their hands on me saying I am a public danger, jeopardizing others’ safety – regardless of my speech rights. There is a special issue here that, even with the best will to procure easements for speech in public space, must thwart private attempts to use that mightily demonstrative form of expression, namely book burning. In France, some years ago, some workers in the field of theatrical arts burned in public copies of a book written by a member of the government. Some media were shocked as it reminded them of Nuremberg and the Nazis, although the demonstrators were private persons acting on their own initiative and no public official endorsed with state power; but the real issue is that the protestors probably impugned municipal decrees or some other local public space regulation, which probably the cameras only prevented from being actioned by the authorities.
What some scholars call free speech easements of the public space smacks of arbitrariness. When some march, the judge “eases,” that is, she prevents existing regulations from being actioned, but if others, the formers’ opponents marched, she would let the regulations apply with full force. Easement conveys the idea of suspension of laws and regulations, so the ultimate rule is not the law itself but the decision to apply or suspend it. This is rule of law by name only.
All marches for civil rights in the sixties were made possible by judges who imposed the suspension of public space regulations. The judges decided that the marches had to take place in spite of the regulations. Had people wanted to oppose civil rights through marches of their own and had judges not adopted a strictly equal stance for these, such marches would have been stopped by police for breach of public space regulation. The crux of the matter is that when judges pronounce easement for one cause, the same judges cannot pronounce the same for the opposite cause because the easement is based on a reasoning that the one cause, say promotion of civil rights, deserves free speech protection over public space regulation and therefore the opposite cause deserves it not, because otherwise public space regulations as such would be void (at least anyone invoking the First Amendment could have them suspended, that is, public space regulation would yield to free speech protection in every conceivable instance).
2/
While Supreme Court’s decision NAACP v. Clairborne Hardware (1982) makes it clear that boycott is protected free speech, a host of states passed anti-BDS bills nevertheless, which must be eviscerated presently one after the other, in a long, tedious, seemingly endless process, like cutting off the Hydra’s heads. Therefore, First Amendment law itself protects censorship.
First Amendment law protects censorship because it is not effectual at protecting speech at all, as one sees that case law cannot prevent the most blatant disregard by legislatures. Legislatures pass bills with all the deterrent effects intended on speech for the whole duration of the judicial review, knowing the latter’s result well beforehand and preparing their next version of the same bill in the meantime. What are the legal checks on legislatures passing bills they know are unconstitutional? I want to stress the word legal in “legal checks” because, as far as public debate, that is, other democratic checks are concerned, when one reads essays expatiating on “Israel boycott is not free speech” (Reuters, Jan 10, 2019) while Claiborne Hardware has been extant for decades, it makes one sick; obviously, Reuters is no check here. (The only reason why Israel boycott could, de jure, not be free speech is that Israel boycott is no boycott, which is absurd.) One cannot compel private individuals or entities to talk without disregarding the content of the law, but there should exist a mechanism that prevents legislatures from passing unconstitutional bills, as in some European countries where constitutional review takes place before the law becomes law.
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Democrats “champion the cause of free speech” abroad, but in their country they push for hate speech laws and other exceptions to free speech.
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Religion or Psychotherapy
Westernization is the cause of all mental illnesses. Western psychotherapy is not the solution but part and parcel of the problem. Of course, we are talking of “functional” illnesses, that is, those with no organic cause. Upon organic illnesses psychotherapy has no effect whatsoever, and on functional illnesses anything would work the same as psychotherapy, or even no treatment at all would work the same, sometimes the illness recedes, sometimes not, there is no proof that any psychotherapy works better than no psychotherapy, scholars have demonstrated it (Eysenck, etc.). It is a dirty business. The very idea of reaching to a psychotherapist shows disregard for spiritual guidance and a willingness to live according to Western standards rather than the tradition.
Stop calling everything psychotherapy. Not because a kid wants to paint is he a lunatic and painting his therapy.
In the West, everything is therapy because they’re all insane.
In the West, you don’t ask someone: What’s your occupation? you ask: What’s your therapy?
In the West, they are so insane that, when they see a masterpiece, they exclaim: Such good therapy!
In the West, food is so expensive because it is not only food but also therapy.
In the West, love is a therapy.
