Poésie aztèque 2
Complétant mes précédentes traductions, à partir de l’espagnol, de poésie aztèque, à savoir la poésie contemporaine de Luis Alveláis Pozos (x), la poésie de Netzahualcoyotl (x) et la poésie aztèque compilée par Miguel Ángel Asturias (x), voici un choix de textes tirés de l’anthologie La tinta negra y roja: Antología de poesía náhuatl (Ed. conjunta Círculo de lectores/Galaxia Gutenberg, Ed. Era y El Colegio Nacional, Barcelona, México D.F., 2008) (L’encre noire et rouge : Anthologie de poésie nahuatl), choix de textes par Coral Bracho et Marcelo Uribe, en version bilingue originale et espagnole à partir des traductions du professeur Miguel León-Portilla, qui a également rédigé une introduction et des commentaires pour cette anthologie. (Il s’agit par ailleurs d’un livre d’art illustré par le peintre Vicente Rojo.)
Je me permets de renvoyer le lecteur aux notes sur mes précédentes traductions de poésie aztèque pour les explications relatives à diverses notions qui se trouvent de nouveau ici : le cacao fleuri, la fleur de maïs grillé, la vie comme peinture, la fleur du bouclier…
*
Le poème de Tlaltecatzin (Tlaltecatzin icuic, El poema de Tlaltecatzin)
Note. Tlaltecatzin de Huauchinango, né vers 1360, est connu comme auteur d’une seule composition, le poème de Tlaltecatzin ici traduit. Comme l’explique León-Portilla, «es un canto dirigido a una ahuiani, mujer de placer» (il s’agit d’un chant adressé à une ahuiani, une hétaïre aztèque), mais le poète, comme souvent dans la poésie nahuatl, entremêle son poème de considérations métaphysiques.
Dans la solitude je chante
pour celui qui est mon Dieu.
Dans le lieu de la lumière et de la chaleur,
dans le lieu du commandement,
mousse le cacao fleuri,
boisson qui enivre avec des fleurs.
J’éprouve le désir,
mon cœur le savoure,
mon cœur s’enivre,
en vérité mon cœur le sait :
oiseau rouge à la gorge d’hévéa !
jeune et ardente,
tu montres ta guirlande de fleurs.
Ô mère,
douce, savoureuse femme,
belle fleur de maïs grillé,
tu te prêtes seulement,
tu seras délaissée,
il faudra que tu partes,
tu finiras décharnée.
Tu es venue ici
devant les princes,
merveilleuse créature
qui invites au plaisir.
Tu te tiens droite sur la natte de plumes jaunes et bleues.
Belle fleur de maïs grillé,
tu te prêtes seulement,
tu seras délaissée,
il faudra que tu partes,
tu finiras décharnée.
Le cacao fleuri
mousse,
la fleur du tabac a été partagée.
Si mon cœur le voulait,
ma vie serait ivresse.
Chacun de nous se trouve
sur la terre,
seigneurs, mes princes,
si mon cœur le voulait
il s’enivrerait.
Je m’afflige,
je dis :
puissé-je ne jamais me rendre
à la région des morts.
Ma vie est une chose précieuse.
Je suis un chanteur,
les fleurs que je possède sont des fleurs d’or.
Car je dois la quitter
je contemple ma maison,
ses parterres de fleurs.
De grands jades,
de longues plumes
seront peut-être ma récompense ?
Je ne peux éviter l’exode,
cela doit arriver,
je m’en vais,
je me perdrai.
Je m’abandonne moi-même.
Ah, mon Dieu !
Je dis : partons,
soyons enveloppé comme les morts,
moi chanteur,
qu’il en soit ainsi.
Quelqu’un pourrait-il être maître de mon cœur ?
Pas d’autre choix que de partir,
je couvre mon cœur de fleurs !
Tout sera détruit, les plumes de quetzal,
les jades précieux
qui furent travaillés avec art.
