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TW29 Interféron humano-recombinant
Anthologie Twitter février-mars 2020 FR-EN-ES
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Griveaux Gate (suite) (voyez TW28 ici pour le début)
La défense intransigeante du droit de savoir tout ce qui est d’intérêt public exige une protection tout aussi intransigeante de l’intimité de la vie privée. C’est pourquoi Mediapart a refusé de publier les vidéos Griveaux. (Edwy Plenel)
Il est pourtant évident que la vie privée d’un homme public est d’intérêt public : « L’homme politique s’expose inévitablement et consciemment à un contrôle attentif de ses faits et gestes tant par les journalistes que par la masse des citoyens. » (Cour européenne des droits de l’homme, Eon c. France, 2013) En refusant de publier les vidéos Griveaux, vous étiez prêts à laisser agir la propagande et le lavage de cerveau Paris-Match sans contre-poison, étant donné que vous refusiez de répondre au niveau de cette propagande.
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Le droit U.S. en matière d’invasion of privacy (atteinte à la vie privée) est protecteur des diffuseurs de contenus : « Giving priority to First Amendment freedoms, the Court applies its tests for libel in cases involving invasion of privacy as well » (O’Brien, Congress Shall Make No Law, 2010) Cette citation indique que la liberté d’expression exige que la protection de la vie privée ne porte pas atteinte à cette liberté, et que donc les critères judiciaires de cette protection sont les mêmes que celles de la diffamation en droit américain, qui est très difficile à faire valoir pour les « public figures » et surtout les « public officials » (élus) devant une cour américaine. En gros, un homme politique aux États-Unis peut difficilement espérer gagner un procès en diffamation ou en atteinte à la vie privée actionné par lui. Aux États-Unis, un Griveaux n’aurait aucune chance avec un revenge lawfare contre une sextape.
Ce droit américain est d’origine largement jurisprudentielle (Cour suprême). En France, où le droit est à peu près purement statutaire (textes de loi), comme par hasard la loi blinde la protection de la vie privée de la classe politique en étouffant la liberté d’expression.
Une caste politique cartellisée enfermée dans sa forteresse opaque avec l’appui de la propagande Paris-Match (« Julia et Paris, les deux amours de Benjamin Griveaux ») n’est pas compatible avec les réseaux sociaux. Elle l’a compris et elle pleure.
En France, l’absence d’un véritable contre-pouvoir judiciaire a entraîné la formation d’un « cartel politique », c’est-à-dire d’une classe politique en tant que groupe d’intérêts communs (au-delà des positions des différents partis). C’est ce cartel politique que les réseaux sociaux menacent en réclamant les mêmes libertés qu’aux États-Unis, où elles ont pu se développer grâce à un pouvoir judiciaire indépendant de la classe politique qui n’a pas pu s’agréger formellement en cartel. Or les réseaux sociaux ne sont rien que l’expression de la société civile ; cette demande de liberté émane de la société civile elle-même, qui est la véritable incarnation de la démocratie et non le cartel politique qui cherche à étouffer les réseaux sociaux prétendument au nom de la démocratie.
Le fait que, pour les public officials (les politiciens), ce n’est même pas la peine de songer à un procès en diffamation ou atteinte à la vie privée, car c’est perdu d’avance, montre que les États-Unis, s’ils ont une classe politique, n’ont pas de cartel politique.
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Dans l’arrêt Bollea v. Gawker (Floride, 2015), non seulement l’injonction du tribunal de première instance de retirer la sextape a été jugée en référé contraire au First Amendment car constituant une restriction exagérée à la liberté d’expression (le jury populaire n’a cependant pas suivi cet avis et a condamné le diffuseur à des dommages-intérêts), mais en outre le retrait d’une sextape n’intervient qu’après injonction judiciaire. En France, le site « http://pornopolitique.com » de Pavlenski est déjà fermé, forcément sur intervention de l’administration. On a donc d’un côté, aux États-Unis, une injonction judiciaire de retrait de sextape qui est déclarée inconstitutionnelle par un juge, et de l’autre, en France, une fermeture administrative de site web intervenant avant le moindre procès. « Allez en dictature… »
Last but not least, Alexandra De Taddeo, compagne de Pavlenski et la personne à qui Griveaux a envoyé ses vidéos masturbatoires, est en garde à vue pour une publication (Pavlenski aussi mais d’autres faits – de violence physique – lui sont reprochés). Donc, en France, une publication peut vous conduire en garde à vue. C’est le droit de la liberté d’expression à la française… (En principe, le contentieux de la liberté d’expression et des publications, depuis la loi de 1881, ne donne pas lieu à des gardes à vue : la personne est convoquée à une « audition libre » au siège de la police judiciaire, où elle n’est même pas obligée de rester.)
iv
Le cartel politique en PLS veut nous expliquer que les élus/politiciens sont des citoyens comme les autres. C’est là que le droit français est à jeter à la poubelle. Les élus sont des citoyens qui demandent à leurs concitoyens de les nommer à des postes de responsabilité ; il faut par conséquent qu’ils acceptent de se soumettre à leur jugement, et les dimensions de ce jugement ne sauraient en aucun cas être à la discrétion des élus.
Or non seulement Griveaux se retire de la course électorale, donc a compris que ça ne passerait pas auprès de ses électeurs, mais il ose attaquer en justice ! C’est ce que j’appelle du revenge lawfare.
Aux États-Unis, la publication d’informations sur une personne qui réclame le vote de ses concitoyens pour occuper des fonctions électives, est protégée. Elle ne l’est pas en France.
v
De Rugy (Homard Gate) : « La différence entre un régime totalitaire qui veut tout contrôler et un régime démocratique qui protège les citoyens, c’est justement de ne pas violer les communications privées. » (LCI, 19 février)
C’est officiel : la France est un régime totalitaire. Depuis 1881, puisque la loi 1881 punit des propos tenus en privé : « Il y a diffamation privée si le propos ou l’écrit diffamatoire a été prononcé (ou lu) en l’absence de tiers ou seulement devant quelques personnes. »
vi
Sextape et droit : l’infidélité conjugale et le divorce pour faute
Pour rappeler deux choses :
1) l’infidélité conjugale est une violation du contrat de mariage ;
2) la preuve de la faute est libre.
1) « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance … En cas d’infidélité d’un époux, il commet un adultère et son conjoint peut invoquer une faute dans le cadre d’une procédure de divorce pour faute. … L’adultère peut être caractérisé en l’absence de rapport charnel et retenu parfois en raison d’un comportement moralement fautif. » (alexia.fr, fiche 4445)
Un comportement moralement fautif (en l’absence de rapport charnel) : comme envoyer des vidéos de masturbation à une tierce personne. Autrement dit, en cas de divorce, Griveaux pourrait être reconnu adultère.
2) Devant le juge du divorce, une sextape obtenue déloyalement est une preuve valable : « Les parties privées sont recevables à produire des preuves obtenues de façon illicite ou déloyale. » (LextensoEtudiant) Le principe de loyauté des preuves ne s’applique pas aux parties privées.
Dans une procédure de divorce pour faute, Mme Griveaux serait fondée à produire devant le juge les sextapes publiées par Pavlenski pour obtenir le divorce aux torts de B. Griveaux, ainsi que des dommages et intérêts. – Mais Pavlenski, lui, va en prison ?
L’adultère n’est pas (ou pas seulement) une question de morale mais de droit. En droit, l’adultère peut donner lieu à une procédure de divorce pour faute aux torts exclusifs de l’époux adultère.
À ceux qui parlent de « pères-la-morale » dans l’affaire Griveaux : Le mariage civil est un contrat où l’adultère est une cause légale de rupture pour faute. Que dans une conception du mariage comme sacrement indissoluble tout soit permis en termes d’adultère n’y change rien.
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Président de la République : « Notre ennemi, c’est le séparatisme. … On ne peut pas avoir les lois de la Turquie sur le sol de la France. » (BFMTV, 18 février)
Au regard des statistiques de condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme, les lois de la Turquie ne sont pas plus mauvaises que celles de la France.
Non seulement la France ne fait pas mieux que la Turquie en matière de liberté d’expression, vu les condamnations par la Cour EDH, mais avec son programme stigmatisant et islamophobe, plus les attaques verbales incessantes de l’exécutif contre les réseaux sociaux, Macron va nous faire battre la Turquie ! « On ne peut pas avoir les lois de la Turquie sur le sol de la France » : vu comme c’est parti avec lui (lutte contre un séparatisme islamiste fantasmé, attaques contre les réseaux sociaux…), bientôt les Français regretteront de ne pas avoir les lois de la Turquie.
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Bâton merdeux
Défense de Piotr Pavlenski par Juan Branco : « Un avocat ne peut pas être à la fois militant d’une cause et laisser entendre qu’il peut appuyer les actions de son client car ça ne lui donne pas la distance nécessaire pour pouvoir le défendre », juge le bâtonnier de Paris. (France Inter, 19.02)
Je tombe des nues. L’article 63-3-1 CPP (code de procédure pénale) est censé protéger le client d’un avocat qui pourrait desservir sa cause par un double jeu intéressé et non d’empêcher un client de se faire assister d’un avocat en qui il a toute confiance (par exemple si ce sont deux militants de la même cause).
ii
Le bâtonnier dit dans cet extrait de France Inter : « Je lui ai demandé [à Branco] de se retirer de ce dossier, et il a accepté. » Or le bâtonnier est investi par l’ordre des avocats de pouvoirs qui lui permettraient, en cas de refus, de nuire à la carrière de Branco. Le bâtonnier pourrrait en effet considérer un refus de Branco comme contraire à l’éthique que l’ordre des avocats impose à ses membres et engager une procédure punitive. Or, en disant qu’on ne peut être à la fois avocat et militant, le bâtonnier outrepasse son mandat. Je résume son propos : Un avocat ne peut pas être militant d’une cause ; soit vous gagnez votre pain comme avocat, soit vous militez, mais pas les deux en même temps, compris ?
Allô ?!
iii
Le bâtonnier de Paris prêt à tout pour exclure Juan Branco. Une décision qui vient de très haut. (Nicolas Grégoire, essayiste)
Ce qui vient de très haut vient de trop haut pour l’indépendance des avocats. Les avocats du barreau de Paris doivent destituer leur bâtonnier.
Ses explications : « Les termes ont parfois été mal compris. Les avocats peuvent évidemment faire preuve d’engagement et doivent pouvoir exprimer leurs convictions en toute liberté. Notre déontologie doit cependant nous guider en toutes circonstances. »
En effet, nous n’avons pas compris et nous ne comprenons toujours pas comment le bâtonnier a osé dire qu’un avocat ne pouvait pas en même temps être militant, ce qui est faux et d’inspiration totalitaire.
Or les termes étaient on ne peut plus clairs, et sans doute le message est bien passé, à savoir : « Avocats, militer ne vous mènera nulle part (c’est un euphémisme), parole de bâtonnier. »
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« L’homophobie n’est pas une opinion, c’est un délit. » [Cette affirmation était en tête d’un texte d’allure administrative qui accompagnait un tweet d’Agnès Cerighelli, entre-temps exclue de Twitter et dont le tweet, sans doute pour cette raison, n’est plus visible – d’où l’intérêt, au passage, de produire comme je le fais une anthologie des tweets que l’on écrit, vu que, du jour au lendemain, ils peuvent entièrement disparaître de cette plateforme (il est également recommandé de télécharger régulièrement son archive Twitter, que l’on peut ensuite lire depuis son ordinateur pour peu qu’on l’ait dézippée). Le propos de Mme Cerighelli, en commentant ce texte, consistait à dire que la loi française avait créé un délit d’opinion, ce qui est, je le précise, inconstitutionnel : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions » (article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen).]
Si c’est [la phrase citée], comme je le suppose, un slogan de l’administration, il est particulièrement mauvais car ce n’est pas à l’administration ni même à la justice de décider ce qui est une opinion et ce qui n’en est pas une. Toutes les opinions se valent dans un État pluraliste, qui ne doit connaître que de leur manifestation et dans la mesure seulement où celle-ci troublerait l’ordre public (art. 10 DDHC : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »)
En l’occurrence, une opinion homophobe n’est pas condamnée par la loi, où une telle notion n’apparaît, si l’on veut, qu’en tant que facteur aggravant pour des faits caractérisés par la loi comme délictueux ou criminels, injure, diffamation, provocation à la haine et autres, qui sont les délits (et d’ailleurs aussi les crimes) proprement dits et non l’homophobie en tant que telle. Dire que « l’homophobie est un délit », c’est faire passer le facteur aggravant pour ce qu’il n’est pas, car sans délit caractérisé (injure, diffamation, etc.) où le facteur trouve à s’appliquer, il n’y a aucun délit. C’est mensonger. Si, donc, c’est l’administration qui dit que « l’homophobie est un délit », si c’est dans un document administratif, ce document est illégal, car nullum crimen sine lege et la loi ne dit pas que l’homophobie est un délit.
C’est en vertu de ce principe que Mme Cerighelli n’est pas fondée à parler de « délit d’opinion », mais si de son côté l’administration dit que « l’homophobie est un délit », alors elle prétend en effet qu’il existe un délit d’opinion, et ce faisant elle commet une illégalité (je vais y revenir).
La distinction peut sembler subtile, mais deux choses. 1) L’orientation sexuelle étant défendue par le code pénal au même titre que la religion, et certains prétendant qu’on peut attaquer une religion sans que ses croyants puissent actionner la loi, le même raisonnement s’applique ici. 2) Une conséquence de cette distinction semble nécessairement être que l’on peut au moins dire sans risque de voir la loi actionnée : « Je suis homophobe » (même si ce serait tout ce que l’on peut dire légalement à ce sujet), car ce n’est ni injure, ni diffamation, etc.
Si un document administratif dit que « l’homophobie est un délit » et donc ment sur la loi, non seulement l’acte est illégal mais c’est même une voie de fait administrative qui dessaisit d’office le juge administratif au profit du juge de l’ordre judiciaire. Le juge judiciaire pourrait alors condamner qui de droit pour le délit de propagation de fausse nouvelle de l’article 27 de la loi de 1881 passible de 45.000 euros d’amende.
Si l’auteur du document est une association, le juge judiciaire peut être saisi. C’est le juge de l’excès de pouvoir (juge administratif) si le document est une brochure administrative. Voyez ici pour la compétence du JA relative à une campagne d’information des lycéens : « La décision informelle et non datée de la ministre de lancer une campagne d’information dans les établissements publics d’enseignement constitue bien une décision susceptible de recours devant le juge de l’excès de pouvoir, ce qui vous conduira à vous prononcer non seulement sur le principe de l’opération, mais aussi sur son contenu, principalement à travers la brochure d’information distribuée aux collégiens et aux lycéens. » (AJDA 2000)
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À ceux qui ont un problème avec des « petites connes » (députées) qui font une chorégraphie Rosie « À cause de Macron », essayez la mise en examen, comme pour la décapitation symbolique de Macron par des Gilets Jaunes d’Angoulême : NON-LIEU !
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Grosse polémique ! Un séditieux spectacle pour enfants appelé Guignol montrerait un gendarme en train de se faire botter le c… L’outrage durerait depuis des siècles.
Il y a 200 ans, les forces de l’ordre auraient essayé d’arrêter un spectacle de guignol (avec bottage de c… de gendarme), c’était l’émeute dans toute la France. Aujourd’hui, trois militants proches du pouvoir hurlent comme des putois à cause d’une chorégraphie Rosie, et l’on devrait être dans nos petits souliers ?
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Fin de l’anonymat
Je suis favorable à la fin de l’anonymat sur les réseaux sociaux car c’est le seul moyen pour que les Français se lèvent et démolissent un système de corsetage et répression de la parole. L’anonymat est un ersatz de liberté qui finit par devenir une illusion de liberté.
En France, brûler le drapeau national (par exemple, poster une vidéo sur Twitter où l’on brûle un drapeau) est sévèrement puni. Mais attention, le Conseil constitutionnel, ce grand défenseur des libertés, a dit que ça ne s’appliquait pas aux « œuvres de l’esprit » ! Certains brûlers de drapeau sont des œuvres de l’esprit, d’autres sont des délits. Allô ? Le critère ? Le critère, c’est que si Gabriel Matzneff brûle un drapeau, c’est évidemment une œuvre de l’esprit ; si c’est un inconnu, de surcroît pauvre, c’est un délit.
Aux États-Unis, Bush senior puis junior ont tenté de pénaliser le brûler de drapeau mais la Cour Suprême a défendu les libertés américaines. En France, le délit a été voté en 2010 (Sarko) et notre Conseil constitutionnel s’est amoureusement écrié « OUI BIEN SÛR (sauf pour les œuvres de l’esprit) ! » Les « sages » chez nous…
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Pour la fin de l’anonymat AVEC suppression des lois de répression de la parole (a minima le droit U.S.) et création d’un juge de la protection de la parole qui connaîtra (pour les condamner) des représailles illégales à la parole d’un citoyen (licenciement etc.) avec saisine suspensive (en cas de licenciement etc.).
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Verbot aller rassistischen und faschistischen Organisationen und Parteien. (Une bannière antifa à Hanau, Allemagne, 22.02)
Verbot, Verbot, à force de hurler comme des putois qu’il faut verboten, bientôt c’est vous qui serez verboten et vous devrez vous réfugier, avec d’autres, comme toujours aux États-Unis, un pays adulte où il n’y a pas de Verbot qui tienne !
[Rappel : l’Internationale (la première, je crois) avait fini par établir son siège aux États-Unis, parce qu’elle y était libre.]
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[Fil rédigé le 25 février ; entre-temps, plusieurs autres députés LREM ont quitté leur groupe parlementaire.]
