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L’Amerikanistik dans les régimes fascistes : Une bibliographie
Une bibliographie sur les mêmes bases méthodologiques que précédemment (voir la présentation ici), plutôt large du fait qu’elle couvre à la fois l’Amerikanistik (les études américaines) relative à l’Amérique latine (Lateinamerikanistik) et l’Altamerikanistik, c’est-à-dire l’étude des civilisations et cultures précolombiennes. Nous y incluons l’étude ethnographique des Indiens d’Amérique du Nord et du Groenland et en écartons les traités consacrés aux seules sciences naturelles (à l’exception de la science naturelle de l’homme, à savoir l’anthropologie, y compris raciale).
Une remarque sur la troisième partie « Sympathisants fascistes et collaborateurs » : elle n’inclut pas les personnalités d’Espagne, du Portugal et d’Amérique latine, car cela nécessiterait une bibliographie à part entière.

Motif en forme de svastika d’un mola (tissu) des Indiens Kuna de l’archipel de San Blas au Panama. A droite, drapeau en usage dans l’archipel de San Blas depuis l’autonomie de 1925 jusqu’à nos jours. Le svastika est un symbole utilisé par de nombreuses ethnies amérindiennes.
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Troisième Reich allemand
AHLFELD Friedrich, article Die inkaische Festung Cuticutini in der bolivianischen Ostkordillerer, 1939 (La forteresse incaïque de Cuticutini dans la cordillère orientale bolivienne) [Je n’ai pas à ce stade identifié la forteresse dont il s’agit.]
Géologue et minéralogiste allemand, surnommé « le père de la géologie bolivienne » pour ses contributions dans ce pays à des responsabilités officielles. Ses livres Mineralogie von Bolivien (Minéralogie de la Bolivie) et Die Bodenschatze Boliviens (Les trésors du sol bolivien), écrits avec J. Muñoz Reyes, ont été publiés à Berlin en 1939.
ANDRADE Miguel, Der Einbruch der Vereinigten Staaten in die Ibero-Amerikanische Welt, 1942 (L’irruption des États-Unis dans le monde ibéro-américain)
BACKEBERG Curt, Zur Geschichte der Kakteen im Verlauf der Entwicklung des amerikanischen Kontinentbildes, 1942 (De l’histoire des cactus au cours de la formation continentale de l’Amérique) ; Stachlige Wildnis. 80.000 km durch die Urwelt Amerikas, 1942 (Déserts d’épines : 80 000 kilomètres à travers les mondes premiers d’Amérique)
Botaniste, une autorité mondiale en matière de cactus. L’ouvrage de 1942 est inclus dans la présente bibliographie, malgré le choix de tenir à l’écart les traités de pures sciences naturelles, car je suppose que cet ouvrage traite aussi de géographie humaine.
BEBBER Otto-Albrecht v., Südamerika. Klima, Bevölkerung und Wirtschaft, 1938 (L’Amérique du Sud : Climat, population, économie)
Hispaniste (traductions, etc.).
BECKDORF Max, Das Flußmeer. Forscherarbeit im Regenwald, 1939 (Le fleuve-mer : Travaux de recherche dans la forêt tropicale)
BERBER Friedrich, Der Mythus der Monroedoktrin, 1942 (Le mythe de la doctrine Monroe)
Juriste et conseiller du ministre Ribbentrop pour les questions de droit international. Nsdap.
BERNER Heinrich, Die panamerikanischen Friedenssicherungsverträge, 1938 (Les accords panaméricains de maintien de la paix)
BEYER Hermann, article Zur Konkordanzfrage der Mayadaten mit denen der christlichen Zeitrechnung, 1935 (Sur la question de la concordance des données mayas avec la computation chrétienne du temps)
Le précolombaniste allemand Hermann Beyer, un pionnier de l’étude des Olmèques (à qui il a donné leur nom), vivait entre le Mexique et les États-Unis et publiait principalement en anglais et en espagnol. Fondateur de la Sociedad Alemana Mexicanista en 1919 et directeur de la revue de cette société, El México Antiguo, il fut démis en 1939 de son poste universitaire en raison de « ses positions pro-allemandes » puis interné aux États-Unis en 1941 dans un camp où il mourut l’année suivante des suites d’une infection, à soixante-deux ans.
BÖTTGER Rudolf, Mittelchile als Wirtschaftsraum, 1939 (Le Chili central en tant qu’espace économique)
BREYSIG Kurt, Völker ewiger Urzeit. Nordländer, Nordwestamerikaner, Nordostamerikaner, 1939 (Peuples de l’éternelle préhistoire : Amérindiens du Nord, du Nord-Ouest et du Nord-Est)
Historien, fortement marqué par l’anthropologie.
BRÜCKNER Pola, Eine Frau ging in den Urwald. Shicksal eines Amazonas-Expedition, 1939 (Une femme dans la forêt vierge : Destin d’une expédition en Amazonie)
Épouse du « Kulturfilmpionier » August Brückner, mort en 1929 pendant l’expédition décrite dans le livre précité, tiré du film documentaire qu’elle avait réalisé sous le nom de Pola Bauer-Adamara : Urwaldsymphonie (1931) (Symphonie de la jungle).
BUHRE Werner, Tiergarten Südamerika, 1940 Alternativtitel : Tierparadies Südamerika (Amérique du Sud, paradis des animaux) [film documentaire de long métrage]
CLAASSEN Oswald, Die Ahnen des Mondes. Eine indianische Edda, 1933 (Les ancêtres de la lune : Une Edda amérindienne) [sur les Mayas et l’Atlantide]
CORTI Egon Caesar, Die Tragödie eines Kaisers, 1933 (La tragédie d’un empereur [Maximilien Ier du Mexique])
Écrivain autrichien (le livre précité, une biographie de Maximilien de Habsbourg, a été publié à Leipzig). Nsdap.
CREDNER Wilhelm, Probleme der Landnutzung auf den Großen Antillen, 1940 (Problèmes d’exploitation des sols dans les grandes Antilles)
Géographe (géographie économique).
DIESELDORFF Erwin Paul, Kunst und Religionen der Mayavölker, 3 Bd. 1926/33, Band III 1933 (L’art et les religions des peuples mayas, en trois volumes)
« Baron du café » au Guatemala, ami personnel du dictateur guatémaltèque Ubico. Se consacra à l’étude des peuples précolombiens, comme en témoigne cette publication en trois volumes.
DIETRICH Wolfram, Simon Bolivar und die latein-amerikanischen Unabhängigkeitskriege, 1934 (Simon Bolivar et les guerres d’indépendance latino-américaines)
DISSELHOFF Hans-Dietrich, article Nordamerikanische Kinderwiegen im Berliner Museum für Völkerkunde, 1937 (Les berceaux nord-amérindiens du Musée ethnographique de Berlin)
Précolombaniste. Membre du Freikorps Loewenfeld, Nsdap.
DITTRICH Arnost, Die Korrelation der Maya-Chronologie, 1936 (La corrélation de la chronologie maya) ; Der Planet Venus und seine Behandlung im Dresdner Maya-Kodex, 1937 (La planète Vénus et son traitement dans le codex maya de Dresde) ; Die Finsternistafel des Dresdner Maya-Kodex, 1939 (La table des éclipses du code maya de Dresde)
Astronome tchèque. Les textes précités ont été écrits en allemand et publiés à Berlin.
EHM Johann, Das Werktum im Codex Nuttall mit besonderer Berücksichtigung der Darstellungsweise, 1938 Diss. Wien [Le travail dans le Codex Nuttall, en particulier dans la façon de le représenter)
Précolombaniste. Nsdap.
ENDREẞ Siegfried, Blumenau: Werden und Wesen einer deutschbrasilianischen Landschaft, 1938 (Blumenau [dans l’État brésilien de Santa Catarina] : Être et devenir d’une contrée germano-brésilienne)
ENGELHARDT Emil, Pontiac im großen Indianerkrieg. Nach zeitgenössischen Aufzeichnungen berichtet, 1935 (Pontiac [chef amérindien] dans la grande guerre des Indiens [connue sous le nom de « rébellion de Pontiac », 1763-66] : Récit d’après les témoignages contemporains)
Pasteur et homme de lettres. Traducteur de chansons populaires suédoises mais aussi (en 1962) de Tagore. Collaborateur de l’Institut pour l’étude et la suppression de l’influence juive dans les églises allemandes (Institut zur Erforschung und Beseitigung des jüdischen Einflusses auf das deutsche kirchliche Leben).
FAUPEL Edith, Zur Indianerfrage (Sur la question amérindienne)
Épouse de Wilhelm Faupel (entrée suivante). Titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’Université de Lima au Pérou et collaboratrice de l’Iberoamerikanische Institut.
FAUPEL Wilhelm, éd. Ibero-América y Alemania, Berlin 1933 (L’Amérique ibérique et l’Allemagne [revue en langue espagnole])
Général, instructeur militaire en Argentine et au Pérou. Directeur de l’Institut ibéro-américain (Iberoamerikanisches Institut) à Berlin. Nsdap.
FEDERMANN Arnold, Deutsche Konquistadoren in Südamerika. Mit einem Nachdruck der ,,Indianischen Historia’’ des Nicolaus Federmann des Jüngeren von Ulm, 1938 (Conquistadores allemands en Amérique du Sud, avec la réédition du récit de voyage de Nicolas Federmann le jeune d’Ulm)
FRANK Josef Maria, Reise durch Quetzalcoatl’s Land. Über Cuba nach Mexiko, 1937 (Voyage au pays de Quetzalcoatl : De Cuba au Mexique) ; Mexiko ist anders. Eine Reise ins Land der Azteken, 1938 (Le Mexique est différent : Un voyage au pays des Aztèques)
FRIEDERICI Georg, Der Charakter der Entdeckung und Eroberung Amerikas durch die Europäer, 3 vol., 1925-36 (Les caractéristiques de la découverte et de la conquête de l’Amérique par les Européens)
Ethnologue et historien.
FRITZ Rosemarie, Die englische Berichterstattung über die spanische Kolonisation in Amerika bis zu William Robertson, 1942 (La colonisation espagnole en Amérique vue par les Anglais jusqu’à William Robertson)
FROHBERG Wolfgang Otto, Brasilianisch-Portugiesisch, 1938 (La langue portugaise du Brésil) ; Spanisch in Verbindung mit Amerikanisch-Spanisch, 1940 (L’espagnol en relation avec l’espagnol américain) ; Der gewandte Latein-Amerikaner, 1940 (L’américain-latin appliqué)
FUCHS Hans, Eine Insel im La Plata, 1941 (Une île sur le rio de La Plata)
Récit, par un des protagonistes, des aventures de l’équipage du Graf Spee en Argentine et Uruguay. Livre à l’index en ex-Allemagne de l’Est.
GERDTS-RUPP Elisabeth, Magische Vorstellungen und Bräuche der Araukaner im Spiegel spanischer Quellen seit der Conquista, 1937 (Représentations et coutumes des Araucans dans les sources espagnoles depuis la Conquista)
Anthropologue.
GERLING Walter, Die wirtschaftsgeographische Entwicklung der Insel Kuba, unter besonderer Berücksichtigung der Zuckerwirtschaft und des Problems Kapitalismus und Landschaft, 1935 (Le développement économique de l’île de Cuba, en particulier sous l’angle de l’économie du sucre et du problème du capitalisme et de la terre) ; Wirtschaftsentwicklung und Landschaftswandel auf den westindischen Inseln Jamaika, Haiti und Puerto Rico, 1938 (Développement économique et évolution agraire dans les îles de Jamaïque, Haïti et Porto Rico aux Antilles)
GICKLHORN Josef, Vom ärztlichen Wirken des sudetendeutschen Naturforschers Thaddäus Haenke (1761-1817) in Südamerika. Notizen zur Geschichte der Blattern-Schutzimpfung und der Tollwut-Bekämpfung, 1939 (De l’activité médicale du chercheur allemand des Sudètes T. Haenke en Amérique du Sud : Notices sur l’histoire de la vaccination contre la variole et l’éradication de la rage) ; Zur geschichtlichen und kulturpolitischen Wertung des Wirkens von Thaddäus Haenke in und für Südamerika, 1941 (Sur l’évaluation historique et culturelle-politique de l’action de T. Haenke en Amérique du Sud et pour l’Amérique du Sud) ; Thaddäus Haenkes Rolle in der Geschichte des Chile-Salpeters und der Chile-Salpeterindustrie. Ein Beitrag zur Haenke-Forschung, 1940 (Le rôle de T. Haenke dans l’histoire du salpêtre et des salpêtrières industrielles du Chili) ; Haenkes Denkschrift über die freie Schiffahrt am Madera und Amazonas als erster Plan zur wirtschaftlichen Erschliessung der Montañas der Anden, 1941 (Le mémoire de Haenke relatif à la croisière sur le rio Madera et l’Amazone : Premier programme de développement économique des montagnes andines) ; Im Kampf um den Amazonenstrom. Das Forscherschicksal des P. Samuel Fritz, 1943 (Combat pour le fleuve Amazone : Le destin du Père Samuel Fritz en tant que scientifique) avec Renée Gicklhorn ; Deutsche Arbeit bei der bergmännischen Erschliessung der Vicekönigreiche Peru und La Plata vor Alexander von Humboldt, 1943 (L’activité allemande dans l’exploitation minière des vice-royautés du Pérou et de La Plata avant A. von Humboldt)
GIEMSA Gustav, Eine Studienreise nach Espirito Santo. Volksbiologische Untersuchung einer deutschstämmigen Bevölkerung in Mittelbrasilien als Beitrag zum Akklimatisationsproblem, 1939 (Une expédition scientifique à Espirito Santo : Étude ethno-biologique d’une population d’ascendance allemande dans le Brésil central, en tant que contribution au problème de l’acclimatation) avec Ernst Nauck
Chimiste. Signataire de la profession de foi des professeurs à Adolf Hitler en novembre 1933.
GÖTZ Karl, Deutsche Leistung in Amerika, 1940 (Réalisations allemandes en Amérique)
Écrivain. Fonctionnaire au Deutsche Auslandsinstitut. SS.
GRIX Arthur Ernst, Unter Olympiakämpfern und Indianerläufern. Eine Reise vom Weltolympia zu den Wunderläufern der Sierra, 1935 (Entre athlètes olympiques et coureurs indiens : Un voyage depuis les Jeux olympiques aux prodigieux coureurs de la sierra) [il s’agit des Jeux olympiques de Los Angeles de 1932 et des coureurs Tarahumaras au Mexique] ; Erlebnis Mexiko. Jagd auf Bild und Romantik, 1940 (Expérience Mexique : Chasse aux images et au romantisme)
Journaliste (en particulier sportif).
GROTE Hugo, Im Kamp und Urwald Südbrasiliens. Ein Skizzenbuch zur Siedlungs- und Deutschtumskunde, 1936 (Campements et forêt vierges du Brésil méridional : Esquisse sur les questions de colonisation et germanité)
GRÖWEL Margarete, Haltung und Erziehung des Kindes bei den nordamerikanischen Indianern, 1937 (Position et éducation de l’enfant chez les Amérindiens d’Amérique du Nord)
Membre du Nationalsozialistischer Lehrerbund (NSLB). Cette thèse est le seul travail d’ethnologie de l’auteur, qui fut après-guerre une femme politique de stature nationale en Allemagne de l’Ouest, au sein du parti CDU.