In the West, in case of trouble, they ask: What went wrong with the therapy?
In the West, there is no good and evil, only good therapies and bad therapies.
Lessons in Law 6
Dec 2020.
Bolshevik Control
“I must stay on the court in order to prevent the Bolsheviki from getting control.” Chief Justice William Howard Taft, 1929
It must have been no small peril as the Chief Justice could utter such words.
ii
On the other hand there are those who trivialize the matter using the phrase “red scare,” blaming people such as Chief Justice Taft for irrationality.
iii
The record of Communist parties’ participation in coalition governments in European countries (like France) remains unscrutinized. What you’ll find is their consistent voting for the curtailment of fundamental freedoms.
iv
In June 1919 the Overman Committee of the U.S. Senate concluded that Communism in Russia was “a reign of terror unparalleled in the history of modern civilization.“
v
“Since 2011, the United States National Aeronautics and Space Administration (NASA) has excluded the Chinese government and China-affiliated organisations from its activities, including using funds to host Chinese visitors at NASA facilities.” (Wkpd: China exclusion policy of NASA)
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In 1943 the Chinese Exclusion Repeal Act of 1943, or Magnuson Act, repealed the 1882 Chinese Exclusion Act, allowing for an annual quota of 105 Chinese immigrants, at the same time maintaining the ban against ownership of property and businesses by ethnic Chinese.
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For those who think hate speech is unprotected, please read Snyder v. Phelps, 562 U.S. 443 (2011). The Supreme Court held that the WBC [Westboro Baptist Church]’s hateful picketing was protected speech. And Wikipedia correctly cites me as the source of the protection. ([a Twitter user named] The First Amendment)
“Hate speech” is a name found by those willing to shield group lobbying from people’s scrutiny. To those who’d retort that using the n-word and other such words isn’t “scrutinizing group lobbying,” I have this to say: “One man’s vulgarity is another’s lyric” (Justice John Marshall Harlan).
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Les émissions littéraires et les écrivains qui se rendent sur ces plateaux sont à la littérature ce que la télé-réalité est à la réalité : de la « télé-littérature ».
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En France nous avons eu des ministres communistes et nous avons toujours des parlementaires communistes mais demander la même liberté d’expression qu’aux États-Unis est impensable.
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Invasive Moderation (Part 3)
The Corporate Frankenstein
For Part 1 read here, for Part 2 here.
I
Twitter is going wild with their flags, trying hard to suppress even the truth. Just shows how dangerous they are, purposely stifling free speech. Very dangerous for our Country. Does Congress know that this is how Communism starts? Cancel Culture at its worst. (Pres. Donald Trump, Dec 24, 2020)
Twitter’s flags are Twitter’s free speech. But sure go with “free speech is how communism starts” and see how far that gets you. (The First Amendment)
As a few tech companies today have the power to stifle the “free flow of information and ideas” that the First Amendment’s aim is to ensure, to do nothing about it is to make fun of the Amendment rather than to pay it due respect.
To compare Twitter’s policy with an individual’s speech is bogus. A company follows a predefined corporate purpose. At best its speech should be construed as “commercial speech,” with limited protection only.
(Nota Bene: As in the next tweets I speak of the political speech of corporations, it should be clear to you that the statement here is about what corporations are in essentia according to me, like the “End Corporate Personhood!” message on the placard there [Middle Tennessee State University’s First Amendment Encyclopedia: Corporate Speech].)
Commercial speech has only limited protection: “For commercial speech to come within that provision, it at least must concern lawful activity and not be misleading.” (Central Hudson Central Hudson Gas & Electric Corp. v. Public Service Commission [1980]). And in the earlier state of affairs commercial speech wasn’t protected by the First Amendment at all: see Valentine v. Chrestensen (1942). – An individual’s speech isn’t subject to these conditions.
As to corporations’ so-called “political speech,” since Citizens United v. Federal Election Commission (2010) it gets broad protection but the decision deals with “political speech in the form of contributions and expenditures on behalf of candidates and political issues,” not in the form of internet moderation affecting the free flow of information and ideas. Twitter Inc. has the First Amendment right to contribute financially to the campaign trail of a candidate, that’s all, there’s nothing about First Amendment protection for flagging other candidates’ tweets in the bargain.