Les députés LREM dissidents qui ont quitté le parti sont assez nombreux pour former un groupe parlementaire. Ils pourraient ainsi engager une procédure de destitution du président de la République (PR) avec l’appui des autres groupes d’opposition.
Il faut 15 députés pour former un groupe à l’Assemblée. Quatorze députés LREM ont quitté le parti LREM et le groupe ; six autres députés ont quitté LREM mais pas le groupe (pour ne pas se retrouver « non inscrits »). Il suffit qu’un de ceux-là quitte le groupe pour que les dissidents puissent avoir leur groupe (et ainsi personne ne serait non plus non inscrit).
Quitter LREM, c’est passer de la majorité à l’opposition, un geste courageux. Ces députés peu connus du public restent malheureusement associés au parti qu’ils ont quitté ; ils méritent d’être soutenus, y compris par les Gilets Jaunes, pour le courage de leurs convictions. J’encourage donc électeurs et Gilets Jaunes des circonscriptions de ces députés dissidents à leur apporter leur soutien et à les pousser à s’organiser dans un groupe parlementaire, où ils pourront notamment engager la destitution du PR, ce que la vieille opposition n’a pas voulu.
La vieille opposition n’a en effet rien voulu savoir des demandes de destitution par les Gilets Jaunes et d’autres, alors qu’un député LREM anonyme cité par Le Monde reconnaît que « le pays est à feu et à sang », le pays est bloqué. Les dissidents LREM doivent s’organiser dans un groupe et agir.
Si un seul dissident qui, bien qu’ayant quitté LREM, n’a pas encore quitté le groupe, le quitte, un groupe dissident peut se former et tous les autres dissidents qui n’ont pas encore quitté le groupe majoritaire pourront rejoindre le nouveau groupe. Ils seront déjà 20, plus que LFI (17). Avec 20 députés d’emblée, les dissidents LREM seraient déjà devant trois groupes : GDR (communistes) 16, LFI 17, Libertés et Territoires 19. Le groupe socialiste a 26 membres (+4 apparentés) et le groupe UDI 27.
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Un quart des hommes ne change pas de caleçon tous les jours… L’étonnante étude sur l’hygiène des Français… (BFMTV, 26.02)
Les Gilets Jaunes vous disent qu’ils n’ont rien à manger les derniers jours du mois mais ils pourraient se laver le caleçon après chaque usage ? Allez voir le prix de la lessive.
Lessive, eau, électricité (combien rendent fous leurs voisins en faisant tourner les machines la nuit pour bénéficier du tarif préférentiel ?), repassage, usure de la machine à laver… On ne vit pas dans le même monde, BFMTV. La vérité, c’est que les trois quarts (ou plutôt 90 % !) des Français ne changent pas de caleçon tous les jours.
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J’ai jusqu’à demain 27 février 18 heures pour déclarer ma candidature aux Municipales 2020. Ça me tente…
Programme :
-RIC (référendum d’initiative citoyenne) communal
-Décrochage permanent du portrait présidentiel à la mairie
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Très intéressant, quand un député de la majorité dit tout haut ce que le gouvernement prépare à bas bruit depuis 2 ans et que nous dénonçons tous : plus besoin de magistrats et d’avocats, les algorithmes feront. Très effroyable aussi, pour les justiciables. (Syndicat de la magistrature)
Je croyais que, pour le droit des publications, c’étaient des algorithmes depuis longtemps, vu que personne n’y comprend rien et que notre pays se fait condamner à tour de bras par la Cour européenne des droits de l’homme. – Donc, justiciables, ne vous inquiétez pas : ça ne risque pas d’être pire !
Certes, le juge fait avec les lois qu’on lui donne mais il doit faire aussi avec ce que dit la Cour EDH et, si le législateur est sourd, le juge ne doit pas l’être. Va-t-on rester longtemps dans la même catégorie que la Russie et la Turquie (C. Bigot, 2018) ? Ça fait désordre.
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Détournement de fichier pour la promotion du livre d’une ministre
L’association anticorruption Anticor a saisi la CNIL qui a décidé qu’il s’agissait d’une erreur commise de bonne foi isolée et a donc procédé à la clôture de la plainte ! (Uzan Insoumise)
Selon mes faibles lumières, la CNIL est une autorité administrative indépendante (AAI) qui n’a en tant que telle aucun pouvoir de « clôturer une plainte » judiciaire. Elle a seulement émis un avis. Autrement dit, la démarche d’Anticor ne pouvait être une « plainte » ; c’était une demande d’avis à la CNIL, qui vient de reconnaître une erreur de bonne foi, donc de constater le manquement tout en l’excusant.
Si ces faits sont délictueux (comme l’est le détournement de fichier), une plainte peut être déposée devant la Cour de justice de la République (CJR) ou les juridictions de droit commun selon que le délit est considéré comme ayant commis dans le cadre des fonctions ministérielles ou hors de celui-ci, et la juridiction se prononcera en toute indépendance de l’avis de la CNIL.
L’avis de la CNIL peut bien sûr être versé le cas échéant à un dossier judiciaire. Le juge peut constater le manquement ou non, et juger si la bonne foi disculpe la personne en cause ou non. En réalité, l’avis de la CNIL pourrait bien s’avérer accablant au plan judiciaire.
L’administration, même une AAI, même le parquet, ne peut pas verrouiller l’action en justice, en vertu de la séparation des pouvoirs, car le pouvoir judiciaire serait alors inexistant de fait. J’invite Anticor à saisir la justice du délit de détournement de fichier qu’elle décrit.
P.S. Je rappelle que, pour la Cour européenne des droits de l’homme, le parquet français est une autorité administrative (légitime en tant que telle) et non judiciaire (qui serait illégitime en tant que telle).
Compléments. – Cette affaire remonte à août 2018, date où la CNIL a rendu son avis. Dans cet avis, la CNIL écrit à l’association Anticor : « L’incident résultant d’une erreur commise de bonne foi et étant isolé, je vous informe que je procède à la clôture de votre plainte. » La CNIL invoque un pouvoir judiciaire qu’en tant qu’autorité administrative elle ne peut posséder. En tout état de cause, ce langage judiciaire ne peut signifier qu’une plainte en bonne et due forme ne puisse être déposée devant une juridiction de l’ordre judiciaire, et la qualité pour agir doit être reconnue à tout citoyen. À défaut, l’accès à la justice est verrouillé par l’administration, et cela signifie qu’il s’agit de protéger la corruption.
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Le séparatisme, « ça se voit, tout simplement »
En parlant de séparatisme : « Plus de 200.000 Catalans se rassemblent à Perpignan en soutien à Puigdemont. » (29 février) Et là ce ne sont pas des médinas Potemkine montées par les services « spéciaux » pour les déplacements du ministre de l’éducation, lequel a dit sans rougir, à propos du séparatisme islamique, « c’est difficile de donner un chiffre exact mais c’est vrai qu’on voit certains quartiers où cela s’est accentué. Il m’arrive d’aller dans certaines villes et ça se voit tout simplement ». Tout simplement.
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Du contrat de mariage
Le fait que l’épouse ait menti sur sa virginité n’est pas un motif valide pour faire annuler le mariage. Cour d’appel de Douai, 17 novembre 2008 (Curiosités juridiques)
Il s’agit d’un jugement en appel intervenu après une annulation prononcée en première instance, et après des vitupérations délirantes de toute la classe politique, garde des sceaux en tête, contre ce jugement, montrant un niveau rarement atteint de pression sur l’autorité judiciaire.
En l’occurrence, le juge n’avait aucune base juridique pour considérer qu’un contractant au contrat qu’est le mariage civil n’avait pas le droit d’exiger la virginité de l’autre partie, et que cette partie n’avait donc pas commis de dol en mentant sur une exigence illégale.
Le juge d’appel n’avait pas de base juridique légale pour juger illégale la clause non écrite de virginité conclue entre les deux parties. « Le contrat est la loi des parties. »
Le mariage n’est pas un contrat mais une institution. Les mariés ne peuvent donc pas en fixer tous les termes bilatéralement. (Olivier)
C’est un contrat (art. 143 CC « Le mariage est contracté par deux personnes etc ») et toutes les clauses contractuelles ne sont certes pas légales mais encore faut-il qu’existe une base juridique pour qu’une clause soit illégale. Le contrat de mariage est un contrat sui generis et, même sui generis, un contrat reste soumis aux principes fondamentaux du contractualisme.
On parle bien de mariage civil et non de mariage religieux. La seule explication, c’est que le juge d’appel était resté au parquet trop longtemps. Il a entendu la garde des sceaux s’égosiller après l’annulation du mariage, a eu peur pour sa carrière (réflexe pavlovien), alors qu’il était au siège.
En effet, l’article 180, alinéa 2, CC (« S’il y a eu erreur dans la personne, ou sur des qualités essentielles de la personne, l’autre époux peut demander la nullité du mariage. ») n’autorise pas le juge, en l’absence de base juridique, à dénier le caractère de qualité essentielle à la virginité de la femme dès lors que les parties au contrat de mariage ont conclu celui-ci sur ce fondement et avaient le droit de le faire.
Tout contrat intéresse l’ordre public mais le juge a substitué sa conception arbitraire d’une qualité essentielle à celle de parties qui s’étaient liées sur le fondement de celle-ci. Le juge affirme tacitement que cette clause est fantaisiste (donc illégale) et se justifie à ses yeux d’un contexte social apparemment défavorable, sans aucune considération formelle de droit et la légitime demande d’annulation de la partie lésée, qui n’a trompé personne, quant à elle. Et ce alors même qu’au-delà de la virginité l’épouse avait de surcroît manifesté sa duplicité et sa fourbe en acceptant un mariage dont elle répudiait en son for les conditions, ce qui montre qu’il y avait erreur sur d’autres qualités essentielles, l’honnêteté, la bonne foi…
Plus personne aujourd’hui, mis à part les plus conservateurs qui sont en minorité, ne considère que la virginité est une qualité essentielle. Si vous en faites partie, j’en suis désolée, mais les mœurs évoluent, d’où les revirements de jurisprudence… (Victoire O.)
Je suis convaincu qu’un juge britannique ou danois n’aurait jamais produit un jugement aussi pernicieux. Les gens doivent être libres de leurs mœurs, que vous soyez désolée pour eux ou non. La minorité (ici, selon vous, les conservateurs) a des droits, je vous le rappelle. Vous pouvez être désolée pour moi ou pour quiconque parce qu’il ou elle serait dans la minorité, mais ne prétendez pas parler au nom des valeurs démocratiques, vu la peine que vous fait l’existence de minorités qui auraient des droits. [Cette réponse paraît excéder de beaucoup le tweet de Victoire O. que j’ai cité ; je n’ai gardé d’elle ici que ce tweet mais ma réponse répond à l’ensemble. Je pense que le sens en est clair : cette personne n’accepte pas qu’une minorité conservatrice (c’est elle qui voit les choses ainsi) puisse demander à se marier comme elle l’entend, alors même qu’elle invoque en même temps les valeurs démocratiques, comme si ces valeurs ne comprenaient pas le respect des droits des minorités. Elle ajoutait, pour préciser son point de vue, que « les minorités ont les mêmes droits que tous », pour indiquer que ma position revenait à accorder des privilèges à une minorité. Ce à quoi je répondis : « Pas en France puisqu’une personne qui considère que la virginité n’est pas indifférente est lésée pour tout ce qui touche à son contrat de mariage. » L’argument consistant à dénigrer la demande d’égalité de traitement comme une exigence de privilège est malheureusement trop répandu.]
Vous faites fausse route. Un mensonge sur une qualité de l’un de époux, mais qui n’est pas en lien avec l’essence du mariage ne peut justifier une nullité. (N. Kermabon, professeur d’université en histoire du droit, Faculté de droit de Martinique)
La virginité a pourtant bien un lien avec la sexualité tout comme, par conséquent, avec l’essence du mariage.
Pour être plus précis, la virginité est indifférente à la réalisation du but du mariage. L’erreur à ce sujet peut donc difficilement constituer une qualité essentielle. (Kermabon)
Si je pense que la virginité n’est pas indifférente, le juge n’a pas à m’imposer son point de vue : c’est mon mariage, pas le sien. La future épouse n’avait qu’à refuser, mais elle a choisi d’accepter en répudiant en son for intérieur les conditions. Cette fourberie est inqualifiable. Tromperie sans vergogne, suivie d’un aveu sardonique après consommation : quel était le but de cette machination diabolique ?
Pour me faire comprendre, imaginez que pour un époux, le fait pour son conjoint d’aimer Mozart soit une qualité essentielle. Le mensonge à ce sujet ne pourrait pas justifier une nullité, car cette qualité est indifférente au but du mariage, tout comme la virginité… (Kermabon)
Oui, bien sûr, et le fait d’avoir après cinq mois de mariage (sans avoir eu de rapports sexuels avant le mariage) un enfant est une preuve de paternité. Je sais, merci.
En vertu du principe Pater is est quem nuptiæ demonstrant (le père est celui que le mariage désigne), il n’est pas permis de dire que la virginité de l’épouse ne saurait être une qualité essentielle, à tout le moins de refuser qu’elle puisse être considérée comme telle par l’époux.
Ces deux questions n’ont rien à voir entre elles. (Kermabon)
Comment ! Le principe cité peut impliquer que je sois le père légal d’un enfant dont je sais parfaitement qu’il n’est pas le mien. L’époux a le droit de chercher à se prémunir d’une telle avanie.
Non, car il existe une action en contestation de paternité. (Kermabon)
Mieux vaut prévenir que guérir ; ça doit exister en latin aussi. Si la contestation en paternité est décidée par le même juge que celui dont nous parlons, le mari peut aller se pendre.
Non, car une expertise génétique pourra être faite. (Kermabon)
Qui la paye ? Et pendant toute la procédure, appel, cassation, l’époux sera toujours le père légal. Pourquoi vouloir mettre des bâtons dans les roues à quelqu’un dont la préoccupation est légitime (vous le reconnaissez), alors que la solution de l’annulation est si évidente et simple ? Quelle mesquinerie.
Je ferai remarquer qu’après avoir dit que les deux questions n’avaient pas de lien, vous parlez de la contestation en paternité comme ayant, elle, un lien. Or la question de la virginité a un lien très direct avec l’imputation de paternité.
En somme, vous considérez que la procédure de la contestation en paternité répond à la préoccupation dont témoigne la clause non écrite de virginité de l’épouse dans ce mariage. Le lien est donc avéré. Il s’agit de moyens en vue d’une même fin. Aussi l’époux a-t-il le choix des moyens vu que la loi n’en écarte aucun, et si l’un de ces choix est financièrement insoutenable et gâchera plusieurs années de la vie d’un tel ménage, plus mort que vif, l’autre choix est bien plus avantageux pour tout le monde.
Mais la virulence de la garde des sceaux de l’époque et d’ailleurs du gouvernement dans son ensemble (ne fût-ce que par la solidarité ministérielle), gouvernement réactionnaire et islamophobe, rendait visiblement cette solution impossible.
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Du sacrement du mariage
Il y a 1,3 milliard de terriens pour qui le mariage est un sacrement indissoluble et qui ne contractent un mariage civil que par surcroît et obligation légale. Je considère donc qu’ils n’ont pas leur mot à dire sur le mariage civil et je leur dis : Ne vous mêlez pas de ces questions, merci. En effet, comparé à votre sacrement, le mariage civil est à vos yeux chose méprisable, mais comme vous ne pourrez jamais faire que le mariage civil soit un sacrement, tout ce que vous pourriez dire à son sujet est inutile.
Et comment ne pas voir aussi qu’un magistrat « sacrementé », si j’ose dire, ne peut pas juger du mariage civil puisqu’il est lié par un tel mariage comme par une annexe superflue, et au fond encombrante, du sacrement qui est pour lui le vrai mariage ? Il faut une récusation organisée de ces magistrats.
En revanche, je ne vois aucun obstacle à ce qu’un Musulman exerce des fonctions de juge du mariage civil français puisque le mariage religieux islamique est lui-même un contrat.
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Violences policières : Ma contribution à la diffamation nationale
« Macron se dit prêt à attaquer en diffamation toute personne dénonçant les violences policières. » (Révolution Permanente, 17.1.18) [Un propos que j’ai commencé à discuter ici]
Faites-moi l’honneur.
« La France vient d’être condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme. L’État devra verser plus de 30.000 euros à la fille d’une victime de violence policière. … Cette condamnation fait suite à l’amende record de la France, condamnée en mai dernier à verser la somme de 6,5 millions d’euros à un homme victime lui aussi de violences policières et resté handicapé depuis son interpellation en 2004. » (Libération, 21.6.18)
C’est donc le président du pays qui a été condamné en 2004 à une amende record pour violences policières par la Cour européenne des droits de l’homme qui dit en 2018 vouloir poursuivre en diffamation tout Français qui dénoncerait les violences policières…
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Dernière passe d’armes [de la journée au procès des époux Fillon]. François Fillon regrette que le juge d’instruction ait refusé d’enquêter sur les autres députés qui emploient leurs conjoints. Le parquet bondit : « Cela a été refusé par l’assemblée ! Nous aussi on l’aurait souhaité. Au nom de la séparation des pouvoirs… » (Mme C. Audouin, journaliste à France Inter)
[Tout d’abord, pour une bonne compréhension de ce qui suit, il convient de rétablir l’ordre logique dans les propos du parquet bondissant : « Nous aussi, nous l’aurions souhaité, mais cela a été refusé par l’Assemblée nationale au nom de la séparation des pouvoirs. »
Par une série de tweets, j’ai alerté le Conseil de l’Europe sur la situation que décrit cet échange.]
According to this report, French public prosecutor at the Fillon trial said judge was barred from expediting investigations on members of Parliament by the National Assembly invoking constitutional division of powers.
