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Automne dans l’archipel et autres poèmes d’Emil Kléen

Le poète suédois Emil Kléen (1868-1898) était proche d’August Strindberg, autant qu’on pouvait l’être de ce solitaire, lequel écrivit une préface à l’anthologie posthume produite par les amis de Kléen après sa mort prématurée de tuberculose à trente ans. C’est de cette anthologie, Valda dikter (Poèmes choisis), parue en 1907 et dont le projet fut dirigé par le poète Lännart Ribbing, que nous nous sommes servi pour les présentes traductions.

Dans sa préface, Strindberg raconte qu’il fut aux côtés de Kléen lors de la lente agonie de ce dernier, après lui avoir servi de mentor (« ce fut une joie pour moi de lui enseigner mon art »). Il ajoute que Kléen pouvait « peut-être à bon droit » lui reprocher de l’avoir conduit sur la mauvaise voie, vu qu’il était, lui, Strindberg, plus jeune dans ces années-là : on sait que Strindberg devint célèbre pour un esprit de révolte qu’il discuta et renia par la suite (ce qui ne le rendit pas moins célèbre).

L’anthologie en question connut plus de succès que les recueils publiés par Kléen de son vivant, notamment en raison des éloges qu’en firent quelques hommes de lettres, à l’instar de Vilhelm Ekelund que connaissent les lecteurs de ce blog (voyez ici).

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Poèmes tirés du journal étudiant
Från Lundagård och Helgonabacken
de l’Université de Lund

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Ndt. Le nom du journal renvoie à deux parties de la ville de Lund. Les poèmes en question ont été repris dans l’un ou l’autre des trois recueils poétiques publiés de son vivant par Kléen. L. Ribbing explique en prologue que les responsables de l’anthologie ont préféré retenir les poèmes dans la forme qu’ils avaient dans le journal plutôt que dans les versions publiées en recueil.

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Chants à Vénus : Prologue (Venussånger: Prolog)

Je ne viens pas avec des roses rouges
des sombres buissons d’Eros
ni avec de fragiles rêves de nuit de printemps
quand les clairs de lune illuminent la vie.

Je ne chante pas des cantilènes
au virginal amour, timide et délicat ;
les seringas de ma poésie sont fanés.
Mais la vigne sauvage y pousse à profusion.

Autour du château de ma pensée s’enroulent ses feuilles
en formes merveilleuses et fantastiques
et leurs longues vrilles rouges balancent
quand y passent les orages de Vénus.

*

Venus Victrix

Dans tes yeux rêve le printemps
dont les jours sont pleins de soleil et de sève,
les nuits, de bouquets d’amour dans les taillis –
tu es une Aphrodite, habitante de l’écume,
à la chair chaude et tendre.

Et tu m’appartiens ! Pour moi seul agit la magie
du trésor de ta jeune beauté, de tes regards
où mes yeux scrutent dans des profondeurs obscures
les larmes chaudes du bonheur
comme des perles de rosée sur des violettes.

De ton sein fluent des parfums d’amande,
des odeurs de vanille de tes cheveux blonds,
et les rêves audacieux de vingt ans
lâchent la bride à tes sentiments
quand tu vas telle un glorieux vaisseau.

Dans les crépuscules de juin,
tu t’enfonces au cœur de la forêt
tandis que le soleil darde ses derniers rayons,
répandus en rouge de sang,
et trémulants, d’arbre en arbre.

Je t’embrasse, ma beauté bronzée,
ta blanche gorge m’appartient,
comme tes pieds que mouillent les langues de l’herbe –
et quand je le désire tu donnes à boire
à ma bouche le vin chaud de ta jeunesse.

*

Venus Rustica

Il y a une couleur, un brillant de vigne
délectable et chaud
dans ton regard qui brille,
tu respires la santé, le printemps
et les sombres taillis
pleins d’obscurité mélancolique
quand tombe un soir d’été.

Née sous une bonne étoile,
tu connais les mystères
que cache le voile d’Isis,
tu as posé ta tête sur son bras
et bu la sève chaude
que ce sein géant
répand au soleil de printemps.

Des odeurs de bruyère de la vaste lande
ton esprit est embaumé,
plein de rêves obscurs.
Tes épaules sont larges, ta joue bronzée
par le soleil et le vent –
tu fermes les yeux quand les tilleuls
embaument les jours de juin.

Mais viennent les danses des nuits dominicales,
alors avec un rire ardent
tu te rends aux veillées de l’amour,
les yeux humides, et ton sein se soulève
quand belle et chaude
tu ploies contre le bras
fort et velu de l’homme.

Pour toi bien des plaies s’ouvrent
dans les sombres taillis,
quand les couteaux sont tirés
et l’homicide voit couler le sang –
mais toi tu restes couchée
parmi les roseaux au bord du lac
l’esprit tranquille, attendant le vainqueur…

Il y a une couleur, un brillant de vigne
délectable et chaud
dans ton regard qui brille ;
enfant chérie de la nature, tu sais
dans la langueur torride
déchiffrer son mystère
durant les veillées des nuits de saints.

