Poésie de Beaton Galafa, du Malawi
Beaton Galafa est un jeune poète du Malawi, résidant à Blantyre. Après avoir publié dans diverses revues et anthologies, il vient de sortir cette année son premier recueil, This Body is an Empty Vessel (Ce corps est un vaisseau vide), aux éditions Mwanaka Media and Publishing, au Zimbabwe.
Beaton est un poète de langue anglaise et chichewa (ou chewa, langue officielle du Malawi avec l’anglais). Son recueil est en anglais. Après des études au Malawi ainsi qu’en Chine, où il a passé deux ans, il vient de décrocher un poste de maître de conférences à l’Université du Malawi. Beaton parle également français.
Beaton et moi sommes entrés en contact lorsqu’il publia sur son site en ligne, Nthanda Review, un compte rendu de traductions de poésie du Malawi parues sur mon blog (ici). Certaines de ces traductions ont été reprises dans le n° 277 de la revue Florilège de décembre 2019, à la rubrique « Poètes sans frontières », et cette publication a fait l’objet d’un article du Daily Times, au Malawi, que j’ai reproduit ici.
This Body is an Empty Vessel, préfacé par Mankhokwe Namusanya, est un recueil de 53 poèmes, dont j’ai traduit ici un choix de 21, avec l’aimable permission de Mwanaka Media and Publishing, que je remercie.
Marqué par la mort récente du père de Beaton, ce recueil est l’expression d’une voix originale et mûre, d’une poésie abondante en formules « justes dans l’absurde », pour reprendre une définition de l’art poétique par Pierre Reverdy (qui trouve cette justesse dans l’absurde chez les plus anciens poètes et les plus classiques, démontrant, s’il en était besoin, l’ineptie des écoles qui sont dans le dénigrement du passé, comme elles peuvent être aussi dans le dénigrement de la parole étrangère, les écoles du « nous maintenant »). Cette définition, ou cette manière d’approche, plutôt, revient à dire qu’est poétique ce qui est juste dans le domaine propre de la poésie. Autant la volonté de remodeler la logique a quelque chose de dérisoire quand elle est exprimée par de supposés graves philosophes, autant on ne saurait concevoir de poésie sans cet « absurde » qui cherche la beauté au-delà des choses : au-delà des choses parce que nous ne parlons pas de poésie descriptive, de la beauté des choses, mais de poésie ayant affaire à la beauté de la vérité. La poésie ne dit pas ce qu’est la vérité mais elle la montre, parce qu’il faut ressentir la vérité, le sens de la vie, et que nous avons un ressenti au-delà des choses qui nous entourent, ne serait-ce que dans le jeu gratuit du langage (ce que je ne crois néanmoins pas, contrairement à d’autres, qu’est la poésie). Cette beauté du vrai, c’est le travail du poète, et la poésie de Beaton Galafa est saillante.

*
Dans un rêve (Inside a Dream)
Je suis de l’eau
répandue
d’un vase vide
sans fleurs,
serpentant à l’intérieur
de mes veines et dissimulée
en sang. Je vais sur
le chemin d’un ver
en direction de quelque lieu en
moi mort et pourri. Sa
forte puanteur stérilise
mes pensées tandis que j’essaie
de m’échapper de cages
dans des rêves tristes
de mon père et moi en
imaginaires conversations,
parfois dans des paysages de collines
près de bureaux ministériels,
d’autres fois à l’intérieur
de salles de conférence
où il me regarde
modeler trois chaises avec
de l’argile pour les placer dans un splendide
musée.
*
Arc-en-ciel (Rainbow)
Ces couleurs
aveuglent tes yeux.
Entre les deux
un brouillard te laisse
attendre que les étoiles et la lune
fusent du ciel et se répandent
dans la lumière des lampadaires à Lilongwe,
ce lieu où la poussière et la puanteur
de la ville s’écoulent dans
tes poumons. Certaines nuits de solitude
tu es pris dans des égouts
où tu te décomposes pour un nouveau départ
sous la terre et ils te retrouvent
triste et pourri le lendemain
matin. Le pire c’est quand
trois garçons te sortent les yeux
des orbites tandis que tu flottes sous
des ordures dérivant vers le sud avec
ton âme vide jusqu’au lac.