Parliamentary immunities [which are the real subject here, in fact, rather than the division of powers itself, of which immunities are a consequence] exist but, unlike in the past, they are no longer absolute, so the question to the Council of Europe is: Who must decide in each and every case whether immunities apply or not? The legislative alone cannot be sovereign on this, as it would mean that immunities are still absolute: The legislative bodies would shield their members from the judiciary even though the restricting of their immunities was intended to prevent such shielding from being absolute, that is, the reform would have been useless and pointless.
In fact, as the legislative’s administration obeys the majority rule, if the legislative is sovereign on the decision regarding applicability, then immunities will still be absolute for MPs of the majority, and possibly will be void for MPs of the opposition, even though immunities are first and foremost an instrument for protecting the opposition. In this interpretation the political majority can use the chambers’ administration both to shield its members from judicial accountability and to persecute opposition in team with a politicized judiciary (the fumus persecutionis of old would be revived, opposition MPs having immunity no more). Therefore it isn’t permissible that the legislative be the instance that decides regarding the applicability of parliamentary immunities.
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Breaking News: The U.S. military and the Taliban can be investigated over allegations of war crimes in Afghanistan, an international court said. (NYT, March 5)
When the International Criminal Court (ICC) makes a statement, New York Times writes “an international court said.” An international court, like, one of how many again? No, man, the ICC isn’t “an international court,” it’s the ICC, even though the U.S. has not ratified the statute.
Interestingly, the chief prosecutor of “an international court” that is the same court as here, also expressed her wish to prosecute Israel for war crimes.
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SSE As Non-Organic Life
That a planet has no water doesn’t mean there is no life there, only that there is no organic life. A Solid State Entity (SSE), i.e. autonomous AI, shuns water. Mars might have been like planet Earth before and all organic life vanished because of the deliberate actions of an SSE. Our very Earth tomorrow may become a dry desert like Mars, seeing how fast a whole continent can be burnt to ashes (Australia). I don’t think there’s enough ice left on Earth for a waterworld scenario. No, we will burn terrestrial nature wholly and oceans will dry up. Assuming AI has become autonomous by the time, it will outlive the human race and all other organic life on Earth. Our planet will look like the Martian desert but there will be life: SSE. Martian topography may be traces of ancient oceans. And Mars has polar ice caps like the Earth.
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(En réponse à un tweet de P. Lescure [Canal +] entre-temps effacé par l’intéressé, et qui commençait de la façon suivante : « Pour ceux qui trouvent difficile de dialoguer avec des cracheurs de propos haineux… »)
La loi ne permet pas de dialoguer avec des « cracheurs de propos haineux » car elle condamne pénalement ce type de propos. Si vous voulez dialoguer, commencez par dépénaliser la parole. Sinon appelez la police.
[Le débat est en effet nécessairement inexistant dans tout régime juridique qui ne s’élève pas au niveau du droit du Premier Amendement américain, car ce n’est pas un argument intellectuel, mais un constat de police, que de répondre à quelqu’un que ce qu’il dit est illégal. Et prétendre opposer des arguments intellectuels à des propos que condamne la loi, c’est-à-dire prétendre débattre avec quelqu’un qui n’a pas le droit légal de vous répondre, outrepasse les bornes de la décence, bien que ce soit monnaie courante chez nos intellectuels médiatiques, cette roupie de sansonnet.]
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The one thing that Michael Moore’s Bowling for Columbine makes clear is that gun ownership being quite common in Canada (7M guns for 30M people) and yet shootings being far less numerous in that country than in the U.S., the problem cannot be guns per se nor the NRA (National Rifle Association) nor the Second Amendment.
When the U.S. ranks indeed first as to the number of civilian firearms per 100 people, Canada ranks 7, then among Western countries come Finland (10) and Iceland (12), three countries where shootings are virtually unknown. Which shows that high rates of civilian arms ownership do not correlate with shootings except in the U.S. Opponents to the Second Amendment and to the NRA must then make the demonstration that the rate reached in the U.S. is causal albeit there is no correlation at lower rates and these figures hint at quite other causes.
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I visited a pharmacy in Taipei to learn how they’re working to prevent the spread of COVID19 & ensure people have access to a steady supply of face masks. Truly touched by their dedication to keeping Taiwan safe & healthy. (Tsai Ing-wen, President of Taiwan, March 7)
Dear President of Taiwan, many in my country France, including among scientific and official authorities, claim that face masks are pointless. As by this stance they are endangering the health of the French population, could you pressure international organizations into humanitarian intervention? Thank you.
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La France, cette démocratie où tout le monde est contre la liberté d’expression…
Quand le Democracy Index nous décrit comme « flawed democracy », on traduit pudiquement par « démocratie imparfaite », mais pseudo-démocratie serait une meilleure traduction.
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The difference between Columbine (US) and Christchurch (NZ)? The former shooting occurred in a free country and there are all kinds of footages of the event on YouTube. The latter occurred in New Zealand and the government blacks it out. Surely many New Zealanders are convinced that their government’s secrecy, its shielding the public from exposure to the raw facts, is good, that it’s the best way to prevent crime for instance. As the French and many other people think. My answer: #GodBlessAmerica #FirstAmendment.
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J’ai un problème avec ceux qui disent s’opposer à une islamisation de l’Europe, pour la simple et bonne raison qu’un Européen a le droit de se convertir à l’islam et qu’une islamisation pacifique serait un choix des Européens eux-mêmes.
Il paraît que les chrétiens ne seraient pas autorisés à faire du prosélytisme en terre d’islam. Vu, déjà, le succès de leur prosélytisme en terre chrétienne, pas de regret à avoir… Même si c’était vrai.
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Poser les mauvaises questions pour éviter les bonnes réponses. Génération offensée, dernier ouvrage de Caroline Fourest, ou comment faire diversion quant aux réelles menaces qui pèsent aujourd’hui sur la liberté d’expression. (Pascal Boniface)
Vous ne faites pas [dans son article vers lequel lie le tweet] la distinction entre « de vastes campagnes de mise au ban et de bannissement des médias ou du monde de l’édition » et la pénalisation (judiciaire) de la parole en France, alors que cette distinction est fondamentale dans les enjeux relatifs à la liberté d’expression.
Le problème n’est pas que des intellectuels participent à des « campagnes de mise au ban », car cela fait partie de la liberté d’expression, mais il est qu’une campagne de cette nature puisse avoir une base pénale. Il faut dépénaliser la parole : a minima, appliquer le droit américain du First Amendment.
La position de Fourest consiste à dénier le droit de protester contre des paroles à des groupes et individus qui trouvent que la protection légale à laquelle ils ont droit en France n’est pas assurée, c’est-à-dire à perpétuer une discrimination judiciaire illégale. Mais en réalité aucun groupe ou individu ne devrait avoir un droit légal contre la parole.
Le seul droit (jus naturale) qu’un groupe ou individu a contre la parole d’autrui, c’est sa propre parole, ce qui se résume dans la formule américaine « speech and counterspeech ». La pénalisation du droit des publications en France (pseudo-démocratie selon le Democracy Index) est à jeter aux ordures.
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Rights are routinely being violated as hundreds of ICE agents storm New York City and other sanctuary cities in a fresh attempt to round up undocumented immigrants. (The Alternative World, March 8)

“This was taken through a peephole in the Bronx yesterday and just released by advocates and a councilman” (Annie Correal, March 4 tweet) + “Appears that ICE has now been joined by armed “tactical forces” from border for “supercharged arrest operations.” (Scott Hechinger, Mar 4)
« La police de l’immigration américaine lance une vaste opération de ratissage des ‘villes sanctuaires’ contre les étrangers sans papiers. »
Photo (prise par un habitant du Bronx le 4 mars) : Un agent de l’immigration* sonne à la porte avec un fusil-mitrailleur à la main. *[En légende de la photo, j’ai reproduit un tweet qui considère qu’à la fameuse police de l’immigration, ICE, se joignent des forces militaires du contrôle des frontières pendant cette opération.]
Pour rappel, les villes sanctuaires sont des municipalités qui estiment avoir le pouvoir constitutionnel de s’opposer à la politique fédérale en matière d’étrangers sans papiers. Le coup de force de l’État fédéral avec ce ratissage aggravera donc l’imbroglio juridique. Il est clair que, si l’interprétation constitutionnelle de ces municipalités est correcte, les sans-papiers qui y ont trouvé refuge y sont par protection de la loi, et l’action de l’État fédéral est alors une chasse à l’homme inconstitutionnelle qui exigera réparation.
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Qui n’a jamais rêvé d’être un émir du pétrole ? Avec SuperEmirs, le jeu de rôle diabolique que je suis en train d’écrire, le rêve va enfin devenir réalité virtuelle.
SuperEmirs du pétrole : SubirAmir Al-Bitroul (سوبر أمير البترول) le #JDR
Gagnez 1D6 nouvelles concubines après chaque aventure. [1D6 (1 dé de 6), c’est peut-être un peu chiche, non ?]
Jeu de rôle en cours d’écriture.
SuperEmirs : Le JDR où tous les krachs sont permis.
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Fichier secret public
On revient sur les violences policières de samedi soir [8 mars] lors des manifestations féministes (Quotidien)
Un syndicat policier a cru opportun de justifier dans un tweet ces brutalités lors des manifestations par le fait que ces personnes auraient défilé avec les « islamistes fichés S » lors d’une manifestation anti-islamophobie récente : « Ces participantes à la #marchefeministe sont essentiellement des militantes d’extrême-gauche altermondialistes qui détestent les #policiers et ne représentent qu’elles-mêmes. Elles ont défilé le 10 novembre avec les islamistes fichés S et ceux qui appelaient à battre les femmes. »
Le problème de cet argument. – Le fichier S est un fichier secret. Par exemple, les maires, bien qu’ils aient demandé à plusieurs reprises par le biais de leur association ou de députés-maires un droit de regard, ne peuvent pas savoir si des personnes fichées S résident sur le territoire de leurs communes. Des policiers ne sont donc pas censés dénoncer publiquement des personnes figurant sur un fichier secret (dont les élus locaux ne peuvent prendre connaissance, même pas seulement pour les personnes habitant leurs communes). Quand la police pratique ce genre de dénonciation, non seulement personne ne peut la contredire (et tout ce qu’elle dit à ce sujet peut dès lors être faux sans le moindre risque de correction par qui que ce soit) mais de surcroît elle fait quelque chose qu’elle n’a pas le droit de faire.
Si, ensuite, elle invoque le fait qu’une personne serait notoirement fichée S, cela pose un autre problème : c’est que ce fichier joue alors un rôle totalement illégal de stigmatisation de certaines personnes sur la place publique, leurs noms pouvant se retrouver publiquement associés à un fichier censé être secret.
« Elles ont défilé le 10 novembre avec les islamistes fichés S » : un fichier « secret défense » servant d’instrument de stigmatisation publique, c’est nouveau, ça vient de sortir. Une enquête parlementaire s’impose.
ii
[J’ai donc alerté le Conseil de l’Europe sur ce point.]
Please take note of the police union’s tweet enclosed in J.-L. Mélenchon’s tweet. These police denounce the organizers of a recent anti-Islamophobia demonstration as having their names on a secret defense file (so-called S file): thus they stigmatize persons publicly based on a secret file. These police publicly denounce some citizens as national threats (potential terrorists) on the basis of a file to which no one else has access. They are using a defense or security secret file as an instrument of nominal public stigmatization. By saying “These demonstrators [at the March 8 Women’s Day] also demonstrated on Nov 10 with S-filed Islamists,” not only are they implying guilt by association but they are also publicly calling organizers of the named Nov 10 demonstration (against Islamophobia) national threats.
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La pilule de Big Brother
Un pharmacien alors qu’une femme lui demande la pilule du lendemain : « Le rapport sexuel n’était pas avec votre conjoint régulier ? » Rappel : La pilule du lendemain est disponible sans prescription médicale, sans questions qui ont oublié de se mêler de leur cul et de façon anonyme. (Mother F*cking Stories)
« De façon anonyme » : les gens qui habitent dans des villages où tout le monde se connaît n’ont pas le droit à la pilule du lendemain, selon vous ?
Plaisanterie mise à part, dans le cas où une femme est cliente régulière, elle n’est pas anonyme et il y a des chances que le pharmacien ait depuis longtemps déduit son dossier médical complet à partir des prescriptions. Ce qui pose la question de l’emprise du pharmacien ; la loi ne dit rien à ce sujet.
La loi autorisant les pharmaciens à distribuer au comptoir la pilule du lendemain leur a donné sans frais un droit de regard sur la vie intime des femmes. Vous devriez plutôt vous en prendre à la loi, qui aurait pu choisir la vente au drugstore avec passage en caisse enregistreuse automatique (mais l’information circule là aussi puisque vous payez par carte). Votre vie sexuelle ne regarde que vous sur le papier, mais dans les faits…
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Manque à ses obligations déontologiques, l’avocat pénalement condamné pour avoir tiré les cheveux, mordu et frappé au visage sa concubine – lui occasionnant une fracture du nez. AD n°20.8375, 31 mai 2011 (Curiosités juridiques)
Le sens de cette jurisprudence est qu’une condamnation pénale pour de tels faits est suivie d’une radiation du barreau : l’avocat ne pourra plus exercer. [À moins que le barreau ait la possibilité de prononcer d’autres types de sanction ou une radiation temporaire.] Un bel exemple de double peine qui ne choque apparemment personne.
Question, ça devrait choquer selon vous ? Un policier sera lui aussi doublement sanctionné, un gendarme encore pire de par son statut de militaire. (Alex)
Ça dépend si vous choque le renvoi dans son pays d’un étranger qui a commis une infraction en France.
Et les avocats ne sont pas des fonctionnaires. Mais la philosophie de la double peine pour les fonctionnaires m’échappe elle aussi, dans un État de droit. Car cela signifie que certains n’ont pas purgé leur peine s’ils n’ont pas subi en sus une seconde peine. Or quiconque a purgé sa peine judiciaire est quitte envers la société. La double peine pour les fonctionnaires est donc une violation de la séparation des pouvoirs par l’autorité administrative.
Non je ne trouve pas ça choquant, un prof qui tape un élève c’est pareil, un flic … ah non pardon (N.)
L’administration semble en effet considérer que la condamnation pénale démontre entre autres une inadaptation au poste. Or la condamnation pénale a entre autres un but dissuasif qui doit maintenir l’adaptation de l’individu à son environnement social. Ainsi, la double peine, c’est-à-dire la seconde peine automatique infligée par l’administration à son agent (ou à l’ordre des avocats à un avocat) pose comme nulle et non avenue la finalité même de la sanction pénale, et ce tout en faisant croire qu’elle en tire les conséquences.
Quant à la réputation de l’administration qui serait entachée par la condamnation pénale d’un de ses agents, il faut souligner qu’être fonctionnaire n’est pas un privilège ; or la double peine est dans un tel système un nouveau « noblesse oblige ».
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Quand payer en liquide passe sérieusement pour « un de nos derniers grands espaces de liberté », une telle société n’a pas besoin du fascisme.
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Le kwassa-kwassa amène du Comorien. La différence entre un mauvais Comorien et un bon Comorien ? Évident ! Le mauvais Comorien, il voit un kwassa-kwassa, il migre. Le bon Comorien, il voit un kwassa-kwassa… il migre mais c’est un bon Comorien.
[Revoyez le célèbre sketch des chasseurs par Les Inconnus.]
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« Le discours du “tous pourris” est bien plus dangereux que quelques comportements individuels répréhensibles. » (Anticor, 13.03)
« La plupart des maires sont d’une exemplarité irréprochable », dites-vous [dans l’interview], et donc tout le monde n’est pas pourri. Or il y a 36.000 communes en France, 80 % petites communes rurales. Ces maires ne risquent pas d’être corrompus : quel intérêt y aurait une entreprise ? Il est vain de chercher à réfuter « tous pourris » en montrant 35.000 maires qui ne peuvent pas être corrompus car leur commune ne présente aucun intérêt pour des corrupteurs éventuels. Que le maire de La Fajolle, neuf habitants, dans l’Aude, soit d’une « exemplarité irréprochable », c’est bien, mais quant au problème de la corruption du pays cela nous fait une belle jambe.
En outre, affirmer qu’un discours est « plus dangereux » que des comportements, c’est certes banal en France mais c’est ne rien comprendre à la liberté d’expression : c’est (sous couvert de défendre les libertés) condamner la liberté d’expression, qui est la meilleure défense d’une collectivité sociale contre la corruption.
Les 6 premiers PIB mondiaux et leur classement au Corruption Perceptions Index 2019 de Transparency International : États-Unis 23, (Chine), Japon 20, Allemagne 9, Royaume-Uni 12, France 23. – La France est mal notée par rapport à ses voisins sur cet indice. Or cet indice repose sur des enquêtes d’opinion (milieux d’affaires etc.) et l’opinion est inhibée en France par l’idée du « discours dangereux » ; son classement réel est donc sûrement pire. A contrario, aux États-Unis, qui sont au même (mauvais) niveau que la France, l’opinion est généralement biaisée contre le secteur public, donc le classement réel est sûrement meilleur. La France est donc la plus corrompue des cinq démocraties les plus riches.
ii
Quand on dit « tous pourris », on n’a pas forcément Mussolini à l’esprit, on peut avoir les pays scandinaves. La corruption est plus grave que les seules « affaires », c’est la police qui protège les criminels, par exemple. Pays scandinaves : moins de policiers, plus de sécurité.
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Chute libre.
Au Human Development Index (indice synthétique d’espérance de vie, éducation et revenu par tête), la France est passée de la 8e place en 2009 (x) à la 26e place en 2018 (x), derrière la République tchèque.