*

Chants à Vénus : Épilogue (Venussånger: Epilog)

Avec quelle ardeur j’ai voulu chanter
un hymne au printemps, aux jeunes désirs,
mais les mots se glacent sur ma bouche
et tombent sourdement dans le noir.
Mon regard est assombri par des visions mauvaises,
contre le doute le poème aiguise sa pointe sèche
mais le chant de joie ne monte plus.

C’était un mensonge ce que nous avons pensé quand notre sang était chaud,
quand les yeux brillaient en pleine jeunesse
et les rêves vénusiaques donnaient aux paroles
la couleur de la pourpre et l’odeur de la mer.
La nouvelle épopée ne fut jamais écrite,
ne prit jamais forme dans la joie
quand le rythme bouillonnait comme la sève printanière.

Mais il arrive encore parfois, certaines nuits,
que des lueurs s’élèvent, dans des feux gris –
je veux serrer les poings
pour asséner un coup à cet eunuque de siècle,
me venger de tout ce que nous avons souffert,
de tous les combats menés sans fruit,
des sarcasmes excités par chaque idée nouvelle.

Pour la Vénus indomptée je veux chanter
un hymne, un ave aux jeunes désirs –
mais les mots se glacent sur ma bouche,
aussi chaude que soit la pensée les faisant naître.
La nouvelle histoire ne sera jamais écrite,
le bonheur ne jaillit plus pour nous autres,
nu, dans la vague de sang.

*

Nocturne (Nocturne)

Voilà que se défont les lourdes chaînes des choses
et c’est la nuit, une nuit de visions et de rêves
où les âmes balancent comme des arums
sur le fleuve mystiquement sombre des sentiments.

Alors tu seras mienne. Les trésors de ton être,
tu les étales humblement à mes pieds,
les blancs parterres fleuris de ta beauté
dans la pénombre brillent devant moi.

Et quoi si je ne jouis que de leur parfum
sans toucher à ces lys délicats,
si je ne te serre pas dans mes bras
ni ne trouble le silence de ta pudeur ?

Écoute ! Dans la nuit s’exhale, pesant,
un soupir de tristesse : Pan est mort !
Mais Psyché vit, Psyché, faible et fragile,
nous charme et comble de bonheur.

En son nom je veux, tout doucement,
te murmurer mes rêves,
ô Rosa Mystica, Virgo Intacta,
dont la pupille est pleine de l’azur lointain du ciel.

Et la nuit en silence passera,
nuit d’un bonheur délectable comme les fleurs,
et notre âme glissera lentement
dans un seul et même Nirvana bleu.

*

Lilith

I.

De mon âme j’ai fait un chœur de temple
où des parfums de lys flottent dans l’ombre
et sous une vaste et haute voûte
règne un silence profond, solennel.

Comme une jeune vierge en neigeuse gaze,
les sentiments défunts de ma jeunesse marchent sans bruit
vers la niche du chœur où derrière des voiles de soie
vit l’Isis jamais aperçue de mes désirs.

Ô Lilith, Lilith, toutes les nuits de printemps
quand de la chaste Diane luit la faucille dorée,
je m’attarde en ce lieu aux heures les plus propices.

À la fenêtre de la coupole, pâles et faibles
ruissellent sur le marbre des brassées de lumière –
et tout est Recueillement : rêve et repos.

II.

Dans une menaçante et noire mort de nuée
se consume le flambeau rouge du crépuscule
mais une lueur s’attarde encore, rose, belle,
comme une faible et fragile harmonique.

Le voile sombre qui couvre le ponant
brille comme d’une lumière intérieure
et sur les bords de la nuée un ruban s’étend,
un tremblant rayon rouge pâle.

Ô Lilith, Lilith, jamais aperçue, seulement rêvée !
Dans ces jeux de lumière le Symbole est caché
dont ma pensée en vain cherche à percer le mystère.

Et le temps fuit. Les années s’accumulent. –
Ô Mort, sur ton chemin de Damas nous allons
pour obéir aux lois obscures de l’Éternité.

*

Souvenirs (Minnen)

Le parc est sombre. Le vent du soir
chuchote étrangement dans la pénombre des arbres,
et veillant sur le vieux portail
dans l’obscurité brille la maison du jardinier.

Mes pas m’ont à nouveau conduit en ce lieu familier ;
des souvenirs dorment tout autour de moi, où que j’aille,
et le parfum d’automne dans le soir étoilé
est languissant des souvenirs de ce mort, le passé.

Ils se réveillent ; sur mon chemin ils attendent
et l’obscurité murmure un chant mélancolique :
je te vois à nouveau marcher avec moi
comme nous marchions, si souvent, autrefois.

Je tiens ta main dans ma main fermée,
ta main légère qui presse la mienne ;
un aster cueilli dans les platebandes
sur le respir de ton sein balance…

Oui, c’est toi – pas la même pourtant,
tout comme ce parc n’est plus ce qu’il était ;
il y a longtemps que ma bouche ne bredouille plus
ton nom avec émoi et lasse passion.