GUSINDE Martin, Die Feuerland-Indianer, 3 vol., 1931, 1937 et 1939 (Les Indiens de la Terre de Feu) ; Der Peyote-Kult, 1939 (Le culte du peyote)
Prêtre catholique et ethnologue.
HAEKEL Josef, Das Männerhaus im nördlichen Kalifornien, 1940 (La maison commune en Californie du nord)
Ethnologue autrichien. Nsdap.
HAGEN Hermann, Nord- und Mittelamerika – Die Arktis in Natur, Kultur und Wirtschaft, 1933 (Amérique du nord et Amérique centrale – Nature, culture et économie de l’Arctique) avec Bruno Dietrich, Franz Termer et Ernst Sorge
Géographe. Directeur de l’Institut ibéro-américain à Berlin après la Seconde Guerre mondiale.
HANSTEIN Otfried v., Kaiser Maximilian von Mexiko. Des Habsburgers Glück und Ende, 1935 (L’empereur Maximilien du Mexique : Ascension et déclin d’un Habsbourg)
Écrivain. Nommé membre d’honneur de l’académie des sciences de Coïmbra, au Portugal, en 1927 et correspondant de l’Université de Bahia, au Brésil, en 1933.
HEICHEN Walter, Cortez, der Eroberer, 1941 (Cortez le conquérant)
HENNIG Richard, Columbus und seine Tat. Eine kritische Studie über die Vorgeschichte der Fahrt von 1492, 1940 (Colomb et son action : une étude critique de la préhistoire du voyage de 1492)
Géographe et géopolitologue. Son œuvre majeure, Terrae incognitae (sous-titre : Présentation d’ensemble et évaluation critique des plus importants voyages de découverte avant Colomb), en quatre volumes (1936-39), a été publiée à Leyde, aux Pays-Bas.
HELFRITZ Hans, Mexiko früher und heute, 1939 (Le Mexique hier et aujourd’hui) ; Im Quellgebiet des Amazonas, 1942 (Aux sources de l’Amazone)
Explorateur, musicologue et compositeur.
HELL Heinz, Starker als die Wildnis. Deutsche Siedler in Südamerika, 1938 (Plus forts que les espaces sauvages : Les colons allemands en Amérique du Sud)
HIMMELHEBER Hans, Eskimokünstler. Ergebnis einer völkerkundlichen Reise in Alaska, 1938 (Artistes eskimos : Résultats d’un voyage ethnographique en Alaska)
Ethnologue.
HISSINK Karin, ou Hahn-Hissinck, Masken als Fassadenschmuck. Untersucht an alten Bauten der Halbinsel Yukatan, 1934 (Les masques comme ornement de façades : Étudiés sur les monuments anciens de la péninsule du Yucatan) ; Die allgemeine Amerikaabteilung des Völkermuseums, 1939 (Le département de l’Amérique au Musée ethnographique [de Francfort-sur-le-Main])
Ethnologue, directrice du Musée ethnographique de Francfort pendant la Seconde Guerre mondiale.
HOFFMANN-HARNISCH Wolfgang, Brasilien. Bildnis eines tropischen Großreiches, 1938 (Brésil : Images d’un empire tropical) ; Wunderland Brasilien. Eine Fahrt mit Auto, Bahn und Flugzeug, 1938 (Merveilleux Brésil : Un voyage en auto, train et avion)
HOPP Werner, Zum Vater der Ströme. 30 Jahre am Amazonas und den Kordillerenstaaten, 1944 (Sur le père des fleuves : Trente ans en Amazonie et dans les États de la Cordillère)
HUNSCHE Karl-Heinrich, Der brasilianische Integralismus. Geschichte und Wesen der faschistischen Bewegung Brasiliens, 1938 (L’intégralisme brésilien : Histoire et caractéristiques de ce mouvement fasciste du Brésil)
JACOB Ernst Gerhard, Das portugiesiche Kolonialreich, 1940 (L’empire colonial portugais)
JUNGE Max, Durch Urwald und Pampa. Fahrten und Abenteuer in Patagonien, 1937 (À travers forêts vierges et pampas : Voyages et aventures en Patagonie) ; Papagaien und Eisberge. Meine Erlebnisse in den patagonischen Kordilleren, 1938 (Perroquets et icebergs : Choses vécues dans les cordillères de Patagonie)
KAHLE Maria, Deutsche Heimat in Brasilien, 1937 (Foyer allemand au Brésil) ; Umweg über Brasilien, 1941 (Un détour par le Brésil) ; Die Schule im Urwald, 1942 (L’école dans la jungle)
Femme de lettres. Nsdap.
KANTER Helmuth, Der Gran Chaco und seine Randgebiete, 1936 (Le Gran Chaco et ses territoires frontaliers)
Géographe. Nsdap.
KEIPER Wilhelm, Das Deutschtum in Argentinien während des Weltkrieges 1914-1918, 1942 (Les Allemands d’Argentine pendant la Première Guerre mondiale)
KIENZL Florian, Bolivar. Ruhm und Freiheit Südamerikas, 1935 (Bolivar : Gloire et liberté de l’Amérique du Sud) ; San Martin. Argentiniens großer Befreier und Staatengründer in Südamerika, 1937 (San Martin : Le grand libérateur de l’Argentine et homme d’État sud-américain) ; Kaiser von Brasilien. Herrschaft und Sturz Pedros I. und Pedros II, 1942 (Empereurs du Brésil : Règne et chute de Pierre Ier et Pierre II)
KIẞ Edmund, Das Sonnentor von Tihuanaku und Hörbigers Welteislehre, 1937 (La porte du soleil de Tiwanaku et la glaciologie cosmique de Hörbiger)
Écrivain, membre de l’organisation de recherche SS-Ahnenerbe chargé, dans le cadre de cette dernière, de plusieurs expéditions archéologiques. [Pour plus d’informations, voir Sci Fi in the Third Reich ici]
KLUGE Franz Hermann, Ibero-amerikanische Großzeitungen, 1940 (Les grands journaux ibéro-américains)
KNOSPE Paul, Indianer, 1935 (Amérindiens)
Géographe.
KOCH-WESER Volker, Einwirkungen der Regierung der Vereinigten Staaten von Amerika auf die zentral-amerikanischen und westindischen Republiken, 1936 (L’influence du gouvernement des États-Unis d’Amérique sur les républiques d’Amérique centrale et des Caraïbes)
KÖHLER Arthur, Der deutsche Anteil an der Entdeckung und Erforschung der Erdteile. Bd II: Amerika, 1933 (La contribution allemande à la découverte et à l’étude des continents. Vol. 2 : L’Amérique)
KOLBECK Anton, Völkerbund und Monroedoktrin, 1933 (Société des Nations et doctrine Monroe) [S’appuie sur les analyses de Carl Schmitt]
KONETZKE Richard, Der spanische Weltreich. Grundlagen und Entstehung, 1943 (L’empire mondial de l’Espagne : Fondements et naissance)
Historien, une autorité en matière d’histoire latino-américaine après-guerre.
KÖNIGK Georg, Die Politik Brasiliens während des Weltkrieges und die Stellung des brasilianischen Deutschtums, 1935 (La politique du Brésil pendant la Première Guerre mondiale et la position des Allemands du Brésil)
KRAFT Zdenko von, Sitting Bull, der große Sioux-Haüptling, Stuttgart 1936 (Sitting Bull, le grand chef sioux)
Écrivain autrichien, proche du national-socialisme. Certaines de ses œuvres furent mises à l’index en ex-Allemagne de l’Est.
KRICKEBERG Walter, Die große Völkerkunde Bd. 3. Australien, Amerika, 1939 (Encyclopédie d’ethnologie, vol. 3 : L’Australie, l’Amérique) avec Herbert Tischner pour la partie « Australie » ; Versunkene Kulturen, lebendige Völker. Inka, Maya und Azteken. Ein Farbbildwerk, 1943 (Cultures perdues, peuples vivants : Incas, Mayas et Aztèques : Un reportage photo en couleur) avec les photographies en couleur de Kurt Peter Karfeld
Américaniste. Directeur du Musée ethnologique de Berlin de 1939 à 1954.
KRIEG Hans, Yaguareté. Tierbilder aus Südamerika, 1933 (Images animalières d’Amérique du Sud) ; Chaco-Indianer. Ein Bilderatlas. Wissenschaftliche Ergebnisse der Deutschen Gran Chaco-Expedition, 1934 (Indiens du Chaco, un atlas en images : Résultats scientifiques de l’expédition allemande au Grand Chaco) ; Menschen, die ich in der Wildnis traf – Südamerika, 1935 (Les hommes que j’ai rencontrés dans les déserts d’Amérique du Sud)
KROME Fritz, Deutsche in Südamerika, 1938 (Allemands en Amérique du Sud)
KÜBLER Fritz, Deutsche in Bolivien, 1936 (Allemands en Bolivie)
KÜHN Franz, Bilder vom argentinischen Wirtschaftsleben in seinen regionalen Eigenarten, 1940 (Images de la vie économique argentine dans ses caractéristiques régionales) ; Das neue Argentinien. Eine wirtschaftsgeographische Analyse mit Betriebs- und Verbrauchskunde, 1941 (La nouvelle Argentine : Une analyse géo-économique du point de vue de la science managériale et de la science du consommateur) ; Die La Plata-Staaten. Argentinien. Paraguay. Uruguay, 1943 (Les États de La Plata : Argentine, Paraguay, Uruguay)
KÜSEL Ernst-Günther, Die Kaffeehandelsorganisation in Zentralamerika und Kolumbien, 1939 (L’organisation du commerce du café en Amérique centrale et Colombie)
LANGENN Vendla v., Weiße Frau am Lagerfeuer. Erlebnisse und Geschichten aus Nordamerika, 1938 (Une femme blanche autour du feu de camp : Expériences et histoires d’Amérique du Nord)
Femme de lettres. Vécut plusieurs années parmi les Indiens Hopi d’Arizona.
LECHLER Jörg, Die Entdecker Amerikas vor Columbus, 1939 (Les découvreurs de l’Amérique avant Christophe Colomb)
LEHMANN Walter, Aus den Pyramidenstädten in Alt-Mexiko, 1933 (Depuis les cités à pyramides de l’ancien Mexique) ; Die Geschichte der Königreiche von Colhuacan und Mexiko, 1938 (Histoire des royaumes de Culhuacan et Mexico)
Américaniste.
LEHMANN-NITSCHE Robert, Studien zur südamerikanischen Mythologie. Die ätiologischen Motive, 1939 (Études sur la mythologie sud-américaine : Les motifs étiologiques) [posthume, Lehmann-Nitsche étant décédé en 1938]
Américaniste, une autorité sur les Amérindiens d’Argentine, pays où il vécut une trentaine d’années.
LÜCK Karl Heinz, Die Entwicklung der englischen, deutschen und nordamerikanischen Bankinteressen in Südamerika, 1939 (Le développement des intérêts bancaires anglais, allemands et nord-américains en Amérique du Sud)
LUDENDORFF Hans, Über die Seiten 51 und 52 des Dresdener Kodex und über einige astronomische Inschriften der Maya, 1933 (Des pages 51 et 52 du codex de Dresde et de quelques inscriptions astronomiques des Mayas) ; Die astronomischen Inschriften am Yaxchilan, 1933 (Les inscriptions astronomiques de Yaxchilan) ; Weitere astronomische Inschriften der Maya, 1934 (D’autres inscriptions astronomiques des Mayas) ; Die astronomische Inschrift aus dem Tempel des Kreuzes in Palenque, 1935 (L’inscription astronomique du temple de la croix à Palenque) ; Zur astronomischen Deutung der Maya-Inschriften, 1936 (De l’interprétation astronomique des inscriptions mayas) ; Zur Deutung des Dresdener Maya-Codex, 1937 (De l’interprétation du code maya de Dresde) ; Astronomische Inschriften in Palenque, 1938 (Inscriptions astronomiques de Palenque) ; Astronomische Inschriften in Piedras Negras und Naranjo, 1940 (Inscriptions astronomiques de Piedras Negras et Naranjo) ; Die astronomischen Inschriften in Quiriguá, 1943 (Les inscriptions astronomiques de Quiriga)
Astronome. Frère du général Erich Ludendorff.
MADERNER Josef, Das Gemeinschaftsleben der Eskimo, 1939 (La vie sociale des Eskimos)
MAESER Rudolf, Zwischen See und Vulkan. Leben und Arbeit chiledeutscher Bauern, 1939 (Entre mer et volcan : Vie et travaux des agriculteurs allemands du Chili)
MAUNZ Theodor, Das Reich der spanischen Großmachtzeit, 1944 (L’empire du temps de la grandeur espagnole)
Juriste, historien et philosophe du droit. Nsdap, SA.
MAURER Emil, Der Panama-Kanal gestern und heute, 1943 (Le canal de Panama, hier et aujourd’hui)
MEIER Harri, éd. Ibero-Amerika und die Hansestädte. Die Entwicklung ihrer wirtschaftlichen und kulturellen Beziehungen. Ibero-Amerikanische Studien, 1937 (L’Amérique hispanique et les villes de la Hanse : Le développement de leurs relations économiques et culturelles : Études ibéro-américaines [ouvrage collectif édité par])
Romaniste. Nommé en 1943 président du Deutsche Kulturinstitut de Lisbonne (Portugal). SA.
MERKATZ Hans-Joachim v., Mexiko. Britisch-Westindien. Kolumbien. Venezuela. Ekuador. Peru. Bolivien. Chile, articles relatifs à ces pays dans le Jahrbuch der Weltpolitik 1944 édité par Franz Six
MEYER-ABICH Adolf, Veröffentlichungen des Deutsch-Dominikanischen Tropenforschungsinstituts / Publicaciones del Instituto Científico Domínico-Alemán Ciudad Trujillo D.S.D., 1939-… (Publications de l’Institut germano-dominicain d’étude des Tropiques)
Biologiste, écologiste, directeur de l’Institut ici nommé qui a fonctionné de 1937 à 1940 à Ciudad Trujillo en République dominicaine. Les travaux de l’institut ne concernaient pas seulement les sciences naturelles puisqu’y participaient l’historien Herbert Schottelius et le précolombaniste Franz Termer (voir ces noms). Le premier volume des publications de l’institut parut en 1939.
MÜLLER Alfred, Die venezolanischen Llanos. Eine landschaftskundliche Studie. Gleichzeitig ein Beitrag zur Landeskunde von Venezuela, 1934 (Les Llanos du Venezuela : Une étude géographique et en même temps une contribution à l’étude de la civilisation du Venezuela)
NEUMANN Sigfrid, Quer durch. Vom Hochland Boliviens zum Amazonas. Als Alpinist durch den Kontinent von Südamerika, 1934 (Traversée : Des hauts plateaux de Bolivie jusqu’à l’Amazone, un alpiniste en Amérique du Sud)
NEUNTEUFEL Adolf, Yasi-Yateré. Acht Jahre Tierfang und Jagd im Urwald von Paraguay, 1941 (Huit ans de chasse dans les forêts du Paraguay)
NEVERMANN Hans, article Zauberei und Geisterglaube auf Martinique, 1941 (Sorcellerie et croyance aux esprits en Martinique)
Ethnologue. Conservateur du département océanien du Musée ethnographique de Berlin (nombreuses œuvres référencées dans la bibliographie « L’Ozeanistik dans les régimes fascistes ».)
