Americanismos IV
Suite, et cette fois probablement fin, de notre glossaire d’américanismes tirés du Diccionario general de americanismos (1942) du Mexicain Francisco J. Santamaría et traduits en français. Je poursuivrai peut-être la série si je peux consulter d’autres ouvrages de la même ampleur, ou bien plus spécialisés.
Mes observations se trouvent entre crochets [ ]. Les citations littéraires sont le fruit de mes lectures (elles font chacune l’objet d’un paragraphe particulier, contrairement aux citations de Santamaría lui-même, dans la partie encyclopédique de son travail). Enfin, les photos ont été trouvées sur internet.
Por más Americanismos, véase Index.
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Acayote (m). Especie de pipa, de carrizo, en que fumaban los antiguos mejicanos.
Espèce de pipe en roseau dans laquelle fumaient les anciens Mexicains.
Acordada (f). Especie de santa hermandad establecida en Méjico en 1710, para aprehender y juzgar a los salteadores de caminos, que duró hasta 1812.
Espèce de sainte-hermandad établie au Mexique en 1710 pour appréhender et juger les bandits de grand chemin, qui dura jusqu’en 1812. [Une hermandad, dans l’Espagne médiévale, était une milice armée à compétence juridictionnelle et, contrairement à la Sainte-Vehme des États germaniques qui y ressemble, ayant un caractère officiel plutôt que celui d’une société secrète.]
Amalciga (f). (Voz indígena) Nombre que usan en las Californias para expresar isla nebulosa.
(Mot indigène) Nom désignant en Californie et Basse-Californie une île couverte de brume.
Animita (f). En Cuba, insectillo conocido con otro nombre por aguacero (insecto semejante al cocuyo; especie de luciérnaga que tiene dos lucecillas fosfóricas traseras).
« Petite âme », nom donné à Cuba à un petit insecte également connu sous le nom d’aguacero, ressemblant au cocuyo ; il s’agit d’une espèce de luciole possédant deux petites lumières phosphoriques à l’arrière de la tête. [Animita est le diminutif d’ánima, qui est l’un des termes pour dire « âme » en espagnol et s’applique particulièrement aux âmes des défunts, si bien que le nom de cette luciole communique poétiquement l’idée d’une visite de défunts sur la terre.]
Armas o Armados (mpl). Nación de indios caribes que habitaba en la hoya del río Cauca, en Colombia. Los llamaron así los españoles porque usaban armaduras y cascos de oro batido.
« Armes » ou « Armés », nom d’une nation d’Indiens Caraïbes qui habitaient le bassin du Río Cauca, en Colombie. Les Espagnols les appelaient ainsi parce qu’ils se servaient d’armures et de casques en or battu.
Atarra (f). En Costa Rica, abejita que fabrica enormes panales negros en las ramas de los árboles; produce bastante miel ordinaria.
Au Costa Rica, petite abeille fabriquant d’énormes ruches de couleur noire dans les branches des arbres ; elle produit de grandes quantités de miel ordinaire.
Botoque (m). En el Brasil, el tembetá, palito con que algunos indios salvajes se cruzan el labio inferior.
Nom du tembetá au Brésil, bâtonnet de bois dont certains Indiens se percent la lèvre inférieure.
Cachupina (f). En Colombia: «Este nombre se dio en la guerra civil de 1860 a una especie de chaleco de cuero crudo que se aplicaba fresco o húmedo sobre la piel desnuda de los prisioneros, y producía al secarse los más crueles tormentos.» (Tascon, Dicc. de prov.)
« Espagnole ». En Colombie, « pendant la guerre civile de 1860, on donna ce nom à une sorte de gilet de cuir non tanné que l’on applicait humide sur la peau nue des prisonniers et qui produisait en séchant les souffrances les plus atroces ». [Gachupín ou cachupín est le nom par lequel on désigne en Amérique latine un Espagnol de manière méprisante.]
Calaín (m). ant. En Méjico, metal amarillo, procedente de la China.
Anciennement, au Mexique, un métal jaune originaire de Chine. [Il s’agit, d’après mes recherches, d’un certain alliage importé de Macao pendant l’époque coloniale pour la réalisation de pièces métalliques à l’usage d’églises mexicaines, un alliage qui n’était connu alors que sous ce nom, vraisemblablement d’origine chinoise. Je suppose que le métal de ces pièces (telles que la grille du chœur de la cathédrale de Mexico) a depuis lors pu être identifié, et porte éventuellement un nom moins exotique, tel que bronze ou autre.]
Cambures (mpl). En Venezuela, almohadillas en forma del fruto cambur [el plátano camburí], que las mujeres usaban en el tocado, a los lados de la cabeza. Bananas, en la Argentina; pompadur.