Nulle part on ne trouve son modèle
sur la terre !
Qu’il en soit ainsi,
et que ce soit sans violence.
*
Poème de Tlapalteuccitzin
Mes amis, je vous cherche.
Je traverse les jardins fleuris
et à la fin vous êtes là.
Réjouissez-vous,
racontez vos histoires !
Mes amis, votre ami est venu.
Parmi les fleurs
c’est moi qui introduirais
celle du muicle,
la moins belle de toutes ?
Est-il possible que je sois invité,
moi le malheureux, mes amis ?
Que suis-je donc ?
Je vis en vol,
je compose des hymnes,
je chante les fleurs :
papillons de chant.
Qu’ils jaillissent de mon for
et que les savoure mon cœur.
Je me joins aux gens,
je suis descendu, oiseau du printemps,
étendant mes ailes sur la terre
dans le lieu des timbales fleuries.
Au-dessus de la terre s’élève, jaillit mon chant.
Ici, mes amis, je répète mes chants.
Je suis né parmi les chants.
On compose toujours des chants.
Avec des cordes d’or j’attache
mon amphore précieuse.
Moi qui suis votre pauvre ami.
Je regarde les fleurs, moi votre ami,
la croissance des fleurs aux mille nuances.
De fleurs de couleurs j’ai couvert ma cabane.
Cela me ravit,
nombreux sont les jardins du dieu.
Qu’il y ait de la joie !
Puisses-tu t’ébaudir sans frein
dans le lieu des fleurs,
seigneur Tecayehuatzin, paré de colliers.
Qui peut croire que nous reviendrons à la vie ?
Ton cœur le sait bien,
nous ne vivons qu’une fois.
Je suis arrivé
dans les bras de l’arbre en fleurs,
moi colibri fleuri,
je me délecte du parfum des fleurs,
je m’en sucre les lèvres.
Ô Donneur de la Vie,
avec des fleurs nous t’invoquons.
Nous nous humilions devant toi,
nous te donnons du contentement
dans le lieu des timbales fleuries,
seigneur Atecpanecatl !
Là le tambourin attend,
gardé dans la maison du printemps,
là tes amis
Yaomanatzin, Micohuatzin, Ayocuatzin t’attendent.
Les princes soupirent, des fleurs dans les mains.
*
Poème d’Ayocuan
Assiégée, haïe
serait la cité de Huexotzinco
si elle était ceinturée de dards,
si Huexotzinco était défendue par des flèches épineuses.
La timbale, la conque de tortue
résonnent dans ta maison,
à Huexotzinco.
Là veille Tecayehuatzin,
là le seigneur Quecehuatl
joue de la flûte, chante,
dans sa maison de Huexotzinco.
Écoutez :
notre dieu descend.
Sa maison est là
où l’on trouve le tambourin des jaguars,
où les chants ont été liés
au son des timbales.
Comme des fleurs
les manteaux de quetzal se déploient
dans la maison aux peintures.
C’est ainsi que l’on vénère sur la terre et les montagnes,
que l’on vénère notre dieu.
Comme des dards fleuris et enflammés
s’élèvent tes belles maisons.
Ma maison dorée de peintures
est également ta maison, ô Dieu !
*
Poème de Tecayehuatzin
Note. Tecayehuatzin, né vers le milieu du 15e siècle, était prince de Huexotzinco. Ce poème et les deux qui précèdent font partie d’un même recueil collectif écrit par le prince-poète et ses amis lors d’une réception dans ses jardins de Huexotzinco.
Et maintenant, mes amis,
écoutez
le rêve d’une parole :
Chaque printemps nous fait revivre,
l’épi de maïs doré
nous sustente,
l’épi de maïs roux
nous sert à faire des colliers.
Nous savons que sont véridiques
les cœurs de nos amis !
*
Principe des chants (Cuicapeuhcayotl, Principio de los cantos)
Je parle avec mon cœur,
où cueillerai-je de belles fleurs odorantes ?