NIEDERMAYER Franz, Ibero-Amerika. Räumliche Grundlagen und geschichtlicher Werdegang, Gegenwartslage und Zukunftsfragen, 1941 (L’Amérique ibérique : Géographie, passé, présent et avenir)
NOWOTNY Karl Anton, Kommentar zum Kodex Laud, 1939 Diss. (Commentaire du Codex Laud)
Précolombaniste autrichien, fameux après la guerre pour ses interprétations des codex précolombiens. Étudiant de Friedrich Röck (voir ce nom). C’est là sa thèse doctorale, obtenue à Vienne. Nsdap.
PAUL Otto Ernst, Südamerika. Rohstoffkammer und Absatzkontinent, 1937 (L’Amérique du Sud : Réserve de matières premières et débouché commercial)
PAWLIKOWSKI-CHOLEWA Alfred v., Heeresgeschichte des Völker Afrikas und Amerikas, 1943 [Das Reich der Inka, Die Chibcha, Brasilien, Indianer Nordamerikas] (Histoire des armées des peuples d’Afrique et d’Amérique)
PENCK Walther, Puna de Atacama. Bergfahrten und Jagden in der Cordillere von Südamerika, 1933 (La puna d’Atacama : Exploration et chasse dans les cordillères d’Amérique du Sud [posthume])
Géologue.
PETRI Hans-Hermann, Der Schild der Indianer, 1938 (Le bouclier chez les Amérindiens)
PETRICONI Hellmuth, Spanisch-amerikanische Romane der Gegenwart, 1938 (Romans hispano-américains contemporains)
Romaniste et historien de la littérature.
PFEIFER Gottfried, Die Vereinigten Staaten und Mexiko. Ein historischer Überblick, 1943 (Les États-Unis et le Mexique : Un aperçu historique)
Géographe.
PFERDEKAMP Wilhelm, Die Perle am Hals der Erde. Roman einer Reise, 1934 (La perle au cou du monde : Roman d’un voyage [semble être un récit plutôt qu’un « roman » de voyage, avec des photos de l’auteur de sites précolombiens du Mexique]) ; Deutsche im frühen Mexiko, 1938 (Les Allemands dans l’ancien Mexique) ; Mexiko, 1940 (Mexique) ; Die Seeleute am Yaquifluß, 1942 (Peuples de navigateurs sur le Rio Yaqui)
Secrétaire général de la société germano-mexicaine. Nsdap.
PLÜGEL Anton, Beiträge zum gestirn- und zeitwährungskundlichen Inhalt der Rückseite des Codex Nuttall einer altmexikanischen Bilderhandschrift, 1939 Diss. (Contributions à l’étude du contenu astronomique et calendaire du verso des pages du Codex Nuttall, un ancien document idéogrammatique du Mexique)
Ethnologue et américaniste. Nsdap.
PRAESENT Hans, article Zehn Jahre „Ibero-Amerikanische Bibliographie“, 1940 (Dix ans de la Bibliographie ibéro-américaine, publiée par l’Iberoamerikanische Institut)
Collaborateur de l’Iberoamerikanische Institut de Wilhelm Faupel (voir ce nom).
QUELLE Otto, article Das Problem des Jesuitenstaates Paraguay, 1934/35 Ibero-Amerikanisches Archiv (Le problème de l’État jésuite du Paraguay) ; Wilhelm von Humboldt und seine Beziehungen zur spanischen Kulturwelt, 1935 (W. von Humboldt et ses liens avec le monde culturel hispanique) ; Geschichte Amerikas außer Kanada Bd. 2. Geschichte von Iberoamerika, 1942 (Histoire des Amériques, sans le Canada : Histoire de l’Amérique ibérique) ; Uruguay. Argentinien, articles relatifs à ces pays dans le Jahrbuch der Weltpolitik 1944 édité par Franz Six ; article Der islamische Kulturkreis in Iberoamerika, 1943 (L’aire culturelle islamique en Amérique latine)
Américaniste, collaborateur de l’Ibero-Amerikanische Archiv.
RANGNOW Rudolf, Tropenpracht und Urwaldnacht. Auf Tierfang am Amazonas, 1938 (Splendeur tropicale et nuits de forêt vierge : À la recherche d’animaux en Amazonie)
RECKEN Wilhelm, Silberstädte im Tropenwald. Aus der Kulturwelt der Maya, 1933 (Cités d’argent dans la forêt tropicale : Le monde culturel des Mayas)
REINHOLD Waldemar, Monroedoktrin und Völkerbundssatzung, 1937 (Doctrine Monroe et constitution de la Société des Nations)
REISER Hans, Indios, 1941
Écrivain.
RITTER Hugo, Kampf um Öl in Mexiko, 1942 (Combat pour le pétrole au Mexique) [Les jeux d’influence au Mexique entre les blocs internationaux pour le pétrole]
RITTLINGER Herbert, Ich kam die reißenden Flüsse herab… Ganz allein zum Amazonas, 1938 (J’ai descendu les rapides… Seul jusqu’à l’Amazone)
Écrivain et photographe, un pionnier du canoë-camping.
RÖCK Friedrich, Chiffrierkunst und Astronomie in der großen Wiener Bilderhandschrift aus Mexiko, 1936 (Cryptage et astronomie dans les grands codex mexicains de Vienne [les prêtres précolombiens auraient encrypté des connaissances astronomiques dans les codex : le premier à faire cette supposition fut le père Kreichgauer, ancien assistant d’Hermann von Helmholtz])
Ethnologue, directeur du Musée ethnographique de Vienne de 1928 à 1945. Nsdap. Cet écrit a été publié à Vienne avant l’Anschluß mais nous le référençons en raison de l’importance accordée aux thèses de Röck sous le Troisième Reich. Il était en particulier proche d’Alfred Rosenberg.
ROJO GALLEGUILLOS Antenor, Die Entwicklung des chilenischen höheren Schulwesens. Ausländische Einflüsse und gegenwärtige Probleme, 1941 Diss. (Le développement de l’enseignement supérieur au Chili : Influences internationales et problèmes contemporains)
Chilien, collaborateur de la Revista Alemana éditée à Hambourg. C’est là une thèse doctorale, obtenue dans cette même ville.
RÖSCH Adrian, Allerlei aus der Alta Verapaz. Bilder aus dem deutschen Leben in Guatemala 1868-1930, 1934 (Diverses choses sur l’Alta Verapaz : Images de la vie allemande au Guatemala de 1868 à 1930)
ROSS Colin, Der Balkan Amerikas. Mit Kind und Kegel durch Mexiko zum Panamakanal, Leipzig 1937 (Les Balkans d’Amérique : Avec toute la smala à travers le Mexique jusqu’au canal de Panama) ; Die „Westliche Hemisphäre“ als Programm und Phantom des amerikanischen Imperialismus, 1941 (L’« hémisphère occidental » comme programme et fantôme de l’impérialisme américain)
Écrivain autrichien. Nsdap.
RUMPF Helmut, Die zweite Eroberung Ibero-Amerikas, 1942 (La seconde conquête de l’Amérique ibérique [un essai dirigé contre la politique des États-Unis])
Juriste et, après-guerre, diplomate de la RFA.
SAMHABER Ernst, Südamerika. Gesicht, Geist, Geschichte, 1939 (Amérique du Sud : Physionomie, culture, histoire) ; Spanisch-Südamerika, 1941 (L’Amérique du Sud hispanique)
SAPPER Karl, Geographie und Geschichte der indianischen Landwirtschaft, 1936 (Géographie et histoire de l’agriculture amérindienne) ; Die Verapaz im 16. und 17. Jahrhundert. Ein Beitrag zur historischen Geographie und Ethnographie des nordöstlichen Guatemala, 1936 (La Verapaz aux 16e et 17e siècles : Contribution à la géographie et à l’ethnographie historiques du nord-ouest du Guatemala) ; Mittelamerika, 1937 (Amérique centrale) ; Beiträge zur Kenntnis der Besitzergreifung Amerikas und zur Entwicklung der altamerikanischen Landwirtschaft durch die Indianer, 1938 (Contributions à la connaissance de la prise de possession de l’Amérique et du développement de l’occupation des sols par les peuples précolombiens)
Ethnologue et linguiste.
SCHAUWECKER Franz, Thecumseh. Erhebung der Prärie, 1938 (Tecumseh, l’insurrection de la prairie) [Tecumseh était un chef amérindien de la fin du 18e s.]
Écrivain, proche d’Ernst Jünger. Nommé président de l’Association nationale des écrivains allemands en 1932, il soutint l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler.
SCHECKER Friede, Glückliche Savannen. Kolumbianische Reisen, 1942 (Savannes heureuses : Voyages colombiens)
SCHELLHAS Paul, articles Die Stele 12 von Piedras Negras, 1934 (La stèle 12 de Piedras Negras) et Fünftig Jahre Mayaforschung, 1937 (Cinquante ans de recherche sur les Mayas)
Précolombaniste dont le domaine était l’étude des Mayas. Il est surtout connu pour une méthode d’identification des dieux mayas.
SCHILLING Elisabeth, Die „schwimmenden Gärten“ von Xochimilco. Eine einzigartige Form indianischer Landgewinnung und Bodenbebauung im Becken von Mexiko, 1938 (Les jardins flottants de Xochimilco : Une forme amérindienne spécifique d’extension et de travail des sols dans le bassin de Mexico)
SCHMIDT Wilhelm, Ethnologia sul-americana: Circulos culturais e estratos culturais na América do Sul, São Paulo & Leipzig, 1942 (Ethnologie sud-américaine : Cercles culturels et strates culturelles en Amérique du Sud)
Prêtre catholique et ethnologue réputé. Fondateur de l’Institut de recherche Anthropos à Mödling en Autriche.
SCHMIEDER Oskar, Länderkunde Mittelamerikas, Westindien, Mexico und Zentralamerika, 1934 (Civilisations d’Amérique centrale, des Antilles et du Mexique) ; Deutsche Ackerbausiedlungen im südamerikanischen Grasland, Pampa und Gran Chaco, 1938 (Colonisation agraire allemande dans les herbages, les pampas et le Grand Chaco d’Amérique du Sud) avec Herbert Wilhelmy (voir ce nom)
Géographe.
SCHNEIDER Alfred, Die Nationalindustrien Südamerikas. Entwicklung, Stand und importwirtschaftliche Bedeutung, 1935 (Les industries nationales d’Amérique du Sud : Développement, situation et importance pour l’importation)
SCHÖNEMANN Friedrich, Die aggressive Wirtschaftspolitik der Vereinigten Staaten in Südamerika und die Stellung Deutschlands, 1939 (La politique économique agressive des États-Unis en Amérique du Sud et la position de l’Allemagne)
Américaniste (surtout Amérique du Nord). Nsdap.
SCHOTTELIUS Herbert, Mittelamerika als Schauplatz deutscher Kolonisationsversuche 1840–1865, 1939 (L’Amérique centrale comme terrain de tentatives de colonisation allemandes de 1840 à 1865)
Historien, collaborateur de l’Institut germano-dominicain d’étude des Tropiques (Deutsch-Dominikanische Tropenforschungsinstitut) à Ciudad Trujillo (1939-40).
SCHULZ-KAMPFHENKEL Otto, Rätsel der Urwaldhölle. Vorstoß in unerforschte Urwälder des Amazonenstromes, 1938 (Énigmes de l’enfer vert : Expédition dans les forêts inexplorées le long du fleuve Amazone)
Géographe. SS. Dirigea l’expédition allemande en Amazonie pour le Kaiser-Wilhelm-Institut für Biologie, 1935-37, dont le livre précité offre le récit. Un film documentaire a également été tiré de l’expédition : Rätsel der Urwaldhölle, 1938.
SCHULTZE-JENA Leonhard, Indiana I. Leben, Glaube und Sprache der Quiché von Guatemala, 1933 (Vie, croyances et language des Quiché du Guatemala) ; Indiana II. Mythen in der Muttersprache der Pipil von Izalco in El Salvador, 1935 (Mythes dans la langue originelle des Pipil d’Izalco au Salvador) ; Indiana III. Bei den Azteken, Mixteken und Tlapaneken der Sierra Madre del Sur von Mexiko, 1938 (Parmi les Aztèques, Mixtèques et Tlapanèques de la Sierra Madre du sud du Mexique) ; Popol Vuh. Das Heilige Buch der Quiché-Indianer von Guatemala, 1944 (Popol Vuh, le livre sacré des Indiens Quiché du Guatemala)
Zoologue et anthropologue.
SCHWARZENBERG Adolf « Addo », Unser Deutschtum in Südamerika, 1935 (Germanité en Amérique du Sud)
Führer du Deutsche Jugendbund Chile (DJC). Livre à l’index en ex-Allemagne de l’Est.
SCHWAUẞ Maria, Tropenspiegel. Tagebuch einer deutschen Frau in Guatemala, 1940 (Miroir des tropiques : Journal d’une femme allemande au Guatemala) ; Im Banne der Vulkane. Frauenschicksale aus den amerikanischen Tropen, 1942 (Le sortilège des volcans : Destins de femmes dans les tropiques d’Amérique)
Femme de lettres. Nsdap. Surtout connue pour son Lateinamerikanisches Sprachgut (Vocabulaire latino-américain) en deux volumes publié après-guerre.
SENGLER Rolf, Das Auslanddeutschtum in Ibero-Amerika und der Weimarer Staat. Dargestellt vornehmlich an Hand seiner Presse, 1934 (Les Allemands de l’étranger en Amérique ibérique et l’État de Weimar, une présentation à partir de leurs organes de presse)
SNETHLAGE Emil Heinrich, Atikoy. Meine Erlebnisse bei den Indianern des Guaporé, 1937 (Ce que j’ai vécu parmi les Indiens du Guaporé) ; Musikinstrumente der Indianer des Guaporégebietes, 1939 (Instruments de musique des Indiens du Guaporé)
STECHE Theodor, Wikinger entdecken Amerika. Die altisländischen Berichte, 1934 (La découverte de l’Amérique par les Vikings dans les sagas islandaises)
Germaniste, membre du Kampfbund für deutsche Kultur d’Alfred Rosenberg. Nsdap.
STEINERT Walther, Die Wirkung des Landschaftszwanges auf die materielle Kultur der Eskimo, 1935 Diss. (Les effets de la contrainte du milieu sur la culture matérielle des Eskimos)
STÖLTING Inge, Eine Frau fliegt mit. Von einem 44 000 km Flug über Urwald, Wüste, Kordillere, 1939 (Une femme à bord de l’avion : Un vol de 44.000 kilomètres au-dessus des forêts, déserts et cordillères)
SÜDEKUM Hubert, Deutsche suchen das Goldland. Die Geschichte der Welserzüge in Venezuela, 1938 (Allemands chercheurs d’or : Histoire de l’expédition des Welser au Venezuela)
SYDOW Eckart v., Studien zur Form und Form-Geschichte der mexikanischen Bilderschriften, 1935 (Études sur la forme et l’histoire des idéogrammes mexicains)
Ethnologue (notamment des recherches en Afrique financées par la Deutsche Forschungsgemeinschaft sous le Troisième Reich).
TERMER Franz, Die Bedeutung deutscher Kultur und deutscher Arbeit in Brasilien, 1933 (La signification de la culture du travail allemands au Brésil) ; Deutsche und nordamerikanische Auslandsforschung in den ibero-amerikanischen Ländern, 1936 (Les études internationales allemandes et nord-américaines dans les pays ibéro-américains); Zur Geographie der Republik Guatemala, 1936 (La géographie de la République du Guatemala) ; Die Kunst der Maya-Völker in Mittelamerika, 1937 (L’art des peuples mayas en Amérique centrale) ; Durch Urwälder und Sümpfe Mittelamerikas. Der fünfte Bericht des Hernán Cortés an Kaiser Karl V, 1941 (À travers les forêts et marécages d’Amérique centrale : Le 5e récit d’Hernan Cortez à l’empereur Charles Quint, traduit de l’espagnol et commenté par F.T.)
