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Poésie des Jindyworobaks (Australie)

Ces traductions font suite à mon billet Poésie aborigène d’Australie – révolutionnaire (x), un grand succès de ce blog en termes de fréquentation, présentant des poètes aborigènes contemporains de langue anglaise.

Les Jindyworobaks sont un mouvement littéraire australien, actif des années trente aux années cinquante. Ce sont des auteurs blancs qui, dans leur souhait de rendre la littérature australienne moins dépendante de ses racines anglaises, donc moins « coloniale » – car cette sujétion coloniale devait tendre à l’imitation, au maniérisme, à l’inauthentique –, chercha en particulier à faire fonds sur la culture aborigène, d’ailleurs encore assez mal connue à l’époque. Cette démarche fut largement ignorée par les uns et mal comprise par les autres : on reprocha notamment à ces auteurs de chercher à rendre les lettres australiennes plus authentiques à l’aide d’une culture d’emprunt. Par ailleurs, dans le contexte politique des années trente, cette affirmation culturelle se doublant, via les contacts de ce groupe avec l’essayiste Percy Reginald Stephensen, d’une volonté « nationaliste » de mettre fin au statut de dominion de l’Australie, devait faire basculer l’entreprise du « mauvais côté » de l’histoire au moment où la Grande-Bretagne cherchait à mobiliser l’ensemble de ses dominions dans la guerre contre l’Axe.

Outre les publications respectives de ses principaux auteurs, le mouvement publia de 1938 à 1953 des Jindyworobak Anthologies.

Le nom Jindyworobak est un mot aborigène signifiant « contact, jonction », le mouvement cherchant, pour la première fois dans l’histoire des lettres, un contact avec la culture aborigène, façonnée par l’environnement australien et donc authentique dans sa relation à cet environnement. La pensée Jindyworobak présente également les linéaments d’une conscience écologique : les poèmes de Ian Mudie sur le phénix australien qui n’existe pas et ne peut donc renaître de ses cendres ou sur les hommes blancs qui « tuent toute la nature » aborigène (slay all our wilderness) en sont un exemple poignant.

Les auteurs ici traduits sont : Rex Ingamells, l’initiateur du mouvement, avec cinq poèmes (plus exactement, trois poèmes et deux extraits), Ian Mudie (9 poèmes), William Hart-Smith (2 poèmes) et Roland Robinson (3 poèmes). Les textes sont tirés d’une anthologie consacrée au mouvement par Brian Elliott : The Jindyworobaks, University of Queensland Press, 1979.

Drapeau aborigène surimposé à la carte de l’Australie. Ce drapeau a un statut officiel dans le pays depuis 1995.

*

Beauté mélancolique (Forlorn Beauty) par Rex Ingamells

Ô j’ai vu dans l’aube un sommet flamboyant
au bout d’une mer de sable. Il était seul,
et nu de tout sauf de couleur ; nuls bosquets
ne couvraient ses flancs d’un manteau broussailleux.
Pelé par les vents du désert, par des soleils intenses dépouillé
des plus tendres dons de la Nature, il semblait méditer tristement,
comme s’il savait que sa beauté ne pourrait jamais
apporter aucune joie, à tout jamais puissante et mélancolique.
Rien d’autre dans ce vaste espace solitaire
ne transpirait la Beauté ; et je regardais émerveillé,
en songeant qu’ici même elle régnait encore ;
en songeant que, son esclave fervent, avec une grâce à toute épreuve
ce sommet dans l’aube flamboyait depuis des siècles,
et flamboyait en ce jour, et flamboierait jusqu’à la fin des temps.

*

Ngathungi par Rex Ingamells

Cet ossement, dont la chair qui l’entourait a été
mangée par mon ennemi,
je le couvre de graisse animale, de cheveux d’homme
et d’argile prise entre les racines d’un arbre de la rivière.

Puis je l’applique solidement
au fémur d’un kangourou
avant de le mettre au feu, pour que l’homme que je hais,
ne faisant qu’une seule âme avec lui, meure aussi.

Il crache et crépite dans le feu ;
il craque et s’effrite en fragments noirs.
On ne dira jamais plus son nom,
et je garderai la joie de mon acte pour moi seul.

*

L’aube dans le désert (Desert Dawn) par Rex Ingamells

C’est un fantôme qui marche avant de naître.
Il vient comme une promesse tenue.
L’avoir connu, c’est aspirer du cœur et des yeux
au long silence,
au long, long silence
sous la lumière des étoiles dans le désert venteux,
en attendant le lever du soleil.

*

Fragment tiré de Le peuple gangrené (From The Gangrened People) par Rex Ingamells

NdT. Je traduis en entier le fragment tel qu’il figure dans l’anthologie (le reste du poème a été laissé de côté par l’éditeur de l’anthologie lui-même).

Ceux qui voudraient que les poètes se réjouissent
dans les temps présents
ne sont point dévots de la beauté ;
ils craignent la page vraie,
incitent les fous à chanter
pour une maigre pitance
de peur qu’ils mordent
pour rien.

Je ne souhaite aucune louange
pour mon amour de la beauté
de la part de ceux
qui n’aiment point la beauté :
les hochements condescendants de la tête
tandis que la main signe un chèque
m’ont convaincu
que la beauté demande
le meurtre.

*

Tiré du poème Uluru : Une apostrophe au Mont Ayers (Extracts from Uluru: An Apostrophe to Ayers Rock) par Rex Ingamells

NdT. Même remarque que pour le précédent poème. / Uluru est le nom aborigène de l’Ayers Rock, Atila celui du Mont Conner et Katatjuta celui des monts Olga.

Uluru des aigles, entre
Atila, montagne au sommet plat,
et les trente piliers agglomérés de Katatjuta…

J’ai connu l’aurore
comme un unisson éclatant d’oiseaux célébrant
la magnificence du Mont, Uluru ;
J’ai vu le Soleil
dans son voile de tresses protéger son visage
de l’étincellement vespéral du Mont, Uluru ;

J’ai vu la nuit
telle une radiance de lune, les cigales chantant
l’étonnante histoire du Mont, Uluru.

Sûrement j’ai prouvé l’élision du Temps,
suis allé plus loin que la distance pour boire aux sources de la merveille !

Bosquets après bosquets, d’acacias et d’eucalyptus,
Sommets après sommets, vallées après vallées…
La multitude des collines de sable traversent la distance :
le spinifex salé,
spinifex bleu,
buissons bleus, buissons de sel,
la multitude des collines de sable…

Lézard et serpent
murmurent sur l’étendue,
murmurent près des pierres et des brindilles, ou ne font
pas le moindre bruit…

Les casuarinas paradent sur la plaine de sable rouge
dans le midi lourd de canicule…

Des myriades d’herbe argentée
forment un brouillard sur la terre à la lumière de la lune.

Ce ne serait pas assez de marcher,
les pieds douloureux, mille kilomètres vers toi, Uluru,
Montagne, Uluru, sur les arides et dures
étendues de sable et de cailloux, crêtes et vallées,
parmi les buis de sel, buissons bleus, spinifex, acacias,
casuarinas,
sous le bleu impassible.

L’arrivée n’est pas seulement physique : c’est
l’acte du rêve dans le sanctuaire intérieur,
avec le soleil et les étoiles, le soleil et les étoiles,
lune après lune,
bâton messager et amulette,
puits naturel et dune.