Et je marche seul. Seul, je veux parcourir
la route de mon errance le long des voies ombreuses
où nul souvenir mélancolique ne s’attarde
et rien ne chante la chanson de ce qui n’est plus…

Le parc est sombre. Le vent du soir
passe tristement dans les ramures avec un murmure étrange,
et veillant sur le vieux portail
dans l’obscurité brille la maison du jardinier.

*

Vigne sauvage et pavots
(Vildvin och vallmo, 1895)

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Une chanson (En visa)

Une feuille morte tombe sur le chemin,
le chemin familier de ma flânerie solitaire –
autour de moi règne le silence d’un soir d’automne
sous un ciel bas et rouge, pâle ;
triste et fatigué
je vais, je vais
sur le chemin que mes pas ont usé.

Mon âme est vide et silencieuse,
que m’importent les biens et maux de cette vie
si les heures s’écoulent sans profit
et passent comme des feuilles au vent ?
Écoute la chanson de l’automne :
le plaisir dure peu –
mais la tristesse, la tristesse dure longtemps !

*

Octobre (Oktober)

Derrière les frondaisons clairsemées le ciel est froid et jaune,
les érables du parc perdent leurs feuilles rouges.
Octobre garde dans la grange et la remise
les dernières gerbes des moissons.

Sur les parterres de fleurs où cet été
le réséda exhalait son parfum si pur,
un pauvre aster solitaire, pâle et tendre,
ploie encore, tardif, dans le soir glacé d’automne.

J’ai mis mon âme en mineur pour le repos de l’hiver,
pour les heures crépusculaires devant le feu de l’âtre
quand sur tous souvenirs se ferme la cicatrice
comme la mousse efface le nom gravé sur un tronc d’arbre.

Bientôt, un soir la première neige tombera,
le bruit du fléau s’entendra tout le jour dans le fenil,
la glace étendra ses blancheurs bleutées sur le lac
et les coups de hache tomberont dans la forêt silencieuse.

Tu fus, été fini, munificent, et bon,
quand juin répandait les bleuets dans les seigles,
quand le chaud mois d’août vint avec l’or des grains
et les nénuphars de juillet se balançaient sur l’eau !

Je me souviens de toi comme d’un rêve, une lumière dorée :
le jasmin fleurissait dans la pénombre du parc
et le pré, ceint du murmure de la forêt,
réfléchissait l’œil du soleil, renoncule jaune.

Oui, munificent… À présent cette misère
est le dernier souvenir que tu répands autour de toi :
où tu élevais il y a peu le fier château des fleurs,
un aster jaune pâle baisse la tête en silence.

Derrière les frondaisons clairsemées le ciel est froid et jaune,
les érables du parc perdent leur feuilles rouges –
octobre garde dans la grange et la remise
les gerbes fanées des moissons…

*

Les jasmins
(Jasminer, 1898)

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Poème d’ouverture [au recueil Les jasmins] (Inledningsdikt)

Le jardin de mes pensées s’est changé en friche
et nulle pluie de printemps n’en arrose la terre,
la flamme bleue et lilas des seringas
s’est consumée, ne se rallumera pas.

Tout est fané, fané. La fraîcheur du printemps s’en est allée,
les parfums ne flottent plus dans la pénombre,
l’herbe et les feuilles couvrent le sable mouillé
et le silence de ce redoux d’automne se répand perceptiblement.

Mais quelquefois par une nuit, une nuit claire et vaste,
quand le ciel brille comme la nacre
et l’éclat doré de la lune resplendit sur la terre…

je sens venir doucement un parfum vers moi,
dans la masse sombre des feuilles une blancheur filtre –
alors, en silence, je cueille les jasmins de mes poèmes.

*

Une impression du passé (Gammalstämning)

Le vieux parc du presbytère
a de nouveau ses feuilles, ses fleurs,
ses jeux de lumière sur le sol
dans une profusion dorée.
J’ai retrouvé mon vieux banc,
à la même place sous le tilleul –
un tilleul sur lequel un nom est gravé,
un nom de jours qui ne sont plus depuis longtemps.

Tant de souvenirs à demi oubliés
reviennent à la lumière,
j’écoute comme en rêve
le doux murmure des arbres. –
Ô, vieux parc devant moi,
abandonné depuis tant d’années,
que caches-tu
dans la luxuriance de ta verdure ?

Je sens vers moi flotter
un étrange parfum du passé,
il se détache des haies et reste là,
augural et doux. –
Ce qui vient de briller soudain
derrière le tronc du noyer,
ne sont-ce pas deux yeux gris et tendres
au regard sérieux ?

Avec une charmante coloration des joues,
elle est jeune, délicate et belle,
et le vent vif joue
dans ses cheveux blonds.
En chemisier et robe de linon,
à nouveau la fille du pasteur
marche vers le portillon
et la lande couverte de fleurs, pour attendre.

Où l’aubépine et le pommier remuent
leurs floraisons de neige sur la colline ensoleillée,
notre savant maître d’école
autrefois se rendait souvent. –
Quel poème compose-t-il en ce jour du printemps ?
Ce ne sont pas des homélies pour la maison du Seigneur,
ne va-t-il pas, sévère et morose,
vers le jugement dans le délire du péché ?