Next time I’ll comment on Amalgamated Food Employees Union Local 590 v. Logan Valley Plaza (1968): “Logan dealt with right to use private property as ‘equivalent’ of public space.“
ii
A corporation isn’t the government. The First Am. is applicable against the government or private entities acting under color of state law ONLY. And Twitter ain’t that. (Ava)
As the First Amendment cannot ensure the free flow of information and ideas against private encroachments, a statute is needed. I am arguing that that statute will be upheld against the private companies’ claim that it violates their First Amendment right.
Indeed, corporate speech has not as strong a status as citizens’ speech, all this ultimately deriving from the common law, where property is no source of absolute discretionary power.
The Supreme Court of the United States has to balance on one hand the free marketplace of ideas, which a statute will maintain, and on the other hand the rights of trustlike corporations, which a statute will regulate for the good of the commonwealth just as numerous statutes do already.
Corporate speech is twofold: commercial and political. Conceding that corporations’ political speech is equally protected (since Citizens United), that’s not the case of their commercial speech. This alone enables one to say that corporations have less First Amendment rights than individuals. => 1>.5+.2
But wait… how can you argue with… MATHEMATICS!??!?! (Allen)
Algebra is as good a form of logical thinking as another.
At least according to Bertrand Russell.
But a true algebraic formula here would be: 1>.5+x 0<x<.5 or 1>1/2+x 0<x<1/2
Given different >levels< of scrutiny by courts, one could easily translate the whole thing into algebraic formulae.
iii
Because of Citizens United, courts will apply strict scrutiny on the bill I envision (as moderation by internet platforms such as Twitter would be deemed corporate political rather than commercial speech, and so receive full rather than limited protection). Precisely! I’m arguing that in any case the compelling interest called for by strict scrutiny exists, as it is about guaranteeing the free flow of information and ideas.
The First Amendment is a means to an end: the free flow. When people complain about private platforms not respecting the First Amendment, technically they’re wrong –correct– because they mistake the means for the end but in fact they are complaining about impediments to the flow.
Those who complain about platform moderation invoking the First Amendment mistake the means for the end but those who deny them the right to complain make the same mistake. It’s 1A for the sake of it; that is called fetish worship.
iv
Commercial speech is speech that has a commercial purpose. Even an individual can produce commercial speech, and if so, is also subject to government regulations on commercial speech. i.e. commercial speech != [different from] speech by corporations. (Bob)
The difference is that there’s no corporation without commercial speech, without a part of it devoted to that sort of speech that was not even considered to be speech until the 1970s.
Think about it: “corporate-political-speech.” Where until Virginia State Pharmacy Board v. Virginia Citizens Consumer Council (1976) corporations’ commercial speech wasn’t even considered to be speech at all!
“The McConnell decision [McConnell v. Federal Election Commission (2003)] largely rested on Austin v. Michigan Chamber of Commerce (1990), which permitted bans on corporate speech.” (From comment on Citizens United v. Federal Election Commission [2010] in John R. Vile, Essential Supreme Court Decisions, 2018).
For 20 years corporate political speech was no speech at all in the United States.
“The Austin decision identified ‘an antidistortion interest’ in limiting political speech based on an attempt to prevent the effects of accumulated wealth.” That was the rationale.
Justice Stevens’s dissent on Citizens United is brilliant. Quotes (J. R. Vile 2018):
Restrictions on corporate expenditures date back to the Tillman Act of 1907. … The decision in Austin has not shown itself to be as flawed as the majority suggests.
The Court has long approved ‘the authority of legislatures to enact viewpoint-neutral regulations based on content and identity.’
The Framers had a much narrower view of the rights of corporations than the majority, and the original understanding has been substantiated by the history of regulation in this area.
The Constitution does, in fact, permit numerous ‘restrictions on the speech of some in order to prevent a few from drowning out the many.
The laws at issue are legitimate measures to prevent corruption and to protect shareholders from expenditures they do not support.
They [corporations] are not themselves members of ‘We the People’ by whom and for whom our Constitution was established.
Just like about 40 years ago commercial speech emerged as speech, 30 years later, that is ten years ago, corporate political speech became speech. For what purposes have these sinister Frankenstein creatures been invented?