*
Corps vides (Empty Bodies)
Le son sifflant
de ma voix
enregistrée à partir
d’un téléphone gris argenté
sous oxygène
bloque le bruit d’un prédicateur
tandis que sa salive
et la sueur d’enfants
courant dans les rues
tombent sur le sol, attendant
que les pluies s’écoulent réunies
en rivières mourantes
jusqu’où l’humanité
au ventre vide
pisse son chagrin
sans savoir
ce qu’il y a à déballer
de corps vides qui
parfois ne contiennent
même pas
d’âmes sans domicile.
*
Oubliés (Forgotten)
le bout de mes doigts se rebelle
et court après le papier
l’un après l’autre
ils réduisent en lambeaux
de modernes livres d’histoire
saturés
d’hystérie révolutionnaire
comme si nous n’avions jamais dansé
avant que les chiens
aboient
et nous déchirent en petits morceaux
l’un après l’autre
engloutis par la terre
ou par des murs de prison
jusqu’à l’os.
*
Mère (Mother)
est le son
des oiseaux
avec des murmures de vent
couverts par des pleurs d’anges
et des berceuses de démons
gelés debout,
enfermé dans une maison mourante
qui ne vécut jamais vraiment.
si je n’étais pas ces débris
de métal à la recherche de
mendiants pour me ramasser et caresser,
ma mère
traversant une rivière à la nage
et trempée d’or
de la tête aux pieds,
nous dînerions
avec des rois et des reines,
nos tables rangées sous
la membrane des poches de tes yeux.
*
En mer (At Sea)
Sens le cœur de mon âme
et dis-moi
si l’on dirait aussi
la texture de ta paume, ou
les chemins perdus qui se croisent
au milieu,
flottant comme ton
esprit sur une mer démontée.
mon père vagabonde dans le vent
il cherche où dans les eaux
nous pourrions nager ensemble,
la tempête nous ballotant de-ci de-là,
un tir à la corde entre de nombreuses paires :
feu et eau, vie et mort, paix et
guerre.
ma mère pense qu’il n’est rien
que l’on puisse faire pour fondre l’iceberg
et laisser nos corps usés
dériver à l’autre bout de la mer.
la lune n’est pas d’accord,
elle portera nos ombres
vers l’avenir.
en échange nous laverons sa surface
à grandes eaux pour effacer la crasse et le sang
dans les empreintes de Neil Armstrong.
*
Ex nihilo (Out of Nothing)
entre
la douche et
une tasse de café
il y a un homme qui pense
que cet univers
s’est lui-même jeté hors
du néant.
quand rôdent les fantômes
dans son jardin
il se tapit dans
le seul coin sombre
méticuleusement aspergé d’insecticide
et d’une petite dose
d’eau bénite
volée aux glandes sudoripares
de la terre
au petit matin et à minuit.
il réinvente
sa forme
dépouillée de chair – cette
terre même
jaillie du néant –
tournant et tournant
seul dans du bois
pourri tandis que des voix
qui naguère disaient
l’aimer disparaissent
dans une nuit silencieuse.
*
Dieu (God)
un homme pense :
ce corps mien fut arraché
à des pages d’histoire.
ces mêmes histoires
de purges et de croyants
rampant dans des égouts
déchirent mon cœur en
petits morceaux que je répands
sur terre et mer
pour découvrir la vérité
enroulée dans
des papyrus ou cachée
dans des traits gravés sur
des arbres ou des rochers jusqu’à
ce que je rencontre ton père qui
me bande les yeux avec un brouillard
et demande comment je peux penser
que l’homme-singe
ait pu produire par son péché le chocolat noir
et que Dieu roula nos os
dedans avec une marque
sur notre front
pour que nos chasseurs
ne nous ratent pas
même dans les salons obscurs
de nos maisons silencieuses
quand des ivrognes lançaient
des cris de détresse dans les rues
d’Amérique.
nous n’aurions pas dû laisser
le choix au créateur.
nous aussi
en avion en bateau
nous prêcherions le salut
tandis que notre police bâillonne
son propre peuple et
lui tire dans le dos.
