Curiosités du moyen âge révélées par les mots du vieux français 2
Complétant le glossaire Quelques curiosités du moyen âge révélées par les mots du vieux français (ici) qui fait fond sur le dictionnaire de Jean-Baptiste Roquefort de 1808, avec quelques ajouts du dictionnaire de La Curne de Sainte-Palaye, la présente liste est formée d’un choix plus important tiré de ce dernier.
Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye (1697-1781) n’a pas lui-même publié de son vivant le dictionnaire de vieux français qui porte son nom, dont il présenta le Projet en 1756 et réunit le matériel. Il confia cette publication à Georges-Jean Mouchet. Du fait sans doute de cette particularité, l’œuvre n’offre pas une présentation bien uniforme : que le lecteur du présent billet ne s’étonne donc pas de l’absence à certaines entrées de l’indication de la classe et du genre du mot (substantif masculin m., substantif féminin f., adjectif a., verbe v.), et d’autres petites incohérences qui ne sont pas de mon fait.
Tout comme celui qu’il complète, le présent lexique se veut un outil pour philosophes, poètes, historiens, linguistes, étymologistes, amateurs de reconstitutions historiques, rôlistes et/ou curieux.
L’original est en noir, mes remarques en bleu-vert.
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A
Abrifol (m.) : Le voile que l’on met sur la tête des gens que l’on marie.
Absicte (f.) : Pierre précieuse. C’est une pierre noire et pesante, qui a des veines rouges ; lorsqu’elle est échauffée par le feu, elle en conserve la chaleur pendant sept jours. (Du Cange aux mots Absectos et Absictus.)
Achicoupeur (m.). On lit Achicoupeur de bourses, pour archicoupeur de bourses, maître fripon.
Alectoire (f.) : Pierre qui se trouve quelquefois dans l’estomac ou dans le foie du coq. Alectryomancie (f.) : Divination qui se fait par le moyen d’un coq, ou d’une alectoire.
Alfin (m.) : Pièce des échecs.
Le fou, du persan par l’arabe al-fîl, l’éléphant. En espagnol, le fou, aux échecs, se dit alfil.
Angemme, Angenne (f.) : Terme de blason : une fleur factice et imaginaire, qui ressemble à la quinte-feuille ; une rose d’ornement, faite de rubans, de broderies, ou de perles.
On trouve le mot dans Apollinaire (à la rime) : « S’ennuyait-elle d’une gemme, d’une fleur bleue ou de l’angemme » (dans le recueil Il y a).
Apesart, Appesart (m.) : Cauchemar. Incube.
B
Balestrille (f.) : Instrument astronomique. Il servait à trouver la hauteur du pôle et des étoiles.
Baratron (m.) : Idole des Sarrazins.
Basquiner (v.) : Ensorceler. Ce qui semble venir de Vascons, ou Basques, où on assure y avoir eu toujours beaucoup de sorciers.
Beranguière (f.) : Bassin de chaise percée.
Biaque (f.) : Céruse. Drogue vénitienne à l’usage des femmes qui se fardaient.
La céruse a fini par être interdite à cause de sa toxicité.
Birbantins (m.pl.) : Nom donné aux gueux d’Allemagne.
Blobes (f.pl.) : Loques, guenilles.
Brei : Pipée, chasse aux oiseaux. Sorte de chasse où l’on prend les oiseaux avec une chouette.
Dans le Grand Robert, « Pipée : Chasse dans laquelle on prend les oiseaux au piège (gluaux, pipeaux, etc.) après les avoir attirés en imitant le cri de la chouette et d’autres oiseaux. » La Curne semble dire quant à lui qu’une chouette véritable est employée dans cette chasse, et pas seulement l’imitation de son cri. Par ailleurs, faut-il comprendre que l’on imite le cri de la chouette pour attirer toutes sortes d’oiseaux, ou bien, comme on s’y attendrait, que l’on imite le chant de telle espèce d’oiseau pour attirer des individus de cette espèce ? Pourquoi le cri de la chouette attirerait-il des oiseaux d’autres espèces ?