L’approche, Uluru, doit
se faire avec des yeux clairs pour embrasser
les grands contours rouges ou le noir rempart d’étoiles,
ainsi qu’avec un esprit fervent pour faire
l’incroyable voyage qui reste
encore à faire
au-delà de la vue, du toucher et de l’ouïe.

L’approche, Uluru, doit
se faire depuis un Passé si lointain
que l’Homme n’est qu’un périlleux rêve de la Nature,
instinct de l’Être,
et soleils et tempêtes battent furieusement
un vaste, inébranlable diprotodon de pierre.

L’approche doit être dénuée de tout Savoir, hormis
de ce qui vaut la peine.

Ici le wallaroo a sauté par-dessus
l’amas de cailloux sur la face occidentale ;
ici le soleil frappe et les âges passent ;
ici la lune est
un chasseur armé de brillants woomera, lance et boomerang,
foulant les escarpements où à l’aube du monde les vents chantaient
les mêmes chansons qu’à présent,
entonnant d’imposants corroborees du Temps du Rêve
ici, vaste Mont,
à travers tes grottes et tes arbres pressés.

En sortant de l’une de tes Cavernes peintes,
je sus que j’étais pour toujours une part de toi,
fortifié par l’ocre, le charbon et l’argile,
par des éternités d’ocre, de charbon et d’argile,
pour entrer dans ton obscurité bigarrée d’Être hors du temps –
hier, aujourd’hui et chaque jour à venir
un éternel acte de rêver dans ton cœur, Uluru.

Quand je sortis de l’une de tes Cavernes peintes,
toi et l’aigle vous éleviez ensemble
dans le bleu ardent ;
et, dans ton ombre ondoyante, Uluru, je connus
la force vitale qui sourd solitaire
de ta prodigieuse quiétude de pierre.

*

Une vision dans la rue (Street Vision) par Ian Mudie

Par une nuit de brume la brousse est revenue
dans les rues de la ville, j’ai vu
un reflet de jeune eucalyptus, un tronc rugueux d’acacia noir
et les tortillons des broussailles ; là devant moi
le casuarina en deuil des morts, morts il y a longtemps,
les gommiers rouges près de la rivière
éclipsaient la lumière des néons et laissaient l’éclat
de la lune descendre le long de la brume, illuminant
de blanc les eucalyptus disparus jadis.

Cette nuit de brume, la brousse est revenue
dans les rues de la ville, j’ai vu
les yaccas pointés vers les étoiles, près du lieu
où dort le grand kangourou, qui ne rêve plus du
boomerang et de la lance ; cette nuit j’entendis
la chouette mopoke annoncer les heures où
seul un rêve existait avant la tour de l’horloge. – Et puis
la brousse repartit ; un arbre anglais
s’affalait sans vie sur la place détrempée.

*

Terre (Earth) par Ian Mudie

La terre est notre feu, notre nourriture, notre beauté,
de la terre vient la matière de notre esprit ;
toutes les choses que nous aimons sont de la terre,
la terre nous façonne, de la terre
nous naissons, et de la terre
nous recevons le savoir.

Nous mangeons et ce que nous mangeons est de la terre,
nous buvons et la saveur du vin
est faite de terre.

N’est-il pas bon d’aimer
la terre que nous connaissons ? La vigne qui pousse
sous l’eucalyptus fait un vin d’une saveur
étrangère aux crus du nord.

La terre est ainsi notre sang ;
allons-nous déformer notre esprit
comme s’il vivait d’une terre allogène ?
La terre dans notre sang.
Notre terre.
Cette terre.

*

Sois en colère (Have Anger) par Ian Mudie

Pleure pour eux, pleure pour les totems perdus,
pour les tribus vaincues par le destructeur –
effacées sous les roues de sa soif
du profit qui ne profite pas à ta virilité.
Pleure pour elles, les maisons des morts incendiées,
et là où tes domaines tribaux contiennent du gypse
fais-en des casques de deuil pour la terre veuve.
Pleure mais ne laisse pas tes larmes être faiblesse,
garde-les de la pitié et de l’apitoiement sur soi
et des larmes qui ne sont ni d’un homme ni d’une femme
mais de monstres créés en toi par des dieux étrangers.
Pleure mais laisse à tes larmes la colère,
le puissant désir des hommes et des femmes
de tuer les choses qui les détruiraient.
Sois en colère, une forte colère qui démantibule,
un colère qui brandit la lance, l’affirmation et le bâton,
contre les destructeurs de totems, contre les assassins de nos cœurs,
contre la conforme docilité d’autres dieux.
Sois en colère contre ceux qui,
jetant nos dieux aux ténèbres,
brisant les amulettes,
arrachant les arbres totémiques,
nous tuent toute la nature.

*

Si c’est trahison (If this be treason) par Ian Mudie

Note de l’éditeur : « Ce poème se réfère à l’internement d’un groupe d’écrivains associés à P.R. Stephensen et au Mouvement Australia First. » (Voyez mon introduction à ce billet.)

Alors c’est trahir quand l’amour de notre terre
fortifie nos cœurs et y circule
à chaque heure du jour ?
Alors c’est trahir quand notre esprit
ne se meut qu’au gré des vents natals,
quand nous rêvons d’unité
et de la haute vocation de notre pays,
quand nous voulons voir
un avenir national
triompher dans nos chants,
quand nous voulons être
les serviteurs volontaires
du rêve de l’Australie ?

Si c’est trahison, que tout arbre alors
tombe sous la hache, que toutes les fleurs courageuses
se fanent en félonne disgrâce.
Si c’est trahison, alors la terre elle-même
outrage l’État,
et chaque brindille, chaque pierre
conspire au renversement de l’ordre établi,
l’assassinat est en gestation
dans chaque waratah, le sabotage des acacias
couve sur chaque vallon doré.

Si l’amour du pays est une lâche trahison,
que le soleil devienne noir et solide la mer.

*

Il n’existe pas de Phoenix Australis (No Phoenix Australis) par Ian Mudie

NdT. Un poème qui prend une résonance singulière après les mégafeux de 2019-2020 en Australie.

L’immobilité frissonne, un murmure métallique
traverse les feuilles tournées vers le soleil,
les oiseaux béent dans la pénombre suffocante,
une tornade court à travers la clairière,
emportant les feuilles mortes et la poussière chaude,
puis disparaît, poursuivant sa course au loin, ou bien soudain expire.
Un oiseau appelle, puis se tait, et loin sur la route
un cheval bouge dans le mirage, puis s’immobilise.
Un camion passe, cahotant, geignant et pétaradant,
puis la poussière en suspension dérive parmi les branches,
se répand, se pose et disparaît.

Et toi, le meurtrier à la boîte d’allumettes,
Prométhée nain,
les branches nues et noires pointeront des doigts accusateurs.
Souviens-toi qu’il n’y a pas de phénix
dans notre mythologie.