*
Vaisseau vide (Empty Vessel)
ni âme ni chair
juste un creux
ponctué d’os brisés,
la moelle pompée
par des esprits orphelins
errant dans des rues
de terre nue.
c’est un vaisseau : sirènes
et coups de fusil rongent mes nerfs,
minuit je vois un homme et une femme
se disputer le vide.
dans quelque direction que le vent souffle
je vais. je suis une carcasse avec
un nom et une famille dont je dois faire le deuil
quand ce qui reste de ma souche
se dissout dans un volcan, perdu
dans d’équatoriales forêts
où je suis étendu côte à côte avec
la chair et les os de saisons sans âge
de souffrance et malheur.
*
Jambe cassée (Broken Leg)
Ma vie
est une jambe cassée
qui me regarde essayer
de sauter des étages supérieurs
d’une maison en flammes.
je réserve cette douleur pour la fin.
je serai assis sur les cabinets
pensant être accroupi
dans des latrines, priant pour que
tandis que j’évacue peine et chagrin
le vent n’emporte pas
le toit ou ne me jette
nager avec les asticots,
respirer la puanteur de
cette fosse commune. vider
sa vessie après une nuit
à avaler du poison est
libérateur. tu marches sur la pointe des pieds
jusqu’à la fenêtre
afin de saluer le soleil
qui se lève pour un nouveau
jour misérable dans la vie
d’un fantôme.
*
Emporté par le vent (Blown Away)
au moindre souffle de vent
je sens les brûlures de mon corps
la peau s’effrite et sa poussière
vole
en particules tombant
sur la surface sèche des feuilles
d’un proche maquis.
si je dois partir, je m’élèverai
en fumée et suivrai les rayons
de lumière jusqu’au centre
du soleil. avec de longues avenues
remplies de vide
en moi, je ne peux ni me dissoudre
ni brûler. j’apporterai
mon tas de cendre avec moi
là où mon père et moi pourrons mettre à profit
un peu de boue et d’eau pour insuffler
la vie dans une nouvelle effigie
du créateur.
*
Je méprise vos héros (I Despise Your Heroes)
Ce pays va exploser.
Je suis assis là allongeant le cou
vers l’avenir
Je veux exploser avec lui.
Où il ira, j’irai.
J’écoute attentivement le vent
qui siffle en passant
après de longs jours ensoleillés.
Il n’apporte aucune nouvelle
mais exporte nos calamités
vers la mer où des pirates
s’en emparent et déchirent en petits morceaux
des papiers où sont debout
nos champs incendiés
et ce qui reste de nous
est l’histoire d’un petit enfant aux
jambes cassées ayant besoin de béquilles
et une larme dans l’œil
du compatissant qui vote des lois
en de lointains pays.
Vos héros s’accrochent à des cerfs-volants et volent
de-ci de-là, montent sur des estrades
pour faire du lobbying dans des salles vides
et s’égosillent
à parler des incendies qu’ils déclenchent
tandis qu’ils se battent avec les grands titres
de projets pour lesquels on reçoit des balles
et rase des maisons.
Toutes les nuits mon âme s’échappe
et regarde depuis la lune
le cycle recommencer
dans des courants chauds pendant que les hyènes
chassent les chiens loin dans la nuit
vidant les rues pour une meute
de loups et Dieu merci
il n’y avait pas d’églises pour enseigner
à vivre dans la raison
d’autrui.
Et je reste assis comme ça
tout la nuit attendant d’exploser
– comme tout le monde.