Bresagne : Chouette. Oiseau de mauvais augure.
Le mot viendrait du latin præsaga avis, oiseau de présage, oiseau augure.
Bruesche (f.) : Sorcière, dans le patois de pays de Foix.
Burne (f.) : Lieu obscur. De là, ce mot s’est employé pour signifier spécialement le lieu où se retire le chat-huant pendant le jour.
C
Cache-bastard (m.) : C’est ainsi qu’on nommait un vertugadin, lorsque les dames le portaient pour cacher leur grossesse.
Calodaimon (m.) : Génie familier, bon génie, notre ange gardien.
Chacun était censé posséder à la fois un calodémon, un bon génie, et un cacodémon, un mauvais génie ; pour ce dernier mot, voyez mon Cabinet des curiosités (ici).
Candaries salomoniques : Termes usités dans la Nécromancie. (Voy. Dialog. de Tahureau.)
Capnomancie : Divination qui se faisait en observant la fumée.
Cées : Les pierres sées ou cées qui se trouvent dans plusieurs provinces, d’une longueur extraordinaire et qui pourraient être d’anciennes sépultures. Étymol. petra secata, pierre sciée ; dans le Tarn, on trouve encore « Pierre ségade ». Il ne s’agit pas là de menhirs, qu’on aurait nommés Pierrefitte, Pierrefiche.
Celebron (m.) : « Celebron tribularis », pour désigner le lieu où les sorciers tiennent sabbat. Variantes : cerebron, salebron, selebron.
Chevilleur (m.) : Espèce de sorcier. Celui qui sait nouer l’aiguillette.
Nouer l’aiguillette signifie rendre quelqu’un (sexuellement) impuissant ; c’était un sortilège particulièrement craint et, semble-t-il, fréquent.
Clissus (m.) : Terme inventé par Paracelse, pour exprimer la quintessence des choses.
Cocatrix : Crocodile. [Mais] Coquatrix : Basilic.
Conax (m.) : Poisson fabuleux. Dans Lancelot du Lac (T. 3, fol. 102), vit dans l’Euphrate ; quand on le tient en main, on ne pense plus à rien qu’à ce que l’on tient.
Condamnats (m.pl.) : Nom de religieux. Ces religieux sont soumis à l’abbesse de Saint-Sulpice.
Coquinage : Amende levée à Dun-le-Roi par ceux qui se laissaient battre par leurs femmes.
Coscosson (m.) : Espèce de ragoût. Sorte de mets à l’usage des Maures. Le Duchat croit que c’est le couscoussou des Provençaux. Variantes : couscouson, courcousson, coscoton.
Le couscous de la cuisine berbère, soit sous la forme provençale couscoussou, soit sous la forme coscosson ou ses variantes (et qui sont indéniablement, comme le pensait Le Duchat, la même chose), apparaît ainsi dans le vocabulaire du vieux français.
On trouve dans Rabelais le « coscosson » et les « coscotons à la mauresque ». On en a dérivé l’adjectif coscoté : « Qui est en forme de petite boule, en grains [de semoule !] », comme dans les vers de Jean Moréas : « Chapelets de fine émeraude, ophites, Ambre coscoté ».
D
Dardanaire (m.) : Usurier, spécialement celui qui cache les blés en attendant la cherté.
Dionise (f.) : Sorte de pierre. En lat. dionisia. Pierre noire qui, trempée dans l’eau, contracte l’odeur du vin, et qui cependant fait passer l’ivresse.
Disferre : Fer de cheval à tout pied que l’on prend par précaution.
Doublentin (a.) : À doubles mailles : haubert doublentin.
E
Echile (f.) : Pierre. Elle se trouve dans le nid des aigles. (Voy. ses propriétés dans Marbodus de Gemmis.) Lat. ethiles.
Ellagues (m.pl.) : Nation adonnée à la piraterie sur les côtes de la Grande-Bretagne.
Embasmer (v.) : Embaumer. La reine Clotilde fit embaumer le corps de ses neveux.