Géographe et américaniste. Directeur du Musée ethnographique de Hambourg de 1935 à 1962. Collaborateur de l’Institut germano-dominicain d’étude des Tropiques (Deutsch-Dominikanische Tropenforschungsinstitut) à Ciudad Trujillo.
TRIMBORN Hermann, Der Ehebruch in den Hochkulturen Amerikas, 1935 (Le divorce dans les civilisations précolombiennes d’Amérique) ; Quellen zur Kulturgeschichte des präkolumbischen Amerika, 1936 (Sources pour l’histoire culturelle de l’Amérique précolombienne) ; Beiträge zur Kenntnis der Besitzergreifung Amerikas und zur Entwicklung der altamerikanischen Landwirtschaft durch die Indianer, 1938 (Contributions à l’histoire du peuplement d’Amérique et du développement de l’économie agraire des Amérindiens) ; Dämonen und Zauber im Inkareich (Démons et magie dans le royaume inca, texte de Francisco de Avila, traduit du quechua et présenté par H.T.), 1939 ; Das spanische Kolonialreich, 1941 (L’empire colonial espagnol)
Américaniste.
UBBELOHDE-DOERING Heinrich, Altperuanische Kunst, 1936 (L’art précolombien du Pérou) ; Auf den Königsstraßen der Inka. Reisen und Forschungen in Peru, 1941 (Sur les routes royales des Incas : Voyages et recherches au Pérou)
UHLE Max, Die alten Kulturen Perus im Hinblick auf die Archäologie und Geschichte des amerikanischen Kontinents, 1935 (Les anciennes civilisations du Pérou au regard de l’archéologie et de l’histoire du continent américain)
Passe pour « le père de l’archéologie en Amérique du Sud ». Après son retour d’Amérique en 1933, occupa une chaire à l’Institut ibéro-américain de Berlin.
ULLMANN Hermann, Land der Zukunft. Reise in Brasilien, 1937 (Le pays de l’avenir : Voyage au Brésil)
Journaliste et auteur s’étant principalement consacré aux questions de l’Auslandsdeutschtum, les Allemands de l’étranger.
VEGESACK Siegfried von, Unter fremden Sternen. Eine Reise nach Südamerika, 1938 (Sous des étoiles étrangères : Un voyage en Amérique latine)
Écrivain.
VOSSLER Karl, Die « zehnte Muse von Mexiko ». Juana Inés de la Cruz, ihr Leben, ihre Dichtung, ihre Psyche, 1934 (La « dixième muse du Mexique » : Sœur Juana Inès de la Cruz, sa vie, sa poésie, sa psyché) ; Inés de la Cruz. Die Welt im Traum, 1941 (traduction et commentaire de « Premier Rêve » d’Inès de la Cruz)
Philologue romaniste.
WEEGE Kurt, Panamerikanismus und Monroedoktrin. Eine völkerrechtliche und politische Arbeit, 1939 (Panaméricanisme et doctrine Monroe: Aspects politiques et de droit international)
WEGNER Richard Nikolaus, Indianer-Rassen und vergangene Kulturen. Betrachtungen zur Volksentwicklung auf einer Forschungsreise durch Süd- und Mittelamerika, 1934 (Races amérindiennes et cultures disparues : Considérations sur le développement des peuples, à l’occasion d’un voyage de recherche en Amérique du Sud et Amérique centrale) ; Die Chincha-Bulldogge. Eine ausgestorbene Hunderasse aus dem alten Peru, 1937 (Le bouledogue de Chincha : Une race de chien éteinte de l’ancien Pérou) avec Max Hilzheimer
WIED Marie Eleonore zu, Das Auslandskapital in Südamerika, 1937 (Le capital étranger en Amérique du Sud)
WILHELMY Herbert, Die deutschen Siedlungen in Mittelparaguay, 1941 (Les colonies allemandes du Paraguay central)
ZEDTWITZ Franz, Der Untergang des Sonnenreiches. Des Schicksal des alten Peru, 1939 (La chute de l’empire du soleil : Destin de l’antique Pérou)
Écrivain.
ZIEGLER Werner, Der Maniok bei den amerikanischen Natur- und Halbkulturvölkern, 1942 (Le manioc chez les peuples sauvages et semi-civilisés d’Amérique)
*
Italie fasciste
ALMAGIÀ Roberto, I primi esploratori dell’America, 1937 (Les premiers explorateurs de l’Amérique) ; L’Impero Britannico in America. I. L’America Settentrionale. II. L’America Centrale e Meridionale, 1938 (L’empire britannique en Amérique. 1. Amérique du Nord 2. Amérique centrale et méridionale)
Géographe et historien. Juif, privé de chaire universitaire à la suite des lois raciales de 1938, fut employé par le pape Pie XII à la Bibliothèque apostolique vaticane.
APPELIUS Mario, Le isole del raggio verde: Cuba, Giamaica, Haiti, Piccole Antille, 1929 (Les îles du rayon vert : Cuba, Jamaïque, Haïti, petites Antilles) ; L’aquila di Chapultepec, 1929 (L’Aigle de Chapultepec) ; Cile e Patagonia, 1930 (Chili et Patagonie) ; Le terre che tremano: Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua, Costarica, Panama, 1933 (Les terres qui tremblent)
Écrivain. Fondateur et rédacteur en chef du journal Mattino d’Italia à Buenos Aires, 1930-33. Soutint le Manifeste de la race (Manifesto della razza).
ARALDI Vinicio, Il Brasile sotto la presidenza di Getulio Vargas, 1939 (Le Brésil sous la présidence de Getulio Vargas)
BARTOLOTTI Domenico, Il Brasile meridionale, 1930 (Le Brésil méridional)
BAZZOCCHI Giuseppe, Vieccho Perù, 1933 (Ancien Pérou)
BERTACCHI Cosimo, America in generale ed America andina, 1932 (L’Amérique en général et l’Amérique andine)
BLAIS Valeria, Nicaragua: Condizioni naturali ed economiche, 1927 (Nicaragua : Conditions naturelles et économiques)
Géographe, collaboratrice de l’encyclopédie Treccani.
BODRERO Emilio, Celebrazione di Cristoforo Colombo nel 449 annuale della scoperta dell’America, 1941 (Célébration de Christophe Colomb à l’occasion du 449e anniversaire de la découverte de l’Amérique) [texte d’une conférence]
Professeur de philosophie et auteur prolifique. Sénateur fasciste.
BONTEMPELLI Massimo, Noi, gli Aria. Interpretazioni sudamericane, 1934 (Nous, les Arias : Interprétations sud-américaines) ; Pezzi di mondo, 1935 (Fragments du monde)
Écrivain. Membre de l’Accademia d’Italia (institution fasciste).
BRACCIALARGHE Comunardo, L’epopea del lavoro italiano nella Repubblica Argentina, 1938 (L’épopée du travail italien dans la République d’Argentine)
Anarchiste italien, entre Italie et Argentine. Se rapprocha du fascisme.
CADDEO Rinaldo, éd. Giornale di bordo di Cristoforo Colombo (1492-1493), 1939 (Journal de bord de Christophe Colomb)
CALLEGARI Guido Valeriano, La mia escursione archeologica al Messico, 1923 (Mon excursion archéologique au Mexique); Messico: Condizioni naturali ed economiche, 1928 (Mexique : Conditions naturelles et économiques) ; Introduzione allo studio delle antichità americane, 1930 (Introduction à l’étude des antiquités américaines) ; L’enigma Maya, 1932 (L’énigme maya) ; La ceramica dell’antico Messico (i Nahua), 1934 (La céramique du Mexique ancien : Les Nahuas) ; Bibliografia americana, 1906-1936, 1936 (Bibliographie américaine)
CAMAVITTO Dino, La decadenza delle popolazioni messicane al tempo della Conquista, 1935 (La décadence des populations mexicaines au temps de la Conquête)
Démographe et statisticien.
CANTALUPO Roberto, Brasile euro-americano, 1941 (Brésil euro-américain)
Ambassadeur italien au Brésil.
CERETI Carlo, Panamericanismo e diritto internazionale, 1939 (Panaméricanisme et droit international)
CIARLANTINI Franco, Viaggio in Argentina, 1929 (Voyage en Argentine)
Écrivain et journaliste. Membre du Grand Conseil du fascisme.
CIPOLLA Arnaldo, Montezuma contro Cristo. Viaggio al Messico, 1927 (Moctezuma contre le Christ : Voyage au Mexique) ; Nel Sud America: Dal Panama alle Ande degli Incas. Impressioni di viaggio in Venezuela, Colombia, Panama, Equatore, Perù, 1929 (En Amérique du Sud : Du Panama aux Andes des Incas) ; Lungo il Cile luminoso, 1929 (Le long du Chili lumineux)
Explorateur et écrivain.
CORSELLI Rodolfo, La Guerra Americana della Triplice Alleanza contro il Paraguay, 1938 (La guerre américaine de la triple alliance contre le Paraguay)
CRINÒ Sebastiano, Schizzi cartografici inediti dei primi anni della scoperta dell’America, 1925 (Esquisses cartographiques inédites des premières années de la découverte de l’Amérique) ; Come fu scoperta l’America: a proposito della identificazione della carta originale di Paolo dal Pozzo Toscanelli la cui copia servì di guida a Cristoforo Colombo per il viaggio verso il nuovo mondo, 1943 (Comment fut découverte l’Amérique : À propos de l’identification de la carte originale de Paolo Toscanelli dont la copie servit de guide à Colomb pour son voyage vers le nouveau monde)
Géographe. L’ouvrage de 1943 développe les éléments que Crinò avait avancés dans un article de 1941, où il déclarait avoir découvert la carte ayant servi à Colomb en 1492 : des affirmations qui suscitèrent et continuent de susciter des polémiques.
D’ARPI Mario, Messico, 1924 (Mexique)
DE AGOSTINI Alberto Maria, I miei viaggi nella Terra del Fuoco, 1928 (Mes voyages en Terre de Feu)
Père salésien.
DE ZUANI Ettore, Cieli del Sud. Periplo aereo del Sud America, 1939 (Cieux du Sud : Périple aérien en Amérique méridionale)
Hispaniste, directeur de l’Institut culturel italien de Madrid de 1941 à 1944.
DORIA Gino, Storia dell’America latina (Argentina e Brasile), 1937 (Histoire de l’Amérique latine : Argentine et Brésil)
FABIETTI Ettore, Cristoforo Colombo nella storia delle esplorazioni geografiche, 1933 (Christophe Colomb dans l’histoire des explorations géographiques)
Homme de lettres (polygraphe) et bibliothécaire, promoteur des bibliothèques populaires en Italie.
FEDERZONI Luigi, Parole fasciste al Sud-America, 1938 (Paroles fascistes à l’Amérique du Sud)
Écrivain. Signataire du Manifeste des intellectuels fascistes en 1925. Président du Sénat de 1929 à 1939.
FRACCAROLI Arnaldo, Buenos Aires, 1931 ; Pampa d’Argentina, 1931 ; Splendori e ombre del Paraguai, 1932 (Splendeurs et ombres du Paraguay)
Écrivain.
GAZZONI Arturo, Visioni del Perù, 1927 (Visions du Pérou)
GENNA Giuseppe E., Il Messico – I Seri e la loro costituzione scheletrica, 1943 (Mexique : les Séris et leur constitution squelettique) [Au sujet des Séris, voir, dans mes Americanismos 2, les éléments d’information rapportés à leur sujet par F. Santamaria en 1942, ici]
Anthropologue et démographe. Participa à l’expédition italo-mexicaine de 1933 pour l’étude des Indiens du Mexique dirigée par Corrado Gini (voir ce nom).
GINI Corrado, Premiers résultats d’une expédition italo-mexicaine parmi les populations indigènes et métisses du Mexique, Rome 1934 (en français)
Ethnologue et démographe. Président de l’Institut des statistiques de 1926 à 1932 : le célèbre « coefficient de Gini » porte son nom.
GIURIATI Giovanni, La crociera italiana nell’America latina, 1925 (La croisière italienne en Amérique latine [action de propagande organisée par l’auteur en 1924])
Ministre fasciste (entre autres des travaux publics 1925-29).
GUARRERA Giuseppe, Il Brasile immensa realtà economica, 1929 (Le Brésil, immense réalité économique)
LANDINI Piero, Un pioniere della fede e della scienza: Il padre missionario Alberto M. De Agostini, e i suoi viaggi nella Terra del Fuoco, 1925 (Un pionnier de la foi et de la science : Le père missionnaire A. M. De Agostini et ses voyages en Terre de Feu) ; La geografia del mate, 1937 (La géographie du maté)
Géographe.
LUALDI Adriano, Viaggio musicale nel Sud-America, 1934 (Voyage musical en Amérique du Sud)
Compositeur et chef d’orchestre, « le plus ardent représentant de la poétique musicale du régime fasciste » (Wkpd.it). Également auteur, entre autres, d’un Viaggio musicale nell’URSS (Voyage musical en URSS), paru en 1933.
MAGNAGHI Alberto, Amerigo Vespucci: Studio critico, con speciale riguardo ad un nuova valutazione delle fonti e con documenti inediti tratti dal Codice Vaglienti, 1924 (Amerigo Vespucci : Étude critique à partir d’une nouvelle évaluation des sources ainsi que de documents inédits tirés du Codex Vaglienti) ; Precursori di Colombo? Il tentativo di viaggio transoceanico dei genovesi fratelli Vivaldi nel 1291, 1935 (Précurseurs de Colomb ? La tentative de voyage transocéanique des frères Vivaldi de Gênes en 1291) [La thèse de Magnaghi est que le voyage des frères Vivaldi était une tentative de parvenir en Asie par l’ouest, avant Colomb] ; Questioni colombiane, 1939 (Questions colombiennes [Christophe Colomb]) ; Amerigo Vespucci, primo scopritore del Brasile, 1941 (Amerigo Vespucci, premier découvreur du Brésil) ; Tutto è chiaro finalmente: A proposito di un recente lavoro del prof. S. Crinò: La scoperta della carta orig. di P. Dal Pozzo Toscanelli che servì di guida a C. Colombo per il viaggio verso il Nuovo Mondo, 1941 (Tout est clair finalement : À propos d’un travail récent du prof. Crinò [voir ce nom] : La découverte de la carte originale de Paolo Toscanelli qui servit de guide à Colomb lors de son voyage vers le Nouveau Monde)
Géographe et cartographe.
MAGRINI Luciano, In Brasile, 1926 (Au Brésil)
MALESANI Emilio, L’America meridionale in generale. Gli stati andini. Le Guiane. Il Paraguay. L’Argentina. L’Uruguay. Il Brasile, 1938 [volume de la Géographie universelle]
MANFRONI Camillo, Cristoforo Colombo. Cenni biografici. Il grande genovese e la modernissima critica, 1925 (Christophe Colomb, aperçus biographiques : Le grand Génois et la critique contemporaine)
Historien, aux tendances nationalistes marquées. Sénateur 1929-35.