*
Employé de morgue (Morgue Attendant)
notez le moment,
après quelques heures nous voudrons
emporter ce corps.
qu’était-il pour vous ?
est. il est. ce qui reste
après que la terre nous a volés
la nuit dernière. d’abord sa voix
ensuite son corps frêle
en sueur quand la mort aspirait
le restant de chaleur
laissant la main de ma mère
posée calme sur son front
se glacer de douleur pendant que j’essayais
d’être courageux, la tristesse
me dévorait le cœur
morceau après morceau au souvenir
de mon incapacité à me battre
pour lui quand le monstre
ouvrit sa gueule. Tous nous le vîmes
ramper dans le salon
de notre maison qu’il appelait un musée
jusqu’à hier quand mon père
décida de recevoir ses ordres directement
de notre créateur.
*
En danger de néant (Peril of Emptiness)
Je passe mon temps
devant une table imaginaire
à réunir des mots échappés
dans des couteaux et des flèches
pour trancher dans le mutisme
de ces nuits candides
où assis nous festoyons
d’imaginations et hallucinations
de droiture.
Peut-être que si nous étions honnêtes
avec les lettres,
si nous leur avions expliqué
le danger
du néant
dans les cages de nos cerveaux,
elles seraient restées
sans difficulté
sachant que l’encre
disparaît
quand
imbibée
d’eau.
de cette manière nos souvenirs auraient adhéré
au gris de murs de prison pour toujours.
*
Soleil dans le désert (Sun in the Desert)
je veux sortir de chez moi,
sentir la douceur du vent qui souffle
son air frais dans mes poumons
et rire du soleil qui pend
là-bas, tremblant. mais
l’obscurité m’effraie. je reconsidère
l’idée de plumer
cette dinde un matin d’hiver.
la nuit a emporté mon père
en nous invitant par traîtrise à dormir ou
fermer les yeux. j’ai toujours eu peur
que mes os fondent ou que ma peau
brûle en sortant par un jour ensoleillé.
combien de soleils a le désert
pour que tous ceux qui percent
son cœur se changent en sable avant
que les mers et les océans aient la moindre
chance de recevoir leur livre de chair ?
*
Prodigue (Prodigal)
La mort
par
ulcères
ou
la mort
par
pneumonie. Je choisis de courir jusqu’à la montagne
où personne ne trouvera un corps dont arracher les poumons
et jeter les pansements dans l’acide ou duquel incinérer l’estomac
quand le stress et le poivre m’enchaînent à des murs fatals.
Je vagabonderai librement dans les airs loin du paradis
et loin des affres de l’homme et de son étrange pandémie.
Je veux réécrire l’histoire de l’homme quand la maladie sera terminée
Je veux que le prochain homme noir s’assoie au bord du lac Malawi
et se souvienne d’un passé qu’il ne vivra qu’à travers les malheurs
qui nous sont advenus quand nous ne regardions pas, quand chauve-souris et labos
partirent en guerre pour savoir qui devait régner – l’Ouest ou l’Est.
*
Femme (Woman)
À présent que tu es là,
tous les chemins mènent à toi,
comme un million de statues d’or
debout contre des murs et assises
sur le sol de temples de montagne,
une mère avec un nimbe du jaune
du soleil peint autour de la tête
et portant un bébé dans son giron,
une image de vide rôdant
dans nos têtes,
et un modèle des mots
dans lesquels ils nous rangèrent
lorsqu’ils passèrent des décrets contre les vagabonds.
tu enserres mon âme dans
les fils huileux du noir de tes tresses.
nous devons créer notre propre monde et
permettre à ton ventre d’enfanter des dieux noirs
pour libérer nos ancêtres des chaînes
de l’esclavage avec lesquelles ils bâillonnent nos gènes
la terre avec l’âge s’éloignant de nos récits
*
Vide (Void)
Dans cette chanson
j’entends des choses.
ma mère partagea
son cœur entre nous,
la poussière du corps de mon père
a rempli le puits insatiable.