« Bananes ». Au Vénézuela, petits pompons en forme de banane (de la variété cambur) dont les femmes ornaient leur coiffe, de chaque côté de la tête. Également connus sous le nom de pompadour. [Bananes pompadour, en somme.]
Canapiare (m). (Voz car.) En Venezuela, especie de iguana, de color oscuro, de la cual se cuenta que destruye las serpientes venenosas.
Au Vénézuela, une espèce d’iguane de couleur sombre dont on dit qu’il s’attaque aux serpents venimeux.
Capiango (m). En Argentina, animal terrorífico y fantástico. 2 Voz lunfarda que significa ladrón.
En Argentine, un terrifiant animal légendaire. [Il s’agit, pour être un peu plus précis, d’une sorte de lycanthrope, d’un homme-jaguar.] 2 Terme d’argot argentin servant à désigner un voleur.
Catedrático (adj. y s.). En Guayaquil llaman así al que ha nacido en calles próximas a la catedral de la ciudad.
« Cathédral ». À Guayaquil on nomme ainsi celui qui est né dans les rues adjacentes à la cathédrale de la ville. [À noter que le terme est en espagnol la désignation la plus courante d’un professeur d’université, dans la mesure où l’espagnol cátedra désigne aussi bien une cathèdre ecclésiastique qu’une chaire d’université. J’ignore cependant si le fait donner ce nom, « professeur », aux personnes susmentionnées comporte un élément d’ironie, dans un sens ou dans l’autre.]
Cazón (m). Entendemos todavía en las Antillas y en la costa oriental de Méjico por cazón el tiburón joven hasta de un año, mientras vive casi exclusivamente en aguas dulces.
On appelle encore cazón de nos jours, dans les Antilles et sur la côte orientale du Mexique, le jeune requin de moins d’un an, qui vit presque exclusivement en eau douce. [On trouve parfois ce mot traduit par « roussette », ou chien de mer, ce qui ne semble pas correspondre à la présente définition, même dans le cas où seul ce dernier requin, la roussette, aurait un tel comportement lors de sa croissance. Par ailleurs, la raison pour laquelle Santamaria trouve bon de dire qu’on appelle « encore » de cette manière le jeune requin, m’échappe.]
Cazueleja (f). En Méjico, candileja que se usa para alumbrar en algunos pueblos del interior y que consiste en una pequeña vasija en que se pone aceite u otro combustible para que ardan una o más mechas. Antiguamente estaba reservada para iluminar el exterior de las iglesias, en las festividades pueblerinas.
Au Mexique, lampion utilisé dans certains villages de l’intérieur et consistant en un petit bol rempli d’huile ou d’un autre combustible pour y faire brûler une ou plusieurs mèches. Son usage était naguère réservé à l’illumination de l’extérieur des églises lors des fêtes villageoises.
Cojoba (f). (Del caribe cohoba, o de cohiba, tabaco) Rapé narcótico que los naturales de las Antillas preparaban de las semillas de una planta leguminosa (Piptadenia peregrina), llamada del mismo modo y también palo de fierro, muy semejante a la quiebrahacha o quebracho. Le usaban particularmente en sus ceremonias religiosas. 2 Ceremonia religiosa en que los indios antillanos consumían el rapé de este nombre.
Sorte de tabac à priser d’effet narcotique que les Indiens des Antilles préparaient à partir des graines d’une certaine plante légumineuse (Piptadenia peregrina) du même nom, ou bien encore appelée bois de fer, très semblable au teck d’Amérique. Ils l’utilisaient en particulier lors de leurs cérémonies religieuses. 2 Cérémonie au cours de laquelle les Indiens des Antilles consommaient le tabac à priser de ce nom.
Coloradilla (f). Garrapata pequeñísima de color rojizo, que en cantidad asombrosa se encuentra en las regiones cálidas de la América ístmica.
« Petite rouge », minuscule tique de couleur rougeâtre que l’on trouve en quantités phénoménales dans les régions chaudes de l’isthme américain.
Cuitlacoche (m). (Del azt. cuitlatl, excremento, y cochtli, dormido / Ustilago maidis) En Méjico, tizón de maíz, hongo parásito que se desarrolla en la mazorca degenerada; es comestible y se le atribuyen propiedades abortivas entre la gente del campo. 2 Por extensión, la mazorca misma del maíz, degenerada en tal forma y por causa de tal hongo. También cuitacoche, cuitacochi, cuitlacochi.
Au Mexique, charbon du maïs, un champignon parasite qui se développe sur l’épi de la plante ; il est comestible et les gens de la campagne lui attribuent des propriétés abortives. 2 Par extension, l’épi de maïs lui-même, infecté et endommagé par ce champignon.