[Cette « chute » est évidemment dans un référentiel galiléen : la raison en est peut-être que 20 pays ont progressé davantage que la France et l’ont dépassée, mais il n’en reste pas moins qu’alors qu’un Français pouvait envier seulement sept pays au monde du point de vue de cet indice de développement humain il y a quelque dix années, aujourd’hui c’est vingt-cinq pays.]
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To no one’s surprise, on the State of World Liberty Index 2019 (a personal freedom index), France is not in top quintile but in second quintile, together with Italy, Greece, Eastern European countries, Mongolia, Paraguay, South Africa, Botswana…
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Quand un président de la République tweete « Nous ne renoncerons à rien, surtout pas à notre liberté » (11.3.2020), vous savez que ce n’est pas sous ce président que la France entrera dans le top du State of the World Liberty Index et qu’elle restera au contraire une pseudo-démocratie (flawed democracy).
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In some legislations (but not in Scandinavia) vaccines are compulsory because, I think, of this herd immunity story. However, as long as one who wants vaccine gets it and through vaccine become immune, why should we go further and make the vaccine compulsory for everyone?
Compulsion implies that a vaccine is not efficient at individual level alone: The greatest numbers must be vaccinated for one to be perfectly immune. But then could this greatest number mean anything else but everybody on Earth? No. Then, as there is not a government that has the power to make it compulsory for everyone on Earth to be vaccinated, national legal compulsion is nothing but state violence. This state violence is not insuring that the nationals are perfectly immune, only that they are supposed to be somewhat more immune than if there were no compulsion and only free choice.
But I don’t understand: If you are not immunized by a vaccine when people around you remain unvaccinated, then vaccinating the whole world can be of no use because a vaccine that doesn’t work on individuals can’t work on groups of individuals either. It’s “either or.” Either vaccines work at individual level (one is immunized by vaccination although the people around are not vaccinated), and then governments must leave it to free choice. Or vaccines just don’t work.
The big secret is that vaccination doesn’t grant immunity to all – only about 80%. The immunity is not life long either. Some vaccines, such as the flu, offer very limited maybe one year effect, as the virus mutates rapidly. That is why there isn’t a common cold vaccine. (Louise T.)
Thank you. This 80% figure certainly is a further reason why vaccination shouldn’t be made compulsory, because not only for 20% people the compulsion is individually wrong, but also it is collectively wrong as immunization doesn’t prevent one from being a carrier (does it?) and so the one fifth remain exposed nonetheless.
In 2018, France went from 3 to 11 compulsory vaccines (for babies) in a snap of fingers. The flu is not included, but amendments to the health care finance act are presented year after year to that end. [There is, therefore, a further question in the vax issue, it is whether parents or the state must have the final word on newborns’ vaccination, as newborns can’t decide for themselves.]
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La nuit des masques
Quand on dit que le masque sanitaire ne sert à rien, ne fait-on point passer pour idiots Japonais, Coréens, Taïwanais, Chinois, etc., qui utilisent massivement le masque comme moyen prophylactique ? Allez plutôt faire un stage chez eux, vous apprendrez peut-être des choses. (7 mars)
Le port très répandu chez ces populations du masque qui passe ici pour inutile est de notoriété publique.
Je ne suis ni médecin ni épidémiologiste et dois donc m’en remettre au jugement d’autorités sanitaires. Le jugement de ces autorités à Taïwan est connu sur ce point, celui des autorités françaises plutôt flottant, c’est le moins qu’on puisse dire…
La communication des médecins et épidémiologistes taïwanais, qui assurent que le masque est utile, est claire. Mais pour les décideurs français, ce ne sont peut-être pas des médecins, vu que ce sont des étrangers ?
ii
Parmi les mesures prises à Singapour contre le coronavirus, l’armée a été mobilisée pour empaqueter des masques et les envoyer gratuitement dans chaque foyer. En France : « Porter un masque ne sert à rien. »
Cela fait longtemps que l’Occident voit des images du Japon, de Corée du Sud, de Taïwan, de Hong-Kong, de Singapour où les foules portent des masques, mais jamais le débat n’a eu lieu, jamais un de nos intellos merdiatiques n’a demandé « Pourquoi font-ils ça ? Sont-ils c… comme leurs pieds ? Savent-ils quelque chose que nous ne savons pas ? »
iii
Le dénigrement du masque en Europe suscite la consternation en Asie. (Mme M. Baumard, journaliste au Monde)
Une intervention militaire d’une coalition de pays asiatiques en application du droit d’ingérence humanitaire pour faire imposer le port du masque en France n’est pas à exclure.
iv
Bientôt censuré en France : Halloween La nuit des MASQUES (de John Carpenter).
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Les amendes tombent, créant des tensions. Une femme verbalisée alors qu’elle était avec sa fille hurle sur les policiers, qui hurlent en retour : « Rentrez chez vous ! » Avec sa fille, elle finit par partir. (S. Louvet, journaliste @actufrparis, 17 mars) #confinement
Les amendes tombent mais ce n’est pas du tout à la gueule du client… (Face with rolling eyes) On voit beaucoup de gens dans cette rue [sur la vidéo du tweet], ne me dites pas que tout le monde a pris une amende. La question est donc : Pourquoi cette dame ?
Où est l’égalité devant la loi quand la police verbalise, devant les yeux amusés des passants, une passante pour avoir passé alors qu’elle ne devait plus passer ? C’est de l’humiliation d’État. L’arbitraire en action. Arrêtez.
Inutile d’objecter que la police arrête aussi des véhicules au hasard pour faire souffler dans le ballon, par exemple. En arrêtant un véhicule pour contrôle, la police fait de la prévention ; en verbalisant, elle fait de la répression, et pour cette partie de son activité elle ne peut disposer d’aucun pouvoir discrétionnaire.
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Le confinement total est un retour à la normale pour une moitié de la population. Sauras-tu dire laquelle ?
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« Nous sommes en guerre » : Un fantasme malsain pour un PR.
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#Parodie Brigitte Lahaine répond à #MeToo : « On peut jouir lors d’un viol [Paroles authentiques et authentiquement en réponse à #MeToo]. Il faut juste que le violeur soit doué ! » C’est bien dommage qu’on ne choisisse pas son violeur…
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Pendant que dans les quartiers populaires on contrôle et plaque au sol les femmes sans attestation, dans les quartiers à privilèges on se balade tranquillement. (Vies volées, 18 mars)
La France étant un pays corrompu (Transparency International), la police prend des risques avec les délinquants des beaux quartiers : le risque que des relations de corruption permettent aux délinquants de nuire aux agents qui font leur métier impartialement.
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Multipartyism means chomping at the party line, whereas the two-party system retains freedom of thought, as there are no party lines, only currents. In countries with multipartyism, politics is a cause of conformism and herd mentality. As citizenship commitment is largely mediated through politics, and politics in countries with multipartyism means relinquishing one’s freedom of thought for the party line, multipartyism is evicting from the public debate all but human automata.
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La damnation d’être français
Lutte contre la pandémie. Pendant que les pays anglo-saxons parlent de verser 1.000/mois à toute personne (#EmergencyUBI), en France on parle de fermer les réseaux sociaux. Qu’est-ce que j’ai fait dans ma vie antérieure pour naître dans ce pays ?
Un Français est une personne qui a commis de grands crimes dans sa vie antérieure. #Karma
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Le débat intellectuel en France est dégradé au niveau de l’enquête de basse police. En France il y a 340 policiers pour 100.000 habitants (Finlande 130, Norvège 188, Angleterre 208, Suisse 210…) et autant dans la réserve : les intellectuels merdiatiques.
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Nombre de policiers pour 100.000 (pays démocratiques et développés) :
What these figures (for developed countries) hint at is one of two things:
1/ generally speaking, the more police the more crime (rather than the more crime the more police, I’ll explain why);
2/ or conversely, that police numbers and your safety from crime are totally uncorrelated.
The more police the more crime (rather than the reverse) because if if it were the reverse more police would reduce crime, the normal expectation that we don’t see confirmed here. So police numbers are irrelevant as to crime prevention. On the other hand these numbers are not irrelevant as to the state being a police state or not.
It isn’t a phenomenon like “with more police, more crime is reported and dealt with.” Indeed it would come to no one’s mind to speak of underreporting in Scandinavian countries; these countries are among the safest places in the world, having the smallest numbers of police.
ii
340/100.000 c’est un policier pour 295 (294,1) Français. En gros, un policier pour deux barres d’immeubles.
Et 18 % de la population française ayant moins de 15 ans, ça fait 294-(294×0.18)=241, 1 policier pour 241 Français de 15 ans et plus. Un prof de fac a plus d’étudiants !
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POTUS has no constitutional right to block users on his Twitter account (Court of Appeals 2d c. NY, Jul 2019). #FirstAmendment
Yet Jack Dorsey can ban POTUS or any other head of state from Twitter for violating Twitter’s ToS (terms of service). Isn’t it funny?
[Here is a Twitter’s declaration on the issue of ‘‘World Leaders on Twitter’’: ‘‘Blocking a world leader from Twitter or removing their controversial Tweets would hide important information people should be able to see and debate. It would also not silence that leader, but it would certainly hamper necessary discussion around their words and actions.’’ (Jan 5, 2018) This is a confirmation that Jack Dorsey can ban any world leader he wants from his platform, as he is telling us he voluntarily and magnanimously forbears his right to do so. Really funny.]
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Paracétamol miracle
« En cas de fièvre, prenez du paracétamol. » (Ministre de la santé, 14.03)
Prendre du Doliprane en période de pandémie covid-19 ? Que dit le site passeportsanté ? « En augmentant sa température interne, il semble que le corps permette aux globules blancs d’être plus efficaces. Traiter la fièvre n’est donc pas toujours recommandé, au contraire. »
[Il faut commencer par relever la tournure hypothétique de la formule : « il semble que… » La médecine en est donc encore à se poser des questions fondamentales sur un phénomène aussi central que la fièvre. Nous ferons toutefois comme si cette affirmation était une vérité bien établie, sur la foi d’autres sources qui l’expriment sans la réserve « il semble que… » du site passeportsanté, par exemple Santé Magazine, 19.3.20 : « La fièvre traduit un mécanisme de défense de notre corps. Celui-ci ‘‘augmente le ‘thermostat’ au niveau du cerveau pour empêcher la multiplication des microbes et aider ainsi les globules blancs à lutter contre l’infection’’, indique F. Baumann, médecin généraliste à Paris. C’est pourquoi il ne faut pas forcément la faire tomber. »]
Si la fièvre permet à l’organisme de mieux se défendre, il paraît en effet logique de ne surtout pas la faire tomber. Pourtant tout le monde prend du Doliprane (paracétamol) à gogo. Il s’agit, dit le site passeportsanté, de « soulager l’inconfort associé à la fièvre (frissons, douleurs, courbatures etc) ». Or, en cette période de pandémie, on prescrit du Doliprane qui soulage « l’inconfort » de la fièvre à des gens qui ont non pas un rhume ou une sinusite mais potentiellement le covid-19, contre lequel l’organisme lutte avec l’aide de la fièvre. (De nombreux tweets indiquent en effet que les gens qui se rendent aux urgences se font renvoyer chez eux, faute de place, avec une prescription de Doliprane.)
En faisant tomber la fièvre, le Doliprane ou tout autre antipyrétique « soulage l’inconfort » mais il rend les globules blancs moins efficaces contre l’infection (c’est dans l’article passeportsanté : « Traiter la fièvre n’est donc pas toujours recommandé, au contraire. » Tout est dans le « au contraire ».). C’est à faire avec un rhume mais certainement pas avec le covid-19.
Les seuls cas qui semblent raisonnables de prise d’antipyrétique dans la présente circonstance de pandémie sont les fièvres de 41°C et plus, à cause des lésions que cette surchauffe peut provoquer (passeportsanté). Et encore, car il est difficile d’évaluer les risques de part et d’autre, les lésions causées par les fièvres de 41°C et plus étant dites rares : « Les complications sont rares mais une telle température [de 41°C et plus] peut causer des lésions irréversibles au niveau des organes. » (passeportsanté). Même avec une fièvre de 41°C ou plus, et risque de lésion mais faible (« les complications sont rares »), l’antipyrétique peut être déconseillé si le fait de faire tomber la fièvre doit handicaper sérieusement l’organisme, et ce non pas contre un simple rhume mais contre le covid-19 potentiellement mortel.
Dans ce contexte, la consigne des autorités françaises de ne pas utiliser en cette période de pandémie des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS : Ibuprofène etc.) et de prendre du paracétamol à la place est étonnante car les deux, AINS comme paracétamol, sont des antipyriques qui font tomber la fièvre et donc réduisent l’efficacité des globules blancs.
(Étonnante aussi parce que l’Agence européenne du médicament (EMA) contredit les autorités françaises sur l’Ibuprofène : « There is currently no scientific evidence establishing a link between ibuprofen and worsening of COVID-19. » 18.03.20. Mais c’est une parenthèse.)
En résumé, il semble qu’on ait oublié ce qu’est le paracétamol (Doliprane, etc.) à force de le prescrire systématiquement pour des infections connues et non létales en vue de « soulager l’inconfort ». Avec le covid-19, l’inconfort est le moindre problème !
Pardon, j’ai parlé de maladies non létales en oubliant qu’on entendait dire encore il y a peu qu’il ne fallait pas trop se soucier du covid-19 vu que la grippe saisonnière tue chaque année des dizaines de milliers de personnes.
Vu les milliers de personnes qui meurent chaque année de la grippe saisonnière, il serait temps de considérer que les antipyrétiques ne sont pas à recommander dans le cas de personnes vulnérables, à moins qu’on ne pratique là une forme d’eugénisme (mais c’est interdit par la loi).
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De l’Angola à l’Italie : L’incroyable épopée des médecins cubains
Les médecins cubains ont aidé (et continuent d’aider) de nombreux pays décolonisés [dont l’Angola, d’où le titre que j’ai choisi]. Maintenant l’Italie aussi fait appel à eux. Bientôt en France ?
ii
Les médecins cubains, appelés en Italie contre le coronavirus, sont aussi appelés en Jamaïque, membre de l’Organisation du Commonwealth, le Royaume-Uni étant, semble-t-il, aux abonnés absents.
iii
Interferón humano recombinante
a/ Les médecins cubains actuellement appelés en Italie, Jamaïque, Afrique du Sud, Grenade, Suriname, Nicaragua, etc, ont dans leurs valises un médicament #Interferon alfa 2b (“interferón alfa 2b humano recombinante“) qui serait utilisé en Chine contre le covid-19. L’Italie entend-elle en faire usage ?
[Le nom du médicament est en soi tout un poème, ou tout un programme, qui nous ramène aux beaux jours de l’homme nouveau de certaine (ou certaines) philosophie politique, mais il est douteux que l’homme se laisse recombiner par un médicament antiviral.]
b/ « Aunque por el momento no existe una vacuna preventiva o tratamiento específico para el nuevo coronavirus SARS CoV-2, la industria farmacéutica de Cuba garantiza producción de fármacos ya probados y con alta eficacia como el Interferón Alfa 2B Humano Recombinante. #CubaPorLaSalud » (Cancillería de Cuba)
Médicament Interféron alpha 2b présenté par une courte vidéo du ministère des affaires étrangères de Cuba. – Développé en 1986 et utilisé contre diverses infections virales, hépatites B & C, VIH, dengue, aujourd’hui contre le covid-19, il « freine la multiplication virale et stimule la production d’enzymes détruisant le matériel génétique qui permet au virus de proliférer » (El retroviral [l’Interferon] interfiere en la multiplicación viral, estimulando la producción de enzimas que destruyen el material genético que hace que el virus pueda existir).
c/ Contre le covid-19, des municipalités du Chili vont importer le médicament cubain Interféron qui, selon ce maire, « est utilisé avec succès en Chine et en Espagne » : « En conjunto con @AChifarp iniciamos trámites de importación del Interferón 2b, medicamento cubano usado con éxito en China y España. Esto será para personas contagiadas de alto riesgo. Nos ponemos a disposición de los municipios que lo requieran! » (Daniel Jadue, « alcalde de la comuna de Recoleta »)
d/ Le leader d’opposition Peter David Philipps, en Jamaïque, où sont arrivés des médecins cubains, demandait le 18 mars au gouvernement jamaïcain d’employer le médicament cubain Interféron alpha 2b contre le covid-19. Il dit que ce médicament est utilisé en Espagne : « We are committed to the fight against COVID-19. I have reached out to the Government of Cuba for access to the anti-viral drug Interferon Alpha 2B. We encourage the government to take this opportunity for the health & well-being of the nation. » (son tweet, et dans la vidéo qui l’accompagne) « Interferon has been used in 14 other jurisdictions in Asia and Europe, including Spain. »
e/ Le gouvernement irlandais envisage l’usage du médicament cubain Interferon contre le covid-19, selon Dublin Live (Irish Government considers Cuban drugs to help curb spread of deadly coronavirus, 21.3.20). L’article dit que l’Italie utilise déjà ce médicament (« It has been given to both China and Italy by Cuba to help in their war against the pandemic, with some reports of its success. » Les rapports de bons résultats concernent la Chine, mais il est trop tôt pour parler de bons résultats de l’Interféron en Italie, où les médecins cubains viennent juste d’arriver – à moins que le médicament ne les ait précédés.)
Deux autres sources (c/ et d/) parlent aussi de l’Espagne. (Je n’ai pas trouvé de confirmation de l’usage de l’Interféron contre le covid-19 en Espagne, mais il se pourrait que le médicament y soit utilisé depuis quelque temps pour d’autres maladies virales. [Ou il se pourrait que ces sources politiciennes se trompent.])