Il est attiré vers son bonheur
et le portillon fermé du désir
où des mains brûlantes sont pressées
en échange d’un baiser sur la joue
quand des paroles ferventes timidement traduisent
le plaisir et la détresse de deux jeunes cœurs
et la nudité de la terre se pare
d’une profusion de feuilles…

Sur la colline le vent joue comme avant
avec les feuilles tombées des pommiers
mais ce lieu près du portillon
est depuis longtemps désert,
ce rêve de bonheur qui exista un jour
s’est perdu dans le ressac des années ;
et ne reste plus que, sur le vieux tilleul,
un nom gravé dans l’écorce.

*

Rêve d’un jour de mai (Majdagsdröm)

Tu inclines la tête dans ta main de porcelaine,
c’est le mois de mai, les haies fleurissent,
les rayons du soleil jouent avec le sable du jardin
et scintillent sur des murs blancs,
le ciel est haut, pur et bleu,
il neige des fleurs de pommier,
le cheval hennit dans l’écurie
et racle du sabot contre la pierre de la stalle.

Quand je te regarde ainsi, mon esprit s’émeut
et rumine l’avenir –
Nés dans l’ivresse et les jeux,
nous mourrons dans la misère et les combats,
le bonheur qui te semble parfait,
une fleur d’été, jaune comme le soleil,
se fane dès que l’automne répand
les feuilles sur la terre mouillée.

Est-ce que je trouble ton rêve, ce rêve d’un jour de mai,
enfant qui mûris et deviens femme ?
Mes paroles sont creuses, oublie-les,
laisse-les couler comme du sable entre les doigts,
tu es encore la convive de la vie,
profite de ce qu’elle offre de meilleur
tant que les flambeaux pétillent
à la fête de ton bonheur !

*

Automne dans l’archipel (Höst i skärgården)

Le tremble murmure dans le vent,
le clair de lune blanchit les bois ;
debout près du portillon, j’entends
battre des ailes les colombes.
La mer et la forêt soupirent :
les moissons de l’été sont mûres.

Le soir tombe, il fait sombre. Dans la nuit
s’éteignent les dernières couleurs du jour ;
gris sur la mer grisonnante
se dressent les rochers, la falaise,
tandis que, criant, les mouettes planent
dans les vastes ténèbres.

La lune brille dans la forêt,
le hêtre tremble, de même le bouleau jaune,
le seigle est blanc et mûr
mais le coteau du jardin est sombre,
et les ombres longues et fantomatiques
marchent furtivement comme un bandit.

La nuit silencieuse ferme les yeux,
j’écoute le chant des ailes de colombe
qui disent que l’automne approche,
temps d’obscurité, temps long de mort,
temps d’obscurité dedans et dehors,
temps d’obscurité dans l’esprit de l’homme…

*

Chanson de pluie et de mélancolie (En rägn- och vemodsvisa)

Il pleut en silence sur la ville
dans le ciel gris d’un soir de mars. –
Bientôt les fleurs et les feuilles
viendront à l’efflorescence.

Je vois enfler les bourgeons
dans l’allée bordée de châtaigniers. –
Ah ! fluante source de la vie,
ah ! bonheur et mélancolie du printemps.

Bientôt fleuriront dans les parterres
le narcisse, la jacinthe et la violette,
bientôt reverdiront les prés et les collines
au soleil étincelant du matin.

Mais le désir qui se cache
au plus reculé du cœur,
le plus farouche désir rêvé –
n’a point la force d’atteindre au soleil.

Le narcisse et la violette bourgeonnent
tout au fond de notre être,
si secrètement qu’il n’est permis d’espérer
un moment heureux d’éclosion…

Il pleut en silence sur la ville
dans le ciel gris d’un soir de mars. –
Mais les fleurs et les feuilles
viendront-elles à l’efflorescence ?

TW15 Big Brother is a control freak

Juillet-septembre 2018

*

Moi, A.B., ministre des matchs de foot

i

Interview (presque) imaginaire de la ministre B. : « Si le Plan Pauvreté passe après le foot, sachez que c’est parce que, pour les pauvres, rien ne passe avant le foot. »

Après avoir dit des inepties monstrueuses sur le calendrier du Plan Pauvreté qui « dépend des matchs » de foot, la ministre B. a littéralement pleuré, selon Le Canard enchaîné, devant le Premier ministre, et Macron a eu pitié d’elle : elle reste au gouvernement. De la société civile à la société civile en passant par la grosse erreur de casting. Si le milieu professionnel spécialisé et les cocktails mondains entre gens qui pensent tous la même chose préparaient à la vie politique, ça se saurait.

ii

Help scientists run for office. (Richard Dawkins)

Yes, like Dr B., health minister of Frogce, who ends up in tears in the office of the Prime minister after telling the media: “The schedule of the Poverty Plan will depend on the results of the Frogch football team.” Brilliant! If a specialized career field plus social gatherings where everybody thinks the same were good training for politics, we’d have known for long.

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L’inscription du salafisme sur la liste des dérives sectaires a été recommandée par le rapport de la commission d’enquête du Sénat.