*

Un jour, peut-être au printemps (One day, perhaps in spring) par Ian Mudie

Ne faites pas de lois pour nous, ne brandissez pas le doigt contre nous,
ne nous dites pas ce que nous devons faire ou ce que nous devons penser,
les vêtements que nous devons porter ou la manière dont nous devrions parler,
car nous n’agissons selon ce qui vous semble bon que tant
que cela nous convient. Aujourd’hui, demain,
ou peut-être le jour d’après,
nous brûlerons vos dictionnaires, déchirerons vos manuels
et utiliserons vos éditoriaux à des fins sans élévation ;
car nous sommes le peuple, nous sommes la marée de l’humanité,
et de temps à autre nous tournons à droite ou tournons à gauche
sans que personne nous ait dit de le faire,
nous, le peuple méprisé, la racaille, les non-intellectuels,
et vous n’êtes alors plus que des chefs sans cortège, n’allant nulle part
– éditorialistes, politiciens, « gens biens », boss de syndicat,
planificateurs, agitateurs, boss de syndicat, pacifistes, va-t-en-guerre,
pédants, professeurs, présidents de ci ou ça ou autre chose,
vous qui recevez votre commission pour nous organiser,
qui enflez vos profits ou vos égos en marchant à notre tête,
tous les chefs autoproclamés, qui jacassez à tue-tête –
vous vous retrouvez soudain sur une branche sans arbre ;
et vous découvrez que nous ne vous écoutons pas,
que nous ne parlons pas la même langue que vous,
et que nous n’irons pas où vous voulez nous voir.
Les plans que vous avez tirés pour l’avenir
sont réduits en miettes, nos poings ayant frappé,
et vos poteaux indicateurs servent de petit bois pour le feu.
Alors, si vous nous voyez aller quelque part où nous ne devrions pas
– ou quelque part où vous ne pensez pas que nous devrions aller –
ne restez pas plantés devant nous comme des agents de la circulation à leur poste,
la main levée pour nous arrêter ou nous demandant
de détourner notre marche dans une rue adjacente. N’essayez pas.
Nous ne vous verrons même pas. Nous
ne saurons même pas que vous êtes là ; nous irons tout droit.
Et un matin quand vous vous lèverez comme d’habitude
plus personne ne lira vos journaux,
n’écoutera vos radios, n’obéira à vos lois ;
il n’y aura personne pour préserver le statu quo, combattre vos guerres,
maintenir la paix pour vous ou mener à terme vos révolutions
– absolument personne.
Nous serons tous allés pêcher, ou bien au pub,
ou bien nous serons restés dans nos jardins ou dans nos lits.
Vous découvrirez
que nous n’avons accepté de bâtir vos villes,
de pointer à vos horodateurs, d’écouter vos discours
et de vous aider à renverser ou à soutenir des gouvernements
que parce que nous ne pouvions être forcés à tout changer,
n’ayant jamais eu assez d’énergie pour vous dire d’aller au diable,
et parce qu’après tout un cirque c’est amusant un moment,
surtout quand la direction pense qu’on est
un des clowns ou peut-être une otarie du spectacle.
Mais ce matin-là le soleil brillera,
ou bien il aura plu ou autre chose,
et nous poserons simplement nos outils et laisserons votre civilisation
rouler dans un coin poussiéreux comme des copeaux de métal,
et nous ferons ce que nous voudrons.

Alors vous vous rendrez peut-être compte
que nous, la racaille, le peuple, la tourbe que vous avez méprisée,
ne vous écoutions pas,
n’écoutions pas,
pendant des milliers d’années
n’écoutions pas.

*

Le héron bleu (The Blue Crane) par Ian Mudie

Je ne suis pas le poète de la solidarité entre les hommes,
je ne chante pas la fraternité universelle
ni l’unité de toute l’humanité
d’un bout à l’autre du monde
– je chante seulement la solitude,
la secrète solitude intime
que chacun serre heureux contre son cœur.

Je ne suis pas une grue brolga grégaire,
ni un étourneau ou un moineau volant en essaim,
je suis seulement un inélégant héron bleu
qui maraude dans la vase au bord des étangs,
le long des barrages ombragés d’arbres,
ou pêche des pensées
dans des marécages où personne d’autre ne semble vivre,
si ce n’est mon reflet fantomatique froissé par les herbes.

*

Intrus (Intruder) par Ian Mudie

Quand je marche,
je ne sais pas
quel ancien sol sacré
mon pied profane peut-être
ou bien si mes pas me conduisent
sur les lieux où un héros légendaire perdit son sang
ou versa le sang d’autrui
ou donna le feu à l’homme
dans le lointain temps du rêve.

Vénérables Anciens disparus
de la tribu morte il y a longtemps,
pardonnez
ma violation du tabou,
mon intrusion non cicatrisée ;
n’envoyez pas
un détachement de justiciers
hanter mes rêves.

Vous comprenez sûrement
que ma conscience
est déjà bien assez
contrite.

*

Vengeur (Avenger) par William Hart-Smith

C’est celui qui hier encore avait un nom,
cette présence dans la nuit qui m’effraie.
Ce sont ses yeux qui regardent
à travers les branches qui se balancent ;
ce sont ses pieds
qui foulent doucement les feuilles parmi les pierres,
brisant un bout de bois, un fragile bout de bois,
fragile comme un os.

C’est celui qui n’est pas encore enterré,
dont le corps n’a pas encore été emporté,
dont le souffle est dans les feuilles de tous les arbres.

Bien qu’il soit enveloppé d’écorces et lié par des joncs,
que ses yeux soient caves et ne voient plus,
que sa bouche soit muette,
bien que ses membres soient comme le joint d’un bâton de jet
que nul sans le rompre ne peut plier,
il marche la nuit
et je n’ose dormir.

Je voudrais trouver la paix dans la caverne,
trouver dans ma solitude la paix
du feu à mes pieds,
mais je suis plein de peur.

Ses lances étaient vraies,
mais mon bouclier fut rapide comme un oiseau plongeant,
rapide comme la lance qui frappa quand vacilla son bouclier,
vacilla comme les ailes d’un oiseau frappé en plein vol.

J’entends son fort soupir
dans les feuilles du bois.
Son souffle est dans le feu qui saute à mes pieds
et ses yeux regardent depuis les braises rougeoyantes.
J’ai peur de lui.

Je n’ose dormir,
je n’ose fermer les yeux,
croyant le voir partout dans l’obscurité.
Je n’ose me lever
et marcher dans l’obscurité.

Quand je me tourne de côté,
tout mon dos est froid à cause de la peur ;
Quand je me remets sur le dos,
ses yeux me scrutent à travers les branches qui se balancent.

C’est comme si la nuit ne devait jamais finir,
comme s’il avait lié la nuit avec des joncs
pour qu’elle ne puisse s’échapper.

*

28 avril 1770 (April 28th, 1770) par William Hart-Smith

NdT. Le 28 avril 1770, le capitaine Cook aborda sur le continent australien. Le poète évoque à la première personne les impressions d’un Aborigène au cours de cette rencontre.

Comme mon père avant moi
je me tenais debout laissant mes membres réclamer l’immobilité des arbres
tandis que les vagues se jetaient avec force à mes pieds,
ma lance levée pour frapper.

Je combattis mon étonnement
et le maintins silencieux et calme
tandis que je tenais ma lance prête à frapper les poissons,
rapides ombres dans le tumulte d’écume.

Je combattis ma peur,
lui parlant comme je me parle à moi-même,
et ne voulus pas non plus lever mon regard une autre fois,
quand Cela s’approcha flottant sur les eaux.