Cuitzongo (m). Bebida fuertamente embriagante, del interior de Méjico, que en Michoacán y Jalisco se conoce también por «la excomunión», por haberla prohibido con esta pena un prelado.
Une boisson très enivrante de l’intérieur du Mexique également connue dans les États de Michoacan et Jalisco sous le nom de « l’excommunion » pour avoir été interdite de cette façon par un certain prélat.
Curupa (f) o Curupay (m). (Del guar. curupaib, árbol del hechizo / Piptadenia sebil.) Planta leguminosa, poco conocida en Europa, que algunos indios, especialmente los omaguas, emplean para producirse una especie de embriaguez que les dura un día entero y produce ensueños agradables, y cuya corteza se usa en curtiduría.
(Du guarani : l’arbre du sortilège) Plante légumineuse, peu connue en Europe, que certains Indiens, et spécialement les Omaguas, utilisent pour produire une ivresse qui leur dure un jour entier et produit des rêves agréables. Son écorce est employée en tannerie.
Chaclolo o Chacolol (m). (Voz soque) Nombre vulgar que en el Estado de Chiapas, en Méjico, dan al huancanalá o árbol de la cera (Myrica mexicana, M. pringlei), planta miricácea propia de la región ístmica continental. La cera que produce en gran cantidad y por simple decocción del fruto, se usa como adulterante de la cera de abejas y para hacer velas.
Nom vulgaire donné dans l’État du Chiapas, au Mexique, à l’« arbre à cire », plante myricacée de la région isthmique continentale. La cire qu’elle produit en grande quantité et par simple décoction du fruit sert à adultérer la cire d’abeille ainsi qu’à fabriquer des bougies.
Chalchihuite o Chalchigüite (m). (Del azt. chalchihuitl, esmeralda basta) Piedra preciosa de América del Norte, de color vario. La variedad más estimada es la verde.
[Bajo la forma Calchihuite] «Días en cuyas noches se derrite/ la luna como turbio calchihuite» (Juan José Tablada, en su poema El ídolo en el atrio)
(De l’aztèque : émeraude brute, ou jade) Pierre précieuse de l’Amérique septentrionale, de couleurs variées et dont la variété la plus estimée est la verte. [Les Aztèques se servaient du jade pour réaliser de nombreux objets précieux, comme cette statuette du dieu Xolotl, l’accompagnateur du soleil et des âmes dans l’inframonde.]
Chalero (m. y f.). Persona fumadora de chala (en Sur América, hoja que envuelve la mazorca del maíz, ya esté verde, ya seca, y la hoja seca misma o paja de la planta). 2 Animal que gusta mucho de comer chala.
Personne fumeuse de feuilles de maïs. 2 Animal qui aime beaucoup manger les feuilles de maïs.
Chihue (m). En Chiloé, un pájaro imaginario, nocturno, negro, de mal agüero.
À Chiloé, un oiseau imaginaire, nocture, de couleur noire et de mauvais augure.
Chimal (m). Aztequismo que designa la rodela que usaban los indios mejicanos. 2 Por extensión, actualmente, en regiones del interior, en Méjico, copete o cabellera alborotada, el pelo parado.
Aztéquisme désignant le bouclier des anciens Mexicains. 2 Par extension, aujourd’hui, dans les régions de l’intérieur du Mexique, épis, ou cheveux en désordre.
Chivín (m). En Chile, lamas, hojas y tierra, o raíces fibrosas y entretejidas de las gramineas que, en red tupida, forman una superficie casi firme encima de las aguas estancadas; o a modo de islas flotantes, que soportan hasta el peso de un caballo y que se despreden de las orillas por las oscilaciones que el viento causa en el agua.
Au Chili, amas compact d’algues, de feuilles et de terre, ou de racines de graminées fibreuses et entremêlées formant sur les eaux stagnantes une surface presque ferme ou bien des îles flottantes qui peuvent supporter jusqu’au poids d’un cheval, détachées des rives par les oscillations du vent sur les eaux. [C’est ce qu’on appelle en Camargue des « radeaux ».]
Chontapiros, Chontaquiros, Piros o Simirinebes (mpl). Indígenas salvajes del Perú, que tienen la costumbre de pintarse los dientes de negro con palo de chonta y que viven en las márgenes del Ucayali.
Indiens sauvages du Pérou, qui ont pour coutume de se teindre les dents en noir avec du bois de palmier pêche (chonta) et vivent sur les rives du fleuve Ucayali.
De profundis (m). En Chile, antesala del comedor de ciertas comunidades religiosas, en que se detiene la comunidad a rezar el De profundis. 2 En Chile, cementerio subterráneo de comunidad religiosa.