République franc-maçonne rime de plus en plus avec islamophobe. Bientôt on pourra bel et bien parler de République franc-mazobe.

*

Ils sortent le drapeau algérien … des supporters français les frappent.

Un lâche attentat a été commis ! Alors que les bons citoyens de ce pays se réjouissaient de la victoire de leur noble équipe de balle-au-pied, des individus abjects ont osé brandir un drapeau étranger au milieu de la liesse nationale ! Les bons citoyens ont fait justice.

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Aisne : Un homme crie « Allah Akbar » et meurt après avoir été tasé. … Criant « Allah Akbar», l’homme est « allé au contact » des militaires, tapant des poings sur le capot de leur voiture et lançant des projectiles métalliques. (RT)

L’homme qui est mort aux mains de la police
1/ était « armé d’objets métalliques »
2/ a lancé des « projectiles métalliques ».
La police ne peut être plus précise ? C’est qu’il n’était pas dangereux. La description, bien que très vague, est certes inquiétante, à cause de « métallique », mais si vous n’êtes pas capables de dire de quels objets il s’agit, c’est que vous avez honte de la mort d’un homme qui ne présentait pas de danger, tué pour avoir lancé une canette vide !

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Il paraît que le cumul des mandats est une exception française. Or la détestation de la classe politique n’est pas du tout une exception française. Donc ne vous faites pas trop d’illusions avec vos réformes…

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Read Trotsky’s Revolution Betrayed about Soviet Russia, apply it to a people that eats dogs & live mice, and you’ll get an idea of today’s China.

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Tunisie : 54 % des scientifiques sont des femmes. (L’Important)

Elles injectent des poisons dans des cochons d’Inde, des souris, des lapins, des hamsters, des chats, les sales p*** !

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Why do you turn against those who work less than you when they’re the example you can oppose your boss with and you ought to turn against those who work more than you with whose example your boss opposes you?

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À propos du saphisme. Dit-on amour saphique ou amour ça fiste ?

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An American company with at least one Saudi shareholder is certain to implement an underground Islamophobic anti-Shiite policy. I have my suspicions about you, Twitter!

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« La société s’appauvrit de la perte d’un travailleur ; elle s’enrichit de celle d’un oisif. La mort d’un riche est un bienfait. » Auguste Blanqui

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In newspaper Le Monde in date of July 22 one sees, from the testimony of the men of the PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), how Arnaud Beltrame behaved like a madman, although they dare not say it quite so openly. Arnaud Beltrame went inside the store by surprise (they had discussed it and he wasn’t asked to go), then he disrupted the officer’s talking with Lakdim, then he said to the PSIG “Shut up, I negotiate, beat it!” And while the “pensée-unique” scenario unfolded immediately (origin: media or politicians?), that Arnaud Beltrame was a hero to be emulated by his colleagues, people who openly said otherwise were ignored, when their stance didn’t call derogatory comments upon their heads.

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Loi ELAN comme donner un nouvel élan. Loi PACTE comme recréer le pacte de confiance. Plus c’est c**, plus ils sont contents d’eux. À quand une loi « libéralisme et sécurité » pour une société d’ordre dynamique et ouverte, dite loi SODO ?

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Après les sans-dents de Hollande : « Qu’ils viennent me chercher », les sans-couilles de Macron.

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According to Ralph Richard Banks in Is Marriage for White People? (2011), Black-American women can’t find Black men with their levels of education and must either marry lower educated Black men or abstain from marrying or, as the book advocates, marry white educated men but U.S. society has a bias against it. It boils down to this: When twice as many Black women as Black men turn lawyers, half of these female lawyers will have to marry Black plumbers or white lawyers, but as there are barriers to both they remain single.

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Twitter is limiting the visibility of prominent Republicans in search results. (VICE)

As these same prominent Republicans are used to say: “Private business.” How do you like your own medicine now? – Don’t bother answering, as Twitter won’t send a notification anyway.

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The entire framing of capitalism vs. socialism needs to change. Most people realize that our current system needs to evolve to account for the destruction of middle-class jobs and ongoing automation + devaluation of labor. The challenge is evolving to the New Capitalism. (Andrew Yang)

The production machine could have shrunk the workday to a couple of hours 100 years ago already, and you’ll find these estimates commented in decades-old Socialist literature; only, they stressed, the capitalist class wouldn’t have it, as it won’t have it today, and will never have it as long as it is the capitalist class. Automation, big deal, really! Depletion of industry and service jobs will offer the capitalist class a magnificent opportunity to crowd their palaces with throngs of valets, handmaids, prostitutes, and juggler dwarves…

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Vote par empreinte digitale au Mali (!)

Oui, l’électeur trempe son doigt dans une encre, puis appose son empreinte sur le bulletin de vote. (Ashley Leïla MAIGA)

Vous pouvez économiser sur les isoloirs, vu que vous laissez votre signature sur le bulletin de vote ! Qu’il y ait un isoloir ou pas, si vous votez avec une empreinte digitale, c’est la même chose que de voter en signant son nom !