Et quand nous vîmes qu’ils étaient blancs de peau,
la peur nous envahit et nous courûmes nous cacher loin d’eux,
qui vinrent et prirent nos lances,
qui laissaient sur le sable blanc des empreintes sans orteils,
qui nous appelaient et nous faisaient signe
puis s’en allèrent, et que nous n’avons plus jamais revus.

Avant que Cela fût venu qui les portait,
avant que cette chose nouvelle se produisît,
le jour succédait à la nuit sans question,
la marée succédait à la marée, la vague à la vague,
se brisant à mes pieds,
et je faisais dire à la voix des vagues ce qu’elles voulaient.

Mais à présent elles posent la question,
tournent et retournent la question,
brisent la question
et me rapportent complète encore
la question, qui est également dans le vent,
dans les voix murmurantes de la nuit,
dans les yeux de tous ceux qui les ont vus venir et repartir.

*

Nalul le borgne parle (One Eyed Nalul Speaks) par Roland Robinson

NdT. Dans ce poème et les suivants, le poète retranscrit les paroles d’Aborigènes qu’il a recueillies.

Écoute, homme blanc, même si tu es venu ici,
amenant du bétail, construisant des parcs à bestiaux, des maisons,
ce n’est pas ton pays. Chaque point d’eau,
chaque plaine, rivière, rocher, billabong est notre rêve
et a toujours appartenu à mon peuple depuis le Temps du Rêve.

*

L’enfant qui n’avait pas de père (The child who had no father) par Roland Robinson

Raconté par Fred Biggs

Avant que l’homme blanc arrive
avec ses moutons,
les plaines étaient couvertes de
toutes sortes de fleurs.

Deux sœurs partaient marcher
tous les matins parmi
les fleurs, à la recherche
de nourriture.

Au temps où ces sœurs marchaient
parmi les fleurs,
il n’y avait aucun homme
dans le monde entier.

Un soir, alors que l’une des sœurs
marchait ainsi,
elle vit une fleur et se baissa
pour la cueillir.

À l’intérieur, la fleur ressemblait
au visage d’un enfant.
Elle prit deux morceaux d’écorce
et posa la fleur

entre les deux, au pied
d’un tronc à terre. Elle n’y pensa
plus et continua de marcher
parmi les fleurs.

Le soir suivant, cette sœur
retourna sur les lieux. « Oh, cette fleur
a de plus en plus
le visage d’un enfant. »

Elle prit une fourrure d’opossum
pour en envelopper
la fleur, puis laissa celle-ci
de nouveau sous l’arbre.

Le soir suivant, quand cette sœur
revint pour voir
la fleur, elle trouva un bébé
qui dormait.

Elle découvrit que ses seins avaient du lait.
Alors chaque soir
elle partait à travers les fleurs
nourrir le bébé.

Sa sœur vit
que ses seins étaient formés.
« Oh, tu dois avoir un bébé. »
« Oui. » « Où est-il ? »

« Là-bas parmi les fleurs. »
Les sœurs y allèrent
et trouvèrent l’enfant, qu’elles emmenèrent
dans leur grotte.

Cet enfant devint un homme
intelligent et sage.
Ensuite il monta
au ciel.

Et chaque fois que j’entends
les hommes blancs prêcher,
cette histoire me revient
à l’esprit. Cet enfant

était comme Jésus, il est venu
au monde
sans père. Il fut
formé d’une fleur.

Cette femme toucha cette fleur.
Si elle n’avait pas
cueilli cette fleur, rien de tout cela
n’aurait pu se produire.

*

Jarrangulli par Roland Robinson

NdT. Je me suis servi d’une version en ligne car je trouvais dans le texte de l’anthologie quelques incohérences.

Raconté par Percy Mumbulla

Entends ce lézard chanter,
c’est Jarrangulli.
Il chante pour qu’il pleuve.
Il est dans un trou en haut de cet arbre.
Il veut que la pluie remplisse ce trou
et le couvre lui.
Cette eau lui durera jusqu’à
ce que passe la sécheresse.

Il fait sec quand il chante,
Jarrangulli.
Dès qu’il commence à chanter,
Jarrangulli,
il est sûr d’apporter la pluie.

Ce compère, c’est le vrai lézard de pluie.
Il est pareil aux cacatoès noirs,
ce sont les compères qu’il faut pour la pluie.

Son venin est mortel. C’est
Jarrangulli.
Il te mordra pour sûr.
Si tu grimpes à cet arbre et passe ta main
au-dessus de ce trou, il te mordra pour sûr.
Il est noir avec des raies blanches.
Jarrangulli.
Il chante pour qu’il pleuve.

Selected Pieces in Afrikaans

When in 2006 I started doing research on Afrikaner history after having learnt the basics of Afrikaans language, online sources in Afrikaans, at least on some topics, were scarce. Back then Google did not even offer to choose Afrikaans as a search language on its Web crawler (that is, to search for pages in Afrikaans specifically) and it is only a couple of years later, in 2009, that I had the good surprise to see that Afrikaans was now available among Google parameters.

Faced with the then unsatisfactory situation, I started a process of scanning (in fact, as I was poorly equipped, of typing, which was time-consuming but also helped me consolidate my knowledge of the language) sources in Afrikaans that I was ordering online from secondhand bookstores, mostly about South African history. I published them on South African internet forums attended by Afrikaners. Most of these sources had never been available online before. As online texts were, as I said, scarce in Afrikaans, Afrikaners had to rely, as far as the Web was concerned, on sources written in English, with the obvious slant the majority of these sources display with regard to the history of a former British dominion.

I published these sources anonymously from 2007 to 2011 and the forums in question would best be described as supporting Afrikaner or Boer nationalism. These forums turned out to have limited life spans and at the date of today all this work of mine has vanished from the Web so it is time to publish it again on this blog, this time under my name. This will be done through the next weeks.

I am starting here with short excerpts from paper and online sources and shorts texts I wrote. All apologies for the mistakes the reader may encounter; any proofreading by more fluent speakers welcome!

Comments in English are from 2018.

August 2018

*

Sedert ‘n paar dae bied Google ‘n besondere funksie vir soeke in die Afrikaanse taal aan. (Gaan na ‘Advanced Search’+’Choose Language’). Vir jare was dit nie moontlik om die Afrikaanse taal vir jou soeke te kies nie. Dit is ‘n nuwe begin vir die Afrikaanse taal. (13 Maart, 2009)

Comment. This is what I mentioned in introduction, namely the ingress of Afrikaans among Google’s advanced search tools. Afrikaners had already developed a tool for the purpose of looking specifically for content in Afrikaans online, named ,,soekafrikaans’’, but it was not as powerful as Google, and the fact that Google now proposed Afrikaans to its users was also likely to increase awareness of the language worldwide.

*

Ek praat ‘n paar tale en het nooit ‘n kultuur ontmoet wat soveel met Engels bedruk is as die Afrikaanse een nie. Die afgryslike Britse oorheersingsgees pla en pes hierdie volk en kultuur al te veel.