MANUELLI Ernesto, Panamericanismo economico, 1940 (Panaméricanisme économique)
MAZZINI Giuseppe, Le ceramiche del Perù precolombiano, 1934 (Les céramiques du Pérou précolombien)
MISEROCCHI Manlio, L’America Latina attraverso il mio oblò, 1925 (L’Amérique latine à travers mon hublot)
MOZZATI Mercurio, Francisco Pizarro e la conquista del Perù, 1928 (Pizarro et la conquête du Pérou) ; Fernando Cortés e la conquista del Messico, 1932 (Cortez et la conquête du Mexique)
NESBITT Ludovico, Orenoco, 1939 (Orénoque [posthume])
Explorateur. Dans ce livre posthume, décrit ses activités de chercheur de gisements de pétrole au Venezuela.
NINNI Alessandro, Cile: Condizioni naturali ed economiche cenni storici e culturali, 1924 (Chili : Conditions naturelles et économiques, aperçus historiques et culturels)
OBERTI Eugenio, Amerigo Vespucci alla scoperta del continente sud-americano, 1932 (Amerigo Vespucci à la découverte du continent sud-américain)
ORSINI RATTO Mario, L’avvenire dell’Argentina, 1930 (L’avenir de l’Argentine), L’avvenire degli italo-americani, 1933 (L’avenir des Italo-Américains)
Diplomate et écrivain.
PAULUCCI DI CALBOLI Giacomo, Cristoforo Colombo, 1938 (Christophe Colomb [texte d’une conférence])
Ambassadeur. Vice-président de l’Institut Christophe Colomb (Istituto Cristoforo Colombo) pour l’amitié entre l’Italie et les pays latino-américains.
POR Odon, Il divenire panamericano, 1941 (Le devenir panaméricain)
Économiste d’origine hongroise. Proche d’Ezra Pound.
PUCCINI Mario, In Argentina, 1938 (En Argentine) ; L’Argentina e gli argentini, 1939 (L’Argentine et les Argentins) ; Nel Brasile, 1940 (Au Brésil)
Écrivain et hispaniste.
QUARTARA Giorgio, Un viaggio nel Sud-America, 1939 (Un voyage en Amérique du Sud)
REVÈLLI BEAUMONT Paolo, Terre d’America e archivi d’Italia, 1926 (Terres d’Amérique et archives d’Italie) ; Cristoforo Colombo e la scuola cartografica genovese, 1937 (Christophie Colomb et l’école génoise de cartographie) ; America e Italia nel Rinascimento, 1940 (L’Amérique et l’Italie pendant la Renaissance) ; Colombo, 1941 (Colomb)
Géographe et historien.
RICCARDI Riccardo, Ecuador: Condizioni naturali ed economiche, cenni storici e culturali, 1924 (L’Équateur : Conditions naturelles et économiques, aperçus historiques et culturels)
Géographe.
RINALDI Felice, Messico Martoriato. Fine gloriosa del Padre Michele Agostino Pro e compagni fucilati al Messico il 13 novembre 1927, 1928 (Le Mexique martyrisé : Fin glorieuse du père M. A. Pro et de ses compagnons fusillés au Mexique le 13 novembre 1927)
Père jésuite, directeur de la revue des Jésuites La Civiltà Cattolica de 1931 à 1939.
ROCCA Enrico, Avventura sudamericana, 1926 (Aventure sud-américaine [récit de voyage])
ROLLA Matilde, Disegno storico della letteratura argentina, 1932 (Esquisse historique de la littérature d’Argentine)
ROSA Enrico, Il martirio della Chiesa nel Messico, 1927 (Le martyre de l’Église au Mexique)
Père jésuite.
ROSSI DI MONTELERA Napoleone, Dalla Terra del Fuoco alla terra degli Incas, 1930 (De la Terre de Feu à la terre des Incas)
SAVI-LOPEZ Maria, Nei regni del sole: Antiche civiltà americane, 1926 (Aux royaumes du soleil : Anciennes civilisations américaines) ; Città morte. Dal Messico all’Honduras, 1931 (Mortes cités : Du Mexique au Honduras)
Femme de lettres.
SERGI Giuseppe, Gli Indigeni americani: Ricerche anthropologiche, 1928 (Les indigènes d’Amérique : Recherches anthropologiques) ; La piú antica umanitá vivente. Ovvero la mirabile ricostruzione di un arcaico tronco umano i cui rami si distesero dall’Africa in Europa, Oceania, America, 1930 (La plus ancienne humanité vivante, ou la miraculeuse reconstruction d’un tronc archaïque de l’humanité s’étant répandu de l’Afrique en Europe, Océanie et Amérique)
Le nom le plus connu de l’anthropologie italienne.
TERRUZZI Regina, Crociera sentimentale: Da Trieste a Buenos Aires, 1936 (Croisière sentimentale : De Trieste à Buenos Aires)
Femme de lettres, fait partie des membres du parti socialiste italien qui le quittent avec Mussolini, adhérente de la première heure au fascisme, une « sansepolcriste », du nom du programme de Piazza San Sepolcro.
TESTORE Celestino, I martiri gesuiti del Sud-America. BB. Rocco Gonzalez de Santa Cruz, Alfonso Rodriguez, Giovanni del Castillo della Compagnia di Gesù, 1934 (Les martyrs jésuites d’Amérique du Sud)
Père jésuite, auteur prolifique, y compris de romans.
VILLA Oreste, Nelle terre degli Incas, 1931 (Sur les terres des Incas) ; L’America Latina, problema fascista, 1933 (L’Amérique latine, problème fasciste)
Membre conseiller de l’Institut fasciste de propagande nationale.
VILLARI Luigi, Le aggressioni degli Stati Uniti nell’America Latina, 1941 (Les agressions des États-Unis en Amérique latine)
Diplomate.
VOLPE Gioacchino, A quattrocentoquarantasette anni dal viaggio di Colombo, 1939 (447 ans après le voyage de Colomb)
Géographe et historien. Signataire du Manifeste des intellectuels fascistes en 1925.
ZILIANI Luigi, Messico martire: Storia della persecuzione, tiranni e complici, eroi e martiri di Cristo Re, 1930 (Le Mexique martyr : Histoire de la persécution, des tyrans et complices, des héros et martyrs de Christ Roi) [sur la guerre des Cristeros]
Prêtre catholique.
ZOLI Corrado, Sud America: Note e impressioni di viaggio, 1927 (Amérique du Sud : Notes et impressions de voyage)
Géographe et diplomate, gouverneur de la colonie italienne d’Oltregiuba de 1924 à 1926 et de l’Érithrée de 1928 à 1930. Président de la Société italienne de géographie.
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Sympathisants fascistes et collaborateurs
AUER Väinö, The Finnish Expedition to Tierra del Fuego in 1928-1929, 1934 (L’expédition finlandaise en Terre de Feu de 1928-29)
Géologue finlandais. Un signataire du programme de l’organisation fasciste finlandaise Suomen Valtakunnan Liitto (SVL).
BELLAMY Hans Schindler, Built before the flood: The problem of the Tiahuanaco ruins, 1943 (Construit avant le déluge : Le problème des ruines de Tiwanaku)
Président de la British Hörbiger Society, devait participer à une expédition sur le site précolombien de Tiwanaku avec des fonds allemands mais le projet fut annulé à cause de la guerre.
CURRAN Edward Lodge, Rebel Mexico, 1935 (Mexique rebelle) [sur la guerre des Cristeros]
Prêtre catholique nord-américain, surnommé le « Father Coughlin of the East ». Fondateur du Committee for the Preservation of Americanism et membre exécutif de l’American Union for Nationalist Spain (pro-Franco).
ELGSTRÖM Ossian, Sagan om Kagsagsuk: Eskimåernas folkhjälte, 1922 (La saga de Kagsagsuk, héros des Eskimos)
Ethnologue suédois (Lapponie, Groënland), écrivain (entre autres Chikagobohéme, La bohème de Chicago, de 1924) et peintre. Membre du parti fasciste Svensk Opposition et du Riksföreningen Sverige-Tyskland, association d’amitié germano-suédoise à l’époque du Troisième Reich.
GLADTVET Alf Ottar, Blandt Syd-Amerikas urskogsindianere, 1922 (Parmi les Indiens des forêts vierges d’Amérique du Sud) [film documentaire]
Réalisateur norvégien. Sous le régime collaborationniste de Vidkun Quisling, il travailla essentiellement à la propagande pro-nazie du régime.
IMERSLUND Per, Das Land Noruega. Erlebnisse in Mexiko, 1936 (Le pays Noruega : Choses vécues au Mexique)
Écrivain norvégien. Membre de la SS norvégienne, après avoir combattu dans la guerre civile espagnole du côté nationaliste. Collaborateur de la revue Ragnarok. Il fut impliqué dans une tentative d’assassinat du dirigeant collaborationniste Quisling, jugé par certains de ses opposants à droite comme trop compromis avec la bourgeoisie luthérienne traditionnelle.
KELLY John Eoghan, Pedro de Alvarado, Conquistador, 1932
Lobbyiste pour l’Espagne de Franco à Washington, D.C. Emprisonné pendant la Seconde Guerre mondiale pour intelligence avec l’ennemi.
LEDEN Christian, Über der Musik der Ostgrönländer (Sur la musique des Groenlandais orientaux)
Ethnologue norvégien. Membre du Nasjonal Samling de Quisling et collaborateur de la SS-Ahnenerbe.
ROSEN Eric v., Ethnographical research work during the Swedish Chaco-Cordillera-expedition 1901-02, 1924 (Travaux de recherche ethnographique durant l’expédition suédoise au Chaco et dans la Cordillère des Andes en 1901-1902). Pour des écrits un peu antérieurs à la période considérée dans cette bibliographie : The Chorotes Indians in the Bolivian Chaco, 1904 (Les Indiens Chorote du Chaco bolivien) ; Archaeological Researches on the Frontier of Argentina and Bolivia in 1901-02, 1904 (Recherches archéologiques à la frontière de l’Argentine et de la Bolivie en 1901-02) ; Bland indianer: Forskningar och äventyr i Gran Chaco, 1921 (Parmi les Indiens : Recherches et aventures dans le Grand Chaco [en suédois])
Explorateur et ethnographe suédois. Beau-frère d’Hermann Goering par sa première femme, Carin von Kantzow. Il donna à l’armée blanche finlandaise le premier avion de cette dernière, ce qui fait qu’encore aujourd’hui l’aviation militaire de Finlande a pour emblème le blason de la famille von Rosen, à savoir un svastika. Un des fondateurs du Nationalsocialistiska Blocket en 1933.
SIEGFRIED André, En Amérique du Sud, 1932 ; Amérique latine, 1934 ; États-Unis, Canada, Mexique, 1936 ; Impressions du Brésil, 1937 ; L’Amérique ibérique, 1937 avec Jacques de Lauwe ; Qu’est-ce que l’Amérique ? 1938
Pionnier de la sociologie électorale et politique. Membre du Conseil national de Vichy et néanmoins élu à l’Académie française en 1945. Un beau parcours.
VAN GYBLAND OOSTERHOFF Horace Hugo Alexander, Indrukken van Suriname, 1929 (Impressions du Suriname)
Secrétaire de la faculté d’indologie à Utrecht. Un des piliers du Verbond voor Nationaal Herstel (Ligue pour la restauration nationale), fascistoïde (antiparlementaire).
VAN OFFEL Horace, La Passion mexicaine, 1932 [sur l’empereur Maximilien]
Écrivain belge francophone, surnommé « le Dumas belge » pour ses romans de cape et d’épée. Collaborateur au journal Le Soir pro-nazi.
GNOSTIKON (français)
Militia Templi Salomonis Jherosolomitani
La Milice du Temple dans ses relations avec le Languedoc
Nulle autre région, en France ou ailleurs, n’a accueilli autant de commanderies des Templiers que le Languedoc. Anciennement territoire du royaume wisigothique de Septimanie, premier démembrement de l’Empire romain, le Languedoc, dont le nom serait d’ailleurs une altération du germanique Land Goten, ou pays des Goths, a été fortement marqué par l’apport germanique. La noblesse du Midi se montra particulièrement généreuse envers la milice, contribuant à son expansion matérielle en Languedoc et au-delà.
À l’époque du procès des Templiers, qui dura de 1307 à 1314, l’ordre, en France, était partagé entre quatre grandes circonscriptions : Provincia, Aquitania, Francia et Arvernia. La première, provincia Provincie, qui comprenait la Provence et le Languedoc, était la plus étendue et celle où demeurait la majeure partie des Templiers du royaume. Le siège de l’ordre était toutefois situé à Paris, après avoir été à Saint-Jean-d’Acre pendant les Croisades. Le trésorier de la province de Francia était également trésorier du roi, de même que le trésor du royaume de Majorque, dont la capitale était Perpignan, était gardé dans une commanderie templière roussillonnaise.
Par leur implantation européenne, les Templiers nourrirent l’esprit de croisade à travers l’Occident. Les revenus des commanderies leur permettaient de financer leur mission d’assistance aux pèlerins et croisés en Terre sainte. Outre les revenus de leurs activités agricoles, industrielles et financières, les Templiers recevaient les dotations de familles pieuses, particulièrement généreuses en Languedoc, comme on l’a dit. La milice du Temple étant l’instrument majeur de la guerre sainte en Palestine, les chevaliers séculiers prirent l’habitude de lui léguer, à leur mort ou bien lorsqu’ils quittaient l’état de chevalier et leurs autres devoirs mondains, leurs armes et chevaux.
Les Templiers contribuèrent à diffuser l’imagerie de la croisade, en faisant réaliser différents Beati illustrant, par exemple, les versets de l’Apocalypse sur la Jérusalem céleste par des scènes tirées de la lutte contre les Maures. Un autre exemple de cette pensée tournée vers la Terre sainte apparaît dans le fait que les Templiers reproduisirent, dans la construction d’églises, le modèle architectural du Saint-Sépulcre ainsi que du Temple de Jérusalem, où ils avaient initialement leur résidence (d’où leur nom). Enfin, les Templiers, protecteurs des chemins de pèlerinage, comme celui de Saint-Jacques-de-Compostelle, contribuèrent de manière décisive au développement des routes et autres infrastructures de communication sur le continent.
Malgré sa forte implantation dans le Midi, la milice prit peu de part à la croisade contre les Albigeois. Certains l’expliquent par le fait que les Templiers du Midi étaient plus occupés par la gestion des biens de l’ordre que par la guerre sainte, d’autres par cela que le pape Innocent III avait en 1199 ouvert la porte du Temple aux chevaliers excommuniés, transformant ainsi l’entrée dans la milice en une forme d’expiation, et que l’ordre aurait donc servi de refuge ou de pénitence aux familles de l’aristocratie qui avaient été séduites par le catharisme.
Toujours est-il que le roi Philippe le Bel et l’Inquisition de France menèrent contre les Templiers le procès en hérésie qui devait conduire à la destruction de l’ordre. Le pape Clément V tenta de s’opposer à de telles menées, en exigeant notamment le transfert du procès des tribunaux de l’Inquisition à la Curie. Clément V rejetait l’accusation d’hérésie pour ne retenir que celle de déviation du rituel, laquelle n’aurait dû conduire selon lui qu’à une réforme de la règle et, éventuellement, à la fusion de l’ordre des Templiers avec celui des Hospitaliers. Les Archives vaticanes contiennent un document privé dans lequel le pape expose la nature de la déviation dont les frères se seraient rendus coupables : ceux-ci auraient pratiqué un cérémonial secret d’entrée dans l’ordre (ritus ordinis nostri) consistant à simuler les violences que les Sarrasins infligeaient aux Templiers capturés en vue de les contraindre à abjurer la religion chrétienne et à cracher sur la croix.