Isoloirs au Mali

À l’attention de U.S. Embassy Mali : Le tweet ci-joint montre que les Maliens votent en laissant leur empreinte digitale sur le bulletin de vote. C’est comme s’ils devaient signer leur nom. Quid du principe du vote secret pour éviter les pressions ?

À l’attention de MOE UE Mali 2018 : Le tweet joint montre que les Maliens votent en appliquant un doigt encré sur le bulletin, c’est-à-dire en laissant une empreinte digitale, ce qui revient à signer le bulletin ! Quid du principe du vote secret pour éviter les pressions ?

To UN & UN MISNUSMA: Ballots for the election work with voters stamping one finger on it, that is, leaving their fingerprints, which is the same as signing the ballot! What about the secret-ballot principle to prevent pressures?

Your absence of reply, U.S. Embassy, is proof to me that you don’t care about democracy in Mali, as you fail to deal with the issue of secret ballot. Your aims are others, I think you didn’t “give” financial help for the election but rather you bought the ballots with voters’ fingerprints on them, as a population-control tool. This is not an election but a population-control experiment. Asking voters to vote by leaving their fingerprint on the ballot is a joke.

Faudrait quand même être fortiche pour passer au scan tous les bulletins de vote et les comparer aux empreintes lors NINA+++. Le Mali est bien loin des moyens de la NSA. + les bulletins ne bougent pas. + vote électronique encore plus suspect à mon avis. (efomba)

Précisément, les États-Unis ont fait un « don » au Mali pour l’élection, ce qui pourrai signifier que c’est la NSA qui récupère les bulletins et revend ensuite les analyses au gouvernement malien… #bigdata

+++NINA : Numéro d’identification nationale. La carte d’identité au Mali comporte l’empreinte digitale de la personne. Par conséquent, l’empreinte de chaque électeur est enregistrée dans un fichier national et les recoupements à partir de bulletins de vote marqués d’une empreinte digitale sont donc possibles techniquement.

(La question du vote électronique est pertinente. Si, dans les pays où ce vote existe, les autorités peuvent identifier l’électeur à partir de son adresse IP ou de tout autre marqueur électronique, la problématique est alors exactement la même.)

+ poser empreinte pour voter n’est pas obligatoire, en ce qui me concerne j’ai signé le bulletin, ce qui est autorisé.

Une signature au stylo permet également d’être identifié !

Signer d’une croix permet d’être reconnu ?

Une croix, non. Si c’est permis et n’invalide pas le bulletin, je conseille fortement aux Maliens de faire ce choix, plutôt que l’empreinte digitale. Vraiment.

Je suis tout de même étonné par cette possibilité car si quelqu’un dessine sur le bulletin, je ne sais pas, une fleur ou la tête à toto, dans la case d’un candidat, le bulletin est-il valide ?

Les cas d’invalidation d’un bulletin, autre que nul, sont rares et encadrés par la loi électorale (insultant, choix imprécis par ex à cheval entre 2 candidats…). Une croix, ou danss votre exemple une fleur, ne sont pas vraiment insultants, je pense.

Avec un taux d’alphabétisation parmi les plus bas au monde (38,7 % selon le rapport 2015 de l’Unesco), on s’attendrait à ce que les règles pour voter au Mali soient simples, mais il semblerait qu’elles soient au contraire relativement complexes…

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Extreme Cases of Elephantiasis

Left: Anonymous woman. Right: Israeli female soldiers.

(Their ridiculous boots make these Israeli female thugs, already rather elephantine without them, look as if suffering from elephantiasis.)

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“Whoever directly or otherwise puts forward the slogan of Jewish national culture is the enemy of the proletariat, the defender of the old and caste element in Jewry, the tool of the rabbis and of the bourgeoisie.” Lenin, 1913

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In mondo film Faces of Death (1978) Jewish film director John A. Schwartz presents as documentary the footage of people eating a live monkey’s brain in a place where belly dance is performed, thus maliciously equating Middle Eastern culture with barbarity. It wasn’t documentary at all, as was revealed later (much later), and such “culinary” traditions have never been reported in the Middle East (there are rumors that it existed in China). Later, Spielberg pictured Indians eating (dead) monkey brains. Hollywood is xenophobic and malicious.

It’s not open to debate, that eating a live non-human monkey’s brain was a culinary delicacy in China. The screaming of the monkey was part of the entertainment of it. (W. S. Hume)

I thought so, yet my last internet check of it reads: “It is unclear whether monkey brains have ever been served in a restaurant or whether the practice itself is an urban legend” (Wkpd: Monkey brains) and this for dead brain! They add: “Initial confusion over a translated term for the edible mushroom hericium may have played a part in the belief, as this mushroom is called hóu tóu gū (simplified: 头菇; traditional: 猴頭菇; lit. “monkey head mushroom”) in Chinese.” Mushrooms can scream, apparently…

Anyway, as this article shows (graphic content), the habit of eating live animals is something real in China: fish, snakes, living duck embryos, mice (“three squeaks” delicacy)… As to live monkeys, “The dish was banned in China.