À qui le demander ?
Peut-être au beau colibri,
au colibri couleur de jade ?
Peut-être au papillon couleur de l’oiseau cassique ?
Car le savoir est leur,
ils savent où poussent les belles,
les odorantes fleurs.
J’irai par le bois de pins
où nichent les oiseaux trogons,
ou peut-être irai-je par le bois fleuri
où vit la spatule rose.
Où les fleurs s’inclinent brillantes de rosée
aux rayons du soleil
et sont heureuses.
Les verrai-je ?
Si elles me sont montrées,
j’en cueillerai de pleines brassées
et irai saluer les princes :
comme elles leur feront plaisir !
En vérité elles vivent ici,
je peux entendre leur chant fleuri.
Et c’est comme si la montagne leur répondait.
Auprès d’elles jaillit l’eau précieuse,
la fontaine de l’oiseau-turquoise.
Là répand ses chansons,
avec ses chansons se répond à lui-même
l’oiseau moqueur aux quatre-cents voix ;
l’oiseau-grelot lui fait écho ;
il y a dans l’air une musique de grelots,
beaux oiseaux chanteurs aux couleurs variées ;
ils louent le Seigneur de la terre,
leurs voix sonnent claires.
Je clamai tristement,
ne soyez pas dérangés par ma présence, vous ses amis.
Aussitôt ils se turent.
Puis le beau colibri me parla,
qui cherches-tu, chanteur ?
Aussitôt je répondis,
je lui dis,
où sont les belles,
les odorantes fleurs
avec lesquelles je réjouirai
ceux qui sont à vous semblables ?
Alors ils gazouillèrent vivement,
nous allons te les montrer, chanteur,
ainsi donneras-tu de la joie
à ceux qui sont comme nous.
Dans le cercle des montagnes,
dans la Terre de Notre Subsistance,
dans la Terre Fleurie ils me firent entrer ;
là où la rosée scintille aux rayons du soleil.
Et là-bas je vis les belles fleurs versicolores et parfumées,
les fragrantes fleurs aimées revêtues de rosée,
des chatoiements de l’arc-en-ciel.
Ils me dirent :
cueille, cueille les fleurs,
cueille celles que tu préfères,
réjouis-toi, chanteur,
tu les offriras
à nos amis, les seigneurs,
à ceux qui donneront satisfaction au Seigneur de la Terre.
Alors je cueillis des brassées
de fleurs multicolores et odorantes, agréables,
qui donnent du plaisir,
et je dis :
ah, si l’un de nous pouvait entrer ici,
nous en emporterions tant !
Mais, puisqu’il m’a été donné de savoir,
j’irai le dire à mes amis.
Ici nous viendrons cueillir à jamais
les belles fleurs multicolores et odorantes,
et recueillir
les beaux chants multicolores.
Avec eux nous donnerons du plaisir à nos amis,
les seigneurs de cette terre,
princes, aigles, jaguars.
Je cueillis tout, moi chanteur,
et j’orne ainsi de fleurs la coiffe des princes,
je les pare.
D’elles et d’elles seules j’emplis leurs mains.
Puis j’entonne un chant
par lequel les princes sont loués
devant le Seigneur du Proche et du Joint.
Cependant, celui dont le mérite est nul,
où cueillera-t-il,
où verra-t-il les fleurs odorantes ?
Approchera-t-il avec moi de la Terre Fleurie,
la Terre de Notre Subsistance ?
Ceux dont le mérite est nul,
ceux qui souffrent,
ceux qui laissent passer les choses de la terre.
En vérité seul le Seigneur du Proche et du Joint
est cause que quelqu’un mérite
les fleurs sur la terre.
C’est pourquoi mon cœur pleure,
je me souviens que j’ai été là-bas,
que j’ai contemplé la Terre Fleurie, moi chanteur.