II
Section 230
The (1) of Section 230 seems intended to prevent its (2), it protects providers from liability for content on their platforms, so providers have no reason to remove content –if they’re for free speech– as nothing can happen to them for content, 230(1) speaking.
I grant you immunity for any sort of content (1) and, whereas you should be content with that, I also grant you immunity for (bona fide) content removal (2). It’s called to have your cake and eat it too. Completely unbalanced. As they’re free to remove content, why can’t I hold them responsible for content they don’t remove?
You’re perfectly free to sue the person posting the offending tweet. (J_Rex)
Wouldn’t suing an anonymous user depend on Twitter’s will to disclose information about the user?
If you don’t like Twitter’s or Facebook’s rules you are perfectly free to create your own platform with whatever idiosyncratic rules you want. In fact, there are such platforms, notably Parler. (J_Rex)
I’m free to leave but at a cost (among other things in terms of audience) and Twitter, which, as one of the first movers, has an undue trustlike position on the market due to its millions of users, should partake in the cost. If such laissez-faire views were accepted, Twitter could staff its moderation office with lunatics and that would be just as good. It can and perhaps it does.
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Advocacy of Illegal Conduct Is Lawful
In a previous lesson I told Diane, who had said “no speech is protected if it incites violence,” that she was wrong. She was wrong, but even competent persons make the same error: “These cases illustrate that the First Amendment applies to all groups so long as their intent is not to intimidate or incite violence.” (First Amendment Encyclopedia: American Nazi Party and Related Groups x)
When such conclusion isn’t from lack of knowledge, it’s lack of logical thinking. “Incite violence” isn’t the same as “incite imminent lawless action” (including violence) and therefore it is lawful to incite non-imminent violence.
“In NAACP v. Claiborne Hardware Co. (1982), the Supreme Court ruled that an economic boycott constitutes a form of constitutionally protected expression akin to traditional means of communication, such as speaking and writing, even if violence is threatened as a means of achieving group goals.” (First Amendment Encyclopedia : Boycotts)
I think the courts have held (properly) that there is a tight rope to be walked between allowing someone who is simply pissed off to vent their anger and someone who is actually intending harm. (Diane)
I’m sorry to disagree again. People who “threaten violence,” like in the Clairborne decision, “actually intend harm” (at least conditionally: if… then) and yet it is protected speech.
But Diane is probably thinking of the “true threat” doctrine. So I add that except for the unusual 2003 decision on cross burning that can be a true threat, generally speaking in case law a threat has to be kind of very clear, present, imminent, lawless and all to be (a bit) “true.”
If the courts want to be consistent with Virginia v. Black (2003) on cross burning and the vague notion of intimidation, they will have to smash down the very doctrine of true threat, even Brandenburg v. Ohio (on lawless imminent action) and the whole edifice of First Amendment law. The Supreme Court made a mistake.
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The true meaning of the American First Amendement, its truly distinctive nature lie in the words “Advocacy of illegal conduct.” This distinctly American right is what makes all other peoples beside conscious Americans look like phantoms or trembling mice keeping close to the wall.
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In Cleveland v. United States (1946), “Justice Francis W. Murphy dissented, largely based on anthropological analysis, arguing that polygamy differed from promiscuity.” #Mormon
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Porn often promotes “plots” based on racism, incest, rape, sexism, or violence, and then says these themes are okay in porn because they’re “fantasy.” Why are we sexualizing scenarios that are never acceptable in reality? (FTND: Fight the New Drug)
On a First Amendment Encyclopedia I read of criticism of porn films… in the sense of literary criticism. So, as you talk of “plots,” that alone could be construed as “redeeming value” (which protects some explicit material from prosecution for obscenity). As there’s a plot, that’s a work of the mind, a work of art.
But let me ask, then. What if someone cuts up the sex scenes from the film and uploads them piecemeal? The public will inevitably miss the dialogues, the acting, the story, the plot, all the redeeming value, they will only be… watching porn.
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On a marketplace there must be antitrust laws. What are the antitrust laws on the “marketplace of ideas”?
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The marketplace of ideas is about speech and counterspeech but some are defining it as speech and speech-canceling.