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Uyghurs in Cannibal China

Uyghurs must escape this hell named China before it is too late! Links: “Dogs being boiled alive and conscious in China”; “Fully conscious pet dog has all four legs severed before being skinned”; Cat Meat Restaurants (China) from Google Images.; “Eight animals eaten alive in China”: fish, snakes, live duck embryos, mice (“three squeaks” delicacy), live monkey’s brain, you name it. (Not mentioned: live squid, I saw it on TV); “Abuses against animals in traditional Chinese medicine markets in Southern China.” They are going to eat the Uyghurs alive! Stop it!

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Cannibalisme chinois en Afrique

Le président chinois poursuit sa visite en Afrique. Après Dakar, Kigali. Au centre de ces déplacements : le renforcement des liens économiques. (Le journal Afrique, TV5 Monde)

Les Chinois veulent manger des Africains, c’est pour ça qu’ils viennent, mais ne leur vendez pas, s’il vous plaît !

Les Chinois veulent manger des Africains car ils sont convaincus que leur chair noire est succulente et possède des vertus régénérantes et toniques. Prenez garde au cannibalisme chinois ! Ils veulent ouvrir des restaurants secrets !

Si le cannibalisme s’est maintenu plus longtemps en Afrique, c’est parce que la viande est meilleure. Les Chinois l’ont compris !

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Grosse érection aujourd’hui, à l’occasion de la Journée de la femme.

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J’ai regardé hier The Commuter/The Passenger avec Liam Neeson et calculé qu’à la place du personnage je serais mort cinquante et une fois.

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« Les grèves ont coûté beaucoup d’argent. » « Elles viennent un peu impacter la croissance », dit le porte-parole du gouvernement. (BFMTV)

Le porte-parole du gouvernement vient d’apprendre ce qu’est la grève. Quelle belle école, le gouvernement !

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Le travail des femmes a réduit la mobilité du travail car un travailleur au chômage ne peut désormais quitter son lieu de résidence pour se rendre là où on lui fait une offre, que si sa conjointe (ou vice-versa) accepte de partir chercher un nouveau travail là-bas.

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When you look for hashtag #Fredericton on Twitter to know more about the circumstances of Fredericton shooting, you learn nothing but that people afterwards made a human chain in sign of #FrederictonStrong. Well-meaners make TV necessary for one’s information.

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Freedom Here and There (#saudicanada)

The Saudis are absolutely right to stress that Ernst Zundel was a political prisoner in Canada (and Germany). And it is out of fear of possible state repression that Westerners are reluctant to say that depriving a “Holocaust denier and Nazi sympathizer” of his freedom is an act of political repression.

To the #saudicanada discussion. Situation in Canada is such that one may be deprived of his or her freedom for: protesting abortion; claiming land for indigenous populations; denying the existence of gas chambers for the extermination of jews in WW2 (according to pro-Saudi account Beauty of Queen).

I invite Saudi and other media to get acquainted with the way the University of Western Ontario dealt with Dr Wilson Bryan Key after he published his books on subliminal advertising. A shame.

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Lonah Salpeter, Israeli athlete of Kenyan origin, after winning gold medal on 10,000m, is the first athlete in history to lose a race for failing to count the laps and stopping one lap before the end, at the 5,000m race. #Berlin #EuropeanChampionship2018

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Quand le géant de la restauration Mc Donald’s (27,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel) fait de la publicité à la TV canadienne, ça donne « chocolat fondan »…

Quand le géant Inditex (18 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, devant H&M), propriétaire des magasins Bershka, fait des soldes en France, ça donne « Premiére Dèmarque »… M***, payez-vous des gens qui savent écrire, quoi !

Celle-là non plus, je ne vais pas la rater : le supergéant Google aux 110+ milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel vous fait sa pub : « Inscrivez-vous maintenant et bénéficier de etc. »

Publicité de Google sur le site de Le Monde : faites un effort, quand même. #orthographe (R. Barrow)

Ils n’ont pas assez d’argent !

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Starbucks => Sturb X, for wankers only

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Anarchists drop IEDs here and there in Italy with little damage, but for a #GenoaBridgeCollapse you don’t need anarchists, you only need capitalists.

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Monsanto, which got massive product placement in film Treurgrond (2015) by Darrell Roodt has just been fined 289M dollars by a U.S. court for a terminally ill man’s cancer. A farmer. How many Boers and their workers suffer from Monsanto’s glyphosate? Just asking. As an aside, if you wish. [The film deals with farm murders in today’s South Africa, a phenomenon often described as the racially motivated targeting of White farmers by Black gangs.] Monsanto is bad publicity for the Boers.

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Delights of Islam… I fell in love with veiled eyes.” Timothy Leary, High Priest, 1968. Turn on, Tune in, Drop out!

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Explain to me how come, after the previous generation’s #LSD craze, millions and millions of Westerners turning on with lysergic acid, the Western world is still as cramped as ever, even more so.

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Koevoet South-African counter-insurgency unit in South-West Africa during the Border War (Grensoorlog) – When dumb Israelis show you Arabs in their army so, they say, Israel isn’t an apartheid state…

Koevoet

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The Federal Islamic Republic of the Comoros (1978-1989) supported the Union of South Africa by allowing her to foil the international arms embargo through Comoros and to use the archipelago as a logistic base for military operations in Mozambique and Angola. #BobDenard

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Big Brother is a control freak.