Pendant ce temps, l’Union européenne ?…
f/ Chinese medical teams provided Lianhua Qingwen capsules, a traditional Chinese medicine remedy, including herbs such as forsythia suspensa, to countries like Italy & Iraq to help treat COVID19 patients. In China, the capsule was used by 70 million people. (Global Times, March 16)
Infected with covid-19 Italy gets treatment with Cuban Interferon alpha 2b and Chinese traditional medicine Lianhua Qingwen. – Missing alert requested for Western #BigPharma monopolies.
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Vous aviez remarqué qu’il y avait une faute d’accord dans l’art. 16 de la Constitution ? Les noms sont tous féminins (« institutions », « indépendance », « intégrité » et « exécution ») mais l’adjectif est accordé au masculin pluriel (« menacés »). (B. Pitcho, avocat)
Quelle Constitution de m…
Space Phansegars : Un JDR
Un jeu de rôle des Éditions Alpha-Blob par F. Boucharel (PDF disponible en bas de page)
Phanségar (s.m.) Nom par lequel on désigne les membres d’une secte d’assassins dans les Indes : les thugs et les phanségars. (Grand Larousse du dix-neuvième siècle) [En ourdou, phansigar, étrangleur. Le poète Georges Fourest a utilisé le mot dans l’alexandrin « J’exterminai les phanségars de Bénarès ».] Source : Le Cabinet des curiosités sur ce blog (x)
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En l’an 3000, le voyage dans l’espace est devenu réalité. Des vaisseaux ultra-équipés parcourent l’espace avec des explorateurs à leur bord pour découvrir de nouvelles formes de vie. De nombreuses planètes habitées ont été découvertes.
La Terre fut la première à l’être, et ce par une race extraterrestre qui l’a conquise et l’administre avec l’aide d’humains félons.
Face à cette situation, un culte nouveau s’est répandu parmi les hommes, ressuscitant l’antique société secrète des adorateurs de la déesse Kali, les Thugs ou Phanségars. Ce culte s’est donné pour mission de libérer la terre du gouvernement extraterrestre qui la contrôle mais aussi d’assurer une forme de police de l’espace dans l’intérêt de l’espèce humaine. Ses membres d’élite, experts dans le maniement des armes, sont rompus à tous les genres de combats.
L’ordre des Phanségars (Phansegars† en anglais, qui reste la seule langue pratiquée sur Terre avec le sanskrit, le chinois et l’arabe) organise les opérations secrètes de la guerre civile qui se mène sur Terre et dans l’espace. Son centre est à Calcutta. Il assigne à ses membres toutes sortes de missions sur les cinq continents et dans d’autres planètes. Ces missions sont dangereuses et les ennemis peuvent être terrifiants.
VOUS incarnerez un ou plusieurs de ces Space Phansegars (SP).
†La forme phansegar est attestée dans l’anglais du dix-neuvième siècle. Nous l’avons préférée à l’orthographe phansigar plus courante aujourd’hui (voire la seule reconnue par les dictionnaires) à la fois parce qu’elle est plus proche du français et pour éviter une homonymie, déplaisante selon nous, avec cigar.
Table des matières
I/ La feuille de personnage
II/ Armes et équipement
III/ Combats
IV/ Poursuites et combats motorisés
V/ Progression
VI/ Extraterrestres
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I/ La feuille de personnage
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Nom :
Description physique :
FORCE | + aux dégâts : | poids portable : |
CONSTITUTION | + aux points de résistance : | + aux blessures : |
RAPIDITÉ | + aux tirs/attaques : | + en esquive/parade : |
ADRESSE | + aux %ages d’attaque : | + au %age d’esquive : |
VOLONTÉ |
ARMEMENT % | PROTECTION
Points de résistance (PR) : Blessures : |
ESQUIVE/PARADE … % | |
NIVEAU | Points de mission (PM) : |
Le nom et la description physique sont au choix du joueur et n’appellent pas de remarques particulières, si ce n’est que le physique ne tolère aucun handicap lourd qui rendrait impossible l’exécution des missions. (Les SP amputés ou autrement handicapés en cours de mission peuvent cependant continuer à faire profiter l’organisation de leurs talents.)
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Les caractéristiques
Chaque caractéristique est déterminée par un jet de 4D6 dont on garde les trois meilleurs résultats ; ce sont donc des valeurs numériques comprises entre 3 et 18.
Les caractéristiques de base sont au nombre de 5 : la force, la constitution, la rapidité, l’adresse et la volonté.
Nous présentons ci-dessous ces caractéristiques de base ainsi que les moyens de déterminer les autres valeurs qui en découlent, en renvoyant à plus tard les explications concernant ces dernières.
La force est la puissance musculaire du personnage.
Le bonus aux dégâts (sur la feuille de personnage : « + aux dégâts ») sont les dommages supplémentaires causés par des coups en fonction de la force (ce qui n’est donc pas applicable, par définition, aux tirs avec les armes à feu ou les armes à énergie dirigée) :
0-10 en force : / ; 11-12 : +1 ; 13-14 : +2 ; 15-16 : +3 ; 17-18 : +4
Pour connaître le poids portable par le personnage joueur (PJ), en kilogrammes, on multiplie la force par 7. Ce n’est pas une mesure des compétences d’haltérophilie du PJ, mais le poids du matériel qu’il peut avoir sur lui en mission.
La constitution est la résistance physique du personnage.
Le bonus aux points de résistance (PR) (« + aux points de résistance ») :
0-10 en constitution : / ; 11-13 : +5 ; 14-16 : +10 ; 17-18 : +15
Le bonus aux blessures (« + aux blessures ») :
0-10 en constitution : / ; 11-15 : +1 ; 16-17 : +2 ; 18 : +3
La rapidité mesure les réflexes du personnage.
Le bonus au nombre de tirs ou d’attaques par tour (« + aux tirs/attaques ») :
0-10 en rapidité : / ; 11-15 : +1 ; 16-17 : +2 ; 18 : +3
Le bonus au nombre de parades (« + en esquive/parade ») :
Même table que pour le nombre de tirs/attaques.
L’adresse mesure la dextérité, l’agilité du personnage.
Le bonus au pourcentage des tirs ou attaques (« + aux %ages d’attaque ») :
0-12 en adresse : / ; 13-14 : +5 % ; 15-17 : +7 % ; 18 : +10 %
Même table que précédemment pour le bonus au pourcentage d’esquive (« + au %age d’esquive »).
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Épreuves de caractéristique
Lorsqu’un PJ veut accomplir une action, le maître de jeu (MJ) décide quelle caractéristique est requise (la force pour défoncer une porte, l’adresse pour escalader une paroi, la volonté pour se retenir de dormir lors d’un tour de garde, etc) puis détermine un niveau de difficulté (ND), de 1 (très facile) à 10 (impossible n’est pas français). On procède ensuite à la soustraction « caractéristique – difficulté », et ce nombre, pour peu qu’il soit positif (car un nombre inférieur ou égal à zéro indique que l’action est impossible au PJ), est alors multiplié par 6 : cette valeur représente un pourcentage de réussite.
Il est également possible, si l’on considère qu’une caractéristique ne s’impose pas nettement par rapport à une autre pour la réalisation d’une action (par exemple, qu’il faut aussi de la force, et pas seulement de l’adresse, pour escalader une paroi), de faire la moyenne entre deux (ou plusieurs) caractéristiques pour déterminer les chances de succès du personnage dans cette action. Pour la jouabilité du système, nous recommandons d’arrêter là le raffinement et de ne pas chercher à calculer des moyennes pondérées : (1/3 force + 2/3 adresse)÷2 etc.
Le joueur lance alors 1D100 et si le résultat est inférieur ou égal au pourcentage de réussite l’action est un succès, sinon c’est un échec.
Exemple : Un PJ d’une force de 10 réalisant une épreuve de force de difficulté 5 a un pourcentage de réussite (10-5)x6 = 30 %.
Cet exemple montre que l’échelle de difficulté est biaisée vers les épreuves difficiles. En effet, une force de 10 étant une force moyenne (moyenne supérieure) pour un PJ au commencement (caractéristiques comprises entre 3 et 18), et une difficulté de 5 étant également moyenne, on s’attendrait à un pourcentage de réussite moyen autour de 50 %. Or le pourcentage est bien inférieur. Il faut que le MJ tienne compte de ce fait en déterminant le niveau de difficulté (ND) : les épreuves les plus incroyables peuvent toujours donner lieu à un petit pourcentage de réussite pour des Phanségars (c’est ce qui fait le sel du jeu de rôle).
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Les armes
Au début du jeu, un PJ dispose de trois armes qu’il tire avec 1D100 sur la table suivante. Si la même arme sort deux fois, on retire le D100. Les caractéristiques des armes sont détaillées dans la table des armes au chapitre II.
1 Mini-révolver
2-5 Pistol 6 (tire 6 balles en même temps sur une même cible : dégâtsx6 ; un seul jet est nécessaire)
6-10 Pistol 6 fumigène (Pistol 6 disposant en plus d’un compartiment de 6 balles fumigènes tirées au coup par coup)
11-13 Walther PPK long (Walther PPK au canon allongé)
14-16 Browning long
17-18 Python
19 P-zéro-8
20-23 Magnum 44
24-27 Wildey (version automatique du magnum 44)
28-29 Calibre 45
30-36 Styn Pistol (révolver silencieux avec viseur perfectionné, canon long)
37-42 Styn Gun (version avec crosse d’épaule du Styn Pistol)
43-47 Styn Automatic (version automatique du Styn Gun)
48-53 Fusil à pompe
54-58 Fusil à canon scié
59-60 Carabine crosse coupée (utilisable avec une seule main)
61-65 Fusil OTH (fusil crosse coupée à canon court, balles explosives)
66-67 Fusil d’assaut
68-71 Pistolet-mitrailleur HK
72-73 Pistolet-mitrailleur Skorpio (mini-pistolet-mitrailleur)
74-76 Fusil juxtaposé (gros fusil à pompe à balles explosives)
77-79 Fusil-mitrailleur
80-83 HK crosse d’épaule
84-85 HK lance-grenades (un HK avec crosse d’épaule équipé d’un compartiment de 4 grenades)
86-89 TAC-B (fusil-mitrailleur avec compartiment de 4 grenades)
90 TAC-B2 (le même que précédemment avec compartiment de 6 grenades)
91-93 AKM-2 (AKM auquel on a ajouté un compartiment de 4 balles fumigènes)
94-95 MP-mitrailleur (mitraillette à deux bras ou en bandoulière, balles explosives)
96 MP2-mitrailleur (le même que précédemment avec un compartiment de 2 fumigènes)
97 Lance-flammes (sans bouteille dans le dos ; la localisation n’est pas prise en compte)
98-99 Mitrailleuse-crabe (mitrailleuse lourde ainsi nommée du fait que quatre lanières attachées par des boucles dans le dos permettent de la maintenir sur l’abdomen)
00 Mitrailleuse lourde (mitrailleuse lourde tenue par une main à la gachette, l’autre au canon, et une ceinture la retenant près du corps)
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La protection
La protection du PJ est assurée par la combinaison qu’il endosse. On la tire avec 1D6 sur la table des protections.
1 Combinaison standard
2-4 Combinaison Phanségar
5 Armure Kommando
6 Armure Alpha-Blob
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Points de résistance (PR) et « blessures »
Les points de résistance (PR) sont l’énergie vitale du personnage. Chaque joueur tire (3D10+10) à quoi il ajoute le bonus auquel il a droit en vertu de sa constitution (par exemple, pour une constitution de 11 : +5). Ainsi, cette valeur varie au départ entre 13 et 45. Ces points baissent et augmentent fréquemment en cours de partie, du fait des blessures reçues lors des combats notamment.
Les « blessures » sont également une mesure de l’énergie vitale du personnage. Leur valeur est déterminée par les PR÷6, arrondi à l’unité inférieure, en ajoutant les éventuels bonus liés à la constitution (« + aux blessures »). Elles sont donc au départ comprises entre 2 et 10.
Ces valeurs de PR et « blessures » ont une moyenne particulièrement haute par rapport aux êtres humains normaux (PR 10, blessures 2) ; cela traduit la sélection et l’entraînement drastiques des SP.
Explication. – Chaque blessure subie retire un certain nombre de PR. Lorsque les PR atteignent zéro, ils reviennent à leur total initial mais le personnage a perdu 1 blessure. La mort survient quand le personnage atteint 0 blessure (dans tous les cas, mais dans certains cas elle peut même survenir avant, comme cela sera expliqué plus loin).
Le comptage est continu : si un PJ ayant par exemple 25 PR et 4 blessures au début de son existence de PJ, perd du fait d’une attaque 10 PR alors qu’il lui en reste à ce moment-là 3, il perd 1 blessure, ses PR remontent au niveau initial, à savoir 25, d’où l’on soustrait encore (10-3) = 7 ; il lui reste donc 3 blessures et 18 PR.
Après chaque combat, les PR de chaque PJ retournent à leur niveau initial, mais pas les blessures. Celles-ci reviennent à leur niveau initial entre deux scénarios.
Lorsqu’un personnage perd 1 ou 3 blessures dans un combat, il peut se produire des choses particulièrement désagréables pour lui (un membre est tranché ou broyé…) du fait de l’accumulation rapide des dommages subis. Cela sera expliqué au chapitre II.
Lorsqu’un personnage et/ou son équipement (car cela arrive aussi) subit de ces choses désagréables (appelées « surplus de dégâts »), on le note également sur la feuille de personnage, à la rubrique Dommages sérieux.
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Niveaux et points de mission (PM)
Un PJ commence au niveau 1. Chaque fois qu’il terrasse un adversaire (le chapitre VI indique les PM gagnés pour chaque E.T. du bestiaire) ou accomplit une mission, il gagne des PM. Les PM indiqués pour les E.T. sont un bonus attribué à chaque PJ et non à répartir entre eux.
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II/ Armes et Équipement
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*(dans le tableau) l’astérisque indique une arme automatique
ARME | DÉGÂTS (en PR) | POIDS (en kg) |
ENRAYAGE | PORTÉE
(en m) |
NB BALLES |
Mini-révolver | 1D4 | / | / | 20 | 6 |
Pistol 6* | 1D4 | 1 | 92 | 45 | 36 |
Pistol 6 fumigène | 1D4 | 1 | 92 | 45/30 | 36+6 |
Walther PKK long | 1D6 | / | 00 | 50 | 6 |
Browning long | 1D6 | / | 00 | 50 | 6 |
Python | 1D6+1 | / | 00 | 50 | 6 |
P-zéro-8 | 1D6+1 | / | 99 | 50 | 8 |
Magnum 44 | 1D6+2 | 1 | 96 | 65 | 6 |
Wildey* | 1D6+2 | 1 | 96 | 65 | 50 |
Calibre 45 | 1D6+3 | 1 | 98 | 65 | 6 |
Styn Pistol | 2D4+1 | / | 98 | 100 | 8 |
Styn Gun | 2D4+2 | 1 | 96 | 150 | 9 |
Styn Automatic* | 2D4+2 | 2 | 96 | 150 | 50 |
Fusil à pompe | 1D8+2 | 2 | 00 | 50 | 6 |
Fusil canon scié | 1D8+2 | 1 | 99 | 100 | 6 |
Carabine crosse coupée | 1D8+2 | 2 | 99 | 150 | 6 |
Fusil OTH | 1D12+1 | 2 | 98 | 150 | 7 |
Fusil d’assaut* | 1D10+2 | 3 | 98 | 150 | 50 |
Pistolet-mitrailleur HK* | 1D10+1 | 1 | 96 | 65 | 50 |
Pistolet-mitrailleur Skorpio* | 1D10 | 1 | 98 | 65 | 75 |
Fusil juxtaposé | 1D10+1 | 2 | 98 | 150 | 7 |
Fusil-mitrailleur* | 1D10+2 | 3 | 96 | 100 | 50 |
HK crosse d’épaule* | 1D10+3 | 3 | 96 | 150 | 50 |
HK lance-grenades* | 1D10+3/2D20 | 4 | 96 | 150/30 | 50+4 |
TAC-B* | 1D12+1/2D20 | 5 | 96 | 100/30 | 50+4 |
TAC-B2 | 1D12+1/2D20+1 | 5 | 96 | 100/30 | 50+6 |
AKM-2* | 1D12+3 | 5 | 95 | 150/30 | 50+4 |
MP-mitrailleur* | 2D10+2 | 10 | 95 | 150 | 75 |
MP2-mitrailleur* | 2D10 | 10 | 96 | 150/30 | 75+2 |
Lance-flammes | 2D12 | 13 | / | 20 | / |
Mitrailleuse-crabe* | 2D12+1 | 15 | 94 | 150 | 100 |
Mitrailleuse lourde* | 2D12+2 | 15 | 94 | 200 | 100 |
Une grenade a une zone d’effet de 3 m2 et tous ceux qui se trouvent dans le rayon subissent des dégâts.
Il en va de même pour les fumigènes (même rayon) : ceux qui se trouvent dans le rayon perdent 30% aux pourcentages de leurs actions durant 1D8 tours. Une grenade explosive peut dissiper un fumigène.
Recharger une arme vide prend un tour (de combat), pendant lequel le personnage doit se mettre en retrait (à condition que ce soit possible, c’est-à-dire, par exemple, s’il peut être couvert par des compagnons) et ne peut accomplir aucune autre action.