Les accusations du roi et de l’Inquisition, beaucoup plus graves, devaient finalement prévaloir. Les Templiers furent accusés d’idolâtrie et d’outrage à la croix. Les griefs complémentaires diffèrent selon que l’enquête fut menée dans le nord de la France ou dans le Midi. Si, dans le nord, le grief de sodomie fut retenu, celui-ci est totalement absent des actes de l’Inquisition dans le Midi, qui consigne, quant à elle, des actes de sorcellerie : des sorcières se seraient matérialisées par invocation dans les lieux de cérémonie des Templiers, où elles auraient pratiqué des orgies avec ces derniers.
L’ordre anéanti, l’organisation économique et sociale qu’il avait établie sur l’ensemble de l’Europe disparut avec lui. Les Templiers survivants furent toutefois intégrés dans les ordres militaires ibériques, qui jouèrent peu de temps après un rôle fondamental dans les grandes expéditions maritimes des royaumes du Portugal (voir ci-dessous) et de l’Espagne.
Bibliographie (partielle) : Les Cahiers de Fanjeaux n°4, E. Delaruelle, « Templiers et Hospitaliers pendant la croisade des Albigeois » ; Les Cahiers de Fanjeaux n°41, B. Frale, « Du catharisme à la sorcellerie : Les inquisiteurs du Midi dans le procès des templiers »
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Note sur la justice du Temple
L’ordre des Templiers exerçait le pouvoir judiciaire dans le domaine des commanderies. Ce pouvoir lui avait été transféré, en même temps que propriétés foncières et autres biens, par les familles nobles, dont il était une prérogative au sein du système féodal. Les Templiers furent ainsi investis de la justice seigneuriale. En tant que justice d’Église, la justice du Temple se distinguait cependant de la justice féodale traditionnelle par certains aspects qui en faisaient, entre les deux systèmes, une organisation sui generis.
Dans l’exercice de leur pouvoir judiciaire, les Templiers étaient soustraits à l’interdit de verser le sang imposé aux autres juridictions ecclésiastiques. C’est cet interdit qui, par exemple, exigeait le recours au bras séculier des rois pour exécuter les arrêts des tribunaux de l’Inquisition. L’ordre du Temple, en sa qualité de milice de moines-chevaliers, exécutait lui-même les peines corporelles qu’il prononçait, et qui pouvaient aller de la fustigation à la peine capitale, en passant par la marque au fer rouge sur le front, par exemple pour un vol aggravé, ou l’amputation, par exemple pour le viol d’une femme mariée. L’exécution des peines était publique, et visait à produire un effet à la fois dissuasif et infamant.
En raison de son origine féodale, la justice templière s’exerçait principalement dans les campagnes, bien que la domination seigneuriale des templiers pût également s’étendre à certaines villes. C’est tout naturellement dans le cadre de ces dernières que se fit d’abord jour le conflit de compétences entre la justice de l’ordre et celle des échevinages et consulats, le pouvoir judiciaire étant un privilège inséparable du mouvement des libertés communales. À ce conflit s’ajouta pour le Temple, notamment en France, celui avec la justice royale.
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Les Chevaliers teutoniques dans le Midi
Souveraineté temporelle des Chevaliers teutoniques
Si le Saint-Siège, au Vatican, possède toujours les attributs d’un État souverain et indépendant, cela fut aussi le cas, par le passé, de certains ordres, comme celui des Chevaliers teutoniques. L’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean a longtemps exercé la souveraineté temporelle sur l’île de Malte et conserve encore aujourd’hui, sous le nom d’ordre de Malte, certaines prérogatives souveraines : il possède cent représentations diplomatiques bilatérales, et, de manière plus symbolique, son dernier Grand-Maître, décédé le 7 février 2008, portait le collier de l’ordre équestre pontifical Piano, remis par le Vatican et réservé aux seuls chefs d’État.
En Prusse et dans les actuels pays baltes, l’ordre teutonique exerçait la souveraineté sur un territoire autrement plus étendu que celui de l’île de Malte. Connu sous le nom d’« État de l’ordre » (Ordensstaat), cette organisation politique a duré deux siècles, de 1343 à 1561.
L’Ordensstaat possédait un système judiciaire spécifique, une monnaie propre, aux insignes de l’ordre, ainsi qu’un gouvernement central organisé autour du Grand-Maître, qui était à la fois prince d’Empire et membre de la Hanse. Dans ce système, le Grand-Maître (magister generalis ou Hochmeister), nommé à vie par le chapitre électoral de l’ordre, possédait l’autorité suprême. Il était entouré de cinq officiers supérieurs, le grand commandeur, le maréchal, le drapier, l’hospitalier et le trésorier, qui formaient autour de lui un conseil exécutif. En dehors de la Prusse, les provinces de Livonie et d’Allemagne étaient assignées à des maîtres de province (Landmeister). Chacune des trois circonscriptions était divisée en bailliages et commanderies, qui constituaient les échelons administratifs de l’État.
L’État de l’ordre ne préleva pas d’impôt avant 1415. Son organisation économique assura à son territoire une prospérité qui n’a de comparable, à la même époque, que celle liée à l’activité des Templiers. Une telle prospérité prit fin, dans un cas comme dans l’autre, avec le démantèlement de ces ordres.
La Prusse des Chevaliers teutoniques était impliquée dans des activités de crédit à grande échelle. Le système en question – de même que celui des Templiers – ne présentait aucun caractère usuraire. De cette prospérité économique sans précédent témoigne le développement des ports de Danzig, Königsberg et Elbing, qui devinrent à l’époque des axes importants du commerce international. Les grandes entreprises liées au commerce du grain, du bois, de l’ambre et des minerais d’Europe centrale étaient propriétés d’Etat. L’usure était interdite. Le démantèlement de l’Ordensstaat au profit de principautés et monarchies séculières dépendantes de l’usure conduisit à l’instauration progressive d’un régime capitaliste financiarisé qui s’est imposé depuis sans restriction, avec son cycle inexorable de crises globales.
La donation des fleurs de lys
Il est peu connu que les Chevaliers teutoniques portaient sur leurs armes les fleurs de lys, à l’instar des rois Capétiens. Ceci remonte à une donation de Louis IX à l’ordre, réalisée en 1250 à Acre, au moment de la Croisade. Le roi Saint Louis souhaitait ainsi distinguer le mérite des Chevaliers, et ceci est l’un des derniers actes majeurs de son règne, juste avant sa captivité et sa mort. Si certains historiens doutent – je ne sais pourquoi – de la réalité de cette donation, celle-ci est établie par les chroniques de l’ordre.
Les Chevaliers teutoniques dans le Midi de la France
L’ordre teutonique possédait deux maisons dans le Midi de la France, à Montpellier et à Arles. Constitué en Terre sainte comme ordre d’hospitaliers et de moines soldats, les Teutoniques sont une création des nobles du Saint-Empire romain germanique, confirmée par le pape Innocent III en 1199. Le centre de l’ordre était d’abord situé à Acre, en Palestine, jusqu’à la perte de cette ville en 1291. À cette date, la maison principale fut déplacée à Venise. Ce n’est qu’en 1309 que l’ordre s’établit à Marienbourg, en Prusse, où il exerça la souveraineté dans les limites de l’Ordenstaat de Prusse et de Livonie. Si ses activités dans le cadre de l’Ordenstaat et de la christianisation des pays d’Europe orientale sont les plus connues, l’ordre n’en possédait pas moins des commanderies dans le bassin méditerranéen, en Grèce, en Italie, en Espagne, ainsi qu’en France : en Champagne et en Île-de-France (province dite de Francia), comme dans le Midi.
Il apparaît que les deux maisons de Montpellier et d’Arles ne relevaient pas de l’administration de la commanderie de Francia. La rareté des documents existants, ou connus, ne permet pas de l’assurer avec une certitude absolue, mais il semblerait plutôt, en effet, que ces maisons ou bien possédassent un statut plus ou moins indépendant ou bien fussent administrées par le procureur général de l’ordre à la cour pontificale d’Avignon.
Le 15 mars 1229, la ville de Montpellier octroya à deux procureurs du grand maître Hermann de Salza, Jean de Gordone et Guillaume de Muttels, l’hôpital Saint-Martin, dans le faubourg de la ville, une donation confirmée l’année suivante par bulle papale. Cette possession était importante dans le cadre des relations, notamment commerciales, avec le centre d’Acre en Palestine. La date de création de la maison d’Arles et de ses dépendances en Camargue est quant à elle inconnue : elle a dû avoir lieu au cours de la première moitié du XIIIe siècle. L’ordre administrait également à Arles un hôpital pour les pèlerins.
La première maison fut vendue en 1343 ; la seconde est mentionnée pour la dernière fois en 1354. Cependant, les contacts entre l’ordre et le Midi ne cessèrent pas avec la fin de cette commanderie. Des liens demeurèrent ainsi avec l’Université de Montpellier, où plusieurs frères de l’ordre firent leurs études et même enseignèrent ; par exemple, Dietrich von Ole, procureur du maître de Livonie, y enseigna entre 1364 et 1366. En outre, plusieurs représentants de la noblesse languedocienne participèrent, dans la seconde moitié du XIVe siècle, aux combats de l’ordre contre les Lituaniens.
L’implantation du centre de l’ordre à Marienbourg et, donc, le déplacement du champ d’action des Chevaliers beaucoup plus à l’Est sont la raison pour laquelle les activités des Chevaliers teutoniques dans le Midi de la France ne connurent pas un plus grand développement. Cependant, leur présence n’est pas restée sans influence, puisqu’ils ont contribué tant au développement de l’Université de Montpellier qu’à celui des relations entre les noblesses languedocienne et allemande.
Bibliographie (partielle) : Thomas Krämer, « L’Ordre teutonique dans le Midi », Cahiers de Fanjeaux n°41 (K. Forstreuter, Der Deutsche Orden am Mittelmeer ; H. d’Arbois de Jubainville, L’Ordre teutonique en France)
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Castrum peregrinorum
Le castrum peregrinorum, ou château des pèlerins, fut édifié en 1218 lors de la cinquième Croisade, à quelques kilomètres au sud d’Acre, de manière conjointe par l’ordre du Temple et les Chevaliers teutoniques. Le comte Gautier d’Avesnes, qui avait été libéré de sa captivité en Terre sainte par les Templiers, fut l’un des principaux contributeurs à son édification. Le château fut confié à la milice templière, qui en fit l’une de ses principales places fortes en Palestine. Il s’agissait pour elle de remplacer le siège qu’elle possédait à Jérusalem, dans le Temple de Salomon, dont l’Ayyoubide Saladin les avait chassés.
La forteresse subit avec succès plusieurs sièges de la part des musulmans, dont les plus notables eurent lieu en 1220, alors même que la construction du château n’était pas achevée, et en 1265. Le château fut abandonné par ses habitants en 1291, après que toutes les cités des Croisés en Terre sainte eurent été emportées par l’islam. Il fut la dernière possession non insulaire des Croisés en Palestine. Les Templiers se replièrent alors à Malte.
Le Grand-Maître du Temple Guillaume de Sonnac, gouverneur de la forteresse, fut le parrain de Pierre de France, comte d’Alençon, fils du roi Saint Louis, qui fit donation des fleurs de lys royales aux Chevaliers teutoniques par lettres patentes du 20 août 1250. C’est au château des pèlerins que résida Saint Louis après sa défaite à Damiette, sur le Nil, en 1249.
À l’intérieur du château se trouve une chapelle de forme orthogonale ; comme les autres églises bâties par les Templiers, elle reproduit, en dimensions réduites, la forme du Temple de Jérusalem.
Le castrum peregrinorum témoigne des relations étroites entre les deux ordres des Templiers et des Teutoniques.
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A Ordem de Cristo, ressurgimento da Ordem do Templo
L’Ordre du Christ au Portugal, successeur de l’Ordre du Temple
A bula de fundação Ad ea ex quibus concedida pelo Papa de Avinhão, João XXII, em 14 de Março de 1319, proclama primeiro o nascimento da nova Ordem, denominada Ordem de Cavalaria de N. S. Jesus Cristo e institui a fortaleza de Castro Marim, situada no extremo sudeste do país, na foz do Guadiana, como casa capitular. (…)
Os historiadores consideram que a Ordem de Cristo foi o principal refúgio dos Templários que escaparam às grandes detenções de 13 de Outubro de 1307, em França. Esta nova Ordem portuguesa constituiu, pois, o ressurgimento da Ordem do Templo. A maioria dos cavaleiros templários chegou a Portugal por mar, pois uma parte da frota templária, que tinha partido de La Rochelle para evitar a sua requisição, desembarcou no Porto de Serra d’El Rei, um bastião portuário erigido por Gualdim Pais, hoje desaparecido. Por consequência, a Ordem de Cristo herdou os conhecimentos dos Templários em matéria de construção e de navegação marítima. Estes serão utilizados, um século mais tarde, pelo Infante D. Henrique, o Navegador, governador da Ordem de Cristo, para aperfeiçoar a sua famosa caravela, cujas velas ostentam com orgulho a Cruz dos Templários, e, posteriormente, por Cristóvão Colombo, genro do Grão-Mestre da Ordem de Cristo.
Paulo Alexandre Loução (voir son livre Os Templários na Formação de Portugal, 2000)
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Vellédas chrétiennes : sainte Brigitte et sainte Dorothée
Le don de prophétie était chez les anciens Germains le fait surtout de certaines femmes. L’expression de weise Frauen pour les désigner – « femmes douées de sagesse » – n’a pas d’équivalent en français, ni le terme Salige également employé, notamment en Autriche, et qui comporte l’idée de sacralité (selig). Tacite ou encore Dion Cassius évoquent par exemple le rôle important joué chez les Germains par la voyante Velléda, du clan des Bructères.
La figure des weise Frauen, qui traverse toute l’Antiquité, présente une origine hyperboréenne. Ainsi, la Pythie était l’oracle d’Apollon à Delphes. Apollon était le dieu des Hyperboréens et Delphes devint sa capitale en Grèce. De même, les vierges hyperboréennes Opis et Argé étaient vénérées comme des saintes à Délos, l’île sacrée d’Apollon, et l’on y fêtait chaque année des fêtes en leur honneur. Le poète délien Olen, qui a également écrit des oracles et est l’auteur des premiers hymnes en l’honneur d’Apollon, a composé un chant les célébrant. Le don de prophétie était appelé le « délire apollinien » ; Hérodote rapporte qu’Aristée de Proconnèse en fut saisi lorsqu’il composa le chant des Arismapées, et qu’il fut même physiquement absent, après une catalepsie, durant toute la durée de son transport.
L’autre oracle majeur de l’Antiquité grecque, la Sibylle, était également prêtresse d’Apollon. On possède aujourd’hui encore des textes appelés Oracles sibyllins, qui étaient considérés par les premiers Pères de l’Église comme sources de foi chrétienne.
Les weise Frauen se sont conservées dans le christianisme médiéval sous l’aspect de saintes telles que sainte Brigitte de Suède et sainte Dorothée de Montau, patronne de l’Ordenstaat. (La Bible connaît également ces weise Frauen : Déborah – Cantique de Déborah –, la prophétesse Anne.)