Au Chili, vestibule du réfectoire de certaines communités religieuses, où la communité s’arrête (en chemin vers le réfectoire) pour réciter le De profundis. 2 Au Chili toujours, cimetière souterrain d’une communauté religieuse.
Encamisada (f). Diversión popular que se celebra en Honduras, poniendo cohetes y bombas en un armatoste a lomo de un toro que se soltaba a tiempo que aquellos disparaban.
Distraction populaire du Honduras qui consistait à placer sur le dos d’un taureau un harnais pourvu de pétards et de feux d’artifice [la « chemise » ou camisa du nom de cette réjouissance primitive] de façon à faire bondir l’animal à chaque explosion.
Enguixarse (vpr). Sentir en la boca la picazón peculiar producida por el aguamiel del maguey y aun por algunos frutos.
Sentir dans la bouche le picotement particulier produit par l’aguamiel de maguey ainsi que par quelques autres fruits. [On pourrait ajouter, pour rendre le propos plus familier, le picotement du coca-cola, pour lequel les Anglo-Saxons ont adopté, dans un sens comparable, l’adjectif crisp.]
Ensabanado (m. y f.). En Méjico, persona del pueblo bajo que suele andar envuelto en una simple cobija. Desusado hoy. 2 En Cuba, bruja, disfrazado que en ciertas celebraciones hace travesuras nocturnas.
« Drapé, Endrapé ». Au Mexique, personne du menu peuple qui ne possède pour l’ordinaire d’autre vêtement qu’une couverture. Terme tombé en désuétude. 2 À Cuba, sorcière, personne costumée commettant toutes sortes de diableries lors de certaines célébrations.
Escaupil (m). Jubón o chaqueta de algodón basteado que usaban a manera de armadura defensiva los antiguos mejicanos. Usáronla también en Colombia, y aun los españoles.
Pourpoint ou veste de coton faufilé que portaient en guise d’armure les anciens Mexicains. Elle était également utilisée en Colombie, ainsi que par les Espagnols.
Escuerzo (m). Nombre específico de un batracio, rana o sapo, en la Argentina. Es verde, mediano; se infla, a la vez que se irrita, hasta reventar (Ceratophrys ornata).
Nom d’un batracien de l’Argentine, la grenouille cornue, de couleur verte et de taille moyenne. Elle gonfle en s’irritant, jusqu’à éclater. [Je ne retrouve pas ce dernier trait dans les brèves descriptions en ligne que j’ai lues au sujet de ce batracien mais, s’il ne s’agit pas d’une contamination des naturalistes hispanoaméricains par les écrits de La Fontaine, c’est peut-être un cas véridique corroborant l’imagination du fabuliste.]
Estampa (f). En el Méjico colonial, y hasta antes de las Leyes de Reforma, imagen religiosa que se grababa o empotraba en la pared de la espalda de los templos, cuando ésta daba a una calle, la cual generalmente tomaba el nombre de la estampa: calle de la Estampa de Regina. Por las noches se iluminaba, para indicar que los creyentes se arrodillasen al pasar. La estampa señalaba el lugar que por dentro correspondía al sagrario.
« Estampe ». Dans le Mexique colonial et jusqu’aux « lois de réforme » [lois de séparation de l’Église et de l’État de 1859-1863], image religieuse gravée ou scellée dans le mur arrière d’une église lorsqu’il donnait sur une rue, laquelle prenait alors généralement le nom de l’image : par exemple, rue de l’estampe de la Regina. Ces images étaient illuminées la nuit pour inviter les croyants à faire une génuflexion en passant. L’« estampe » signalait le lieu correspondant, à l’intérieur de l’église, au sanctuaire.
Estanquero (m y f). En Cuba, empleado de una valla de gallos, con funciones principales de juez de lidia.
À Cuba, employé d’une arène de combats de coqs, dont la fonction principale est d’arbitrer les combats.
Estepal (m). (Del azt. eztli, sangre, y tepetl, pedernal) En Méjico, especie de jaspe rojo o ágata manchado de verde. Ezterí (m). En Méjico, especie de jaspe verde con puntos de color de sangre.
(De l’aztèque : pierre de sang) Au Mexique, espèce d’agathe ou de jaspe rouge tacheté de vert. Ezterí. Au Mexique toujours, espèce de jaspe vert tacheté de rouge.
Guanín o Guañín (m). (Voz indantillana) Lámina metálica, distintivo de su dignidad que llevaban colgado al cuello los caciques isleños. 2 En las Antillas y costas caribeanas continentales de Sur América, los colonizadores llamaro así el oro de baja ley fabricado por los indios. 3 Por extensión, joya fabricada por los mismos indios con este oro.