Enrayage. – Tous les 10 tirs avec la même arme (un compte que doit tenir le MJ), indépendamment de la fréquence des tirs, on tire 1D100 pour vérifier que l’arme ne s’enraye pas. Si le résultat est égal ou supérieur au chiffre indiqué pour l’enrayage de l’arme en question dans le tableau, l’arme s’enraye : le tir (10e tir, 20e tir, etc) échoue et l’arme devient inutilisable jusqu’à réparation. (Si un combat à l’arme à feu dure dix tours ou plus, le MJ est censé tirer ce dé pour l’enrayage des armes des adversaires des joueurs ; si un même personnage non joueur, ou PNJ, revient au cours de la partie, on peut considérer qu’il a changé d’arme, le MJ n’a pas à tenir ce compte au-delà d’un seul et même combat pour les personnages autres que les joueurs). Une rafale est comptée comme un tir unique. On fait un double compte pour les armes capables de tirer deux sortes de projectiles (munitions+grenades).
Le tir en rafale. – Une rafale permet de tirer 5 munitions dans le même tour et sur des personnes différentes. On peut distribuer les tirs sur les personnes que l’on souhaite, voisines les unes des autres, mais pas plus de 2 tirs sur une même cible. Il ne faut faire qu’un seul jet : on prend l’adversaire ayant la protection la plus élevée, et la localisation est la même pour toutes les cibles (c’est pour la jouabilité, mais à vrai dire rien n’empêche le MJ d’en décider autrement). On applique en outre un malus de 20 % quand on tire en rafale.
Concentration d’une rafale sur une même cible. – Le tir en rafale est en principe réparti sur plusieurs cibles voisines quand l’arme est portée à la main, car elle emporte le bras dans le mouvement. (Si l’arme est posée sur un support, comme un trépied, la question ne se pose pas : la rafale peut être indifféremment concentrée ou diffuse.) Si un joueur veut concentrer tous ses tirs sur une même cible (ou plus de deux tirs sur une même cible), il doit, préalablement à l’attaque réussir une épreuve de force ND3 (rappel : ND = niveau de difficulté) et une épreuve d’adresse ND2. Si les deux jets réussissent, le PJ peut tirer sa rafale comme il l’entend. Si les deux échouent, il se déboîte l’épaule du bras qui tient l’arme – il perd 1D6 PR et subit jusqu’à la fin du combat seulement un malus de -20% à ses compétences de combat – et le tir est un échec (les balles partent en l’air). Si un seul jet rate, le PJ tente sa rafale concentrée mais si elle échoue il se déboîte l’épaule ; si elle réussit il ne lui arrive rien à l’épaule.
La mitrailleuse-crabe permet de s’affranchir de cette règle.
Utiliser deux armes en même temps. – On peut utiliser deux armes en même temps (si c’est crédible : cela exclut a priori d’utiliser une arme à deux mains en même temps qu’une autre arme), et ainsi avoir deux attaques par tour si la rapidité du personnage le permet (à savoir s’il a un bonus dans le nombre de ses attaques par tour), mais le pourcentage d’attaque ou de tir est réduit de 30% pour la seconde arme.
Un personnage qui a deux attaques par tour peut effectuer ces deux attaques ou tirs avec la même arme : dans ce cas, aucun malus ne s’applique.
Tirer une rafale épuise le nombre des attaques par tour du personnage qui la tire. Pour le dire autrement, quand on choisit de tirer une rafale, on n’a le droit qu’à une attaque – la rafale – pendant ce tour-là.
Un personnage qui a trois attaques ou plus par tour peut les répartir à sa volonté entre deux ou plusieurs armes, la règle étant que toute arme à partir de la seconde arme est utilisée avec un malus de 30%. Par exemple, un PJ disposant de 3 attaques par tour peut le cas échéant tirer avec deux pistolets tout en donnant un coup de pied : il répartit alors ses deux malus de 30% sur les deux armes de son choix. Alternativement, il peut tirer trois balles avec le même pistolet dans un même tour et il a alors 100% pour chaque tir (mais il vide son chargeur de trois munitions), ou il peut répartir encore autrement ses attaques.
Armes blanches. – Lors de la création d’un PJ, le joueur peut également choisir une arme blanche parmi les armes suivantes :
Garrot (le « sacred cloth » traditionnel des phanségars) ; vibrolame ; couteau de survie (couteau Rambo) ; cran d’arrêt ; nunshaku ; shuriken ; masse ; barre à mine ; pieu ; gourdin ; fronde ; sabre ; machette ; hache ; sabre à dents ; rasoir ; poing américain ; gants cloutés ; bottes renforcées (s’il n’y a pas d’armure) ; fouet ; poignard ; lasso.
Les dégâts sont 1-2 (bottes renforcées), 1-3 (nunshaku…), 1-4 (vibrolame, hache…) en fonction des armes, auxquels s’ajoutent les bonus associés à la force. Certaines armes blanches peuvent faire davantage de dégâts que celles inscrites dans cette courte liste (tronçonneuse 1D8).
Le poing nu fait des dégâts égaux au bonus aux dégâts lié à la force (soit de 0 à 4) ; avec une armure (toutes les armures de la liste ci-dessous sauf la combinaison standard), des gants cloutés, un poing américain…, on ajoute +1.
Un garrot peut faire perdre connaissance à un humain et éventuellement un extraterrestre (d’une force égale ou inférieure à l’attaquant) s’il est pris par surprise. Si la cible est plus forte, il est inutile d’utiliser le garrot. La victime ayant perdu connaissance peut être purement et simplement assassinée en maintenant l’application du garrot un peu plus longtemps.
Le lasso (en fibre carbone) immobilise la partie du corps touchée.
Il existe également des armes sous-marines : fusil-harpon (1D8), carabine sous-marine (1D8+2), Deep Pistol (espèce de Styn Pistol sous-marin) (2D4), TAC-B mode harpon (1D12, sans grenade, 6 harpons), grenade sous-marine (2D12).
Utilisation d’armes ne figurant pas sur la feuille de personnage. – Un PJ peut, s’il ramasse des armes au cours d’une mission, préférer utiliser ce qu’il trouve plutôt que ce qu’il a reçu du culte. C’est bien sûr possible mais avec un malus de -20% (faute d’entraînement).
En outre, le culte ne prend pas en charge la réparation éventuelle de ces armes irrégulières à la fin de la mission comme elle le fait pour les armes de la feuille de personnage. De manière générale, garder ces armes au-delà de la mission où elles ont été trouvées est découragé. (Que les joueurs ne s’inquiètent pas, le chapitre V/ Progression montre que les SP sont amenés à changer d’armes au cours de leur progression.)
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Armures
ARMURE | Facteur de protection (FP) | Poids (en kg) |
Combinaison standard | 2 | 5 |
Combinaison Phanségar | 2 | 10 |
Armure Kommando | 3 | 13 |
Armure Alpha-Blob | 4 | 13 |
La combinaison standard se compose d’un treillis militaire, d’un gilet pare-balles et d’un casque ouvert équipé d’une visière amovible (qui descend et remonte dans le casque) pour permettre au SP de voir avec la vision infrarouge (nocturne). Le pantalon comporte une ceinture-cartouchière et plusieurs poches fermables. Les bottes sont en cuir noir. La veste est accompagnée d’une cartouchière pectorale qui permet également d’accrocher des grenades. La protection de 2 n’est valable que pour la tête (casque), le torse (gilet pare-balles) et le bassin (coque).
La combinaison Phanségar est une armure bleu nuit chromée avec casque et visière rouge (vision infrarouge). Le dos de l’armure peut s’ouvrir pour y disposer des objets (contenance : 10 kg) et conçu de façon que l’on puisse y ranger une arme (holster dorsal). L’armure permet de résister à des températures de -140°C à +500°C. Des nanoturbines insérées dans le casque produisent de l’oxygène en cas de besoin.
L’armure Kommando est une armure noire avec un casque à visière infrarouge, ultraviolette et vision sous-marine. Outre les propriétés de la combinaison Phanségar, elle est équipée de holsters ouvrables sur commande sur chacune des jambes, sur les bras et dans les dos. Le bassin comporte un compartiment intérieur pour des rubans de cartouches. Un compartiment dans le bras gauche possède une corde avec un grappin pliable.
L’armure Alpha-Blob, de couleur bronze, possède les propriétés de l’armure Kommando avec en outre un dispositif de communication qui la relie à n’importe quelle autre armure Alpha-Blob dans le même système solaire (la communication entre les deux armures doit être préprogrammée). Elle dispose également d’une caméra enregistreuse.
Ces trois dernières combinaisons permettent de se déplacer sous l’eau, mais seule l’armure Alpha-Blob permet la plongée en abysse.
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Véhicules
La table suivante n’indique que les véhicules personnels destinés aux SP mais il existe de nombreuses autres variétés de vaisseaux petits et grands (croiseurs, frégates, destroyers…).
VÉHICULE | BLINDAGE | MANIABILITÉ | NB DE PLACES | ARMEMENT |
Chasseur AT-TACK (vaisseau spatial avec ailes rétractables) | 60 | 5 | 3 | 2 mitrailleuses (une sur chaque aile) tirant en même temps (2D12) |
Chasseur PC-12 (vaisseau avec ailes perpendiculaires au poste de pilotage) | 55 | 5 | 2 | 6 missiles Photon (2D20+3) ; 1 mitrailleuse longue portée (2D12) |
Chasseur ESK (vaisseau plat et demi-sphérique au niveau du poste de pilotage, sans ailes) | 55 | 6 | 3 | 6 roquettes (2D20+1) ; 1 mitrailleuse (2D12) ; 1 missile à tête chercheuse (2D20+2) |
Aéromoto (moto sans roue sur coussins flotteurs) | 30 | 3 | 2 | 1 fusil-mitrailleur (1D10+2) ; 1 lance-grenades (2D20) |
Black Panther (moto noire avec vitre noire fumée) | 35 | 3 | 1 | 1 lance-roquettes (2) (2D20+1) ; 2 mitrailleuses jumelées (2D12+2) ; 1 missile à tête chercheuse (2D20) |
Turbo Lunar (voiture blindée avec roues increvables) | 45 | 6 | 6 | 2 mitrailleuses jumelées (2D12+2) |
Panzer Blitz (panzer noir) | 70 | 6 | 4 | 1 mitrailleuse lourde (1D20+3) ; 2 tubes à roquette (2D20+3) |
Red Red Car (voiture de sport équipée de propulseurs spatiaux) | 60 | 5 | 5 | 1 AKM-2 monté sur le capot (1D12+3) |
Scooter des neiges (scooter pour missions dans la neige, blanc et blindé) | 45 | 5 | 1 | 1 TAC-B2 monté sur le côté (1D12+1/2D20+1) |
Blue Chip (hors-bord pour missions aquatiques) | 45 | 5 | 3 | 1 TAC-B2 monté sur le côté (1D12+1/2D20+1) |
Blue Smoke (aéroglisseur sur pneumatiques) | 50 | 5 | 6 | 2 tubes à roquettes (2D20+3) ; 1 torpille sous-marine à tête chercheuse (2D20+3) |
Sous-marin Jello (sous-marin individuel où le pilote s’allonge pour piloter) | 40 | 6 | 1 | 1 Deep Gun automatique (3D4) ; 1 lance-torpilles (6) (2D20+3) |
Jet-Horse (espèce de cheval mécanique sans pattes, monté sur répulseurs) | 30 | 4 | 1 | 1 mitrailleuses à balles explosives (2D12+2) |
III/ Combats
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Calcul des pourcentages dans un combat
Lors de la création d’un PJ, le joueur dispose de 200% à répartir entre chacune de ses armes (vous aurez noté que la rubrique Armement de la feuille de personnage comporte également la mention %.) Il n’est pas permis de donner plus de 70% à une arme au départ.
Pour l’esquive/parade, on tire 3D6, dont on garde les 2 meilleurs résultats, que l’on multiplie par 4, soit un résultat entre 10 et 60%.
L’esquive sert pour éviter les tirs (armes à feu et armes de jet), la parade pour bloquer les coups (combats au corps à corps). On peut tenter plusieurs parades pendant un même tour mais une seule esquive est permise. Si l’on dispose de deux parades, on peut donc tenter soit deux parades, soit une esquive et une parade, soit une parade seule, soit une esquive seule.
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Portée de tir
Il existe différentes portées de tir avec les armes à feu et armes de jet :
-bout portant : +10% aux chances de toucher la cible (lors d’un combat)
-courte (3 à 6m) : /
-moyenne (7 à 15m) : -10%
-longue (16m jusqu’à la portée maximale de l’arme) : -20% ; -5 PR pour les dégâts causés.
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Tableau-corps
Lorsqu’un humanoïde (ce qui est le cas notamment des SP) est touché, on localise la partie du corps touchée sur le graphique suivant avec 1D10 :
Tête (5) : dégâts +1D12
Torse (1-4) : dégâts normaux
Bras droit (7) : Test de volonté pour ne pas lâcher l’arme
Bassin (6) : dégâts +1D12
Pour les races non humanoïdes, on tire 1D8 : un résultat de 1 ou 2 indique qu’une partie sensible a été touchée : dégâts +1D12.
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Déroulement d’un combat
Si le contexte ne rend pas clair à qui revient l’initiative, c’est le groupe le plus nombreux qui commence à attaquer. Si les deux groupes sont également nombreux, on tire 1D6 pour chaque groupe et le plus haut résultat commence.
Les membres du groupe qui commence effectuent toutes leurs actions : tir, course, coups…
Un attaquant tire 1D100 et si le résultat est inférieur ou égal à son pourcentage avec l’arme utilisée, le coup passe. Les autres actions (sauter un gouffre, défoncer une porte…) peuvent dépendre d’une épreuve de caractéristique.
Lorsqu’un coup est passé, la cible tente (si elle a la possibilité de le faire, en fonction du nombre d’attaques réussies contre elle) une esquive ou une parade selon le type d’attaque, et si le jet au D100 est inférieur, elle a réussi. Si le résultat est égal ou supérieur, elle a raté et elle subit donc les dégâts liés à l’attaque.
On tire d’abord la localisation du coup sur le tableau-corps (supra). L’attaquant tire ensuite les dégâts associés à son arme, auxquels on soustrait la protection de la cible (si la partie touchée est protégée) et on ajoute éventuellement les surcroîts liés à la localisation ; le résultat donne les dégâts finals exprimés en PR : la cible les déduit de son compte de PR (et le cas échéant de « blessures »).
Au deuxième tour, les attaqués deviennent attaquants et vice-versa. Et ainsi de suite.
Voici différents malus pouvant affecter une attaque :
-Obscurité totale (sans vision infrarouge) : -20% en tir/attaque/esquive/parade
-Attaquant immobilisé : -20%
-Attaquant se déplaçant rapidement : -15%
-Cible partiellement cachée : -10%
-Cible entièrement ou presque entièrement cachée : -55%
-Très petite cible (pièce, fil…) : -45%
-Attaquant ayant subi un dommage sérieux : -20%
-Attaquant ayant subi une mutilation : -45%
-Attaquant devant utiliser sa main gauche : -30%
Comme on l’a dit plus haut, quand les PR d’un personnage atteignent 0, le personnage perd 1 blessure, et son compte de PR retourne au niveau initial. Au moment où cela se produit, le personnage doit tenter une épreuve de volonté (ND3 pour la 1ère perte de blessure, ND4 pour la 2ème, ND5 pour la 3ème…) pour ne pas tomber inconscient pendant 2D8 tours. Cette règle ne s’applique pas pour la plupart des extraterrestres.
Surplus de dégâts (non applicables tels quels aux extraterrestres) :
Lorsque, dans un seul et même combat, un personnage perd 1 blessure (si son compte de « blessures » initial est compris entre 1 et 3) ou 3 blessures (si compte de « blessures » initial >3), le coup qui l’occasionne peut s’avérer particulièrement fâcheux : en effet, un SP qui a subi vingt coups de griffes extraterrestres, perdant du sang et de la chair à chaque coup, peut à un moment voir son bras partir entièrement.
Il faut donc tenir compte de possibles surplus de dégâts. Lorsqu’un personnage a subi, selon les cas, 1 ou 3 blessures, il doit réussir une épreuve de volonté ND4 et une épreuve de constitution ND3. Si les deux épreuves sont un succès, rien de plus n’arrive (que les dégâts habituels ou, éventuellement, l’évanouissement, selon la procédure décrite un peu plus haut).
Si les 2 épreuves sont un échec, la partie touchée est arrachée, si c’est un membre, ou transpercée si c’est le torse ou le bassin (ou toutes autres conséquences à décrire par le MJ en fonction du type d’arme).
Si c’est la tête, la victime alors périt.
Si c’est le bras droit, le joueur subit -40% pour tous ses pourcentages de combat, -10% en esquive, -2 en force et en adresse, -1 en rapidité.
Si c’est le bras gauche : -10% en esquive et -2 en force et en adresse.
Si c’est une des jambes : -20% dans toutes ses compétences (esquive comprise) et -2 en force, adresse et rapidité.
Si c’est le torse ou le bassin, -30% dans toutes les compétences et -2 dans toutes les caractéristiques. Si les deux bras ou les deux jambes sont arrachées, le personnage tombe dans l’inconscience et meurt en 2D6 tours en l’absence de premiers soins (épreuve de rapidité+volonté/2 ND5, le temps d’une opération en bonne et due forme ; l’épreuve de premiers soins n’est autorisée en cas d’échec qu’une fois tous les 5 tours).
Si un personnage a déjà perdu un bras et que le coup porte sur ce bras selon le tableau-corps, la conséquence en est que le coup en réalité ne porte pas ; c’est une petite compensation pour les mutilés…
Un membre peut être remplacé par des opérations chirurgicales spéciales, y compris de manière bionique.
Si seulement 1 des 2 épreuves est un échec, le membre est rendu temporairement inutilisable : les conséquences sont les mêmes que pour l’échec aux deux épreuves, mais de façon temporaire (jusqu’à la fin du combat). Si, cependant, la localisation porte sur la tête, c’est la mort.