Escarcine (f.) : Arme propre aux janissaires et aux Maures.
F
Fauchon (m.) : Large cimeterre tranchant d’un côté, à l’usage des piétons [fantassins].
Flin (m.) : Marcassite, pour fourbir les épées.
G
Garbage : Droit de gerbes, dans la Cout. de Hainaut.
Gobe quinault : Jeu où l’on montre un fruit à un niais, à un quinaud, sans le laisser avaler.
Cette distraction d’un goût douteux continue d’amuser les gens aujourd’hui puisque j’ai eu l’occasion de le voir pratiquer sur les réseaux sociaux avec des enfants en bas âge – ce sont des vidéos semble-t-il très appréciées…
Grapis : Cras pois, chair de baleine qu’on mangeait au XIVe siècle.
Gribouille : Vendeur de petits meubles, de choses frivoles.
H
Heriçon : Poutre armée de pointes de fer qui tourne sur un pivot et défend une porte de ville. Variantes : herisson, herichon.
Houppegay : Vol consistant à rogner les cierges.
J
Jouise : Épreuve par le fer chaud, par l’eau.
L
Luberne : Femelle du léopard ou de la panthère.
M
Mahoistre, Mahoitre, Mahote : Garniture ou embourrure qu’on mettait aux habits pour faire paraître les épaules plus larges, plus carrées et se donner l’air d’un homme robuste.
Maigre : Nom du pays des Amazones, peut-être la Mingrélie.
Marrassau : Cimeterre, sabre à la mode des Marranes ou Sarrazins.
Matassin, Matachin : 1 Danseurs espagnols, qui portaient des corselets [pièce d’armure couvrant le torse], des morions dorés, des sonnettes aux jambes et l’épée à la main avec un bouclier. On en voit encore à Séville dansant dans les processions devant le Saint-Sacrement. 2 (m.pl.) Danse des matassins. Matassiner : Gesticuler comme un matassin.
Grand Robert, « Matassin : Anciennt. Bouffon qui se livrait sur les places publiques à une danse burlesque imitée des danses guerrières des Anciens. Ellipt. Danser les matassins. Par ext. Danseur comique. »
On les trouve nommés dans le poème Réponse à un acte d’accusation des Contemplations de Victor Hugo, qui fait allusion à la pièce de Molière Monsieur de Pourceaugnac : « Les matassins, lâchant Pourceaugnac et Cathos, / Poursuivant Dumarsais dans leur hideux bastringue, / Des ondes du Permesse emplirent leur seringue. » Le commentateur : « Les matassins qui pourchassent M. de Pourceaugnac, à la fin de l’acte I, sont déguisés en apothicaires et ne sont armés que de seringues. »
Metridat : Mithridate, électuaire composé de substances aromatiques, d’opium, qu’on dit avoir été inventé par Mithridate, et auquel on attribue les vertus d’un contre-poison : « tiriacle [thériaque] ou metridat » (JJ. 189, p. 476, an. 1460)
Miton : Mitaine de fer ; gantelet du XVe siècle, sans doigts séparés.
Molequin : Étoffe vert de mauve. Variantes : molechin, molekin, moloquin. Molequinier : Fabricant, marchand de molequin.
Grand Robert, « Molequin : Vert molequin, vert de mauve, utilisé autrefois en teinturerie. »
Momie : Malthe, baume momie. « Momie, mastic, aloes cicotrin » (Fouill. Faucon. f. 38) Mommie : Momie mise en poudre, comme médicament. Mumie : Momie. On croyait, au XVIe siècle, que la poudre de momie d’Égypte était efficace dans les contusions et tenait lieu de vulnéraire. A. Paré [Ambroise Paré] a fait un discours contre cette croyance.
Grand Robert, « Malthe (f.) : Rare. Bitume. » Baume momie est donné comme synonyme de malthe sur le site crntl.fr, qui a, pour définition de ce dernier mot, « Bitume glutineux moins liquide que le pétrole. »
Morianne (m.) : Poupée représentant un Moresque et servant de cimier à un heaume de tournoi.