«Y podían rescatar o haber en otra cualquiera manera/ oro e plata e guanines y otros metales/ e aljófar y piedras preciosas y perlas/ e monstruos e serpientes y animales/ e pescado e aves y especería… (yo el Rey)» (Ernesto Cardenal, El estrecho dudoso)
(Mot d’origine indienne, aux Antilles) Lamelle métallique, signe distinctif de la dignité des caciques des îles, qu’ils portaient autour du cou. 2 Aux Antilles et sur les côtes caraïbes continentales d’Amérique du Sud, les colonisateurs appelèrent ainsi l’or de piètre qualité produit par les Indiens. 3 Par extension, bijou fabriqué par les Indiens avec cet or.
Guzpatara (f). Nombre de una especie de lepra bastante común en las Antillas.
Nom d’une lèpre assez commune aux Antilles.
Hurivarí (m). En las Antillas, huracán súbito acompañado de descargas eléctricas.
Aux Antilles, ouragan subit accompagné de décharges électriques. [Le terme ressemble fortement à charivari et hourvari en français. L’Académie espagnole ne connaissant pas cet américanisme, elle n’est pas en mesure d’en proposer une étymologie, et donc moi non plus.]
Imilla (f). En Bolivia, muchacha que las rancherías de indígenas llevan semanalmente para el servicio doméstico. 2 En Méjico se llamaba así en épocas pasadas la mocita indígena al servicio del fraile.
[En el sentido más general de «joven indígena», dado por el autor mismo (el boliviano A. Céspedes) o su editor] «Para lavar, la imilla, colorada como una prieta manzana, se había quitado la manta y el rebozo, dejando cubierto el busto sólo con la camisa de tocuyo que los senos musculosos inflaban, y descubiertos los morenos brazos grasosos.» (Augusto Céspedes, Metal del diablo)
En Bolivie, jeune femme que les communautés indigènes libèrent pour un service hebdomadaire d’employée de maison. 2 Au Mexique on appelait ainsi, dans le passé, la petite indigène au service d’un moine.
Indios de montaña o arcaicos (mpl). Denominación de los indios que se hallaban en la región montañosa de Méjico a la llegada de los españoles.
« Indiens de montagne », ou « archaïques », dénomination des Indiens qui vivaient dans les montagnes, au Mexique, à l’arrivée des Espagnols.
Indios harpías (mpl). Indios feroces que viven en el territorio de Ucayali, en el Perú.
« Indiens harpies ». Indiens féroces qui vivent sur le terriroire d’Ucayali, au Pérou.
Islaúl (m). En la región del sureste de Méjico (Tabasco, Chiapas, etc.), bella planta apocinácea, de flores blancas tubulares, de muy grata fragancia, que la gente campesina gusta de sumergir en el agua en que se bate el pozol, para dar a este bebida un aroma peculiar muy delicioso. Dícese también islaúr. (Stemmadenia bella)
Dans le Sud-Est du Mexique (Tabasco, Chiapas…), belle plante de la famille des apocynacées, aux fleurs blanches tubulaires et au parfum très agréable, que les gens de la campagne ajoutent à l’eau dans laquelle est préparé le pozol (une boisson traditionnelle : voir Pozonque, à Xochistle, Américanismes II) pour donner à cette boisson un arôme particulier, très savoureux.
Jazmín rosa (m). Nombre que se da, en Tabasco (Méjico), a la gardenia.
« Jasmin-rose », nom du gardénia, dans l’État de Tabasco (Mexique).
Jíbaro (adj). «Todavía se recuerda la sublevación de estos indios en 1599, que exterminó poblaciones enteras de cristianos. El idioma de estos salvajes tiene nombre para todos los animales y vegetales de la fauna y flora amazónica, y los religiosos salesianos, especialmente, se han dedicado al estudio de esta habla, habiendo fundado en Gualaquiza (Ecuador), uno de los primeros centros misioneros con este objeto. ‘Idioma duro, que para aprenderlo, es necesario mucho ejercicio con los mismos jíbaros, porque tienen un modo muy especial y propio de expresar sus ideas’, dice el P. Salvador Duroni, en su ‘Diccionario de bolsillo del idioma jíbaro’, publicado en Cuenca, ciudad del Ecuador, en 1928.» (Malaret, 1932)
« On se rappelle encore du soulèvement de ces Indiens en 1599, qui conduisit à l’extermination de villages entiers de chrétiens. Leur language possède un nom pour chaque animal et chaque plante de la faune et de la flore amazoniennes, et les religieux salésiens, en particulier, se sont consacrés à l’étude de cet idiome, ayant fondé à Gualaquiza (Équateur), un de leurs premiers centres missionnaires à cette fin. ‘C’est une langue difficile dont l’apprentissage requiert une grande pratique avec les Jivaros eux-mêmes, car ils ont une façon très spéciale d’exprimer leurs idées, qui leur est propre’, écrit le père Salvador Duroni, dans son Dictionnaire portatif de la langue jivaro, publié à Cuenca, ville de l’Équateur, en 1928. » (Malaret, 1932)
Jolotón (m). Manto blanquísimo, adornado con primor, que sirve como rebozo a las mujeres de origen azteca, en el pueblo de Tuxpan, en Jalisco (Méjico).