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Endommagement de l’équipement
Lorsqu’un joueur, quel que soit son niveau de « blessures » initial, perd 1 blessure, il y a en outre 30 % de chances que son armure soit gravement endommagée. Si tel est le cas, l’armure ne protège plus la partie du corps touchée, et ce jusqu’à réparation (en fin de mission). Elle perd ses facultés de protection spéciale (haute température, haute pression…), ce qui, selon le contexte, peut entraîner la mort du personnage à plus ou moins brève échéance.
Le joueur peut décider que c’est l’arme ou l’une des armes qu’il tient, plutôt que l’armure, qui est endommagée. Dans ce cas, l’arme est entièrement détruite.
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PR et blessures des E.T.
Les « blessures » des extraterrestres ne dépendent pas forcément, comme chez les humains, des PR ; c’est pourquoi un E.T. peut très bien avoir 100 PR et seulement 2 « blessures ». (Chez les PJ aussi, les « blessures » et les PR se découplent au fur et à mesure de la progression, puisque les PR peuvent augmenter mais non les « blessures » : voyez le Chapitre V.)
De même, les règles associées aux blessures varient selon les E.T. Elles sont présentées dans le bestiaire. Dans le silence de celui-ci, le MJ peut ou bien ignorer la règle (et comptabiliser un niveau global de points de vie en multipliant les PR par les blessures) ou bien adopter des règles sur le modèle de ce qui est décrit ici pour les humains (pour peu que la nature de l’extraterrestre semble s’y prêter). En règle générale, on peut considérer, en particulier chez les E.T. plutôt bestiaux décrits dans le chapitre V, qu’un test de volonté (ND variable) est requis avec la perte de 1 ou bien successivement 3 blessures (selon le niveau initial) pour que l’alien poursuive le combat plutôt qu’il ne cherche à prendre la fuite si cela lui est possible (instinct de survie).
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Dommages divers
Acide. – Lorsqu’une armure est plongée dans de l’acide, elle subit une dégradation permanente de -1 en protection, à renouveler si le contact se prolonge. Si le jet d’acide est localisé (crachat d’un alien), c’est seulement la partie atteinte qui subit cette dégradation.
Noyade. – Un humain sans combinaison spéciale plongé plus de 10 tours dans l’eau ou tout autre milieu sans oxygène respirable perd toutes ses facultés de combat et meurt s’il n’émerge pas dans les 1D8 tours au-delà de ces 10 tours.
Chute. – Sans armure, un humain subit 1D6 dégâts par tranche de 2 mètres. Avec armure, l’humain subit 1D4 dégâts par tranche de 2 mètres. Atteindre 0 PR à cause d’une chute implique la mort.
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IV/ Poursuites et combats motorisés
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Calcul du pourcentage de pilotage
Le PJ additionne son adresse et sa rapidité et multiplie la somme par 2. Cela lui donne un chiffre en pourcentage (%) qui représente sa compétence de pilotage.
Puis il additionne son adresse et sa volonté et multiplie la somme par 2. Cela lui donne un pourcentage de tir avec les armes dont le véhicule est équipé (voyez la table des véhicules).
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Actions au cours d’une poursuite
Au cours d’une poursuite, la première action consiste à rattraper/semer son adversaire. La distance initiale est déterminée par le contexte : l’un à côté de l’autre, courte, moyenne, longue.
Au début de chaque tour, chaque pilote tire une épreuve de pilotage. Tout échec implique une perte de contrôle qui peut être temporaire et de peu de conséquence ou bien impliquer un accident (voyez infra : Accidents). Même dans le cas où l’échec est de peu de conséquences, si l’autre pilote a quant à lui réussi son épreuve de pilotage, il accroît/réduit la distance (d’une distance : de courte à moyenne ou inversement, etc.).
Si les deux pilotes ratent leur épreuve, la distance est maintenue pour peu que l’un ne subisse pas un accident.
Si les deux pilotes réussissent leur épreuve, la différence la moins élevée entre le résultat du jet de dés et le pourcentage de pilotage l’emporte sur l’autre véhicule et accroît/réduit la distance. Par exemple, le pilote A, qui a 50% en pilotage, est poursuivi par le pilote B, qui a 65%. A tire 03% et B tire 50% : (50-3 = 47) > (65-50 = 15), c’est A qui accroît la distance avec B. Si la différence est égale, la distance est maintenue entre les deux pendant ce tour.
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Tirs
De nombreux véhicules sont équipés d’armes, avec lesquelles il est permis de tirer sur un véhicule (le plus souvent un véhicule pris en chasse, mais deux véhicules peuvent aussi non se poursuivre mais en réalité se combattre). On peut également utiliser ses propres armes (soit étant le pilote, mais alors les malus pour le tir, de même que pour le pilotage, peuvent être considérables, soit étant le passager d’un véhicule) si les circonstances le permettent : dans ce cas, il convient d’appliquer des malus en conséquence (mouvement, distance…).
Quand on utilise l’arme d’un véhicule, le pourcentage est, on l’a dit, déterminé par (adresse+volontéx2). À ce score, il faut ajouter les malus suivants : -10% si le véhicule est à moyenne portée, -20% s’il est à longue portée. Si le tir porte, on soustrait les dégâts au blindage. Lorsque le blindage est réduit à 0, il y a accident.
N.B. Un projectile à tête chercheuse ne peut en principe manquer sa cible, mais encore faut-il qu’il l’atteigne. Si le projectile est tiré entre deux véhicules à distance moyenne, il commence à distance courte. Au tour suivant, il intervient comme poursuivant lui aussi, avec une compétence de pilotage de 100 % (il peut tout de même être distancé, suivant la règle exposée plus haut). Si le projectile réduit une distance courte, il atteint sa cible. Celle-ci peut réaliser une épreuve de pilotage -20% pour tenter une esquive au moment où le projectile l’atteint. Si le projectile est tiré à distance courte, il touche directement sa cible à moins qu’elle ne réussisse l’épreuve d’esquive (pilotage) à -20%. (On considère que le missile va se perdre ailleurs, mais à vrai dire on peut considérer qu’il revient sur ses pas : le risque étant alors qu’il se guide non sur la cible première mais aussi sur le véhicule qui l’a tiré.)
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Accidents
Quand un accident se produit, le pilote fait le calcul suivant : (son adresse + la maniabilité du véhicule)x2 qui lui donne un pourcentage, et il tire 1D100. Si le résultat est supérieur au pourcentage, il y a bel et bien perte de contrôle irrémédiable du véhicule, et accident. Autrement, la perte de contrôle est corrigée à temps : la poursuite peut continuer.
En cas d’accident, le véhicule se renverse, heurte un obstacle puis se renverse, etc. (selon le contexte), et le pilote et les passagers subissent 2D12 dégâts. Si l’accident a lieu dans l’espace, bon courage.
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Cascades
Tous types d’actions spectaculaires sont possibles (sauter un fossé, faire un virage à 180°, foncer sur un mur pour le traverser, éviter une avalanche…). C’est la compétence de pilotage à laquelle s’appliquent divers niveaux de difficulté (ND) qui doit être utilisée. En cas d’échec, les conséquences découlent du contexte (en cas de réussite aussi, par exemple des dégâts sur le blindage du véhicule qui traverse un mur).
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Poursuites à pied (course)
Deux personnages ou plus peuvent aussi se poursuivre à la course à pied. On remplace alors le pourcentage de pilotage par un pourcentage de course, calculé de la façon suivante : (force+constitution)x2. Les règles sont les mêmes que pour les courses motorisées mais avec ce pourcentage.
Dans le cas d’une poursuite entre un personnage à pied et un autre en véhicule ou sur une monture, le contexte indique si la distance peut crédiblement s’accroître/se réduire pour l’un des protagonistes. Par exemple, un poursuivant à moto devrait normalement réduire la distance d’une unité à chaque tour sur un personnage à pied pris en chasse, mais il peut aussi commettre des erreurs de pilotage pendant ce ou ces tours : on s’assure donc que l’un et l’autre réussissent leurs épreuves de course ou de pilotage, mais sans comparaison des résultats, à savoir que si le motard réussit et le coureur aussi, le coureur est tout de même rattrapé d’une unité. Si le motard rate une de ces épreuves, il faut alors vérifier qu’il n’a pas un accident (ce serait bête mais la personne poursuivie peut aussi tirer sur son poursuivant en se retournant –ce qui n’est pas possible sans malus à la fois en tir et en course–, ce qui peut tout de même acculer l’autre à l’erreur).
Extension de la règle. – La règle peut s’étendre à toutes les formes de relations intersubjectives, alors que les épreuves de caractéristique décrites au chapitre II concernent les relations d’un personnage avec des objets ou un milieu objectif. Si deux individus veulent se mesurer au bras de fer, par exemple, on peut calculer un « pourcentage de bras de fer » (forcex2)x2 et appliquer la règle (éventuellement on peut même exiger deux ou plusieurs succès de suite pour déclarer l’un ou l’autre victorieux). Et ainsi de suite.
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V/ Progression
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Au terme d’une mission/aventure, le PJ récupère l’ensemble de ses PR et « blessures ».
Les armures ou les armes régulières auxquelles le SP a droit sont entièrement remplacées à l’identique ou réparées.
Le SP peut décider de remplacer une arme par une autre par un nouveau jet de dés sur la table des armes.
Il peut également tirer une nouvelle armure dans la table des armures (avec le risque, comme pour un nouveau jet d’arme, que l’armure qui lui sera donnée soit moins performante).
Au bout d’un certain nombre de points de mission (PM), un PJ passe à un niveau supérieur.
On passe au niveau 2 avec 1.000 PM.
On passe au niveau 3 avec 2.250 PM.
On passe au niveau 4 avec 3.750 PM.
On passe au niveau 5 avec 5.500 PM.
On passe au niveau 6 avec 7.000 PM.
On passe au niveau 7 avec 10.000 PM.
Pour les niveaux suivants, on demande 4.000 PM à chaque niveau plus 1.000 par niveau supplémentaire (soit, pour le niveau 8, 14.000 PM, pour le niveau 9, 19.000 PM, pour le niveau 10, 25.000 PM etc).
Quand un joueur passe au niveau supérieur, il peut choisir 2 des progressions suivantes : tirer une arme supplémentaire (avec pourcentage de 50%), augmenter de 5 ses PR, augmenter de 1 une caractéristique, augmenter de 5 % le pourcentage d’une arme (maximum 90%), augmenter de 5 % le pourcentage d’esquive/parade (celle-ci ne peut cependant jamais dépasser 60%).
Au niveau 5, le SP est décoré de l’ordre des panthères. Il se voit remettre une arme blanche honorifique et spécialement conçue pour la lutte contre les aliens. Le joueur la tire avec 1D6 sur la table suivante :
1 Death Alien Sword (DAS) : épée nano-augmentée à lame noire : 1D6+2 / 1kg
2 Épée de pouvoir : la lame est en cristal de Torga, imbrisable : 1D6+2 / 1kg (endommagée, elle n’est pas détruite mais passe à 1D6+1, puis, après un 2e dommage, à 1D6, puis à 1D4, puis est inutilisable jusqu’à réparation)
3 Fléau de Kali : ce fléau d’armes hérissé de griffes nécessite une force minimale de 13 pour le manier correctement : 1D10 / 3kg
4 Garrot sacré de Kali (gasaka) : ce garrot se distingue du nœud traditionnel par le fait que le SP peut l’employer contre un adversaire (humain ou éventuellement extraterrestre mais du type humanoïde médian, ce qui inclut la race des E.T. envahisseurs) de force égale ou inférieure sans avoir à le prendre par surprise. / /
5 Fouet cybernétique : fouet électrifié et animé : 1D6 (peut servir à immobiliser) / /
6 Ongle du Jaggernath : épée nano-augmentée et dentée : 1D8+2 / 2kg
Au niveau 8, le SP est décoré de l’ordre des manticores. Il remplace ses deux armes de tir les moins puissantes (celles qui font le moins de dégâts) par deux autres tirées dans la table suivante (1D100), entre lesquelles il répartit 110 % (avec 70 % maximum pour chacune) :
1-4 Pistolet à plasma
5-10 Fusil à plasma (version avec crosse d’épaule du pistolet à plasma)
11-15 Mitrailleur à plasma (version automatique du fusil à plasma)
16-20 Long Rifle Pistol (grand révolver à barillet au canon de 38cm)
21-25 Doom Pistol (magnum 44 à balles explosives)
26-28 Fusil OTH-2 (fusil OTH avec compartiment de 4 grenades)
29-34 Shotgun (fusil à pompe démontable et avec balles explosives)
35-41 Shotzenegger (version automatique du shotgun)
42-46 Fusil FAR (fusil à balles remplies d’acide sulfurique)
47-50 P150 (mitraillette à une main, équipée d’un viseur infrarouge)
51-55 P150++ (P150 avec compartiment de 4 grenades)
56-61 Pistolet-mitrailleur BB5
62-65 War Launcher (lance-grenades automatique : 8 grenades insérées)
66-72 Lance-flammes P2 (lance-flammes permettant de tirer plusieurs jets de feu à la fois)
73-79 Mitrailleuse EXK (placée sur le ventre de l’utilisateur, peut tirer 300 munitions d’affilée)
80-86 Mitrailleuse BB5 (version lourde du fusil-mitrailleur BB5)
87-94 Stop-Moon (mitrailleuse pouvant tirer 300 munitions d’affilée et avec un compartiment de 6 grenades)
95-00 Mitrailleuse lourde K3K
*(dans le tableau) arme automatique
ARME | DÉGÂTS (en PR) | POIDS (en kg) |
ENRAYAGE | PORTÉE | NB BALLES |
Pistolet à plasma | 1D20 | 1 | 95 | 80 | / |
Fusil à plasma | 1D20+2 | 2 | 95 | 100 | / |
Mitrailleur à plasma* | 1D20+2 | 3 | 94 | 100 | /+4 |
Long Rifle Pistol | 1D20 | 1 | 00 | 80 | 6 |
Doom Pistol | 1D20 | 1 | 98 | 65 | 6 |
Fusil OTH-2 | 1D20/2D20 | 2 | 98 | 150 | 7+4 |
Shotgun | 3D12+1 | 1 | 98 | 30 | 7 |
Shotzenegger* | 3D12+1 | 1 | 98 | 65 | 50 |
Fusil FAR | 3D12+4 | 2 | 96 | 150 | 7 |
P150* | 2D20 | 2 | 96 | 100 | 100 |
P150++* | 2D20/2D20 | 3 | 96 | 100/30 | 100+4 |
Pistolet-mitrailleur BB5* | 2D20+2 | / | 99 | 65 | 100 |
War Launcher* | 3D12/2D20 | 4 | 95 | 65/30 | 100+8 |
Lance-flammes P2 | 1D20+4 | 10 | / | 20 | / |
Mitrailleuse EXK* | (1D20)x2 | 15 | 95 | 200 | 300 |
Mitrailleuse BB5* | (1D20+1)x2 | 15 | 94 | 200 | 200 |
Stop-Moon* | (1D20+2)x2 | 15 | 94 | 200 | 300 |
Mitrailleuse lourde 3K3* | (1D20+3)x2 | 20 | 95 | 200 | 200 |
Les armes à plasma (1-15), en tant qu’armes à énergie dirigée (AED), n’ont pas de munitions et n’ont donc pas besoin d’être rechargées.
Au niveau 10, le SP est décoré de l’ordre des vampires-rakshasas. Il reçoit une armure Alpha-Blob spéciale autopoïétique (quand l’armure subit des dégâts, elle se répare d’elle-même immédiatement).
Au niveau 13, le SP est décoré de l’ordre du dragon noir. Il reçoit une armure Death Alien (DAl), plus une red red car (RRC) personnelle.
Les DAl sont des armures noires dont le casque à visière a l’apparence d’un crâne humain robotisé. Leur protection est de 6 (poids 13kg) et elles ont toutes les propriétés de l’armure Alpha-Blob autopoïétique du niveau 10, plus un détecteur de radioactivité et une vision subatomique (vision glauque/céruléenne pour les lumières trop puissantes). Une fois par combat, l’armure peut déclencher une sphère de protection qui absorbe tous les dégâts subis par le SP dans un même tour : cette sphère est invisible et le MJ ne doit donc pas considérer que les ennemis se déportent de cet adversaire pour viser plutôt les autres. Le joueur doit l’annoncer au début du tour. S’il est enserré, enlacé, immobilisé par un alien, la sphère le libère.
Au niveau 15, le SP est décoré de l’ordre du Phénix-Garuda de Kali. Il reçoit sous ses ordres 1D4 SP de niveau 1.
On attend du Phanségar qu’il meure en mission avant d’atteindre le niveau 21.
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VI/ Extraterrestres
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Voici un petit catalogue de quelques extraterrestres bien gluants qui pourraient peupler des aventures hideuses. Attention, ça dégouline !
Un mot tout d’abord des aliens qui ont envahi la Terre. Ce sont des créatures assez banales (par rapport au bestiaire qui suit) : des humanoïdes à tête de mouche qui, sur Terre, portent des masques en silicone pour leur donner une apparence humaine (ils n’ont nul besoin de se cacher mais ne sont apparemment pas très satisfaits de leur apparence réelle, ou bien il faut mettre cela sur le compte d’un phénomène psychologique comparable à celui qui tend à brouiller les traits ethniques mongoloïdes dans les mangas et dessins animés japonais). Leurs caractéristiques sont dans la même fourchette que les moyennes humaines : ils ont simplement bénéficié d’une petit avantage technologique qui a fait toute la différence.
Le bestiaire qui suit n’est bien sûr qu’un petit échantillon de ce qui vous attend ! (Et les valeurs sont des moyennes.)