Nooit het ek byvoordbeeld ‘n ander land geken nie waar die bewoners nie hulle taal op hul rekenaars kan skryf nie. Hoeveel van die Boere kan ‘n eenvoudige « ‘n » op hul rekenaars nie skryf nie! Dit is ongelooflik hoe die kulturele imperialisme julle kultuur gehinder het! (Aug. 2009)

*

Kaptein Zim

Die Boere sou nie hulle tyd met soutpiele verloor nie. Wat Mugabe in Zim met die Rooineks maak is die soutpiele se probleem. Hulle hê geen eerbied nie. Ek apploudeer die Zim: Kaptein Zim teen die gay gangsters! (Mei 2008)

Comment. Allusion to Robert Mugabe’s calling Tony Blair’s government ‘gay gangsters.’

*

In die lig van bogenoemde pos wil ek net vra dat almal wat iets sleg wil se van Emily Hobhouse omdat sy Engels was moet hulle hande opsteek! P.

Die probleem is dat jy net een naam ken, die van die Engelse Hobhouse. Dit is asof jy nie eenmal ‘n klein ietsie gehoor het van die baie ander mense, van Duitsland, Frankryk esv. wat vir die Boere ook veel gedoen het en van hulle baie gehou het. En die grond daarvan is dat jy die taal van die Engelse praat en jy moet dus die geskiedenis leer soos hulle dit vir jou opgedis het. En dit bedoel jy moet onken alle ander lande behalwe Engeland. (Sep. 2009)

ii

Ek wil sê dat die Boere te veel van die ,,haatlike engelse’’ opgeslurp het in die onlangse verlede. Dit is weens die immigrasie-polisie van die Nasionale Party sedert Verwoerd: twee miljoene of so engelssprekende rooinekke is na Suid-Afrika getrek en daar het hulle nooit Afrikaans geleer. Die NP het alles gemaak so dat hierdie mense in Suid-Afrika voel soos in hulle eie land, en dus het die Party die Afrikaanssprekende Boere verraai. Die rooinekke het geglo die land is nog ‘n Britse kolonie waar hulle die base bly. Afrikaans het ‘n private spraak geword, ‘n spraak wat ‘n mens praat op sy plaas maar nie in die gemene lewe nie. Dis wat Robert van Tonder sê in sy boeke, met baie voorbeelde en ervarings.

In dieselfde tyd het die Britse regering, wat so baie van sy mense na Suid-Afrika gelaat gaan het, alles gemaak om die Suid-Afrikaanse regering te ondermyn.

Die Britse Ryk het verdwyn as wêreldmag, maar nou is die wêreldmag die VS, en dus is Engels nog die eerste wêreldtaal. As die Boere ‘n klein volkie is, is hulle deur die oorheerse kultuur van die Engelssprekendes geraak; hulle sien nou die wêreld deur Engelse of Angelsakse brille. Baie Europeërs het dieselfde probleem, die hele wêreld eintlik, maar dit skyn my nog ‘n groter probleem vir die Boere.

Die Boere moet hulle Dietse kultuur sterker steun. Sekerlik is die Nederlands vandag ‘n baie klein landtjie waar almal ook Engels praat en Engels dink, waar ‘n mens meer Engelse boeke as Nederlandse boeke in die boekhandlings vind, en waar die onwit immigrasie ongelooflik hoog is. Wat bly van die Dietse kultuur vandag in die Nederlands? Wat bly van die Dietse kultuur in Suid-Afrika?

Bly Diets, mense! Julle taal is Diets. Julle kultuur moet Diets bly. ‘n Mens kon in die verlede Dietse tale in reusagtige gebiede van Afrika hoer en praat, weens die Boeretrekke in alle rigtings en ook die Belgiese kolonisasie van Kongo.

Wat die Dietse kultuur van Nederlands, België, Suid-Afrika vir die Christelike geloof gemaak het, is kolosaal. Waar sal ‘n mens ‘n uitstekender uitdrukking van die geloof vind as die Devotio moderna: Geert Groote, Florens Radewijns, Thomas a Kempis? En Jansen? En die begijne-beweging? En wat ‘n suiwerer uitdrukking van Kalvinisme as die wat in die Nederlands gebloei het en waarvan die Suid-Afrikaanse Kerke gebore is? Die gevaar van verengelsing is dat die Boere nie meer geraak al daarvan is nie. (Okt. 2009)

iii

Uiteindelik sê ek, indien julle te veel of graag alleen Engels praat en skryf, soos julle gegradueerders in julle universiteite vandag doen, sal jul kultuur ‘n etnografiese voorwerp en nie meer ‘n lewendige gees word nie. ‘n Mens sal sê, ja, ja, Opa’s druppels en Oma’s kruie, net so lekker soos dolos en lobôla… (Nov. 2009)

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Australia of Nieuw-Holland?

Nieuw-Holland is die geskiedkundige name vir die eilandkontinent van Australië wat deur die Hollanders ontdek is. Die naam is vir die eerste keer gebruik in 1644 deur Abel Tasman en sou nog lank daarna gebruik word. Op verskeie 19de eeuse kaarte is die naam gebruik om die onverkende weste van Australië aan te dui terwyl die Britte reeds nedersettings in die ooste van Australië gevestig het naamlik die state Nieuw-Suid Wallis, Tasmanië, Queensland en Victoria. Later sou Suid-Australië hier bygevoeg word. Toe die Franse dreig om die Nouvelle Hollande soos dit in Frans bekend gestaan het te koloniseer, het die Britte ook begin belangstel in die weste van Australië en het hulle dit dan ook gekoloniseer.

In 1804 het Matthew Flinders aanbeveel dat die naam Australië eerder gebruik word in plaas van New Holland maar die naam het eers in 1824 amptelike erkenning in die Verenigde Koninkryk verkry. Die naam is in Nederland tot so laat as die einde van die 19de eeu nog gebruik; tans is die naam nie meer in gebruik nie.

Bron: Wkpd

Australië was Diets en het Brits geword: Dis ook die geskiedenis van Suid-Afrika in baie opsig. Wat was die Britse Ryk trouens indien nie die beroofde eigendom van die Batavsche Republiek nie?

Die Suid-Afrikaanse mens wat vandag na Australië trek, verloor in min jare al Afrikaner kwaliteite. Die Afrikaanse kultuur in die Suidlande is nul. Hulle was trouens al te veel verengels in Suid-Afrika self. ‘n Paar koerante het probeer bestaan maar het verdwyn na ‘n paar maande. Op die Internet sien ‘n mens daar sou ‘n Afrikaanse gemeenskap van die Suidlande bestaan, waar hulle braai en die res, maar wat kan dit bedoel? Maar ook, is die toestand in hierdie opsig so verskillend tussen Australië en Suid-Afrika? Is julle seker daar is nog ‘n Afrikaner kultuur in Suid-Afrika? (Nov. 2009)

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Rivonia

Op 11 Julie 1963 is die Rivonia-saak deur die Suid-Afrikaanse veiligheidspolisie oopgevlek. Die veiligheidstak van die SAP het na Walter Sisulu gesoek en daar is inligting ontvang dat hy hom by ‘n huis in Rivonia skuilhou. Na etlike nagte se soektogte kon die informant wat bogenoemde informasie verskaf het, die huis aan die polisie uitwys. Op 11 Julie 1963 is die opstal, Lilliesleaf, deur sestien polisiemanne agter in ‘n droogskoonmakerswa, binnegedring. Dokumentasie van «Operasie Mayibye» is daar gevind. Indien hierdie plan tot uitvoer gebring sou word, sou dit Suid-Afrika in ‘n bloedbad omskep het. Die volgende persone is daar aangetref: Dennis Goldberg [Jood], ingenieur; Lionel Bernstein [Jood], argitek; Gavon Mbeke, joernalis; advokaat Bob Hepple [Jood?], wat later gevra het om staatsgetuie te word en toe land uit gevlug het; Ahmed Kathrada, Walter Sisulu en Raymond Mhlaba, organiseerder van die ondergrondse ANC. Inligting wat daar gevind is, het gelei tot die arrestasies van Harold Wolpe [Jood], Elias Motsoaledi, Andrew Mlangani, Arthur Goldreich [Jood, Israeliese burger, lid van die Israeliese paramilitêre organisasie Haganah] en James Kantor [Jood].