Mante d’une blancheur éclatante, ornée de manière exquise, qui sert de châle aux femmes d’origine aztèque dans la localité de Tuxpan, à Jalisco (Mexique).
Liderismo (m). Tendencia perniciosa a hacerse líder de las clases obreras o trabajadoras, o en política, por lo común con el propósito velado y avieso de explotarlas y hacer de ello una manera cómoda y fácil de vivir sin trabajar.
Tendance pernicieuse à vouloir se faire leader des classes ouvrières ou en politique, généralement dans le but secret et torve d’exploiter les travailleurs, comme une façon commode et facile de vivre sans travailler.
Limpiacaimán (m). En Venezuela, nombre vulgar de un pajarillo del cual se cuenta que se introduce en las fauces del caimán y aun se alimenta dentro de ella, de los restos de comida que mantiene; como se dice de una especie de alcaraván, respecto de los cocodrilos del Nilo.
« Nettoie-caïman ». Au Vénézuela, nom vulgaire d’un petit oiseau dont on dit qu’il s’introduit dans la gueule du caïman et se nourrit à l’intérieur de celle-ci des restes de nourriture qui s’y trouvent, comme on raconte qu’un certain œdicnème, le courlis de terre, le fait avec les crocodiles du Nil.
Llampo (m). (Del quichua llamppu, blando, suave; en aimará llamppo) En Chile, metal que sale de las minas en forma de tierra; polvo o tierra metalífera que suele hallarse en las oquedades o partes blandas.
[Con la forma llampu] «Ruido de hervor, de golpes, un ensordecedor tropel de sonidos se eslabonaba, conforme avanzaba la comitiva a ver los cernidores que nuevamente seleccionaban el mineral, dividido por su espesor en granza y llampu, que seguían caminos distintos, pasando a nuevos molinos mecánicos por otras correas que recogían el mineral grueso y dejaban el más suave, que a su vez pasaba a las mesas donde se seleccionaba la arena, quedando la parte metálica más fina para ser aún mayormente concentrada en los jiggs, elevada a los clasificadores, bajada a los concentradores, conducida a los arrastres y decantada.» (Augusto Céspedes, Metal del diablo)
(Du quechua : mou, doux) Au Chili, métal qui sort des mines sous la forme de terre ; poussière ou terre métallifère que l’on trouve d’ordinaire dans les cavités ou les parties plus molles.
Lliclla (f). (Voz arauc.) En el Perú, quillango; manta o mantilla de lana, algunas de las cuales son de tejido primoroso; la usan las indias prendida con el topo.
[Con la forma llijlla y en el sentido de «tejidos indígenas de colores», dado por el autor mismo o su editor] «De pronto, la mina dio en boya y la viuda, instantáneamente enriquecida, compró una casa de dos pisos y el día de su cumpleaños hizo cubrir todo el frontis de la mansión con mantas y llijllas de colores, ensartadas de monedas y objetos de plata, ofreciendo una gran recepción.» (Augusto Céspedes, Metal del diablo)
«Por ella io tongo, mi virgen churita / un rancho ‘e piegra qui aguanta el azote, / dondi hai lliclla p’al invierno crudo, / y no falta changua, ojota y picote.» (J.I., poema Plegaria coya, en Poetas depuestos: Antología de poetas peronistas de la primera hora, 2011)
(Mot araucan) Au Pérou, mante ou mantille de laine, dont certains exemples sont tissés de manière extraordinaire ; les Indiennes la maintiennent attachée avec le topo ou broche traditionnelle.
Macuagüil (m). Arma ofensiva de los antiguos indios mejicanos : era una especie de hoja basta, de una vara de largo y de cuatro dedos de ancho, armada por una y otra parte de pedazos agudos de obsidiana o de pedernal, fijos en ella con goma laca.
Arme offensive des anciens Mexicains : c’était une sorte de planchette d’environ 80 centimètres de long et quelques centimètres d’épaisseur, hérissée de part et d’autre d’éclats d’obsidienne ou de pierre fixés par de la gomme-laque.
Malva té (f). En Méjico y Cuba, la planta llamada té en Panama; té de perla en el Salvador; escoba blanca en Puerto Rico (Corchorus siliquosus).