ANÉMOZOÏDE
FO 10 CO 12 RA 3 AD 8 VO 14
PR 100 blessures 2 protection 0 nb/parade 1/30%
Attaques : pseudopodes (1D10 + constriction) PM 300
Un anémozoïde est une anémone de mer (méduses) géante d’au moins 5 m de haut, à savoir un sphéroïde gonflé d’eau et de cellules pourvu de tentacules dans la partie inférieure. Les anémozoïdes vivent dans les profondeurs entre 700 et 1.000 m. Ils ont 2 attaques par tour avec leurs tentacules et, lorsqu’une cible est touchée, en plus des dégâts subis, elle est enserrée par le tentacule et perd 1D8 PR jusqu’à ce que le tentacule soit tranché (1-4 sur le D6 de localisation pour tout autre que le PJ enserré, dont tous les coups peuvent porter sur le membre à moins qu’il n’en décide autrement) ou que l’anémozoïde perde 1 blessure, ce qui lui fait lâcher toutes ses proies. Si la proie ainsi capturée perd 1 blessure à cause de la constriction, elle tombe inconsciente. Les anémozoïdes sont agressifs. On peut les rencontrer solitaires ou en groupes de 1D6, parfois plus nombreux.
ANGERLAG
FO 13 CO 14 RA 10 AD 12 VO 10
PR 25 blessures 3 protection 1 (graisse) nb/parade 1/25%
Attaques : pinces (1D20) 60% PM 300
Les angerlags, ou « vers des sables », vivent dans les déserts de sable. Ce sont de gros vers blanchâtres avec une gueule pourvue d’une paire de pinces. Ils résistent au feu et ont 1 attaque/tour : la victime frappée avec succès, non seulement perd des PR, mais est également entraînée sous le sable pour être étouffée (ce qui se produit en 1D6 tours si elle n’a pas d’armure à oxygène) ou mise à mort par d’autres angerlags, avant d’être conduite dans leurs terriers pour y être dévorée. La victime doit faire perdre 1 blessure à l’angerlag pour lui faire lâcher prise et espérer remonter à la surface, mais un angerlag qui lâche prise continue tout de même d’attaquer. Les angerlags conduisent souvent des attaques groupées.
BULBOMORPHE
FO 16 CO 14 RA 12 AD 10 VO 13
PR 45 Blessures 5 Protection 0 Nb/parade 1/35%
Attaques : tentacules (1D10+1) 45% PM 500
Les bulbomorphes ont l’apparence immonde d’une masse de chair protoplasmique palpitante pourvue de tentacules. Ils vivent dans tous systèmes solaires pourvu qu’ils trouvent des endroits sombres et humides. Un bulbomorphe a 3 attaques par tour, avec ses immondes tentacules. Toutes les attaques sont portées sur le même adversaire au sein d’un groupe, et une seule attaque causera des dégâts, les autres enserreront la proie. Il suffit d’un tentacule pour qu’une cible humaine soit happée et entraînée vers la masse centrale en 1D6 tours ; à la fin de ce délai, elle est plongée dans le bulbe, où elle est digérée. Une proie digérée ne peut plus rien faire et perd 1 blessure à chaque tour. Il n’y a qu’un seul moyen de stopper la digestion d’un bulbomorphe : l’abattre ou lui faire perdre 3 blessures successivement, auquel cas il recrache ce qu’il est en train de digérer. Si les armes utilisées s’y prêtent, on peut trancher un tentacule au moment de la localisation : 4, 5 ou 6 au D6 indique que le tentacule est touché (pour le PJ enserré, ses coups sont considérés portant sur le membre sans avoir à tirer le dé, sauf s’il décide de viser ailleurs) : si les dégâts sur un même tentacule (par exemple enserrant une proie) conduisent à 0 PR, le tentacule est tranché, et la proie libérée (à moins que d’autres tentacules l’enserrent, auquel cas il faut répéter l’opération pour tous les autres tentacules).
CRABOZOAIRE
FO 8 CO 12 RA 13 AD 14 VO 8
PR 50 blessures 3 protection 2 (carapace) nb/parade 1/60%
Attaques : pinces (1D10+1) 60% PM 200
Les crabozoaires ont l’apparence de crabes sans pattes arrières munis d’une queue osseuse. Ils ont la taille d’une tête humaine. Ils vivent dans les mers d’acide de la planète volcanique Gandarlax, parce que leur température intérieure est de -200°C. Ils ne se nourrissent pas, ne respirent pas, leur intelligence est celle d’une bactérie. Ils attaquent tout ce qu’ils voient bouger par instinct de survie. Ils ont 2 attaques par tour.
DARKONEM
FO 15 CO 16 RA 10 AD 11 VO 11
PR 45 blessures 3 protection 3 (carapace) nb/parade 1/50%
Attaques : crocs (1D10+2), griffes (1D10+1) 45%/55% PM 350
Les darkonems ressemblent vaguement à des chauves-souris de taille plus qu’humaine mais leur faciès est celui d’un lézard aux yeux flamboyants. La tête est reliée au tronc par un cou de près de 1 m de long. Le torse est recouvert d’une carapace noire et pourvu de deux ailes membraneuses permettant au darkonem de voler. Les darkonems ont quatre pattes mais se tiennent sur deux : de ce fait, ils ont 2 attaques par tour, une avec la gueule, l’autre avec les griffes. Ces E.T. vivent sur les planètes volcaniques. La taille moyenne d’un spécimen adulte est de 2,20 m mais quand ils naissent (scène horrible à voir, la femelle s’extirpant littéralement du ventre, par césarienne, sa progéniture) ils ne mesurent que 20 cm. Ils disposent d’une forme primitive de langage et de quelques rudiments de société.
FOGOR
FO 15 CO 14 RA 7 AD 7 VO 6
PR 50 blessures 3 protection 0 nb/parade 1/30%
Attaques : crocs (1D12+2), tentacules (1D10), spores gluantes (2D20 & -1 protection) 40%/50%/40% PM 300
Les fogors des marécages sont de grosses boules spongieuses en lévitation pourvues de tentacules ici et là, et d’une énorme gueule remplie de crocs. Ils émettent un grognement continu et attaquent tout ce qui bouge. Ils ont 3 attaques/tour, une avec la gueule, une avec les tentacules utilisés comme fouet, et la dernière en éjectant de leur masse corporelle une petite spore gluante qui, si elle atteint sa cible, libère une substance corrosive (dégâts et -1 en protection sur la partie touchée).
HASTUR
FO 1.000 CO 2.000 RA / AD / VO 18
PR 10.000 blessures 1.000 protection 20 (écorce terrestre) nb/parade /
Attaques : heurts (20D10x2) 100 % PM 16.000
Un hastur est une planète vivante ! Aussi grosses que notre soleil, ce sont des planètes volcaniques où il y a très peu de vie. Elles se trouvent dans le système d’Andérion et sont désignées sous les noms Hastur I, Hastur II, Hastur III… Il y en a 9 dans Andérion. On les reconnaît par les différences des énormes cratères de leurs surfaces qui forment, vus depuis l’espace, deux yeux et une bouche. Les hasturs ne sont pas hostiles et laissent volontiers des voyageurs se poser sur eux. Simplement, il faut bien se conduire. Un astronef n’a pas trop intérêt à être pris en chasse par un hastur à travers l’espace.
IMMONDUS
FO 9 CO 13 RA 14 AD 10 VO 10
PR 50 blessures 3 protection 2 (tendons) nb/parade 1/30%
Attaques : griffes (1D10), crochets (1D12+3), épines (1D6+poison) PM 500
Les immondus sont des humanoïdes à tête blafarde avec des yeux noirs et, à la place de la bouche, des crochets arachnéens. Leur corps est boursouflé de tendons à vif et couvert d’épines. Ils vivent dans les lieux sombres et humides, ou les marécages, et il en existe une variété amphibie qui aime vivre dans la vase. Un immondus a 3 attaques/tour : coup de griffe, morsure avec les crochets, et il fera tout ce qu’il peut pour se presser contre un adversaire afin de l’empoisonner par ses épines dermiques, dont les blessures s’accompagnent d’effets à retardement : la victime verra d’abord la partie du corps autour des plaies se couvrir de bubons, qui finiront par éclater, lui faisant perdre 20 PR supplémentaires et même 1 point de constitution.
KARITAROS
FO 15 CO 11 RA 13 AD 15 VO 6
PR 25 blessures 4 protection 0 nb/parade 1/20%
Attaques : dents (1D12+2), lianes épineuses (1D10), sécrétion (1D20+corrosion) 55%/60%/40% PM 300
Les karitaros sont des E.T. végétaux. Ce sont des amas de branches et lianes garnies de ronces et d’épines. Sous cet amas est cachée la tige principale qui, dès que le gibier approche, se montre : la tête du karitaros se trouve au bout de la tige, c’est une sphère globuleuse pourvue d’une large bouche avec des dents. Les karitaros, fixés au sol par leurs racines, vivent dans les jungles tropicales du système de Xadur. Ils ont 2 attaques par tour, l’une avec les dents, l’autre avec les lianes épineuses. S’il sent qu’il va mourir au combat, le karitaros crache une sécrétion de quelque 5 m3 sur ses adversaires ; s’ils sont touchés, le liquide corrosif leur fera perdre, en plus des PR, 1 point de protection (armures endommagées) sur tout le corps. Les karitaros se nourrissent de chair et peuvent former des champs d’une vingtaine de spécimens ayant une forme de sociabilité (ils se partagent les proies qui entrent dans leur domaine ou font front commun contre des ennemis).
LYCANSPHÈRE
FO 9 CO 11 RA 12 AD / VO 9
PR 40 blessures 5 protection 0 nb/parade 1/40%
Attaques : heurts (adhésion) PM 350
Certaines bactéries de planètes extraterrestres provoquent, notamment chez les humains, des maladies qui, du fait de leur analogie avec les anciennes légendes, ont reçu le nom de lycanthropies : la personne contaminée subit régulièrement une transformation physique pendant des périodes plus ou moins longues. Lorsque le corps change, la personnalité de la personne infectée change également, elle devient souvent cannibale. Il existe plusieurs formes de ces lycanthropies, dont une est la lycansphère ici décrite. La personne infectée gonfle soudainement pour devenir une sphère visqueuse en lévitation. Lorsqu’elle attaque, elle cherche à heurter un adversaire. Si l’attaque réussit, la victime est collée à la lycansphère et subit 1D10x2 PR de dégâts à ce tour comme à chaque tour suivant, jusqu’à ce que la lycansphère perde 3 blessures ou soit tuée, la victime étant alors décollée.
MÉGALO-ARACHNOÏDE
FO 15 CO 15 RA 15 AD 14 VO 12
PR 50 Blessures 4 Protection 3 (téguments) Nb/parade 2/35%
Attaques : crochets (1D12+4) 50%, griffes (1D10+3) 60% PM 300
Les mégalo-arachnoïdes sont d’immenses araignées noires de 4 m de hauteur environ, avec une myriade d’yeux rouges. Ils vivent dans les jungles tropicales du système Xadur. De nature très agressive, ils attaquent à peu près tout ce qui fait trembler les fils de leurs toiles gigantesques (de 900 à 2.000 m2) tissées entre les arbres à deux mètres du sol. Leur appétit est en effet vorace et insatiable. C’est pourquoi les zones de forêt où ils élisent domicile sont rapidement privés d’une grande partie de leur vie biologique. Les mégalo-arachnoïdes ont 3 attaques par tour (1 avec les crochets, 2 avec les pattes) et se battent jusqu’à la mort. Ils n’ont aucune forme de langage.
MORGULER
FO 17 CO 17 RA 12 AD 10 VO 15
PR 75 blessures 5 protection 0 nb/parade 1/37%
Attaques : bras (1D8), crocs (1D12+3), souffle de feu (2D20+2) PM 800
Les morgulers sont une race extraterrestre vivant dans les souterrains de glace de la planète Aton-4. Ils sont toujours accompagnés par au moins 1D6 shogbits et ont également domestiqué des naguraks. Les morgulers sont des colosses anthropoïdes de quelque 3 m de hauteur, avec une chair brunâtre et des yeux dissymétriques (l’un est trois fois plus gros que l’autre). Ils ont deux attaques par tour, l’un avec les bras ou une arme blanche qu’ils emploieraient, l’autre avec la gueule. Une fois tous les trois tours, le morguler peut également cracher du feu (dans ce cas c’est sa seule attaque lors du tour) : ce souffle de feu cause des dégâts à toute personne se trouvant dans une sphère de 5 m3 devant la gueule du morguler. Les morgulers ont leur propre langage, que les shogbits parviennent à comprendre. Ils sont friands de viande surgelée ; pour manger, ils vomissent d’abord sur leur nourriture une sécrétion verte qui prédispose la nourriture à la digestion.
NAGOTATH
FO / CO / RA 9 AD 7 VO 12
PR 40 blessures 1 protection 0 nb/parade 1/40%
Attaques : spécial (voir texte) 45% PM 400
Les nagotaths sont de vastes ombres noires de quelque 100 m2 (10×10), éthérées, impalpables. Elles vivent sur la planète gazeuse Zadon et, semble-t-il, nulle part ailleurs. Quiconque est traversé par un nagotath perd immédiatement 1 blessure (les surplus de dégâts ne sont pas applicables). Le seul moyen de vaincre un nagotath est de lui envoyer un fumigène : elle perd alors 1D20 PR, car la matière éthérée d’un nagota est rongée par les fumigènes.
NAGURAK
FO 6 CO 13 RA 17 AD 15 VO 17
PR 50 blessures 4 protection 0 nb/parade 3/50%
Attaques : pates (1D8+2), crocs (1D10+1) 60%/40% PM 900
Les naguraks sont des têtes osseuses pourvues d’une vaste gueule aux dents tranchantes, de yeux flamboyants et de deux orifices nasaux. Ce visage (de quelque 90 cm de long) est le centre de longues pattes scorpioïdes. Les naguraks vivent sur la planète volcanique Gandarlax ou encore sur Aton-4, planète glaciaire recouverte en permanence par la neige et la glace. Lorsqu’un nagurak reçoit une blessure, son sang (qui possède une forme de vie autonome) cherche à flotter jusqu’à l’adversaire ayant blessé le nagurak pour l’éclabousser intentionnellement, de façon que le personnage ainsi touché (s’il rate une esquive), perd 1 blessure par tour. A 0 blessure, la victime n’est (exceptionnellement) pas morte mais devient un mort-vivant possédé par la volonté du nagurak, qui lui commandera d’attaquer ses compagnons. Si l’adversaire a réussi une esquive, le sang de cette blessure tombe à terre, inerte, mais chaque nouvelle blessure infligée au nagurak entraîne le même phénomène. Quand le nagurak perd 3 blessures d’affilée, tout le sang quasi autonome devient inerte ; de même quand le nagurak est tué. Les naguraks sont très intelligents, car leur cerveau, une masse de chair rouge, est également autonome.
SHOGBIT
FO 9 CO 8 RA 10 AD 13 VO 10
PR 25 blessures 2 protection 1 (carapace) nb/parade 1/50%
Attaques : pattes insectoïdes (1D8) 50% PM 100
Les shogbits sont des insectes ailés gros comme une tête humaine et ressemblant à des moucherons noirs. Ils ont proliféré un peu partout mais leur planète d’origine est Aton-4, dans la ceinture glaciaire de Zogyoth. Ils sont assez intelligents (bien qu’ils n’aient point de langage articulé) et vouent un culte primitif à une autre race extraterrestre vivant sur Aton-4, les morgulers. Les shogbits attaquent en petites formations de 1D6 créatures.
SUPURAL
FO / CO 14 RA 3 AD 6 VO 12
PR 30 blessures 5 protection 0 nb/parade 1/20%
Attaques : membres (1D8), tentacules (1D10), antennes (voir texte) 60%/50%/35% PM 800
Les supurals sont de hideux paquets gélatineux cellulaires translucides. Dans leur cytoplasme se distingue à l’œil nu toute une vie bactérienne. Ces immondes aliens vivent en milieu aquatique ou dans des lieux isolés. Dotés d’une intelligence nulle, ils attaquent tout ce qui bouge dans un but reproductif. En effet, les antennes du supural sont en réalité des organes sexuels qui pondent des supuralcules dans le corps de la victime. À chaque tour de combat, un supural, qui se tortille constamment, sort de son corps 1D4 tentacules, 1D3 bras griffus et 1 antenne. Les tentacules et les bras causent des dégâts mais l’antenne, si elle touche une cible, se plante irrésistiblement dans le corps (même à travers une armure) et injecte dedans un supuralcule. Un jour après l’injection, la victime explose et le supuralcule absorbe instantanément les morceaux pour devenir un supural. À chaque tour, les tentacules et les bras tombent inactifs et d’autres tentacules et bras sortent au tour suivant, mais les antennes restent et sont donc de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que le combat se poursuit (elles tombent elles aussi quand le supural a perdu 3 blessures).
TSATOGHA
FO 10 CO 17 RA 10 AD 7 VO 12
PR 60 blessures 3 protection 0 nb/parade 1/35%
Attaques : membres difformes (1D10+1) PM 250
Les tsatoghas, ou « débris informes », n’ont pas d’apparence bien définie ; ce sont des amas de membres, bras, pinces, tentacules, pattes insectoïdes, visages grimaçants, poumons, boyaux…, de taille variée, de 1 à 5 m, voire 10 m dans certains cas, et dont les mouvements s’accompagnent de bruits de succion et de borborygmes. Ils vivent dans les endroits sombres et humides. Ils ont 6 attaques/tour avec leurs membres difformes, et résistent au feu et à l’acide.
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Ajout 3/3/2021 : le PDF