Sainte Brigitte, fondatrice à Wadstena de l’ordre du Saint-Sauveur, est la patronne de Suède, mais également des pèlerins. Elle accomplit elle-même le pèlerinage de Compostelle et celui de Jérusalem. Ses révélations et prophéties ont été consignées par écrit, et une traduction française en fut faite en 1536 sous le nom de Prophéties merveilleuses de sainte Brigitte. Sainte Brigitte est souvent représentée avec un cœur accompagné de la croix rouge de Jérusalem, ou croix des Templiers.
Sainte Dorothée de Montau est la patronne de l’Ordensstaat fondé par les Chevaliers teutoniques. Ses prophéties et révélations sont contenues dans le Septililium de Johannes von Marienwerder. La demande de canonisation adressée par les chevaliers après sa mort n’aboutit pas avant 1976 ! Mais les populations catholiques de Prusse témoignaient ouvertement leur mépris pour la bureaucratie curiale en célébrant chaque année la fête de leur sainte.
Le prestige de ces weise Frauen devait être contré au sein de l’Église par les mêmes forces qui instituèrent les ordres mendiants, et tel fut le rôle joué par Thérèse d’Avila. Les commentateurs récents, y compris chrétiens, se complaisent à souligner le caractère érotique et scabreux des effusions de cette dernière. Thérèse d’Avila institua une nouvelle règle pour les cloîtrées, dont J.-K. Huysmans écrit ceci, dans La Cathédrale : « Si la règle de sainte Thérèse, qui ne permet d’allumer le feu que dans les cuisines, est tolérable en Espagne, elle est vraiment meurtrière dans le climat glacé des Flandres. » L’écrivain impute la mort de sainte Marie-Marguerite des Anges à l’application de cette règle d’origine méridionale par les populations du Nord.
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Shikusim & Behemoth
« Ils sont allés vers Beelphegor et sont devenus shikusim comme l’objet de leur amour. » (Osée IX, 10) Ce qu’est l’objet de cet amour, les traductions modernes de la Bible ne permettent pas de s’en faire une idée exacte, ce dont on peut se rendre compte à la lecture des passages suivants, où un même terme est rapporté tel que dans son texte original, afin de bien faire comprendre de quoi il s’agit en réalité.
« La femme ne s’approchera point d’un behemah (traduit par « bête ») pour se prostituer à lui. » (Lév. XVIII, 19)
« Que les hommes et les behemoth (traduit par « animaux ») soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et qu’ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables. » (Jonas III, 8)
« Le behemoth est la première des œuvres de Dieu. » (Job XL, 14)
Lorsque le traducteur écrit « bête », « animal », puis « behemoth », il ne permet pas au lecteur de comprendre qu’il s’agit dans tous les cas de la même chose. Dans la mesure où le behema se couvre de sacs et crie vers Dieu, comme les hommes, cela ne peut pas être un animal et, par conséquent, la transgression évoquée dans Lév. XVIII, 19 n’est pas non plus la bestialité au sens où nous l’entendons.
En réalité, compte tenu du troisième passage cité et d’autres, le behemah est une espèce quasi-humaine archaïque aujourd’hui disparue en tant que telle mais qui se perpétue sous des formes hybrides.
La méditation sur « les suites du péché originel » – sur la condition misérable de l’homme à la suite du péché originel – est caractéristique de la pensée chrétienne. C’est un fait curieux qu’elle soit absente de la pensée juive, alors que l’événement lui-même figure dans l’Ancien Testament commun aux deux religions.
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Cagots et Gavaches
« Le mot Schratt – d’où Schrättling – est un ancien et excellent terme allemand désignant un homme-bête ou homme archaïque. Il apparaît souvent dans des noms de lieu (en particulier des localités isolées), et cela montre que des races humaines archaïques se sont conservées en Europe centrale jusqu’au Moyen Âge. Par ex. Schratten-feld, -berg, -stein, -tal, etc. » (Lanz von Liebenfels, Das Buch der Psalmen Teutsch)
Il existe également des témoignages irréfutables de l’existence, dans un passé pas si lointain encore, de races archaïques d’hominidés dans certaines parties de la France. Leurs noms se sont conservés jusqu’à nous, si nous avons oublié l’étrangeté que ces noms recouvrent. Ce sont les cagots, gavaches, cacous, colliberts et autres dont nous informe par exemple le Dictionnaire historique des institutions, mœurs et coutumes de la France (1874, 4e éd.) d’A. Chéruel. L’embarras et la perplexité de l’auteur ressortent clairement de l’exposé qui figure à l’entrée « Cagots » de ce Dictionnaire.
« Cagots, ou agots – Les cagots, cagous, cacoux, caqueux, sont une race misérable qu’on retrouve principalement dans les Pyrénées, et sur le littoral de l’Océan jusqu’en Bretagne. Les noms varient suivant les localités. Les formes cagots, cagoux, transgots, sont usitées surtout dans les Pyrénées ; gahets, gaffets, dans le département de la Gironde ; gavaches, dans le pays de Biscaye ; ailleurs, gavets et gavots ; colliberts, dans le bas Poitou ; caqueux, ou caquins en Bretagne. Ces populations étaient jadis séquestrées comme les lépreux, et la croyance populaire les accusait de dégradation morale et physique. À l’église, on leur assignait une place spéciale. Les cagots ne pouvaient se marier qu’entre eux. Ils exerçaient généralement des métiers qui les tenaient à l’écart ; ils étaient souvent charpentiers ou cordiers. Les colliberts du bas Poitou sont encore pêcheurs. Aujourd’hui même le préjugé populaire les poursuit et les tient dans l’isolement. Comment s’expliquent le caractère étrange et la position de ces populations ? d’où viennent leurs noms ? On a imaginé une multitude d’hypothèses contradictoires. L’opinion la plus vraisemblable considère ces races proscrites comme des Espagnols émigrés en France ; le peuple les assimilant aux Goths, qui avaient occupé l’Espagne, les appela ca-goths (chiens de Goths). On place ces émigrations vers l’époque de Charlemagne. Le droit du moyen âge, si peu favorable à l’étranger, les condamna à une position inférieure, et le préjugé populaire les confondit avec les lépreux. Les progrès de la civilisation n’ont pu entièrement dissiper cette erreur et détruire ces coutumes barbares. Il paraît certain, malgré les assertions de quelques voyageurs, que les cagots n’ont rien de commun avec les crétins. » (Chéruel : Cagots)
La mention des crétins est intéressante. Voici la définition que donne le Littré du mot « cagot » : « Peuplade des Pyrénées affectée d’une sorte de crétinisme. » Les crétins pourraient être le reliquat d’une race archaïque ; toutes les races archaïques ont été contraintes par l’expansion de l’homme européen de trouver un refuge dans des lieux peu accessibles : tels sont les Schrättlinge des « lieux isolés » évoqués plus haut, les cagots des Pyrénées, les colliberts du Marais poitevin, les crétins des Alpes… Le Grand Larousse du XIXe siècle souligne que les cagots « étaient sous la protection de l’Eglise ».
Il est certain que « l’opinion la plus vraisemblable » selon Chéruel au sujet de l’origine de ces populations est fausse, car les Espagnols se servent du terme gabachos (gavaches) pour désigner péjorativement les Français. Ces cagots et gavaches étaient donc étrangers tant aux Français qu’à leurs voisins espagnols, qui s’insultaient réciproquement du nom de ces hommes-bêtes proscrits.
« Races maudites – On a désigné sous ce nom des populations de la France qui étaient condamnées à une sorte de proscription, comme les cagots, les colliberts, les gavaches. » (Chéruel : Races maudites)
Quiconque a vu le film Freaks de Tod Browning (1932) trouvera que les cagots ici photographiés auraient pu figurer en bonne place dans les cirques ambulants de l’époque (freak shows). Le nanisme et les autres singularités physiques de ces individus, si elles ne sont pas suffisamment expliquées par le milieu et/ou la consanguinité, pourraient indiquer des origines ethniques distinctes.
Deux crétins des Alpes
(Légende : « Atrophiés des Hautes Montagnes »)
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Galates et Gaulois dans l’Ancien Testament
« Les fils de Japhet furent : Gomer, Magog, Madaï, Javan, Tubal, Méschec et Tirac. » (Gen. X : 2)
Parmi les descendants de Japhet, les descendants de Magog furent les Scythes et les Goths, ceux de Madaï les Mèdes, ceux de Javan les Ioniens, ceux de Tubal les Ibères, ceux de Méschec les Cappadociens, ceux de Tirac les Thraces, ceux de Gomer, enfin, les Galates (commentaire de la Bible par le Jésuite Cornelius a Lapide ; dans ce passage : d’après Josèphe, saint Jérôme et saint Isidore).
« Galate » est le nom donné à un rameau des Celtes établi en Orient. Partis de Gaule sous la direction de leur prince Brennus, ils s’établirent au troisième siècle av. J.-C. en Anatolie, dans le pays qui porte leur nom, la Galatie (en rouge foncé sur la carte). Saint Jérôme écrit qu’ils y parlaient encore la langue des Gaulois au quatrième siècle de notre ère.
Les Galates se rendirent également en Galilée. Le Christ historique et ses Apôtres étaient originaires de Galilée. Ce sont vraisemblablement des Galates, des Celtes ; à l’appui de cette dernière assertion, la Bible nomme cette région « la Galilée des Gentils (ou des goys) » (galil haggoyim) (Math. IV, 16), et le judaïsme des Pharisiens proscrivait le mariage entre Juifs et Galiléens. C’est d’un tel pays que provient le Messie du christianisme, non reconnu par les juifs. D’ailleurs, quand les juifs appellent Jésus « le Galiléen », cela veut bien dire, je pense : « Pas de chez nous. »
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Note sur le Codex argenteus ou Bible d’argent
La Bible d’argent, conservée à la bibliothèque Carolina Rediviva d’Uppsala en Suède, doit son nom au fait qu’elle est écrite, à la main, sur du parchemin pourpre avec de l’encre argentée. C’est une copie des évangiles gothiques d’Ulfilas attribuée à Wiljarith, copiste d’origine gothe exerçant au VIe siècle à Ravenne, capitale du royaume ostrogoth, où la Bible d’Ulfilas était en usage. Sur les 336 pages que comptait l’ouvrage à l’origine, seules 188 nous sont parvenues.
La Bible d’Ulfilas est l’un des rares documents en langue gothique que nous connaissions. Le principal lieu de conservation de documents théologiques en langue gothique était, semble-t-il, la bibliothèque de Narbonne, dans le royaume wisigothique de Septimanie ; la bibliothèque fut incendiée à l’instigation de catholiques orthodoxes : « [Après la conversion au catholicisme] on note des vexations regrettables, comme l’incendie du lieu de culte arien à Narbonne où brûleront les livres de théologie. » (G. Labouysse, Les Wisigoths, 2005)
La traduction d’Ulfilas en langue gothique est plus ancienne que la traduction latine de saint Jérôme, puisqu’elle date du IVe siècle après J.C. Considérant ce fait, il est regrettable qu’aucun théologien, aucun historien de la littérature ou linguiste, ne se soit servi de cette traduction à des fins d’exégèse, si l’on excepte les théologiens goths représentants de l’arianisme, dont les écrits sont partis en fumée.
Labouysse, précédemment cité, relève que « l’étude assidue de la Bible gothique à la cour de Toulouse » (p. 87) contribua à maintenir l’usage de la langue gothique en Septimanie.
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Chateaubriand, victime ignorée du vampirisme
« Les adolescents ne sont pas tourmentés dans leurs rêves par leurs propres fantasmes, mais par ceux des autres (…) Objet du désir d’une femme, qu’il ne connaît probablement pas, l’adolescent souffre, se sent possédé, prisonnier, et peut parfois tenter de mettre fin à ses jours pour se libérer du vampire. » (Strindberg, Un livre bleu)
La science matérialiste ne dit mot des phénomènes psychiques que, suivant en cela le génial Strindberg, nous décrivons sous le nom de « vampirisme », et qui sont pourtant une réalité certaine, tant dans leurs causes que dans leurs effets, pouvant conduire les individus à la mort. Mais comment s’étonner d’un tel aveuglement de la part de ceux qui seraient censés étudier les phénomènes de cette nature, alors que le témoignage le plus remarquable d’un cas de vampirisme, par une des plus grandes figures de la littérature française, reste ignoré à ce jour, quand bien même l’œuvre qui porte ce témoignage est mondialement connue ? Je veux parler de François-René de Chateaubriand et de ses Mémoires d’outre-tombe.
Mémoires d’outre-tombe : le titre même de l’autobiographie, ce premier contact du lecteur avec l’œuvre, révèle, quelles que soient les raisons qu’invoqua Chateaubriand pour donner le change à ses contemporains, que c’est un mort-vivant qui s’exprime. L’œuvre dans son entier est plongée dans une atmosphère de profonde mélancolie, de regret de vivre, que son auteur cherche à communiquer comme sa réalité la plus vraie. Écrits à plusieurs époques de la vie de Chateaubriand, ces mémoires comprennent dans chacune de leurs parties des considérations sur la destinée humaine portant la marque de cette incurable mélancolie, de ce désespoir irrémédiable que ni la philosophie, ni la religion que l’auteur confesse et dont il se fit le champion en des temps d’athéisme, ne parviennent à consoler. Chateaubriand se sait malade, atteint ; il ignore ce qui pourrait rompre sa malédiction, et finit même par déplorer ses succès littéraires, qui donneraient à penser à une jeunesse sans repère que le désespoir est la marque la plus assurée du génie.
Or Chateaubriand était la victime d’un vampire, duquel il ne se délivra jamais et qui fit de lui le mort-vivant que sa lucidité angoissée, désespérée nous a donné à connaître comme tel.
« Un voisin de la terre de Combourg était venu passer quelques jours au château avec sa femme, fort jolie. Je ne sais ce qui advint dans le village ; on courut à l’une des fenêtres de la grand’salle pour regarder. J’y arrivai le premier, l’étrangère se précipitait sur mes pas, je voulus lui céder la place et je me tournai vers elle ; elle me barra involontairement le chemin, et je me sentis pressé entre elle et la fenêtre. Je ne sus plus ce qui se passa autour de moi. » (Mémoires d’outre-tombe, III, 9)
Ainsi commença l’envoûtement. Le contact physique avec l’étrangère eut pour effet de faire entrer dans la vie intérieure du jeune Chateaubriand « une femme » (« Je me composai une femme de toutes les femmes que j’avais vues »), dont l’image le suivait partout et l’obsédait tant qu’il en vint, après deux années de souffrances, à commettre une tentative de suicide, qui échoua. Cette femme, qu’il appelle sa « sylphide », ne le quittait plus, même après des années, un voyage dans les terres sauvages de l’Amérique, la Révolution française, l’émigration en Angleterre. Et s’il n’en fait plus mention après son mariage, c’est sans doute davantage pour des considérations de bienséance. Du reste, il faut croire que le vampire a bien dû finir par se retirer à un moment, après l’avoir vidé de sa substance psychique.