« Mauve-thé ». Au Mexique et à Cuba, la plante que l’on appelle « thé » au Panama, « thé de perle » au Salvador, et « balai blanc » à Porto Rico.
Mamarracho (m). En Cuba, máscara grotesca y ridícula que sale en las comparsas de carnaval. Mamarrachar (v.i). En Cuba, mezclarse o tomar parte en las fiestas o diversiones de los mamarrachos.
À Cuba, masque grotesque et ridicule que l’on sort pendant les fêtes du carnaval. Mamarrachar. Se mêler ou prendre part aux fêtes et réjouissances caractérisées par ces masques.
Margariteño (adj y s). Indio de una antigua tribu incursionista y pirata, que habitó la isla Margarita (Venezuela) en la época prehispánica.
Indien membre d’une tribu pirate et belliqueuse qui habitait sur l’île Margarita, au Vénézuela, à l’époque préhispanique.
Nevadero (m y f). Nombre que se da en Méjico a los indios que se ocupan en traer nieve en bloques de las faldas del volcán del Popocatépetl a Amecameca y otros puntos cercanos. Fue práctica antigua, que hoy ha caído en desuso.
Nom donné au Mexique aux Indiens dont l’occupation est de ramener de la glace en blocs des flancs du volcan Popocatepetl jusqu’à la municipalité d’Amecameca et autres lieux voisins. C’est une pratique ancienne, tombée en désuétude de nos jours.
Obiubí (m). (Nyctipithecus) En Venezuela, cierta especie regional de mono nocturno, de cara casi negra, muy triste y que pasa el día durmiendo con las cabeza entre las piernas.
Au Vénézuela, une certaine espèce régionale de singe nocturne, au visage presque noir et d’aspect fort triste, qui passe le jour à dormir la tête entre les jambes.
Oblata (f). Se da este nombre a la monja de cierta orden religiosa de mujeres de color, profesa, que se fundó en Cuba, y que actualmente sólo perdura en los Estados Unidos del Norte.
« Oblate ». On donne ce nom à la religieuse d’un certain ordre de femmes de couleurs, professes, qui fut fondé à Cuba et n’existe plus aujourd’hui qu’aux États-Unis du Nord.
Piedra del inca (f). Una pirita que se halla en los sepulcros de los antiguos peruanos.
Une certaine pyrite que l’on trouve dans les tombeaux des anciens Péruviens. [Selon certaines sources en ligne, il s’agit de la rhodochrosite, un beau minéral de couleur rose.]
Pinta (f). Predicción popular que se hace del año, de acuerdo con el tiempo y condiciones climatológicas de los doce primeros días de enero, que representan los doce meses del año; cabañuelas. La repinta es la predicción fundada en doce días siguientes a la pinta, del 13 al 24, que representan nuevamente el año y confirman aquélla.
Prédiction populaire concernant l’année à venir qui se fait à partir du temps et des conditions climatologiques des douze premiers jours de janvier, représentant les douze mois de l’année ; également appelée las cabañuelas. La repinta est la prédiction fondée sur les douze jours suivants, du 13 au 24 janvier, qui représentent de nouveau l’année et confirment la pinta.
Pinto (m). «Mal del pinto», muy conocida afección, especie de tiña escamosa, muy fea, padecida en ciertas regiones de tierra caliente y a determinada altura sobre el nivel del mar; carate. Pintos (mpl). Indios de Oajaca y Guerrero, en Méjico, y de Nicaragua, pertenecientes a tribus muy antiguas, que presentan en la piel manchas blancas sobre fondo oscuro, o viceversa, efecto del carate, tiña o mal del pinto. Son famosos los machetes forjados por los pintos de Oajaca.
«Y el soldado rapaz, el fraile ignaro, El tornadízo de judio y moro, El juez venal, el mercader avaro, Echando al mar vergüenza, fé y decoro, Fueron á aquella tierra á vender caro Fé, justicia, hasta su alma á cambio de oro: Y de mal estos gérmenes distintos Dieron entre los indios y los pintos. (…) El pinto, que es de Méjico el leproso, Nace manchado el cuerpo macilento De herpéticos lunares movedizos, Ecsudacion de virus pegadizos.» (José Zorrilla, El drama del alma, libero primero, XX-XXI)
Maladie bien connue, sorte de teigne squameuse très laide à voir, endémique dans certaines régions de terre chaude et à une altitude déterminée au-dessus du niveau de la mer. Pintos. Indiens d’Oajaca et de Guerrero, au Mexique, ainsi que du Nicaragua, appartenant à des tribus très anciennes et qui présentent sur la peau des taches blanches sur fond sombre, ou inversement, effet du mal del pinto. Les machettes forgées par les Pintos d’Oajaca sont fameuses. [Dans son poème El drama del alma, cité plus haut, Zorrilla les appelle les « lépreux » du Mexique, et il tient à les distinguer des Indiens, évoquant à plusieurs reprises « les Indiens et les Pintos », comme si ceux-ci formaient une race à part, un peu comme les cagots du nord de l’Espagne et du midi de la France, cette race de parias dont on disait qu’ils étaient lépreux (voir, au sujet de la « race maudite » des cagots, la partie qui leur est consacrée dans mon essai). Il est à noter que le détail évoqué par Santamaria quant à la très grande ancienneté de ces Indiens pourrait accréditer l’idée d’une origine distincte de celle des Indiens qui les entourent.]