Die belangrikste fonds was die bloudruk van Operasie Mayibye. Hierdie operasie is beoog sodat Suid-Afrika met geweld omver gewerp kon word. «Dit was onder andere beoog om 210 000 tuisgemaakte handgranate, 48 000 tuisgemaakte landmyne en 1 500 tydbomme te vervaardig… Met die wapentuig kon tussen ‘n kwart en ‘n halfmiljoen mense uitgewis gewees het. Sterk sou ook aangeleun gewees het op hulp van buite Suid-Afrika.»

R.J. Greyling, Terrorisme: die feite, J.L. van Schailk, 1987

Comment. This excerpt deals with the Rivonia conspiracy and terrorism charges that were leveled by Pretoria against the ANC in 1963. As the source makes clear, a number of Jews, including one Israeli member of the paramilitary organization Haganah, were prominently involved in the conspiracy to overthrow the apartheid regime. This, plus the fact that the leader of ANC’s armed branch was the Jew Joe Slovo, deserves more scrutiny in the current discussion on the relationship between the Union of South Africa and that other state now under international pressure to waive her own apartheid system and colonialism, namely Israel. In particular, the role of Israeli organizations should be examined.

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Robert de Kersauson en die Boerekommandos

Robert de Kersauson de Pennendreff (Robert die Fransman), wat beskeie en leergierig gou Afrikaans onder die knie gekry het. Hy het in die geledere van die Theron-verkenningskorps end-uit geveg. Ná die oorlog het hy net lof vir die Boere gehad. Hy het sy laaste dae op Franschhoek deurgebring. Sy aangrypende verhaal is opgeteken in Ek en die Vierkleur, wat laas in 1960 herdruk is.

proteaboekhuis.co.za

Daar was nie eintlik ‘n Franse Korps nie. ‘n Belangrike rede hiervoor was dat die Franse Konsul die entoesiastiese vrywilligers gewaarsku het, dat ‘n deelname aan die gevegte die verlies van die Franse burgerskap beteken. Die meeste van die Fransmanne het dus by die Polisie of binne die garnisoene gedien.

‘n Klompie van baie oortuigde Franse vrywilligers het egter die waarskuwing van hulle diplomatiese verteenwoordiging geïgnoreer en maar ook in ander eenhede van die vrywilligers ingetree (bv. Luitenant Chateauvieux by die Duitsers) of binne Boerekommandos geveg (bv. Robert de Kersauson de Pennendreff as ook Prins Louis d’Orléans et de Bragance wat onder die skuilnaam Louis Merey aan verskeie gevegte deelgeneem het). ‘n Egte Franse eenheid, die sogenoemde Franse Vrykorps, het na die ondergang van die Internasionale Legioen die lig gesien en het onder die bevel van Luitenant Ernest Gallopaud gestaan. Kolonel Georges Comte de Villebois-Mareuil, ‘n Franse beroepsoldaat en voormalige kommandeur van ‘n Eliteeinheit binne die Franse Légion étrangère (Vreemdelegioen) was die hoof van die Internasionale Legioen. Sy adjunk was die Russiese Kolonel Yevgeny Yakovlevich Maximov.

Europese Hulporganisasies en Vrywilligers tydens die Tweede Vryheidsoorlog (1899-1902), deur Dr. Claus Nordbruch

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Lucien Pemjean : Die Boere se vriend

Lucien Pemjean (1861-1945) was ‘n frans skrywer wat naby gestaan het van die grootse Frans antisemietiese skrywer Edouard Drumont (Drumont wordt in 1844 geboren in een Frans-Vlaamse landbouwersfamilie. In de Kamer van Volksvertegenwoordigers wordt hij de leider van de anti-joodse parti. Outeur van “Die Joodse Frankryk” Wkpd).

Pemjean was werksaam in Frankryk vir die Boere Republieke se onafhanklikheid deur sy tydskrifte ,,L’Ami des Boers” (Die Boere se Vriend, 1899) en ,,Le Cri du Transvaal” (Die Transvaal se Skree, 1901).

Hy is na die Tweede Wêreld Oorlog gevange geneem vir samewerking med die Duitsers.

Supporters of the pro-Boer campaign publicized by Le Cri du Transvaal included nationalists such as Maurice Barrès, Edouard Drumont (who blamed the war on the greed of the Jewish financiers), General Parmentier and Henri Rochefort, but also figures such as Jules Lemaître (member of the French Academy), and Gabriel Monod (Prof. of History and a founding member of the League of the Rights of Man), though not many French socialists. The campaign also had an international dimension: between 9 and 12 March 1901 representatives from Germany, the United States, Austria-Hungary, Spain, Belgium, France, Italy, The Netherlands, Russia and Switzerland attended a meeting in Paris of delegates of committees in favour of the independence of the Boers.

William Fortescue, The Third Republic in France, 2000

En 1934, Lucien Pemjean, vétéran de l’antisémitisme, lieutenant du marquis de Morès et compagnon de Drumont à la prison de Sainte-Pélagie pendant trois mois, en 1892, fonde Le Grand Occident, mensuel qui comptera un jour 3000 abonnés. Il y a ainsi un noyau antisémite. La flamme de la veilleuse ne s’éteint pas et pourra produire l’incendie escompté.

Jean Drault, Histoire de l’antisémitisme, 1942

Animateur, avec Jean Drault, Jean Boissel et Jacques Ditte (La Solidarité française), de la Ligue antijuive universelle, créée en 1937 et placée sous la présidence d’honneur de la veuve d’Edouard Drumont.

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كافر

Die patroon van die reënboognasie se vlag, ‘n driehoek aan die linkerkant en horisontale strepe, volg die een van Zimbabwe en ander swart lande. Die eerste land wat sulk ‘n patroon vir sy vlag aangeneem het is die Moslem Staat Soedan (1970), die land van die Mahdi wat in die 19de eeu die Britse Ryk vir 12 jaar uitgedaag en verneder het, ‘n soort Allah-Boer.

Die tweede een was die onbeduidende vakansieplaas, vakansiestaat Bahamas (1973). Verskeie swart state volg: Mozambique esv… en ten slotte die ANC-Suid-Afrika. Ek wonder maar hoekom. Wil hulle ‘n moeslimiese solidariteit uitdruk? of is dit die uitdruk van ‘n politieke program: met ander woorde, is die program van die reënboognasie ‘n nuwe Bahamas te word, dat is ‘n onbeduidende vakansieoord vir oud, ryk en verrote souties?

ii

Volgend wat die Britse het gesê, was die Mahdistaat Soedan (1885-1898, na ‘n vierjarige stryd teen die Egiptenaars en die Britse 1881-1885) die hoogtepunt van die slawehandel in Afrika, die Arabiese Skiereiland en die Middel-Oos. N.B.: Die Britte in 1898 het nie, weens ‘n Arabiese opstand daarteen, die slawerny in Soedan uitgeskakel nie.