Et je dis,
en vérité ce n’est pas un lieu plaisant
que la terre ;
en réalité tout autre est le lieu où je dois me rendre,
là-bas il y a de la joie.
Tout est-il vain sur terre ?
En vérité tout autre est le lieu où la vie perd sa chair.
J’irai là-bas,
J’irai là-bas chanter
avec les beaux oiseaux multicolores,
je jouirai là-bas des belles
et odorantes fleurs,
des agréables fleurs,
celles qui nous délectent,
celles qui nous enivrent de plaisir,
celles qui nous enivrent et réjouissent de leurs parfums.
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*
Personne en réalité ne vit sur la terre (Ayac nelli in tlalticpac, Nadie de verdad vive en la tierra)
Le Donneur de la Vie se moque de nous ;
nous poursuivons un rêve,
ô mes amis,
nos cœurs sont confiants
mais en réalité il se moque de nous.
Attendris, délectons-nous
au milieu de la nature et des peintures.
Le Donneur de la Vie nous fait vivre,
il sait, il détermine
comment mortels nous mourrons.
Personne, personne, personne
en réalité ne vit sur la terre.
*
Toltèque (In toltecatl, Tolteca)
Note. L’adjectif « Toltèque », du nom du peuple précolombien dont les Aztèques, d’origine chichimèque, se firent les héritiers conscients, servait à désigner chez ces derniers les aspects les plus nobles de la culture et de la civilisation, notamment des arts.
L’écrivain Octavio Paz a produit, dans son essai Le Labyrinthe de la solitude (1950), une analyse fort intéressante de la dualité de la civilisation aztèque issue de la fusion de ses origines chichimèques et des emprunts toltèques. Voici ce que j’écrivais à ce sujet dans mon essai Le Mythe des conquistadores dans la littérature latino-américaine (1997) : « Avant de devenir les fondateurs de l’empire que l’on connaît, les Aztèques appartenaient à un peuple nomade de l’intérieur du Mexique, les Chichimèques, aux mœurs rudimentaires. Rencontrant la civilisation florissante des Toltèques, basée à Tula, ils renièrent leur passé chichimèque et adoptèrent le style de vie toltèque. On ignore la raison du déclin toltèque, mais les Aztèques s’en sentaient coupables. Une de leurs légendes évoque ce déclin. Le dieu-sorcier des Aztèques, Tezcatlipoca, est responsable de la chute de Quetzalcoatl, divinité toltèque, parce qu’‘il réussit, grâce à sa magie, à pousser le dieu-ascète à s’enivrer et à commettre l’inceste avec sa sœur’. Leur conception cyclique du temps conservait présente la faute et entraînait chez les Aztèques un fort sentiment de culpabilité ainsi que l’attente angoissée du retour de Quetzalcoatl. Aussi, quand les conquistadores débarquent à Veracruz, il ne fait pas de doute que ce sont des mandataires de Quetzalcoatl, instruments de l’avènement d’un nouvel univers devant mettre un terme à l’usurpation divine. … L’amalgame des conceptions de nomades avec celles, civilisées, des Toltèques sédentaires s’accompagna d’une ‘duplicité morale et psychique’ : ‘Pédantisme et héroïsme, puritanisme sexuel et férocité, calcul et délire : un peuple de soldats et de prêtres, d’astrologues et de sacrificateurs.’ » Pour une analyse plus détaillée de l’œuvre d’Octavio Paz, voyez mon essai. La pensée de Paz ne fait toutefois pas l’unanimité, en particulier dans son pays, le Mexique, et personnellement je suis loin de penser que la poésie aztèque soit pédante.
Toltèque : artiste, disciple, abondant, multiple, inquiet.
L’artiste véritable : capable, s’exerce, est habile ;
il dialogue avec son cœur, entre en contact avec les choses par l’esprit.
L’artiste véritable tire tout de son cœur ;
il travaille avec passion, fait les choses avec calme, circonspection,
il œuvre comme un Toltèque, compose, travaille habilement, crée,
règle les choses, les rend gracieuses, les ajuste l’une à l’autre.