Moriel : Cheval noir.
Mouchache : De l’esp. mouchacho [sic], ânier. « Les mouchaches qui suivent les mulets, portent ordinairement une roupille à la moresque » (Garasse, Rech. des Rech. p. 219) [& Roupille : Manteau dont les Espagnols s’enveloppaient pour dormir.]
Le Grand Robert donne la roupille, manteau servant également de couverture pour dormir, comme étymologie possible du mot roupiller (dormir).
Mouflet : Camouflet, parfum pour éveiller les endormis, en leur faisant sentir du soufre ou autre chose.
Grand Robert, « Camouflet : Anciennt. Plaisanterie consistant à souffler de la fumée au nez de quelqu’un (au moyen d’un cornet de papier allumé). Par métonymie (argot). Objet dégageant de la fumée, chandelle, candélabre. » (Et le sens figuré qui en découle.) Ce premier sens du mot, selon le Robert, est peut-être relativement tardif en vieux français, si l’on admet que la plaisanterie nécessitait un « cornet de papier ». Dans La Curne, il s’agit, semble-t-il, d’une version ancienne des sels, par lesquels on ranimait par exemple les personnes évanouies.
Muloter : « Quand le sanglier va chercher les caches et greniers des mulots, auxquels ils ont assemblé le bled, glands, et autres fruicts » (Fouill. Vén. f. 58)
Muscadins : Petites pastilles qu’on mange pour avoir bonne haleine, ainsi appelées du musc qui entre dans leur composition.
L’usage du mot est attesté, selon le Robert, depuis 1578 seulement, et désigne par conséquent une pratique de la Renaissance plutôt que du moyen âge à proprement parler.
On sait que le mot a servi par la suite à désigner de jeunes coquets, et en particulier, sous la Révolution, les royalistes : « les orgueilleux lambris des muscadines et des muscadins » (Gracchus Babeuf).
N
Naeure : Cendres d’or et d’argent. « Residuum auri et argenti remanentis post manum operarii, quod residuum vocatur vulgariter cendres et naeures. » (Cart. de l’évêc. de Chartres, an. 1253)
Nairon : Tranchant d’une dague.
Naisage : « C’est en Bresse le droit de porter à un étang son chanvre, pour le faire rouir. » (Gloss. de Laur.)
Naphe : Eau de fleur d’oranger : [ou] « eau de naphe ».
Se trouve dans le Robert sous l’orthographe naffe, « eau de naffe : eau de fleur d’oranger » (de l’arabe).
Noitun, Nuitun : Lutin qui se promène de nuit.
Le français de Belgique a le mot nuton, qui désigne un « lutin, gnome bienfaisant » et, par extension (?), un « jeune scout ».
O
Odet : « Le mulet odet » était un lutin qu’on prétendait courir les rues, pendant la nuit, à Orléans et à Blois.
Ogre : Hongrois.
P
Paniot : Espèce d’opale. « Un petit reliquaire d’or, où il a une pierre appelée paniot, verte et contre le jour vermeille » (Inv. du duc de Berry, an. 1416)
Pannanesse : Femme vêtue de guenilles.
Ailleurs, femme de mauvaise vie, prostituée. Du Cange : « Hinc Pannanesse, pro Meretrice, quod pannosa veste utatur » (prostituée couverte de guenilles).
Panosse : Sorcière édentée.
Papafigue : 1 Becfigue, oiseau. 2 Masque dit papafigo par les Espagnols, pour se défendre du froid et du vent.
Le dictionnaire de l’Académie espagnole connaît bien le mot papafigo mais seulement pour désigner le becfigue (ainsi qu’une certaine voile de navire) mais pas le masque évoqué par La Curne, qui semble indiquer une façon de se couvrir entièrement le visage dans l’espace public.
Patte pelue : Hypocrite.
Il y a sans doute dans cette définition un jugement physiognomonique des anciens.