Ek wou graag wil weet of die Boere Republieke, wat nog, alhoewel informeel, slawe had (inboekelingen), aan Arabiese slawehandelaars slawe gekoop het. Wie was m.a.w. die slawehandelaars in Suider Afrika? Die sekere punt is dat die Boere kontak met Mosliems verknoop het, want die k-woord niks as die Arabies kâfir is nie: كافر

Dit skyn my hoog waarskynlik dat Arabiese handel tot die Boere Republieke gespreid het, en dat die geskiedenis van ‘n ZAR-Mahdisoedan bond nog te skryf sou wees. Die vyande van die Boere wou dit ja geniet om die Boere verder te laat haat [te laat gehaat word?], maar wat wou hulle daarvoor nie gebruik nie? Dit kan ook effens genietbaar vir die Boere wees: U vyande  wou die Arabiese mag en die Boeremag tesame meer vrees as die Boeremag alleen. Die Nasionale Party het lankal die Israel-kaart gespeel en ons sien die uitslag.

iii

Meer oor die Mahdi en die Mahdiste:

Muhammad Ahmad het as leier van die ontevrede onderdruktes na vore getree en hom op 29 Junie 1881 as die Mahdi (al-Mahdi) verklaar, nie net as verlosser van die Soedanese uit hul sosiaal-ekonomiese verdrukking nie, maar ook as hersteller van die Ware Islam, deur bemiddeling van Muhammad die Profeet, deur Allah as politieke en religieuse leier geroep.

Deur ‘n reeks haas ongelooflike oorwinnings oor die Egiptiese magte, bygestaan deur Britse troepe, het al-Mahdi ‘n Islamitiese Ryk tot stand gebring wat vanaf die Rooi See tot Sentral-Afrika gestrek het.

Britse oorname van Egipte in 1882 en hul militêre pogings om hul aandeel in die “scramble for Africa” te bekom, het hom uiteraard in botsing met die Britte gebring. Sy grootste oorwinning was sy inname van Khartoum op 26 Januarie 1885 waarin Gordon teen die bevel van al-Mahdi onthoof is. Hy is kort daarna waarskynlik aan tifus oorlede.

Die Mahdiste is egter deur generaal Horatio Herbert Kitchener by die Slag van Omdurman op 2 September 1898 gestuit. Kitchener het bevel gegee dat al-Mahdi se beendere uit sy beskadigde grafkelder in Omdurman verwyder en in die Nyl gegooi word Hy het al-Mahdi se skedel as oorlogstrofee saamgeneem, maar dit later laat begrawe in ‘n Islam-begraafplaas, tot vandag toe nog nie opgespoor nie. Die grafkelder is later deur die Soedanese volledig gerestoureer.

In die Anglo-Boereoorlog, kort daarna, het Kitchener sy minagting vir menselewens, waarvan die skending van al-Mahdi se graf en oorskot ‘n voorspel was, met die konsentrasiekampe en die afbrand van plase verder gevoer. (Uiteraard was die Britse Regering die hoof-aanstigter van die ellende om goud onthalwe.)

Die swart band in die Soedanese vlag is ter ere van al-Mahdi, hul nasionale held.

Die Burger, 2008

iv

Waarvan het die slawe gekom, wat ,,kaafir’’ as ‘n noem gehad het, indien nie van Arabiese slawehandelaars en hulle swart vasalle en krygers nie? Die Boere het voeling met die Arabiese slawehandelaars gedurende die kaafiroorloë gehad, dit is seker. Hoekom nou sou die Boere, wat alleen staan, nie met Islamistiese magte in Afrika teen die Sionistiese arbei en stryd tesamen nie? As blanke Afrikamense kan hulle iets van ‘n ontaarde Wes wag? Die Wes is die gevar, die Wes is verengelsing, die Wes is die einde van Afrikanerdom en die Boerestaat-idee, die Wes is dood, die Wes is niks, die Wes is die dood van die siel en die dood van God.

Vlag van Soedan

السودان

Die mag van die gees en die siel het in die Wes verdwyn, behalwe vir die nasionaal-christelike idee en sy stryders. Dis tyd dat die Boere voeling met die Islamistiese stryders in hul eie wel verstaande belang neem. Soos col. Bob Denard (Said Mustapha Mahdjoub) wat in die Comore-eilande geveg en vir Suid-Afrika veel gemaak het.

Comments. French mercenary and convert to Islam Bob Denard, after staging a coup in the Comoros in 1978, made the Federal Islamic Republic of the Comoros (1978-1989) support the Union of South Africa, allowing the latter to circumvent the international arms embargo through the Comoros and to use the archipelago as a logistic base for her military operations in Mozambique and Angola.

Vlag van die Comore-eilande (Al-Itihad al-qumuri)

الاتحاد القمري

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Die Seychelle-staatsgreep (November 1981)

Vlag van die Seychelle-eilande

Die mislukte staatsgreep op die Seychelle-eilande deur Suid-Afrikaanse huursoldate guns in die buitelandse liberale kringe as ‘n voorbeeld van die agressiewe beleid van die RSA. ‘n Kommissie van die Verenigde Nasies het so gesê, maar volgend Die Burger (1988) glo die oud-veiligheidsleier van die Seychelle selfs dit nie. Mens sal antwoord Die Burger was ‘n werktuig van die regering, maar dan moet ‘n mens ook erken dat die VN mos nie onpartydig teenoor die RSA was nie.

Comment. As to the remark that, if the newspaper Die Burger, as an official organ of the apartheid regime, was not neutral the United Nations had their own partiality against the apartheid regime, it is both a truism and irrelevant. That it is a truism needs no comment. That it is irrelevant lies in the fact that the United Nations are custodian of the international law (and I endow the concept with the binding force of Kantian morality); if the United Nations may err on this or that case (like responsibility for the Seychelle coup attempt), it is far-fetched to claim that they judge cases based on ,,partialities’’ of their own, as the only partiality a legal authority shows in right is toward the law.