Malgré les éminentes qualités qu’il lui reconnaît, Chateaubriand ne semble guère avoir aimé son épouse d’une bien vive affection. Le fait qu’il soit resté sans enfant est sans doute significatif également. Par ailleurs, je nie que Chateaubriand ait eu un quelconque amour incestueux pour sa sœur, ce que certains se sont crus autorisés à affirmer, en interprétant et déformant ses écrits de la manière la plus absurde. J’observe, enfin, que le chapitre relatant l’événement avec l’étrangère ici rapporté – et cet événement seulement – s’intitule Révélation sur le mystère de ma vie, ce qui montre l’importance que Chateaubriand lui prêtait, et qui montre aussi qu’il en tirait des conclusions à peu près semblables à celles que nous avons développées. Une lecture plate et banale de ce titre, par laquelle on ferait dire à Chateaubriand que c’est de cette manière qu’il eut la notion de l’amour des femmes, est irrecevable car il n’apparaît nulle part dans l’œuvre de Chateaubriand que l’amour des femmes fût quelque chose comme le « mystère de sa vie », ni même, à vrai dire, qu’il lui fût quelque chose de bien particulier, si l’on excepte des œuvres de jeunesse comme René, qui renvoie d’ailleurs elle-même à ladite voisine et à la possession vampirique.
On dira peut-être qu’il est heureux qu’il fût ainsi vampirisé car il n’aurait pas, autrement, écrit les œuvres qui ont immortalisé son nom. J’affirme pour ma part que rarement un écrivain et penseur a donné de manière aussi nette le sentiment d’être resté en-deçà de ses capacités.
Chateaubriand n’a pas été victime de son imagination mais de celle de l’étrangère, dont l’esprit était vraisemblablement morne et l’existence ennuyeuse, que le contact avec le jeune homme embrasa complètement et dont le désir exacerbé s’incarna dans un spectre maudit, assoiffé.
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Le Dédoublement de personnalité
expliqué par le swedenborgisme
Les phénomènes de dédoublement de personnalité, qui ont trouvé une expression littéraire intéressante dans les personnages du Dr. Jekyll et de Mister Hyde, peuvent être expliqués de manière satisfaisante par le recours aux concepts et à la philosophie morale de Swedenborg.
L’homme intérieur est le spirituel en l’homme, l’homme extérieur le naturel. L’homme intérieur est le réceptacle des influences spirituelles, où Dieu insuffle en l’homme l’amour divin et l’amour du prochain (sur ce qu’est au juste l’amour du prochain, voir Arcana Cœlestia ou le Traité sur l’amour). L’homme externe est le réceptacle des influences de la nature matérielle, par lequel l’homme jouit de l’amour égoïste de soi et de l’amour des choses qui sont dans le monde. Dans le présent état de l’humanité, l’homme intérieur est dit « fermé » à la naissance, des suites du péché originel, c’est-à-dire qu’il n’est pas en mesure d’être influencé par le spirituel émané de Dieu, sans une conversion.
Dans la mesure où l’homme interne est l’agent de l’amour du prochain, l’Église, c’est-à-dire la communauté des hommes, ne peut être composée de personnes pour lesquelles l’homme interne reste « fermé » à l’amour divin. L’homme naturel est ennemi de la société, comme les esprits mauvais sont hostiles à l’ordre spirituel céleste. Toute personne se voit donc investie de responsabilités et d’honneurs de la part de la communauté dans laquelle elle vit en fonction de l’amour du prochain dont elle est animée†. Ces responsabilités ne peuvent être assumées, en raison des contraintes qu’elles entraînent, que par un constant amour du prochain, donc par l’assujettissement de l’homme naturel en soi. Cependant, l’homme naturel n’est jamais complètement vaincu, dans cette vie terrestre, et représente pour l’homme spirituel une cause permanente de tentation.
Céder à la tentation est la cause des modifications de la personnalité, car l’homme naturel recouvre dans ces moments son empire. Les contraintes liées à la position sociale et aux responsabilités lui paraissent alors insupportables, écœurantes ; les personnes de son entourage deviennent l’objet de son ressentiment et de sa haine ; sa vie lui semble absurde. Il n’y a aucun moyen pour l’homme de résister aux mouvements violents que lui suscitent en cet état les mille contrariétés de son existence habituelle, et l’homme au commerce doux et affable d’hier (Dr. Jekyll) devient irritable, méchant, brutal (Mister Hyde). Dans la conscience qu’il a de cette situation, il ne peut qu’assister impuissant au déchaînement de l’homme naturel contre les conditions créées par l’homme spirituel, et attendre, en expiant la tentation et la chute, que privé de l’aliment de son amour égoïste l’homme externe se soumette à nouveau.
Telle était la conception des Anciens, exprimée dans les notions de pureté et d’impureté. En état d’impureté, l’individu se retirait provisoirement de la société, interrompant ses relations courantes. Ainsi, dans Sam. 20: 26, Saül s’explique-t-il l’absence de David au banquet par un état d’impureté : « Saül ne dit rien ce jour-là ; car, pensa-t-il, c’est par hasard, il n’est pas pur, certainement il n’est pas pur. »
† Swedenborg insiste également sur le cas des hypocrites, qui feignent l’amour du prochain en vue de l’honneur et des biens qu’ils en retirent dans l’Église (la communauté).
Swedenborg Chapel, Cambridge (Massachusetts)
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Une bibliographie de Carolus Lundius
sur l’Amérique précolombienne
Dans le livre de Carolus Lundius sur Zalmoxis en 1684, il est dit qu’avant Colomb arrivèrent en Amérique, de l’Ouest des Phéniciens, du Nord des Scythes, de l’Est des Chinois, et l’auteur ajoute la bibliographie suivante :
Johan. Ler. Histor. Navig. in Brasil
Gom. Hist. Ind.
Brul. Hist. Peruan.
Acost. De Nat. A. O.
Freder. Lum. de B. ext.
Grot. Diss. de orig. Gent. Am. (Il s’agit d’Hugo de Groot, ou Grotius)
Joh. de Laet., sus notas sobre el previo
Marc. Lescarb. Hist. Nov. Fr.
Horn. De orig. Gent. Amer. (Il s’agit de l’historien Georg Horn, ou Hornius)
Joh. Hornbeck De Convers. Ind.
Hugo de Groot ou Hugo Grotius (1583 – 1645), escreveu um pequeno texto De origine gentium americanarum, (está online em http://digbib.bibliothek.uni-augsbur…_02_8_0242.pdf – pags 36 até final). onde concluía que os americanos tinham uma ascendência múltipla, sendo descendentes de escandinavos, etíopes e chineses. http://www.arlindo-correia.com/160207.html
& Corroboration par Ernest Renan d’une présence phénicienne en Amérique précolombienne :
« Poço do Umbu : Rio Grande do Norte. ‘Local onde há letreiros encarnados sobre as pedras. Foi Renan que, a pedido de Ladislau Neto, examinou cópias de inscrições petrográficas brasileiras, dando-lhes origens fenícias.’ (M. Cavalcanti Proença) » (Glossaire de Macunaíma, Mário de Andrade, Edições Unesco)
Les « Indiens blancs » dans la littérature latinoaméricaine (deux exemples) :
Alcides Arguedas, Pueblo enfermo (1090, tercera ed. 1936, p. 22) : « Hay mucha variedad de tipo, entre los Araonas [Indios de Bolivia], pues mientras que unos son verdaderamente zambos, otros son de un tipo muy parecido al europeo. Los hay de nariz larga y aguda, cuando el indio, en general, la tiene chata. Hay muchos barbones y alguno que otro calvo, cosa tan rara entre los indios. Existen muchos verdaderamente rubios, tanto entre hombres como entre las mujeres. »
Ernesto Giménez Caballero, Revelación del Paraguay (1967) : « Esa raza ambarina y admirable, llamada guaraní, morena clara, blanca aún antes de transculturarse con la española. » (p. 27)
« Yo creo que las razas esenciales que poblaron la América prehispánica fueron tres : (…) la andina o serrana (…), la pampeana o llanera. Y la atlántica (atlantillana, antillana, ribereña), de donde procedieran aquellos caraibes o caribes o carios de los que surgirían los guaraníes como modalidad señorial, pues ‘señor’ significa en guaraní ‘caray’, como en Europa el nombre de Arios. (…) Carios, Arios… Ya los cronistas y luego los etnógrafos habían revelado la distinción de esa etnia paraguaya. Nuestro Rivadeneyra habló de ‘mozos fuertes’ y ‘esbeltos como robles’. Como ‘muy blancos, aún más a veces que los españoles’, los vieron D’Orbigny y Humbolt y nuestro Azara. (…) Carios, Arios… Quizá está la clave de esto en aquella leyenda del dios Are o Ario, cuya sombra sagrada quedó por estas selvas vagando tras hundirse el fantástico continente de la Atlántida, que unía Europa a América. » (p. 142)
« Cariátides, porque son de la raza caria, la raza misteriosa de estas tierras, la raza que enlaza, no se sabrá nunca por qué, con la estirpe helénica, aquella de los carios, a la que perteneciera la hija de Dión, transformada en árbol por Baco enomorado y, luego, en columna para sostener los templos. Aquella hija de Dión nominada, justamente, Caria. » (p. 162)
« Los gallegos van, vienen y andan por América desde antes de Cristóbal Colón, siendo, para mí, los primeros pobladores de este continente. » (p. 227)
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Vikings du Limousin et Amazones
Les historiens ne nient pas (encore) que les Vikings ont occupé le Limousin. Ainsi savons-nous que : “By defeating the Vikings of the Limousin, Rudolph [de Bourgogne] received the allegiance of the Aquitainians and the homage of William Longsword, now duke.” (geni.com) Et je suis porté à croire que la ville de Tulle porte, sans le savoir, un nom hyperboréen, celui de Thulé. Une autre ville au nom semblable est Tula, au Mexique, célèbre pour ses atlantes.
De même, le nom de famille Beaupoil, en Limousin – une famille comptant notamment un poète lequel, selon Voltaire, écrivit ses poèmes les mieux réussis à quatre-vingt-dix ans passés –, pourrait être nommée en souvenir du roi norvégien Harald Hårfagre ou « Harald à la belle chevelure », le mot hår, comme l’anglais hair, pouvant désigner à la fois les poils et les cheveux. Autrement dit, le nom du roi norvégien pourrait se lire Harald Beaupoil.
Les Amazones de l’Antiquité étaient les femmes des Goths.
Jornandès, Histoire des Goths (De Getarum sive Gothorum origine et rebus gestis):
Après sa mort [la mort de Taunasis, roi goth vainqueur du pharaon Sesostris], tandis que son armée, sous les ordres de son successeur, faisait une expédition dans d’autres contrées, un peuple voisin attaqua les femmes des Goths, et voulut en faire sa proie ; mais celles-ci résistèrent vaillamment à leurs ravisseurs, et repoussèrent l’ennemi qui fondait sur elles, à sa grande honte. Cette victoire affermit et accrut leur audace : s’excitant les unes les autres, elles prennent les armes, et choisissent pour les commander Lampeto et Marpesia, d’eux d’entre elles qui avaient montré le plus de résolution. Celles-ci voulant porter la guerre au dehors, et pourvoir en même temps à la défense du pays, consultèrent le sort, qui décida que Lampeto resterait pour garder les frontières. Alors Marpesia se mit à la tête d’une armée de femmes, et conduisit en Asie ces soldats d’une nouvelle espèce. Là, de diverses nations soumettant les unes par les armes, se conciliant l’amitié des autres, elle parvint jusqu’au Caucase ; et y étant demeuré un certain temps, elle donna son nom au lieu où elle s’était arrêtée : le rocher de Marpesia. Aussi Virgile a-t-il dit : Comme le dur caillou ou le roc Marpésien.
C’est en ce lieu que, plus tard, Alexandre le Grand établit des portes, qu’il appela Pyles Caspiennes. Aujourd’hui la nation des Lazes les garde, pour la défense des Romains. Après être restées quelque temps dans ce pays, les Amazones reprirent courage ; elles en sortirent, et, passant le fleuve Atys, qui coule auprès de la ville de Garganum, elles subjuguèrent, avec un bonheur qui ne se démentit pas, l’Arménie, la Syrie, la Cilicie, la Galatie, la Pisidie, et toutes les villes de l’Asie : puis elles se tournèrent vers l’Ionie et l’Éolie, et soumirent ces provinces. Leur domination s’y prolongea; elles y fondirent même des villes et des forteresses, auxquelles elles donnèrent leur nom. A Éphèse, elles élevèrent à Diane, à cause de sa passion pour le tir de l’arc et la chasse, exercices auxquels elles s’étaient toujours livrées, un temple d’une merveilleuse beauté, où elles prodiguèrent les richesses. La fortune ayant ainsi rendu les femmes de la nation des Scythes maîtresses de l’Asie, elles la gardèrent environ cent ans, et à la fin retournèrent auprès de leurs compagnes, aux rochers Marpésiens, dont nous avons déjà parlé, c’est-à-dire sur le mont Caucase. (…)
Les Amazones, craignant que leur race ne vînt à s’éteindre, demandèrent des époux aux peuples voisins. Elles convinrent avec eux de se réunir une fois l’année, en sorte que par la suite, quand ceux-ci reviendraient les trouver, tout ce qu’elles auraient mis au monde d’enfants mâles seraient rendus aux pères, tandis que les mères instruiraient aux combats tout ce qu’il serait né d’enfants de sexe féminin. Ou bien, comme d’autres le racontent différemment, quand elles donnaient le jour à des enfants mâles, elles vouaient à ces infortunés une haine de marâtre, et leur arrachaient la vie. Ainsi l’enfantement, salué, comme on sait, par des transports de joie dans le reste du monde, chez elles était abominable. Cette réputation de barbarie répandait une grande terreur autour d’elles ; car, je vous le demande, que pouvait espérer l’ennemi prisonnier de femmes qui se faisaient une loi de ne pas même épargner leurs propres enfants ? On raconte qu’Hercule combattit contre les Amazones, et que Mélanès les soumit plutôt par la ruse que par la force. Thésée, à son tour, fit sa proie d’Hippolyte, et l’emmena ; il en eut son fils Hippolyte. Après elle les Amazones eurent pour reine Penthésilée, dont les hauts faits à la guerre de Troie sont arrivés jusqu’à nous. L’empire de ces femmes passe pour avoir duré jusqu’à Alexandre le Grand.
Or, si le fleuve Amazone et l’Amazonie, dans le Nouveau Monde, ont été nommés d’après ces femmes, c’est que le conquistador Francisco de Orellana, lors de son expédition sur le fleuve, rencontra un groupe de femmes « de haute taille et à la peau blanche » (chronique du père Gaspar de Carvajal) qui décochèrent quelques flèches sur ses hommes avant de disparaître. Interrogés, les Indiens racontèrent aux Espagnols qu’il s’agissait d’un peuple de femmes vivant dans une cité bâtie en pierres (cette cité dont le Dr Michael Heckenberger a, je pense, retrouvé la trace, associée à des terrains fertiles de « terra preta », terre noire, d’origine humaine).
Pour Jacques de Mahieu, ces Amazones étaient le reliquat de Vikings installés en Amérique du Sud, les « dieux blancs » des peuples précolombiens, dont le vénérable Quetzacoatl, représenté avec une barbe blonde (Thor Heyerdahl rapporte des mythes similaires dans les îles du Pacifique). Pensez à la manière dont le Brésil a été « découvert » au XVIe siècle : le Portugais Pedro Alvares de Cabral se rendait au Cap, en Afrique du Sud, lorsque les vents firent dériver son bateau jusqu’au Brésil ! Et une telle chose ne se serait jamais produite auparavant, dans l’histoire de la navigation, en particulier pour des Normands dont la colonie du Groenland entretenait des liens constants avec l’Islande et l’Europe au Moyen Âge ? (Pour en savoir plus, lire Ingeborg, A Viking Girl on the Blue Lagoon ici)