nous écouterons les vents
hurlant au sujet de créatures
avec des oiseaux perchés
les uns sur les autres pour former des cornes.
quel courage, mon père rampe le long de monstres
et ma mère chante des berceuses pour piéger les nuits
dans nos yeux.
je refuse de me cacher dans les rêves,
tout seul dans le noir,
je ne sais comment le néant
a pu ramer des confins de la terre
pour réclamer la moitié de ma vie chaque fois
que l’homme dans mes rêves essaie de s’échapper
dans l’abysse de bonheur que je suis.
ce monde n’est pas l’ombre
qu’il voit dans les chutes d’eau sous l’illusion
du clair de lune.
*
Des héros (Heroes)
J’ai arrêté de compter.
jours, mois, années…
cela importe à ceux
dont les paumes restent parfumées
de lait et de miel
dans les si nombreuses lunes
que la nuit tu congèles
avec une âme en lambeaux
se demandant comment
le cœur peut rester enveloppé
de bandages toutes les saisons
de sa vie.
Tu ne peux arrêter
de compter tes doigts
cassés. Que te rappelles-tu
de tes père et mère
la nuit où ils apprirent
que tu allais muer.
Arrête maintenant.
comment pouvaient-ils même vivre
et aimer dans le tumulte des
dunes de sable et des tempêtes du désert
quand tout ce qu’ils avaient
c’est l’un l’autre.
Si je devais vivre à nouveau,
prêtez-moi l’œil de l’aigle
de mes premiers pleurs
jusqu’au jour où ma mère m’empêchera
de courir à la rivière
pour parler en secret aux dieux
encore une fois alors que je dois
l’aider à tenir fermement
l’âme de mon père
essayant de déchirer
le cœur de ma mère
en morceaux.
*
Supercherie (Deception)
J’en ai fini avec le bruit des
fenêtres brisées
des verres éparpillés perçant les plaies
De la solitude
Arrachées de ma chair
Par des soldats déserteurs
Perdus dans une inextinguible soif de pouvoir
Et de vengeance.
Je sens les pneus et la chair brûlés
Sur la route et l’aine du bandit
Des jurés tournant et retournant des papiers
Pointant la direction dans laquelle le vent doit souffler
En même temps que le sang et la jubilation
D’un incendie déchaîné
Des voitures se renversent sur nos cercueils
Nous connectant à notre paupérisme
Dans cette longue marche vers la supercherie.
*
Éclipse de lune (Lunar Eclipse)
aux pires jours de la lune
j’appartiens à sa face la plus brillante
enroulée dans la nuit
qu’elle ne montre jamais à la terre.
cette terre infectée de maladies.
aux heures les plus sombres,
je m’assois sur les confins
et regarde l’humanité tandis que son âme
enfermée dans la poussière et la toux s’accroche
à des fils d’espoir sur les rayons de lune
qui réverbèrent contre les lacs et les rivières.
tout ce à quoi nous avons donné le jour va vers sa mort.
la tristesse et la joie sont les étoiles
qui éclairent les cieux
où tu flottes quand tu restes étendu
par terre te souvenant
que tu étais en guerre contre les dieux
et que la science disait
que tu hallucinais encore tout simplement.
aux plus mauvais jours de la lune
mon âme languit dans la solitude
mais je ne désespère pas
car en écoutant la nuit démarcher l’espoir
en la civilisation quand l’aube prend la relève
j’entends les pluies d’été murmurer
au loin – affluant
pour laver les rues
de leur obscurité
et
fatalité.
excelente trabajo, !!!
Merci, Maria Raquel ! 🙂
merci
SUPER !!!! MERCI, Florent de nous faire découvrir cet AUTEUR MODERNE. Beau travail !!!!!!
Merci, Marc !
Une photo de Beaton publiée dans le n° 184 de la revue Florilège (décembre 2021).
Les quatre poèmes Dans un rêve, Arc-en-ciel, Corps vides et Oubliés ont paru dans leur traduction française dans le n° 186 de la revue Florilège de mars 2022.