Seychellois oud-veiligheidsbaas se toekenning dat die Suid-Afrikaanse regering niks met die staatsgreep te doen gehad het (Bron: Die Burger, 10 Oktober 1988)

DIE eertydse hoof van die Seychelle se veiligheidspolisie leun oor die kroegtoonbank, stel homself voor, kyk my in die oë en sê Mike Hoare is ‘n lekker kêrel, nè? Ek en Rapport se man stik tegelyk in ons bier. Ons is deel van ‘n groep Suid-Afrikaanse joernaliste wat die Seychelle op uitnodiging van TFC-Tours besoek. Want Suid-Afrikaners is nou weer welkom in die Tuin van Eden, soos die brosjures dié groep eilande noem. Ons is uitdruklik gewaarsku om niks uit te vra oor Hoare en sy Boksembende se mislukte staatsgreep in 1981 nie. Weens dié sensitiewe sakie kon Suid-Afrikaners jare lank nie die Seychelle besoek nie, aldus ‘n groot-ogige toerleier. Reeds op die lughawe is die meeste van ons se bagasie noukeurig deurgesoek. ‘n Skeel doeane-beampte, paspoort in die hand, vra strikvrae soos: ,,Hoe oud is jy?’’ en ,,Wat is jou naam?’’ Op pad na die hotel ry ons verby heelwat pondokke. Elke erfie ‘n begraafplaas vir geroeste motorwrakke. Beslis nie ‘n goeie eerste indruk nie. Daar is geen giftige goed soos spinnekoppe, slange en skerpioene in die Seychelle nie, beduie ‘n gids selfvoldaan. Julle is nou in die Tuin van Eden. Kort daarna sluip ‘n veelpotige, harige plat ding oor die plafon van ‘n vroulike kollega se hotelkamer en hang homself uitdagend op aan ‘n draadjie. Waar ‘n Suid-Afrikaanse nommervyf-skoen gou ‘n einde maak aan die eensame bestaan van die Seychelle se ,,enigste’’ spinnekop – as ‘n mens die gids moet glo.

Die volgende dag besoek ons van die ander eilande per boot. Een dien as tronk. Hier loop gevangenes rond soos hulle wil. Met laagwater kan hulle droogknie vir ‘n koeldrankie oorstap na van die ander eilande wat deur toeriste besoek word. Of hulle kan oorswem na Mahé, die hoofeiland, waar ons tuis gaan. Maar dit gebeur nie baie nie, sê die gids terloops; die gevangenes hou meer van húl eiland. Later anker die boot oor ‘n koraalrif. ‘n Paar van ons gaan duik en word oorval deur vriendelike visse van alle groottes en kleure. Die swak eerste indruk vervaag mettertyd namate die skaam Seychelle sy sluier vir die besoeker lig. Dit is duidelik dat die toeris hom by die eiland moet aanpas, en nie andersom nie.

Die Seychelle bestaan uit meer as 100 eilande. Op Mahé woon negentig persent van die sowat 65 000 Seychellois. Alle mediese behandeling is gratis vir die inwoners. Van die duurste operasie tot die goedkoopste pil. Kinders word volgens wet verplig om tot standerd nege skool te gaan. Van kinders gepraat; meer as tagtig persent van die geboortes op die eiland is buite-egtelik. Hoewel daar ‘n casino, nagklubs en ‘n disko op Mahé is, is daar van ‘n gejaagde naglewe nie sprake nie. Juis in dié rustigheid lê die bekoring van die Seychelle. Dis ‘n gouestrand-plek vir die kaalvoet-mens waar hy kaalvoet-dinge kan doen. Mike Hoare het nie ‘n kans gehad nie, sê die oud-veiligheidsbaas. Ons het lank voor die tyd geweet presies wanneer Hoare-hulle die lughawe sou binnestap. Hy weet ook die Suid-Afrikaanse regering het niks met die staatsgreep te doen gehad nie. Waar anders dink jy het ons die inligting vandaan gekry? vra hy retories.

Voor ons dié spraaksame kêrel met vrae kan begin peper, trek iemand aan sy mou en fluister in sy oor. Daarna praat hy net oor sy restaurant, en hoe duur vleis in die Seychelle is. Ons toerleier met die groot oë lyk skielik ook minder bekommerd. ‘n Vliegtuig van Lesotho se lugdiens bring ons terug na Suid-Afrika. Die SAL se vliegtuie mag nie op die Seychelle land nie. Behalwe vir snaakse kraakgeluide van die vlerk se kant wat die vlugingenieur saam met die passasiers laat kopkrap, verloop die vlug glad. Teen sowat R1 700 vir tien dae (vliegtuigkaartjies en twee maaltye per dag ingesluit) is ‘n besoek aan die Seychelle effens duurder as ‘n besoek aan die tandarts. Maar dis beslis baie lekkerder.

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Douwes Dekker / Setyabudi
Vrywilliger vir die Boere-Republieke en Vader van Indonesië se nasionalisme

Die kleurling (wit van vader, geel van moeder) Ernest Douwes Dekker is ‘n uitsonderlike figuur in die Boere se geskiedenis.

Hy was Nederlandse vrywilliger onder De La Rey en het die burgerskap van die Transvaalse Republiek gekry.

Na die oorlog is hy na die Nederlandse Indië terug, waarvan hy gestam het. Hy het die eerste Indonesische party gegrond wat die onafhanklikheid van Indonesië gevra het, en het dus gevangnis en ballinskap geken.

Gedurende die Tweede Wêreldoorlog is hy geïnterneerd weens sy aktiwiteite saam met die Japaanse vegmagte.

President Soekarno het hy die Vader van Indonesië se politieke nationalisme genoem.

I. Fakkeldragers: Pdt Krüger, De La Rey. (70 jaar konsekwent, Bandoeng, 1950, bl. 67-8 & 70)

II. Soekarno se telegram aan Setyabudi. (Ibid. bl. 13)

I.

Paul Krüger

President der Zuid Afrikaanse Republiek Transvaal. Zijn handdruk en lof voor Setiabuddhi’s deelname aan de oorlog, zijn imponerende figuur; de duimlose hand, de grijze schippersbaard, de hoge hoed en lange zwarte statie-jas, het was er alles compleet. Wie heeft niet het beeld van Oom Paul voor sich? Zelfs de jongeren kennen de onverzettelijke oude man uit Z. Afrika; Setiabuddhi herinnert zich zo levendig zijn saluut op het stadhuis (waar hij als burger van Transvaal werd ingezworen) die Krügers aandacht trok. Het gaf kleur aan zijn jonge jeugd (S. was 21 jaar oud) en het heilig vuur van de trouw als strijder voor zijn nieuwe vaderland.

Generaal Koos de la Rey

die de zo vaak geslagen Britten “the Boers’ fighting man” noemden; een held in kalme moed, strateeg en guerilla-leider; mèt Louis Botha en Christiaan de Wet de ziel van de oorlog. Zijn handdruk en zijn woord: “jij is ‘n braaf kerrel” waren S.’s ridderorde en deed hem de schouderverwonding als vrijwilliger voor gevaarlijk werk in de drift bij Kalkheuvel welkom zijn. – Deze gebeurtenissen in de oorlog maakten hem in énem volwassen. In zulke ovens bakt men mannen, innerlijk zeer vrij.

II.

Overmorgen, uw geboortedag in het 70e levensjaar spreek ik de innige hoop uit dat u weldra geheel hersteld moogt zijn; mijn heilwensen zend ik u tegemoet.

Uit naam van ons gehele volk geef ik ook uiting aan de dankbaarheid, welke ons vervult voor al wat u, nooit ontrouw aan ons ideaal, gedaan hebt voor en geofferd aan ons vaderland en ons volk.

In u zien wij en begroeten wij de vader van Indonesia’s politiek nationalisme.

Moge God u nog lange jaren in ons midden doen verwijlen, met ons vereend, onder de hemel der volle vrijheid, zich welvend over geheel Indonesia.

Soekarno President Republiek Indonesia (6 october 1949)

Comment. Setyabudi was related to Dutch writer Multatuli (author of novel Max Havelaar).