Pessaire : Remède solide, de la longueur et grosseur du doigt, qu’on introduit dans les parties naturelles de la femme pour provoquer les menstrues.
Le pessaire, qui existe toujours « pour remédier aux déviations de l’utérus » (descentes d’organes…) ainsi que comme préservatif anticonceptionnel, ne semble plus remplir la fonction ici décrite relativement aux menstrues (s’il a jamais eu véritablement cette fonction).
Pignaux : « Pignaux de collier », pointes de fer aiguës mises aux colliers de chiens.
R
Ratel : Herse d’une porte de ville.
Rateler : Croasser comme la chauve-souris.
Les chauves-souris communiquent entre elles à la fois par des ultrasons que l’oreille humaine ne peut percevoir et par de petits cris, ce que les anciens appelaient rateler.
Ribaudiel : Sorte de chariot blindé. « Ces ribaudiaux sont brouettes haultes bendées de fer à longs picos de fer devant en la pointe, que font par usage mener et brouetter avec eulx » (Froissart, X, p. 28)
Rochal : Ivoire des morses, de l’hippopotame. « L’ivire et le rochal et les pierres precieuses » (Anc. Coutume de Norm. f. 28)
S
Salemon : Salomon ; on appelait « œuvre Salemon » les pièces d’orfèvrerie antiques conservées aux trésors des églises.
Salidure : Petite baleine en Languedoc.
Sarcocolle : Gomme résineuse employée pour hâter la soudure des lèvres d’une plaie.
Vu que le sarcocollier, l’arbuste d’où la sarcocolle est tirée, est dit par les dictionnaires modernes se trouver « en Éthiopie et sur les bords de la mer Rouge », cette substance vulnéraire, tout comme la poudre de momie (cf. Momie supra) qui servait aux mêmes fins chirurgicales, nécessitait forcément, pour son approvisionnement, un commerce constant avec ces régions lointaines.
Sarcophange : Pierre qui consume les chairs en quarante jours.
Saugé : Où on a infusé de la sauge. « Vin nouvel saugé » (Ord. III, p. 255, an. 1359)
Sciomancie : Divination par les morts.
C’est-à-dire, étymologiquement, « par les ombres », une ombre étant, on le sait, l’esprit d’un mort. Il s’agit donc d’un synonyme de nécromancie.
Scorzon : Espèce de serpent noir, venimeux, et qui sent si mauvais que les autres animaux le fuient.
T
Tombier : Sculpteur de tombes.
V
Vespertillion : Chauve-souris ; au figuré, homme occupé de maléfices.
Vilennie : Terme de blason ; se dit du lion dont on voit le sexe, et dont la verge est d’un autre émail [d’une autre couleur] que le corps.
Le Grand Robert a « Vilené : Blason. Animal vilené, dont la verge est d’un autre émail que le corps. »
Le blason de la ville de Goult, dans le Vaucluse, comprend un loup d’azur « vilené de gueules », ce qui signifie qu’il a la verge de couleur rouge. Le lion d’azur du même blason n’est quant à lui point vilené (mais il est, comme le loup, « lampassé de gueules » car il a une langue rouge). La description de ce blason est la suivante : « D’or à la bande d’azur chargée de trois croissants d’argent et accompagnée, en chef, d’un lion d’azur lampassé de gueules et, en pointe, d’un loup d’azur lampassé, armé et vilené de gueules. » (Site armorialdefrance.fr d’où je tire le blason : lien en dessous de l’image)
Un animal vilené de gueules plus connu que celui de Goult est l’ours des armoiries de la ville de Berne en Suisse. On trouve aussi des animaux vilenés d’or (c’est-à-dire à la verge dorée), vilenés d’azur (à la verge bleue), vilenés de sable (à la verge noire), vilenés de sinople (à la verge verte)…

Armoiries de la ville de Goult dans le Vaucluse. Source
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J’aime la langue française. Elle est d’une richesse et d’une finesse! Merci pour cet article. Jai toujours du plaisir à apprendre des curiosités de la langue et des étymologies