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Imran et Bushra

i

Imran Khan’s wife number three. It’s like we’ve gone back to the Middle Ages!

French colonialist occupation propaganda in Algeria had the same discourse exactly [about the veil].

ii

“Islamic veil is oppression of women.” Position of French authorities #NiqabBan 👎 #BigBrother

Bushra Bibi: “Prior to her marriage with Imran Khan, she had been his spiritual mentor (murshid).” (Wkpd) He married his oppressed mentor!

iii

Shaivist sadhus of India celebrate Imran Khan’s election in Pakistan and the niqab of First Lady Bushra Bibi with amazing feats of penis yoga!

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Is it true, as petty-bourgeois scholars claim, that common sense believes in freewill? The proletariat doesn’t believe in free will. Psychologists as a whole are not even able to aptly describe the content of common sense, in front of which they so vehemently posit their own science. Proletarians have never believed in free will.

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To the nations with working weeks longer than 35 hours: In the name of the world proletariat, you will know the taste of nuclear storm.

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Selon Charles Maurras, le capitaine Dreyfus n’a pas été condamné parce que juif mais innocenté parce que juif.

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Strindberg’s Hollow Earth (Concave Earth) quote [again, see Tw6]

Att jorden kunde vara konkav, visar sig vid luftsegling, då horisonten följer ballongen, han må stiga aldrig så högt; likaså med hafshorizonten, som alltid är i jämnhöjd med ögat, äfven om man stiger uppåt en höjd å stranden.” (En Blå Bok, 1907) Translation: “That the earth may be concave is shown by balloon flight, as the horizon always follows the balloon no matter how high it goes, and likewise with sea horizon, which remains at eyes’ level even if one steps up a mound on the beach.” If the man was an idiot, then stop calling him a genius.

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Denmark was the first country in the world to legalize pornography in 1969 and now they say niqab is a danger to their culture. Sure: When porn is your culture! #StoptheNiqabBanInDenmark

Niqab is a danger to Denmark’s culture all right because Denmark’s culture is pornography, the vilification of women.

What a brilliant homage to free CUNTries! [This last tweet was in reply to some user who later, not being able to endure the strength of my reasoning, blocked me after he had wanted to contradict me. I must rephrase his objections from memory as I can’t read his tweets now that he has blocked me. He was saying that porn is legal in all free countries, hence my applauding his homage to free countries. Then he said that ‘‘most of us’’ do not have a problem with sex and that “maybe” I should consider leaving Europe as I can’t stand women’s emancipation.]

Porn is not sex but sex for money. Can’t you see the difference? You may argue that sex for money is still sex, all right, but the question isn’t how people view sex but how they view sex for money. Given your tweet, I assume you aren’t familiar with the views of feminism, which is funny for someone claiming to be concerned with women’s condition.

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They say Israel has the right to live and defend herself. It is entirely wrong. According to the very compacts of international law, a colonialist state is a barbarity and has no right to exist at all.

They say Israel is the only democracy in the Middle East. How is it relevant? Britain, France, and other colonialist states were democracies and yet they had to stop being colonial powers.

Israel somehow continues to exist anyway.

Even if, coming from Israel, there was such things as purely defensive actions, they would still be criminal offences according to the sacred law of the united nations.

That sounds like a law worth ignoring if someone is Israeli.

It is a fact that Israel ignores the law of the united nations, which is precisely the reason why this nation is a reprobate. Small-talk witticisms notwithstanding.

The United Nations cannot enforce its laws, and therefore these laws don’t count for much. Disagree? Ask Crimeans, Syrians, Rohingya etc.

In the present state of international affairs, still mired in darkness and barbarity, it is up to anybody to draw the consequences of the dictamina of international law, the common law of the united nations, and in the present case it means, among other things, #BDS.

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« Paris : agression antisémite sur le pont Alexandre III »

Nos invités répondent à la question : pourquoi l’empereur Alexandre III était-il antisémite ?

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When people go through traumatic events because of someone they may choose the most severe form of punishment as revenge, well then “the most severe form of punishment” should be lifetime imprisonment not taking away someone’s life which I consider to be sacred. (S. Al-Qassemi)

Definition of the sacred is that its violation calls the severest form of punishment. As one punishment is severer than lifetime imprisonment, no other punishment than capital punishment is conceivable for homicide if human life is held sacred. [Which is to tell Mr Al-Qassemi, although I preferred to let him infer it by himself, that I deny he is holding human life sacred, as I deny those so-called lenient penal systems of ours in Europe hold anything sacred. As a matter of fact, nothing is sacred to decadent Europeans.]

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« Je demande des efforts aux Français », déclare le Premier ministre (BFMTV)

Les travailleurs français doivent faire des efforts pour parvenir aux salaires de misère et longues journées de travail, à l’exploitation infâme des travailleurs chinois, sinon les capitalistes français ne peuvent pas faire de profits. Des questions ?