Le mauvais artiste : travaille au hasard, se moque des gens,
rend confus par sa négligence, trompe les gens,
c’est un voleur.
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Dans la maison des peintures (In tlacuilolcalli, En la casa de las pinturas)
Je chante les peintures du livre,
en le dépliant,
je suis comme un perroquet fleuri
qui dit beaucoup de choses
dans la maison aux peintures.
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Chant guerrier (Yaocuicatl, Canto guerrero)
Les grelots crépitent,
la poussière s’élève comme une fumée.
Le Donneur de la Vie éprouve de la joie.
Les fleurs du bouclier ouvrent leurs corolles,
la gloire se répand sur la terre.
La mort est là, parmi les fleurs de la plaine !
Au milieu de la guerre,
alors que commence la guerre,
au milieu de la plaine,
la poussière s’élève comme une fumée
et tourne en spirales,
colliers fleuris de mort.
Princes chichimèques !
N’aie crainte, mon cœur !
Au milieu de la plaine,
mon cœur souhaite la mort au fil de l’arme d’obsidienne.
Tout ce que souhaite mon cœur :
la mort à la guerre.
*
Hymne au Donneur de la Vie (Tloque Nahuaque iteocuicatl, Himno al Dador de la Vida Tloque Nahuaque)
Elle ne peut être nulle part, la maison de l’Inventeur de soi-même,
invoqué en tous lieux, unanimement vénéré,
en tous lieux attendu,
sa gloire, sa renommée sont recherchées sur toute la terre.
Il est celui qui invente les choses,
il est celui qui s’invente lui-même.
En tous lieux il est invoqué,
partout il est également vénéré.
Sa gloire, sa renommée sont recherchées sur toute la terre.
Nul ne peut ici,
nul ne peut être l’ami
du Donneur de la Vie :
on ne peut que l’invoquer.
Sur terre nous vivons
joints à lui, près de lui.
Personne en vérité
n’est ton ami,
ô Donneur de la Vie !
Comme si nous cherchions
quelqu’un parmi les fleurs,
ainsi te cherchons-nous,
nous qui vivons sur la terre.
Le Donneur de la Vie nous rend fous,
nous enivre.
Personne ne peut être à tes côtés,
avoir du succès, régner sur la terre.
Toi seul transformes les choses,
comme le sait notre cœur.
Personne ne peut être à tes côtés,
avoir du succès, régner sur la terre.
*
L’arrivée des Mexica à Tenochtitlan (In mexica oacico in Tenochtitlan, Llegada de los mexicas a Tenochtitlan)
Note. Il s’agit d’un fragment tiré par León-Portilla d’un codex des chroniques aztèques.
Ils arrivèrent au milieu des roseaux,
où se dressait un nopal.
Près des pierres ils virent
que sur le nopal se tenait un aigle.
Il était en train de manger quelque chose,
le déchirait en le mangeant.
Quand l’aigle vit les Mexica,
il inclina la tête.
Ils observaient l’aigle de loin,
son nid de belles plumes aux couleurs variées.
Plumes d’oiseau bleu,
plumes d’oiseau rouge,
toutes belles.
Il y avait aussi répandus çà et là
des têtes de divers oiseaux,
des pattes et des ossements d’oiseaux.


Je suis impressionné par votre érudition, j’avoue que jamais je n’avais lu de poésie aztèque, ni même imaginé qu’il puisse en exister (honte à moi après vous avoir lu !). Le poème “Personne en réalité ne vit sur la terre” me marque tout particulièrement. Il m’a fait pensé à la pensée du persan Hodjviri : “La vie est un rêve dont la mort nous réveille.” Merci pour ces partages si intéressants.
Merci, Frédéric. Les quelques poésies aztèques qui nous sont parvenues sont comme les lambeaux d’une parure dont on imagine l’éclat.