Poporo (m). (Voz car.) Calabacilla o taparita que los aborígenes de Venezuela, Perú y Bolivia usan para llevar la coca, o las hojas de hayo, desmenuzadas, mezcladas con cal y ceniza, para mascar. En Venezuela se llama también baparón. [Vease también Llicta: Americanismos II.] 2 Arma a modo de porra, que usaban diversas tribus de origen caribe.
Petit récipient que les Indiens du Vénézuela, du Pérou et de Bolivie se servent pour transporter la coca ou bien le hayo, feuilles de coca émiettées, mêlées de chaux et de cendre, à mâcher. On l’appelle également baparón au Vénézuela. 2 Arme, sorte de casse-tête de diverses tribus d’Indiens Caraïbes. [Pour d’autres termes relatifs à l’usage de la coca, voir Llicta : Americanismos II. Ce dernier terme en particulier, llicta, semble être synonyme de hayo qu’on trouve ici.]
Pupusa (f). (Voz quichua / Werneria digitata) Planta silvestre que crece en la cordillera de los Andes, en Perú y Chile, empleada eficazmente para combatir los accidentes de puna y las indigestiones. [Vease Soroche, el mal de puna: Americanismos I.]
Plante sylvestre qui pousse dans la cordillère des Andes, au Pérou et au Chili, employée efficacement pour combattre le mal de puna (le vertige de la cordillère) ainsi que les indigestions. [Voir Soroche : Americanismos I.]
Putraguén o Putraiguén (m). En Chile, pantano hondo con lama en la superficie. Dícese también putchaguén.
Au Chili, marais profond et limoneux à la surface. On dit aussi putchaguén.
Sinfonía (f). En Méjico, preludio que tocan los músicos populares, especialmente los mariachis, antes de empezar a cantar, y que se repite después del canto.
Au Mexique, prélude instrumental des musiciens populaires, en particulier des mariachis, avant la chanson, et qui se répète à la fin de ce dernier.
Tití verde (m). El saimirí (Samiri sciureus).
« Titi vert », le saïmiri ou singe-écureuil.
Tlema (m). Braserillo de barro usado por los aztecas, en el cual ardía el incienso en aras de los dioses en los oratorios.
Petit brasero en terre cuite utilisé par les Aztèques, dans lequel ils brûlaient l’encens sur l’autel des idoles, dans leurs temples.
Tunjo (m). En Colombia, objeto de oro hallado en las sepulturas de los indios.
En Colombie, nom des objets en or que l’on trouve dans les sépultures indiennes.
Tutul-xius (mpl). Indios toltecas que se establecieron en Yucatán después de los itzaes.
Indiens Toltèques qui s’établirent dans le Yucatan après les Itzá.
Uros (mpl). Indios del Perú, que habitaban en las proximidades del lago Chiquito, a mediados del siglo XVII, en el Callao. Se extendían hasta Bolivia y las islas del lago Titicaca y la provincia de Oruro, donde hoy se les encuentra todavía. Son grandes navegantes de balsas, ocupación de la cual viven principalmente, de la pesca y de la fabricación de esteras (…) habitan en caseríos especiales, en aislamiento de los aimaraes y quichuas del contorno. Hablan el puquina, una de las cuatro grandes lenguas incaicas. Les llaman los gitanos del lago, por sus costumbres nómadas sobre las balsas.
Indiens du Pérou qui habitaient les bords du lac Chiquito vers le milieu du 17e siècle, dans le Callao. Ils s’étendaient jusqu’en Bolivie et aux îles du lac Titicaca et la province d’Oruro, où on les trouve encore de nos jours. Ce sont des mariniers, ce qui est la principale occupation dont ils vivent, avec la pêche et les travaux de vannerie (…) Ils habitent leurs propres villages, isolés des Aymaras et des Quechuas des alentours. Ils parlent puquina, une des quatre grandes langues incaïques. On les surnomme « les gitans du lac », en raison de la vie nomade qu’ils mènent sur leurs radeaux ou péniches.
Septembre 2017